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Editorial

Quel rôle pour la majorité silencieuse ?

samedi 4 avril 2009 |  4342 visites  | Ndimby A., Patrick A.

Les Assises Nationales ont tranché. Malgré l’imperfection de leur préparation et l’absence d’adhésion de l’ensemble des composantes de la classe politique, elles ont accouché d’un consensus sur une élection présidentielle en octobre 2010. Auparavant une réforme de la Constitution et du code électoral seront effectuées, et des élections législatives se tiendront en mars 2010.

Les Assises nationales n’auront donc pas été la Conférence de la réconciliation nationale, en particulier de par l’absence de mouvements politiques importants comme le TIM ou le CRN. Cependant, les absents ont toujours tort, et ceux qui se sont exprimés ont donc confié le pays pour 19 mois entre les mains de Andry Rajoelina.

Sauf si les péripéties de l’Histoire auxquelles Madagascar nous a habitué nous réservent encore une surprise. Imaginons par exemple qu’un chenapan se mette en tête de faire un coup d’État à partir d’une petite foule de place publique, avec l’appui de bidasses, de dinosaures politiques et d’une poignée de gredins payés par des crapules pour « casser la figure » de ceux qui ne sont pas d’accord ; qu’il le réussisse ; et ensuite, qu’il force la main à la HCC pour lui donner une onction légale avec l’aide de juristes véreux.

Dieu merci, cela ne pourra jamais exister chez nous : il n’y a que dans les romans de Gérard de Villiers que ce scenario catastrophe peut exister ; et à Madagascar, il n’y a ni chenapan, ni foule, ni bidasses, ni dinosaures, ni gredins, ni crapules, ni juristes véreux. A la rigueur, il y a des places publiques. Donc rassurons-nous : nous sommes un pays dans lequel tous ceux qui se disent responsables et patriotes veillent consciencieusement sur la sacralité des règles Constitutionnelles, comme un père sur la vertu de sa fille adolescente. Cette qualité de la surveillance est sans doute la raison pour laquelle la précocité sexuelle ne cesse d’avancer.
 

La vie n’est pas un long fleuve tranquille

Ceci étant dit, rien ne garantit à Andry Rajoelina que sa vie sera un long fleuve tranquille pendant 19 mois. Le bemiray (patchwork) hétéroclite qui lui sert d’assise politique comporte autant d’amis que de futurs adversaires, et en politique les adversaires deviennent vite des ennemis. En outre, sa base ne peut que s’effriter avec le temps, alors qu’en face, le CRN et le TIM vont pouvoir profiter des erreurs qu’il ne manquera pas de commettre. De plus, sans l’aide budgétaire des bailleurs de fonds, le Gouvernement de transition ne pourra pas payer les fonctionnaires. Bien sur, il pourra toujours affirmer que la crise sociale qui risque de s’ensuivre sera de la faute de la méchante communauté internationale, qui n’a pas voulu le reconnaitre. Enfin l’expérience montre également qu’il ne sert à rien de fanfaronner devant les militaires qui vous rendent les honneurs, car ce sont les mêmes qui pourraient après vous induire « en horreur ». Hier, Chef Suprême des Armées ; un jour peut-être, Chef Suprême désarmé.

Le paysage montre cependant que les gens qui montent dans le TGV sont de plus en plus nombreux. L’arrivée de Zazah Ramandimbiarison, ancien vice-PM de Ravalomanana donne une certaine respectabilité technocratique à la nouvelle équipe dirigeante. Cadre supérieur de la Banque mondiale jusqu’à fin 2008, il jouit d’un certain respect au sein des représentants locaux de la communauté internationale. On compte sans doute sur lui en haut lieu pour séduire les bailleurs de fonds, et aussi apporter la compétence, l’honorabilité et la rigueur qui manquait à une équipe initiale composée essentiellement de vociférants et de soudards. Sans oublier les gros bras, les grandes gueules et les barmen : vous savez, ceux qui proposent à boire des boissons (dans des seaux) hygiéniques.

La bipolarisation de la classe politique va donc s’accentuer dans un premier temps, et encore plus à l’approche des échéances électorales. D’une part, ceux qui vont rejoindre (par conviction, par intérêt, par lassitude) le fan-club de Andry Rajoelina, même à contrecœur, même à reculons, même du bout des lèvres. D’autre part, ceux qui resteront foncièrement anti-Rajoelina, sans pour autant être pro-Ravalomanana. Et entre les deux, la fameuse majorité silencieuse.

Trois avis au nom de la majorité non-silencieuse

Habitué du forum de Tribune.com, Lalatiana s’interroge : « Qu’est ce que la majorité silencieuse ? Cette partie du vahoaka qui est à Ambohijatovo ?? Ou celle qui n’y est pas et qui pourrait y être ??? Celle qui n’était pas sur la place du 13 Mai, mais qui aurait pu y être ?? … ? Est-elle exclusivement attachée à un retour de Ravalomanana ? Je ne le crois pas. Une majorité silencieuse désapprouvait probablement de la même manière ce qui était vu comme exactions de l’ancien régime… sans s’exprimer plus… En fait... je rêve que la majorité silencieuse prononce formellement son auto-dissolution... Je rêve que la majorité silencieuse s’informe… qu’elle informe… qu’elle échange dans le respect mutuel et non dans l’invective… et de fait qu’elle s’exprime… le cas échéant qu’elle manifeste... mais qu’elle le fasse dans la vigilance, le respect de la vie, et la dignité qu’on nous a admirées… et non pas dans la violence… la démocratie est au bout  ».

« Citoyenne malgache » [1] constate cependant que la majorité silencieuse tend de plus en plus à quitter son silence pour des mots et des actes. « Jamais évènement n’aura autant soulevé la majorité silencieuse. Bien qu’une partie de cette majorité se complait dans son mutisme, une autre bonne partie ne se contente plus de son hurlement silencieux face à cette anarchie et violence qui règnent actuellement. Technologie aidant (internet, mobile), elle se mobilise par petits groupes organisés ou non, s’encourage, se passe des informations, et organise même l’avenir. Son action ne sera pas spectaculaire et restera anonyme, mais se fera ressentir à travers la participation aux manifestations contre le coup d’Etat, la désobéissance civile, le boycott de certains produits et le blocage de la machine économique et administrative ».

La crise n’est donc pas encore finie. Autre forumiste assidu, Titi estime que les 3 conditions du retour à la normale seraient : « 1-La transparence totale de la part des gouvernants dans un langage compréhensible au peuple malgache des tenants et des aboutissants de leurs actions. 2-La redistribution équitable des ressources du pays car la misère et la faim est l’une des premières causes de la révolte utilisé par les pro-TGV pour légaliser leur coup d’état. 3-l’accès pour tous les malgaches à l’éducation et à la santé et à l’information qu’il puissent comprendre et participer aux enjeux de la nation que seul une minorité jusqu’a maintenant ont décidé pour leur avenir et ceux de leurs descendants ».

Et tous les autres...

En fait, l’expression de « majorité silencieuse » est sans doute impropre, car elle recouvre divers groupes. Les abstentionnistes, qui ne s’expriment pas parce qu’ils n’ont rien à dire. Ceux qui pensent que le mode d’expression politique privilégié doit être les élections. Ceux qui, par flemme ou par peur, ne participent à aucune manifestation. Ceux qui désespèrent de trouver un groupe respectable qui puisse porter leurs opinions. Ce peut-être aussi le respectable 68% de la population malgache, qui vit en milieu rural, et qui se préoccupe un peu moins de savoir qui aura le privilège de faire caca sous les lambris dorés du Palais d’Iavoloha (pardon, Monsieur le modérateur, permettez exceptionnellement que cette allusion scatologique passe. On est samedi, que diantre !).

Et si cette fameuse majorité silencieuse était constituée de personnes que les gens plus politisés sont tellement prompts à qualifier de « traîtres » ? Combien d’électeurs de Tsiranana sont descendus, au moins par la pensée, sur l’avenue de l’Indépendance après le 13 mai 1972 ? Combien de personnes en 1992 ont voté pour effacer l’idéologie qu’elles prônaient vingt ans plus tôt ? Combien d’électeurs de Marc Ravalomanana en 2006 ont glissé l’année suivante un bulletin orange aux municipales d’Antananarivo ? Et combien de ces mêmes personnes ont eu un retournement de coeur en voyant les colonnes de fumées noires s’élever du magasin Magro où ils faisaient leurs courses (tout en pestant peut-être in petto sur le monopole dudit Magro) ?

La politique malgache se présente quasi exclusivement comme un combat de personnalités, et non pas d’idées. Il faudrait se garder de penser pour autant que les gens n’ont point d’idées. Quand la tectonique des jeux politiques et des opinions publiques déchire les familles, ou au contraire rapproche des ennemis longtemps jurés, certains ont tendance à ne voir autour d’eux que détours et trahisons. Sans s’interroger s’il y a trahison à une personne ou trahison à des idées. Et parfois sans analyser si elles-mêmes ont évolué au croisement des chemins de lutte et de résistance, et le pourquoi de ces évolutions.

Certains analysent les combats politiques malgaches comme ceux des descendants du PADESM s’opposant aux descendants du MDRM. Une telle grille d’analyse a sans doute sa valeur, mais d’autres approches sont certainement tout aussi valables. Il est possible qu’il est des admirateurs de Ravoahangy et de Rasseta qui ne soient pas opposés à concéder l’exploitation de terres à Daewoo ou à Areva. On doit pouvoir retrouver des partisans et des adversaires du MAP aussi bien dans les rangs des partisans de Marc Ravalomanana que dans ceux des aficianados d’Andry Rajoelina. Et il est certainement des nuances vis à vis de la notion de nationalisme qui traversent les camps.

19 Mois pour préparer une élection : TGV à vapeur ?

Le fait que Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina présentent bien des ressemblances dans leurs parcours et dans leurs comportements aura peut-être un bienfait : au moment des choix, il faudra bien chercher des différences entre les deux hommes. Et le fait que les élections législatives se dérouleront avant les présidentielles incitera la fameuse majorité silencieuse à chercher les véritables lignes de fracture, qui ne se trouveront peut-être pas là où on les attend ; la recomposition du paysage politique réservera sans doute quelques surprises.

C’est donc pour se donner le temps d’amadouer tout ce beau monde que Monsieur Rajoelina (vous pouvez l’appelez Président) a besoin de 18 mois. Car Norbert Ratsirahonana, lui, avait pu en 1996 organiser les élections en trois mois. Mais après une bonne et vigoureuse contre-attaque, le TGV peut aussi rouler à vapeur de temps à autres. Ces flâneries au rythme de tortillard ne seront peut-être pas du temps perdu pour tous.

Notes

[1Parmi les initiateurs de la pétition http://www.petitiononline.com/malgache/petition.html

38 commentaires

Vos commentaires

  • 4 avril 2009 à 07:59 | ragasy (#416)

    « Monsieur Rajoelina (vous pouvez l’appelez Président) ».

    Désolé, jamais.

    Personne ne peut accepter un putsch grotesque légalisé par des personnalités aussi veules que les ratsirahonana, rajemison ou autres jean éric rakotoarisoa.

    Ce n’est pas parce qu’on a accouché d’un calendrier qui, par essence, a été concocté par esprit de connivence et non de façon démocratique.

    Et c’est là que la majorité silencieuse a son mot à dire grâce à cet outil formidable qu’est la voix informatique. Si on a toujours dénoncé la politique politicienne sans trop de résultat, il est temps de montrer à ces politicards que Madagascar ne leur appartient pas à eux tout seuls mais que la parole des 99% autres Malgaches doit être maintenant entendue.

    Et c’est le rôle de la majorité silencieuse.

    • 4 avril 2009 à 17:30 | fiadanana (#303) répond à ragasy

      Efa be loatra ny wawawa fa mba hangalana ny tena hevi bahoaka marina. Mba tsy hisian ny abstention betsaka sy ny gidra tsy misy farany dia :

      1-Manokafa ny HAT site internet hahafahan ny olona manao forum. Asio modérateur officiel mihitsy (ohatra ny ao amin ny médiateur de la république). Asio questions a choix multiples ho valian ny olona.
      2- Ataovy malalaka tsara mihitsy ny acces amin ny radio nationale pour tout le monde.
      3-Ataovy possible mi émettre sur tout le territoire national ny radio ary télé privé
      4-Aza misy censurer na ny opinion afa tsy ny teny ratsy sy ny menace de mort ary ny dénigrement racial.

      Tapitra.

    • 4 avril 2009 à 17:45 | ragasy (#416) répond à fiadanana

      Fa i Fiadanana ve manonofy é ! F’angaha ianao dia nihevitra tokoa hoe hisy izany falalahana izany amin’izay eto ?

      Aza tezitra ianao raha ataoko hoe « bado », fa izany moa no azo handikàna ny hoe « naïf ».

    • 5 avril 2009 à 07:16 | lalatiana (#1016) répond à ragasy

      Je reviens sur le « Cependant, les absents ont toujours tort, et ceux qui se sont exprimés ont donc confié le pays pour 19 mois entre les mains de Andry Rajoelina. »

      On aurait pu formuler : Ceux qui ne se sont pas exprimés (en l’occurence, les abents) ont pris la responsabilité de confier le pays au pouvoir TGV.

      La politique de la chaise vide a ses limites. L’absence du TIM, coincé par probablement un dilemme stratégique (retour immédiat à la constitutionnalité/retour de Ra8 OU reconstruction d’une opposition OU ralliement ) est à mon avis une erreur.

      1) Parce que on aurait pu rêver que ce parti fort, structuré, avec sa couverture nationale, comprenne qu’il est urgent de fournir une force d’opposition réelle, militante et active ...

      2) Parce que faire référence à une force d’opposition réelle est un BESOIN VITAL pour cette MAJORITE SILENCIEUSE dont il est question ici. Faute d’espoir, de relais, d’identité « notre » majorité silencieuse d’aujourd’hui, celle qui sent flouée et qui est animée de la plus saine des colères, risque de s’épuiser par lassitude, fatalisme, dans l’attente de la mise en place d’un nouveau parti ou de l’espoir de l’émergence d’un nouvel héros.

      3) Parce que le TIM, tout en devant rapidement faire son auto-critique et mea-culpa pour avoir couvert les dérives de Ra8, aurait pu, en s’appuyant sur NOTRE MAJORITE SILENCIEUSE-DESORMAIS-PLUS-SILENCIEUSE-MAIS-MILITANTE , jouir ici de l’opportunité de se reconstruire une légitimité, support d’une future incontestable légalité.

      non chère Honohono, ne vous associez pas à Citoyenne Malgache (*) pour me frapper de vos balais …. Ouille … ça fait mal :-) ... mais je ne crois pas que viser le retour immédiat de Ra8 soit une stratégie ni pertinente, ni performante, … pour les raisons que j’ai déjà évoquées lors du débat sur le précédent édito « Assises mal assises … », à savoir l’urgence d’un retour à une certaine normalité pour la survie immédiate du pays…

      Le fataliste dit : « de toutes façons ce sont tous des pourris, on ne peut rien faire » (*) .. le démocrate militant dit : « on trouvera toujours une solution pour ne plus se faire b… ».

      Je vois d’aucun déjà hurler au loup, et voir en moi un agent infiltré de TGV et sa clique …
      Mort de rire … Mais je vous promets qu’on boutera tous ces EN… dehors !!!! . Et qu’on oeuvrera pour qu’on ne nous y reprenne plus …

      Pour ma part j’adhère donc complètement à la conclusion de Ndimby et Patrick « … le TGV peut aussi rouler à vapeur de temps à autres. Ces flâneries au rythme de tortillard ne seront peut-être pas du temps perdu pour tous »… Prenons le pour bâtir de quoi écarter définitivement TOUS (de quelque bord qu’ils soient) , ou tout moins les contrôler …

      L’information Pertinente et Citoyenne à outrance en est la première clé …

      … pour que vive Madagsacar

      http://madagoravox.canalblog.com

      (*) Bien sûr que j’ai signé la pétition de Citoyenne Malgache :-)

    • 5 avril 2009 à 07:21 | lalatiana (#1016) répond à lalatiana

      Oups ...

      il fallait bien sûr lire "Prenons le pour bâtir de quoi écarter définitivement TOUS CES POURRIS (de quelque bord qu’ils soient), ou tout du moins les contrôler.

       :-)

      http://madagoravox.canalblog.com

    • 5 avril 2009 à 18:54 | fiadanana (#303) répond à ragasy

      Misaotra anao.

      Izaho tsy bado, plus précisément je ne suis pas naif (vendrana)

      Fa ireo olona rehetra mangina tsy miteny ireo manana ny heviny.

      Tsy te hi s’afficher fotsiny izy satria tsy te handany energie pour rien sur la place publique. Ny andro mafana, ny feom basy mipopoka, ny fofon kelika etsy an daniny.

      raha misy ireo moyen ireo hahafahan ny olona maneho ny heviny an kahalalahana dia ho hitan dreo parties antagonistes ireo fa mety samy tsy manana ny rariny izy ireo ary tena mety solution hafa mihitsy no tena irin ny olona.

      Il faut qu’ils fassent ca s’ils ont une honneteté intellectuelle. Sinon, la Guerre tsy misy farany an tanana.

  • 4 avril 2009 à 08:22 | racynt (#1557)

    Je pense que Rajoelina a raccourci de 5 mois le délai prévu au départ en espérant que la communauté internationale va adhérer à ce calendrier et financer la HAT mais on verra bien. Personnellement , je peux me tromper mais je pense que quand la communauté internationale a demandé d’organiser des élections rapide, elle s’attendait à un plus bref délai (plus bref que ces 19 mois même).
    On voit bien à travers tous ça qu’il s’agit simplement de régler le problème en façade pour Rajoelina et non d’essayer de le résoudre à la racine ! Car la réconciliation tant attendu n’a pas l’air d’être une urgence pour l’instant !

  • 4 avril 2009 à 08:30 | honohono (#805)

    Merci Ndimby et Patrick. Permettez-moi M./Mmme Ndimby A. d’emprunter une de vos fromules pour expliquer ma logique.

    D’abord les elections :

    La HAT vont depenser des milliards d’Ariary pour preparer ces elections : autrement dit, elle va depenser pour demander l’avis de chaque citoyen. Alors voila mon scenario : La majorite des Malgaches vont valider une constitution, vont elir des députés et vont elir un president.

    Apres, voila une lecon d’histoir :

    1)le President Zafy Albert a fait des erreurs donc a ete destituer par le Parlement via la HCC.

    2)Le President Ratsiraka a fait des erreurs et a ete chasser par du pouvoir par le peuple en 2002 apres une election (plus violent que celui de Zafy Albert).

    3)Le President Ravalomanana a commis des erreurs, il a ete enlever du pouvoir par une armee mutin et a essayer de sauver sa vie par tous les moyens selon sa version (encore plus violent que celui de Ratsiraka).

    Ensuite, voila une lecon de mathematique :

    Et par syllogisme : l’homme est imparfait et commet des erreurs ; le president qui sera elu est un homme ; le president est imparfait est commet des erreurs. Par extrapolation « exponentielle » : dans 2 ans ou 3, un friqué va venir avec quelques mutins derrière lui pour violer la constitution, destituer mon president et suspendre mes députés. Mais vue la croissance exponentielle de la violence dans l’attentat contre un President Malgache, j’oserai meme dire que le futur President et sa famille seront exterminés physiquement. Ce n’est pas une prophetie, mais de la mathematique melangee avec de la democratie/sociologie africaines.

    Enfin voila une conclusion a la forme interrogative : pourquoi depenser autant d’argent des contribuables pour des elections qui ne seront que formalites ??? Pourqoi je dois aller aux urnes ??? parce qu’en fin de compte, la loi du plus fort prevaut la constitution.

    Illustrations par nos enfants : nos enfants vient de creer un jeu a l’ecole : ils appellent ce jeu « barrage-barrage ». Ce jeu consiste a diviser les participants en 2 groupes, chaque equipe fait leur propre barage de cartable et ensuite les deux equipes s’attaquent en se lancant des pierres (fragments)/des craies.

    Une autre illustration, encore par nos enfants : Dans une ecole primaire (EPP) ou enseigne ma mere, les eleves faisaient trop de bruit que l’institutrice (une collegue de ma mere) a ete obligé de les faire taire en criant « taisez vous ». Étrangement choqué, un eleve s’est mis debout et a dit « Avelao ny vahoaka haneho ny heviny Madama a ! » (laissez le peuple s’exprimer Madame !)

    PS : Message non relu car preparation d’un autre au sujet de la majorite silencieuse.

    • 4 avril 2009 à 21:00 | ASSISE (#1505) répond à honohono

      +1

      C’est un risque, et tout peut arriver, justement comme vous l’avez imaginé.

      Et ce sera encore plus violent.

    • 5 avril 2009 à 03:37 | Rado (#172) répond à honohono

      Honohono a parfaitemant raison,

      Hier c’etait le TIM qui faisait son embargo, aujourd’hui HAT et de quoi demain sera-t-il fait ?

      La turpitude de nos institutions a ete tripotee au plus bas de ses niveaux pendant ces regimes qui se suivent et qui ne se ressemblent pas

      Mais un point commun que reclame la MAJORITE SILENCIEUSE est la mise en place de la Haute Cour de Justice pour ne pas refaire eternellement des sacrifices par les rues pour une alternance democratique.

      Enfin, tous nos leaders politiques ont horreur de cette institution, mais malgre helas a mon humble avis constituerait une condition sinequa non d’une stabilite politique.

      J’ai deja propose cette demarche a un autre organe de presse mais les responsables ont juge inopportun cette proposition.

      Alaivo ambony alaivo ambany fa marina io satria ny fisian’ny tsy maty manota izay nokolokoloina hatramin’izay no valin’izao baranahiny iainana andavanandro izao.

      Je prie Tribune de ne pas effacer ce propos pour etre entendu par au moins ceux qui ont l’Internet

  • 4 avril 2009 à 09:32 | honohono (#805)

    La majorite silencieuse.

    C’est la partie de la societe qui se fait b.... tout le temps. La formule est tres simple ici : qui dit rien consent... « tsy misy lehibe noho ny vato fa rehefa tsy miteny hikakazan’ny vorona ». S’exprimer sur les forums... Désolé Ragasy, mais c’est ce que j’appelle une masturbation intellectuelle. Se faire entendre par qui ???

    Des revolutionnaires ANONYMES : c’est une blague j’espere...Il y a cette citation assez absurde mais qui dit beaucoup : « Le grand avantage d’une lettre anonyme est qu’on n’est pas obligé de la repondre ». Ne coyez pas que vous allez avoir des reponses a vos requettes tant que vous vous trouvez derrière vontre ecran. Si j’ai bien compris la technologie veut qu’il n’y a plus de Ralaimongo, ni de CHE, ni de Malcom X dans les rues... Les intellectuels, la force de cette nation doivent reagir un peu plus que de se faire des etalages de connaissance et d’intelligence sur les Forums. Laissez ce travail a Ndimby et Patrick... Le silence des villageois sont deja tres assourdissant. Ils ont besoin de vous comme Leader, vous devez vous mobiliser dans les endroits reculés victime des desinformations et des ignorences.

    Qui voulez-vous convaincre du danger de Andry Rajoelina pour la Nation, sur ce Forum. Soit vous essayer eperdument de convaincre ceux qui se trouvent dans l’autre camp comme gasy261, alors que c’est « gaspiller du savon en essayant de blanchir la tete d’un negre » (je suis un negre selon la definition de Wikipedia)...Soit vous essayez de precher aux convertis (70% des internautes qui ne sont pas plus de 6000 donc 1 sur 3000 Malgaches ou 0.033% des Malgaches). Loin d’etre une majorite en fin de compte. Je pencherai plutot a la definition de Ndimby et Patrick quand ils disent que la Majorite silencieuse serait composée des paysans apolitiques qui cultivent et demeureront des cultivateurs malgre la succession des dirigeants. Ils ne visionnent pas un Madagascar sans delestage avec ses filiales industrielles et les belles voitures sur les autoroutes, ne revent pas de gratte-ciel ni de conquerir l’espace... car tous ceci sont trop haut et trop loin de leur 7eme ciel quand ils revent.

    Mais nous, nous osons rever tous çà pour Madagascar. Parce quoi y croit et surtout parce qu’on a tous les potentiels pour. Mais il faut agir physiquement et non virtuellement derrière cet ecran.

    • 4 avril 2009 à 11:35 | Colin (#867) répond à honohono

      La Majorité Silencieuse n’est pas une lettre morte. Elle n’est pas non plus composée que par des intellectuel(les)utopistes. Elle est composée de toutes les franges des Malagasy censés qui pensent à l’avenir de leur génération, qui essayent de sauver et de garder l’honneur et la dignité de leun mére nation. Elle s’organise lentement mais sûrement car elle a les visions du « long terme » et de la « continuation territoriale ». Elle n’a pas besoin de descendre dans les rues car les exemples depuis 1972 montrent que ce n’est pas une bonne solution pour Madagascar. Elle est présente dans tout Madagascar même dans les endroits les plus isolés contrairement à ce que pense Honohono mais aussi en dehors de Madagascar et méne des actions sociales, éducatives et économiques etc... La Majorité silencieuse ne date pas de 2009, elle a toujour existé depuis l’indépendance du pays et se bat pour sa Nation non pas pour sa chaise.

      Merci de m’avoir laissé m’exprimer

    • 4 avril 2009 à 12:07 | ragasy (#416) répond à honohono

      Donnez le top alors. C’est quand le rdv ?

      Arosy rehefa masakany loha-omby ! Tonga izahay !

    • 4 avril 2009 à 12:08 | ragasy (#416) répond à ragasy

      Désolé, erreur de frappe :

      Arosoy rehefa masaka ny loha-omby ! Tonga izahay !

    • 4 avril 2009 à 13:03 | honohono (#805) répond à Colin

      Colin, tous ce que j’essaie de dire c’est que c’est tres domage que la majorite soit silencieuse face a tous ces abus de pouvoir. Etre majoritaire et silencieux n’est pas tres rassurant pour l’avenir de nos enfants, car cette fois ci le silence n’est pas d’or... pas toujours.

      Dis moi donc... qui vont ecouter ce silence ??? Et quand est-ce que le silence a eu raison face aux cris des rue en Afrique ??? : « Ny marina mitavozavoza hono tsy mahaleo ny lainga tsara lahatra ». Je ne vois pas pourquoi il faut se pleindre d’un putschiste si notre action est une quasi-inaction. Je n’ai jamais dis que j’etais pour une manifestation violente comme bruler la « Lapan’ny tanana », score, RNM,... Mais une manifestation pacifique (non passive) pleine de volonte.

      C’est ce que j’ai toujours dis... Ce sont les heros (Razily ou non) qui manquent a l’Afrique dont Madagascar. Nous n’avons pas de hero dans notre societe, pas de militaires qui reviennent du Vietnam, pas de personne qui survecu a telle ou tel expedition. Pas de manga, pas de heros de Marvel (c’est vrai qu’on avait Radanz et son Bobel mais ce n’est pas aller loin),... rien de tous ceci n’est inculqué dans la tete des africains... Cela aurait pourtant contribuer a l’education des intelectuels qui sont en train de baisser les bras et hausser le ton sur internet (A Madagascar ou Dispora). Comme Vanf le disait et le repetait fierement : « Ni 13 Mai ni Iavoloha » en faisant reference justement a son article de 1991 sur Madagascar Tribune... pour moi, il n’y a pas de quoi etre fier : rester chez soi a attendre le journal de 20h,... Puisqu’il ne s’agissait jamais d’affaire malgacho-malgache... Que l’on veuille ou non, la France n’a jamais eu les mains propre en Afrique. Je sais que c’est tout un autre sujet mais il faut lire les phrases suivantes pour la reoute, ensuite tu peux decider toi meme si tu veux rester silencieuse ou pas :

      « De meme que les Etats-Unis ont leur arriere-cours en Amerique, la France a besoin d’avoir son arriere-cour en Afrique » Georges Serre, MAE 1998.

      « Certes, au temps ou la colonialisation etait la seule voie qui permit de penetrer des peuples dans leur sommeil, nous fumes des colonisateurs, parfois imperiaux et rudes. Mais au total, ce que nous avons, en tant que tels, accompli laisse un solde largement positif aux nations ou nous l’avons fait » General De Gaulle, 31 janvier 1964

      « On ne peut pas ne pas se salir les mains avec l’Afrique » Bruno Delaye, ex-responsable de la cellule de l’Elysee, Le Figaro, 12 janvier 1998

      Je suis fier de l’oeuvre coloniale de la France (...) C’est une image superbe de la France" Jacques Chirac, Liberation, 12 mars 1998

      .... Comme la liste est longue mais je m’arrete la.

  • 4 avril 2009 à 10:18 | rom1 (#1140)

    Une majorité silencieuse est par définition « silencieuse »...mais elle n’en pense pas moins et en ces temps du tout média, du tout tout de suite, cette majorité silencieuse prend le temps, reflechit, s’organise pour agir...

    Le silence de cette majorité va devenir assourdissant.

    N’oubliez pas non plus la majorité silencieuse Française (vazaha j’entends) qui ne supporte pas l’attitude de la france dans ce conflit et qui elle aussi s’organise....en silence....

  • 4 avril 2009 à 12:24 | Patriote (#1382)

    Quelle que soit la suite de la vie politique malagasy demain, il y aura des élections. la majorité silencieuse actuelle aura le devoir de s’exprimer à ces moments-là. Donc, il faut préparer le terrain dès maintenant. Comment ? Il faut créer un nouveau mouvement qui fédérera toutes les opinions rejetant la pratique des dinosaures politiques et proposant un schema de développement nouveau compatible avec notre « malgachité » et prenant en compte le développement des 80% de la population qui ne sont pas urbains et qui sont l’otage des 20% restants.

  • 4 avril 2009 à 12:57 | 18MadaOne (#473)

    Bonjour ! La déclaration de ladite majorité silencieuse : http://www.petitiononline.com/malgache/petition.html
    Qui ne compte que 201 signatures, à l’heure où j’écris ce post, ne représente pas du tout la majorité silencieuse comme ils le prétendent. Et de plus, sans aucunes autres formes de dialogue, « êtes-vous vous d’accord oui ou non ?, voici nos propositions avant de signer ? », à part les liens « view current signatures et Sign the petition » (voir le nombre des signataires actuel et signez la pétition).Merci messieurs, votre site ne reflète pas du tout la démocratie que vous disiez défendre. Vraiment désolé de vous contredire en tant que compatriote mais votre méthode démontre encore une fois de plus votre tendance (partisane) sans penser réellement à la paix sociale de Madagascar et à l’unité de tous les malgache, sans lesquelles il n’y aura point de développement dans notre pays. En un mot révoltant. J’y reviendrai sans aucune prétention de détenir la vérité absolue loin de là ;
    Tout d’abord, je me permets d’intervenir sur quelques points de l’article de Ndimby A., Patrick A. sur quel rôle pour la majorité silencieuse ?
    - Aides budgétaires des bailleurs de fond : Ces aides ont été déjà gelées depuis décembre 2008 suite à un sévère avertissement de ces bailleurs de fond à nos dirigeants sur la gestion des caisses de l’état ; Demande d’explication des bailleurs sans aucune réponse claire et précise de l’état Malgache d’où gel des aides fin décembre 2008 et suspension des aides prévues avril 2009. Donc, si les salaires de nos fonctionnaires ne vont pas être payés dans les mois qui suivent et que beaucoup de projets sont en instance actuellement, c’est à nous de rechercher qui sont les responsables ? ;
    - Reforme du code électoral : tout à fait d’accord (bulletin unique, clarté sur le financement des partis ou association, éligibilité de tous citoyens sans exception remplissant les conditions requises par ledit code électoral…sans oublier la démission volontaire (légiférée) d’un responsable à tout les instances d’une poste, quelques semaines ou quelques mois avant de postuler une autre poste de l’état. Par exemple un maire élu, s’il veut se présenter à une élection législative devrait démissionner en tant que maire à partir du moment où son dossier est officiellement accepté et durant la période de propagande électorale ; de ce fait il est remplacé définitivement par la personne qui a obtenu, après lui, le plus grand nombre de voix dans sa circonscription électorale. Enfin, application effective du non cumul de fonction… )
    - « Bemiray (Patchwork) : les amis d’aujourd’hui peuvent devenir des futurs adversaires » « La politique Malgache se présente quasi exclusivement comme un combat de personne et non pas d’idées » justement, si on médite un peu sur l’histoire de notre pays, la transition du pouvoir s’est toujours effectuée par l’intermédiaire d’une crise sociopolitique : Grève 13 Mai 1972 pour Philibert Tsiranana, grève 1991 sous l’ère de Ratsiraka, Empêchement politique de Zafy Albert par les députés (politique à géométrie variable) motivés plus par leur profit que par autre chose. Crise 2002, amenant Ravalomanana au pouvoir qui à son tour a démissionné en 2009 comme nous le savons. Et à chacune de ses crises, la facture devient plus lourde, la société et l’unité malgache se fragilisent complètement. Tout cela à cause de ce poste de Présidence avec les partisans qui adulent et sacralisent le président contre ceux qui sont de l’autre coté. Aucun Président, avec son seul parti et sa majorité constitutionnelle, n’arrivera réellement à faire développer Madagascar sans la participation de tous les malgaches sans exception où nul ne peut être écarté. De ce fait, je suis tout à fait d’accord avec la reforme de la constitution en supprimant la présidence de la république Malgache (j’espère que je suis pas le seul à y penser) : tout les fonctions de l’état sont élus par le peuple (du fokontany jusqu’aux régions, députés, sénateurs, les régions seront regroupées au sein d’un territoire (par exemple au nombre de 5, 6, ou 7 selon des critères bien définis), les chefs de ces territoires (toujours élus par le peuple) issus des différentes régions de Madagascar assureront une direction collégiale des différentes programmes développement de l’île avec une présidence tournante d’une année à chaque fois et qui n’a aucun pouvoir autre que protocolaire et représentative. Constitution d’un organe de consultation et de proposition regroupant les sociétés civils, les syndicats, ainsi que les différents corps de métiers au sein d’un comité régional et national (doléances, propositions divers, des éventuels ministrables qui seront élus à leur tour par les différents élus : maires, régions, députés, sénateurs).Constitution de la HCJ ; structure judiciaire totalement indépendante. Ainsi fini la culte et la sacralisation du président avec son régime et le fanatisme dès fois aveugle qu’il entraine. Ce sont les raisons pour lesquelles je réfute les idées avancées par cette pétition de la majorité silencieuse (cf : lien ci-dessus) Evidemment ces propositions ne sont pas exhaustives et ne sont qu’une ébauche d’idées mes compatriotes afin de nous passer de ces politicards qui ont déjà tous fait leur preuve, le débat reste largement ouvert. Vive la paix sociale à Madagascar et vive l’unité de tous les malgaches. A bientôt et Bonne journée

  • 4 avril 2009 à 14:02 | L’essentiel (#912)

    Et si la majorité silencieuse, ce sont celles et ceux qui n’aspirent qu’à une chose : la paix et pouvoir travailler pour vivre voir survivre ?

    Regardez dans presque tous les pays, les taux de participation aux élections prouvent que le citoyen désespère de la politique et de ceux et celles qui prétendent résoudre ses problèmes. Les votes sont souvent des votes par défaut voir pour juste changer.

    C’est vrai que cette alliance hétéroclite semble vouée à éclater dès les premières élections. Et vu le paysage politique malgache aujourd’hui personne n’aura une majorité absolue pour gouverner dans les meilleures conditions.
    Et si on essaie de voir ailleurs, aux USA avec l’élection d’un ticket président/vice président ? En Israël et l’élection du premier ministre qui alors sera obligé de former une coalition ? Et la Confédération suisse avec une présidence tournante ? Et puis dans la réflexion, est ce que le président de la République doit toujours avoir tant de pouvoir ? En Allemagne, c’est un poste honorifique, comme en Israël.

    Qui cherche trouve, j’espère que les différents forums à venir sont à la recherche d’un système politique qui apportera une stabilité pour le bien de tous les malgaches

  • 4 avril 2009 à 14:12 | HRakoto (#813)

    Je voudrais savoir vraiment qui sont les majorités silencieuses.
    Est-ce des citoyens qui ne savent pas trancher, est-ce des citoyens qui sont schizophrènes qui veulent tout et son contraire ? Peut-être tout ça en même temps.

    En tous les cas, Nous les malgaches nous sommes tellement intelligents qu’on arrive à intellectualiser même les actes les plus anti-démocratiques et les plus abominables.

    Chacun y va de sa solution de sortie de crise, les hommes politiques, les journalistes, les églises, les simples citoyens sans se poser initialement la question « à quoi ça sert la voix des urnes,

    Au 21è s dans n’importe quel pays du monde civilisé, les avancées démocratiques sont palpables (même en Amérique latine ou les dictateurs étaient légions).

    Hélas, il ne reste plus que quelques pays d’Afrique (y compris Madagascar) ou le sens de la démocratie reste à définir quand les autres ont compris l’intérêt d’attendre les échéances électorales.

    La culture du compromis à défaut de consensus résume peut être cette incapacité des malgaches à savoir trancher sur une politique à suivre d’ou cette attitude à géométrie variable de tous les composants d notre société.

    Cette neutralité de soit disant majorité silencieuse révèle une immaturité ou une inculture politique. Car pour peser ou exister dans la vie de la nation face à une situation donnée, Chaque citoyen doit savoir choisir se positionner ou trancher en tout âme et conscience même si le choix n’est pas parfait. Assumer son choix, c’est prouver son sens de responsabilité.

    Après on est libre de faire son droit d’inventaire à la PROCHAINE E LECTION.

    On peut choisir pour un homme, pour une politique, mais il faut choisir. Sauf d’entrer dans la scène politique en tant qu’acteur.

    Choisir de ne pas choisir est une fausse bonne idée et pire encore de justifier un choix en dehors des choix démocratiques (les élections), ou d’une façon anti-démocratique.

    Alors cher Citoyen, pour peser choisissez votre camps

  • 4 avril 2009 à 14:57 | Rakoto (#358)

    Paradoxe entre la démocratie et la majorité silencieuse et la logique binaire !

    La démocratie sous entend l’écoute et l’entente entre des individus, des entités qui par défaut n’ont pas forcément les mêmes visions au sens large !

    La majorité silencieuse de par sa définition est « silencieuse » = valala be mandry, rahoviana ihany ielahy vao valala be mifoha !...
    Du point de vue statistique applicable pour n’importe quelle distribution au sens large, une majorité dépasse obligatoirement « la valeur moyenne ». Par défaut c’est la valeur moyenne qui représente au mieux l’idée derrière la démocratie" = le marimaritra iraisana.

    Finalement, tant que la logique est basée sur la logique binaire « pour ou contre » = élire ou ne pas élire"... il est quasi impossible d’avoir une représentation moyenne des visions !

    Moralité : La majorité silencieuse est à la base destinée restait silencieuse sinon elle perd par essence même sa propre définition !...

  • 4 avril 2009 à 15:12 | Citoyenne Malgache (#599)

    God, grant us the serenity to accept the things we cannot change, courage to change the things we can, and wisdom to know the difference.

    Cela sert-il à quelque chose de vouloir absolument définir la majorité silencieuse ? Elle est tellement composite que vous tous ci-dessus, vous avez tous raison. Et après ? Cela ne fait pas avancer le schmilblick.

    Pendant ce temps, ces brigands de la HAT font leur petites et grandes affaires. Rien qu’à voir le baveux Jao Jean membre de cette HAT, on sait de quel côté sont les méchants. Zaza Ramandimbiarison (Zaza sans H) aurait une forte ambition présidentielle. Il a les défauts de Ravalo mais n’en a pas les qualités.
    Le pillage des ressources de Madagascar se fait à grande échelle puisqu’il n’y aucune autorité qui règne. Les policiers et gendarmes arnaquent à tout va les usagers sur la route. Tana vit sous la terreur.

    Alors...ne soyons pas complices de tout cela. Ma petite pétition m’aura surtout permis de connaître mon cercle « d’amis ». De nos jours, c’est un luxe de savoir sur qui on peut compter... Et je ne vous dirais pas la suite de cette pétition (s’il y en a). Seuls mes amis le sauront, na !

  • 4 avril 2009 à 15:56 | Andriambavilanitra (#1698)

    La majorité silencieuse, est cette catégorie de personne qui désire le meilleur pour son pays, participer à son développement, mais ne désire se montrer de peur d’être assimiler aux personnes avides de pouvoir et de richesse.
    La majorité silencieuse ne veut être classée ni Pro-TGV , ni pro Ra-8…mais pour un pays démocratiquement constitué avec un programme économique équilibré pour un développement durable et à long termes.
    Mais dans quelle mesure peut-elle alors être efficace ? peut être justement en utilisant les médias…mais avec des interlocuteurs, et porte parole comme les journalistes de Madagascar Tribune ?

  • 4 avril 2009 à 16:16 | Observateur (#816)

    Voilà pourquoi être « une majorité siencieuse » ne marche pas. Jusqu’à quand la « majorité silencieuse » va accepter que l’on lui marche sur les pieds, l’écrase et l’étouffe ?
    Les tenants du pouvoir -qui qu’ils soient- savent trop bien avec quelle mentalité ils ont affaire, à quelles structures ils font face. et à quelles réalitées ils peuvent s’attendre :

    (1) une mentalité Malgache unique : « aza miady amin’adala », « atody miady amam-bato, » « ny marimaritra iraisaina, » …

    (2) un manque de structure « politique » : il n’y a pas de plateforme de support pour la « majorité silencieuse. » Elle ne veut pas être cataloguée pro-Ravalomanana mais aussi n’a pas d’autre support médiatique ni « politique » organisée. Par conséqunet ni stratégie ni tactique existantes,

    (3) une réalité uncontournable : la « majorité silencieuse » doit survivre. Elle constitue la majorité de Madagascar : ceux qui doivent survivre pour faire vivre leurs familles, ceux qui en fait font marcher la machine administrative, ceux qui donnent au monde entier l’idée que « Madagascar est OK » parce que « tout va bien », parce que « rien n’est dit assez fort pour que le monde entende et écoute. »

    Triste réalité mais véridique.

    Par opposition une minorité « criarde », violente et organisée existe. Elle a pu s’attirer des alliés de toutes parts. Elle se fait entendre, elle s’impose. Elle est là et entend rester, peu importent les moyens, du terrorisme aux alliances suspectes. Une chose est certaine : elle ne s’aliène pas ceux qui partagent sa cause : gagner du pouvoir.

    La « majorité silencieuse’ sait-elle quelle est son idée centrale ? La »majorité silencieuse« realise-t-elle que son idéal profond et inexprimé est le respect des institutions, de l’Etat de droit et des Droits de l »Homme ?

    Tant que la « majorité silencieuse » persiste dans son silence, ne reconnait pas la nécessité de s’organiser, ne veut pas reconnaitre la nécessité d’alliances, et ne s’exprime pas, elle ne peut que continuer à perdre du terrain. Une « majorité » n’est effective que si elle a un pouvoir. Le pouvoir de se faire entendre, et cela ne se batit pas dans le silence. Il y a pourtant un potentiel extraordinaire de support pour la « majorité silencieuse », il suffit d’en faire l’inventaire et de réaliser que ce tissu existe. A quand la responsabilité sociale et la maturité politique ? Pas pour demain, apparemment. Dommage…

    A cette fameuse « majorité silencieuse » : la politique ? C’est VOUS. Les organisations, politiciens, etc… ne sont qu’un moyen pour véhiculer votre idée centrale. Si idée centrale il y a…ou si idée centrale vous reconnaissez.

    Mais si, comme d’habitude, la « majorité silencieuse » décide de continuer à rester silencieuse, alors la minorité va décider pour elle.

    Et la « majorité silencieuse » pourra alors se féliciter d’avoir contribué à donner de Madagascar l’image qu’elle s’est octroyée aux yeux du monde ces dernières semaines ou mois : un pays de hors-la-loi. Tristement terrifiant !!

    P.S. La « pétition » en référence n’est qu’une fibre d’expression de la « majorité silencieuse ». Plusieurs fibres constituent un tissu. Encore faut-il que les fibres se nouent et se reconnaissent entre elles.

  • 4 avril 2009 à 16:27 | Lili (#1062)

    Je ne vais pas gloser sur ce qu’est ou n’est pas la majorite silencieuse.
    Je voudrais tout simplement dire que cet article a du etre ecrit en majorite par Patrick A. plutot que par Ndimby A. vu le ton. Si vous avez des doutes, revoyez tous les editoriaux de Patrick, et remarquez qu’il penche plutot pour une certaine tendance, qu’il arrive tant bien que mal parfois, et peut etre malgre lui, a surmonter.
    Je ne lui reproche rien, mais il est juste bon de savoir les penchants du(des) redacteur(s) afin que les lecteurs, surtout de Tribune, que je considere mature et intelligent, puissent se forger leurs propres opinions.
    Decortiquons par exemple le dernier paragraphe :
    « C’est donc pour se donner le temps d’amadouer tout ce beau monde que Monsieur Rajoelina (vous pouvez l’appelez Président) a besoin de 18 mois(Patrick). Car Norbert Ratsirahonana, lui, avait pu en 1996 organiser les élections en trois mois(Ndimby). Mais après une bonne et vigoureuse contre-attaque, le TGV peut aussi rouler à vapeur de temps à autres. Ces flâneries au rythme de tortillard ne seront peut-être pas du temps perdu pour tous.(Patrick). »
    Vous remarquerez donc que Patrick trouve toujours une justification des actes du pouvoir actuel.
    La seule chose que l’on puisse esperer, c’est que Ndimby, a court ou long terme, ne disparaisse pas du paysage mediatique.

    • 5 avril 2009 à 00:54 | Ndimby A. (#444) répond à Lili

      Il est vigoureusement recommandé aux journalistes de Tribune.com (manière de dire que cela ne rentre pas dans les habitudes de la maison) de ne pas intervenir dans le forum, afin de ne pas transformer le journal en ligne en blog. Je ne puis toutefois résister au plaisir de réagir avec amusement à ce commentaire qui obtient juste la moyenne (2/4) dans son petit essai de devinettes dans ce désormais traditionnel éditorial à quatre mains (et deux cervelles !) du samedi :

      "C’est donc pour se donner le temps d’amadouer tout ce beau monde que Monsieur Rajoelina (vous pouvez l’appelez Président) a besoin de 18 mois (Patrick). FAUX (0 point)

      Car Norbert Ratsirahonana, lui, avait pu en 1996 organiser les élections en trois mois (Ndimby). VRAI (1 point)

      Mais après une bonne et vigoureuse contre-attaque, le TGV peut aussi rouler à vapeur de temps à autres. .(Patrick) FAUX (0 point)

      Ces flâneries au rythme de tortillard ne seront peut-être pas du temps perdu pour tous. (Patrick). VRAI (1 point)

      Commentaire du notateur : « Bon début de connaissance du ndimbisme et du patrickisme (qui n’a aucun lien avec le TGV-isme primaire ou même secondaire). Mais peut mieux faire. L’étudiant doit mieux exploiter son potentiel »

      lol....

  • 4 avril 2009 à 17:25 | mpianala (#1909)

    Qu’entend-on par majorité silencieuse ? S’agit-il de ceux qui ont choisi de ne pas choisir entre le mal et le moins mal, de ceux qui jusque-là ont décidé de se taire parce q’ils n’avaient pas la force de leur conviction ou de ceux dont l’avis n’a jamais pesé dans la balance politique malgache à savoir la frange de population qui a mieux à faire que d’aller soutenir telle ou telle autre personalité sur telle ou telle place publique parce qu’elle doit nourrir la famille en priorité ? Je crois qu’on ne peut pas se prévaloir d’être « la majorité silencieuse » quand le message qu’on veut faire passer n’est pas accessible à tous. Quel est le pourcentage de malgaches ayant accés à internet ? La pétition qui a été établie au nom de la majorité silencieuse est-elle rédigée dans une langue accessible à tous ? Pour ma part, je ne peux que constater qu’encore une fois les causes partisanes s’attribuent les voix de ceux qui ne peuvent pas s’exprimer. Par ailleurs, je pense que chacun est libre de son choix même celui de ne pas choisir. Il suffit de se tourner vers les vrais journalistes pour le prouver. Il est tout à fait possible de rester objectif devant la situation dans laquelle se trouve Madagascar. Personne ne peut avoir la prétention d’avoir la ou les solutions miracles pour sortir de la crise que nous traversons. Mais force est de constater que jusque-là la démocratie a toujours été pris au pied de la lettre par les partis politiques. En effet, tous les évènements de notre histoire politique démontrent qu’il suffit pour un parti politique ou une personnalité de clamer haut et fort qu’il a le « vahoaka » -comprenez des manifestants sur une place publique- pour prétendre et réclamer le pouvoir de diriger ce pays peu importe q’il soit compétent ou non. Il ne s’agit pas de critiquer qui que ce soit mais je suis honnête en affirmant que pour ce qui est de la politique de bonne gouvernance on est encore loin d’avoir avancer. Notre politique est basée sur l’adulation des dirigeants qui, jusqu’au jour d’ajourd’hui l’exigent des citoyens- un peu comme à la Georges Bush « Soit vous êtes avec nous soit vous êtes contre nous ». Aucune objectivité n’est permis, aucune critique n’est autorisée. Le jour où ceux qui ont le privilège de pouvoir changer les choses pourront discener fanatisme, critiques constructives et coup d’état notre pays pourra peut-être asseoir un dirigeant digne de confiance et soucieux du sort de tous les malgaches sans exception.

  • 4 avril 2009 à 18:26 | rivokely (#653)

    Ils ont tranché. Bien sûr ! Une chose qu’on a oublié c’est qu’ils n’ont aucune légalité. Toutes décisions qu’ils ont prises sont et resteront nulles et non avenues.
    La légalité doit triomphé sur cet île. Quel que soit les moyens (pacifique ou par la force) et les coûts.
    Vive Madagascar libre sans la France et le PADESM

    Ry Malagasy aza matohotra fa ....

  • 4 avril 2009 à 18:52 | rivokely (#653)

    Ils ont tranché. Bien sûr. Maid ce qu’on semble oublie c’est cette structure est illégalle. Toutes décision qu’ils prennent sont nulles et non avenues.
    Seule le retour à la légalité est le début d’une sortie de crise.

    Vive Madagascar libre sans la France ni le PADESM.
    La légalité doit être rétabli et protéger par tout les moyens (pacifiquement ou par la force).

    Les légalistes sont oppressés et maltraites. Toutes forces capables de rétablir et de protéger la légalités ont appelés te seront les bienvenues.

  • 4 avril 2009 à 19:29 | poiuyt (#584)

    Bonjour. L’équivalent de votre majorité silencieuse en France de Paris ce jour, je l’ai vue. Il a été dit par l’animateur que en France on n’a pas à avoir peur, on peut se montrer. Il a été dit qu’il y avait parmis les présents des gens qui ont pour missions d’enregistrer ce qui est dit, de photographier les gens les plus participants ( Huées !) . Tous étaient sereins, graves. On avait eu tendance à penser que cela n’arrive qu’aux autres. Voici un reportage non exhaustif.

    Teto Paris koa, teo amin’ny Trocadéro, “Place des Droits de l’homme” comme par hasard, teo ny gasin’i Paris, dia nisy koa manif, dia olona
    - avy any Mada vao tonga avion, dia nilaza ny fampaoriana mahazo azy. Tsy avela mandri-saina hono izy, no-kidnaper-na hono ny zanany, tapaka ny tanan’ilay zaza vao tafaverina an-trano, ilay zokiny vavy ankizy hono no nanafaka azy. Izany angamba no explication des disparitions d’enfants. Rehefa mivoaka à ny fiara hono izy dia tsy fantatra raha ho tafaverina, dia tsy mandeha fiara intsony. Dia misy misakana hono izy, anotaniana hoe “tgv sa tsia”, ka na izy na tsia no valiana dia vaky ny vitre. Misy manipy coktail molotov hono ny tranony. Ny niafarany hono dia nifindra trano izy. Tany Mahajanga koa hono, hoy ilay ramatoa vao tonga avy Dago, nisy manif, dia naleha hono tany amin’ny tranon’ireo mpitarika, dia nambanana basy izy rehetra miaraka à ny fianakaviany. Nilaza koa izy fa misy militaires sy pôlisy tia hietsika fa tsy sahy, ka izay no hiantsoana ny tafika ivelany.
    - avy any Belgique,
    - avy any Bordeaux
    - avy any Marseille
    - avy Paris (!) doctoresse manana cabinet eto, nilaza ny fitarainan’ny havany ao Tana à ny fitaitainana. Dia vehivavy iray nitaona ny fonctionnaires ao Tana hanao grève générale
    - dia niteny par téléphone ny avy any La-Réunion manao manif AU MEME INSTANT, dia niara nanao lamako par téléphone.
    Dia Samy niteny koa izay manana ho lazaina.
    Mitaona anareo any Mada mba tsy hiravoravi-tanana, mba hanala izao jadona, fascisme, terrorisme. Tsy hijanona ny hetsika raha tsy mirodana io tgv io. Dia nasaina miantso ny havany tsirairay avy ny rehetra mba hanome hery azy, mba handavo izao fitondrana izao.
    Nisy koa nanao proposition hoe hanao “sit in” eo anoloan’ ny ONU eto Paris.

    Très émouvant ! Teo daholo ny âges rehetra (cheuveux blancs, poussetes) ; Dia nanao hira patriotique 2, sy ny “Tanindrazanay malala”. Izay no tratrako fa tara 30 minutes aho ; Naharitra 2 ora, samy naharitra daholo, tsy nisy nody alohan ny hymne !

    Raha ny marina dia malahelo daholo ny olona teo ! Tezitra, mijaly, malahelo, miorohoro ny rahalahiko rehefa miresaka amiko an-tarobia.

  • 4 avril 2009 à 21:03 | Irina (#1908)

    Je me suis longtemps identifiée par rapport à cette majorité silencieuse et ai donc essayé de la décortiquer juste pour ne pas mourir idiote.

    Culturellement, ou par nature, le Malagasy est discret, ceci comparé non seulement à nos voisins africains mais aussi à la majorité des peuples. Dans une réunion, il réfléchit et médite sur ce qui se dit et n’intervient que quand il pense que ce qu il a à dire est vraiment important, et cela lui a donné la réputation justifiée d’un être discret et silencieux. Mais le Malagasy n’en pense pas moins.

    Ainsi, beaucoup ne se sentent pas avoir été représentés par les 3000 « vahoaka » qui ont manifesté sur la place du 13 Mai aussi bruyamment que violemment. Ils les ont laissé s’exprimer plus par respect de l’autre qu’au nom d’une démocratie dont je ne reconnais plus le sens actuellement. Le mouvement s’essoufflait du fait d’une diminution de « vahoaka » et il y a eu ce revirement brutal de la situation du fait de l’appui de mutins. Ce coup de force armé a frustré ceux qui s’étaient tus jusqu’à présent, qui n’ont jusque là pas manifesté mais qui, au quotidien, voient qu’il y a beaucoup plus de personnes du même avis qu’eux que ce soit au bureau, au marché, dans le taxi-brousse ou dans des réunions de famille ; c’est de là qu’est partie le concept de majorité silencieuse. Beaucoup sont depuis sortis de leur mutisme et manifestent pour défendre leur opinion, mais on veut maintenant les faire taire et même les faire disparaître !

    Je voudrais terminer en ajoutant que le pire n’est pas passé, il est devant nous, et que le silence n’est plus de rigueur surtout si c’est celle d’une majorité !

  • 4 avril 2009 à 21:15 | poiuyt (#584)

    S’agissant de ceux de Tana : prudes, craintifs, installés, fatalistes mais croyants (très) pratiquant, ils éspèrent bcp en Dieu ; leur nombre entraîne la fausse piété des vils politiciens, les larmes de crocodiles des basses personnes, qui eux sont profondément incroyants. A toutes élections correctes, les silencieux devraient gagner, c’est des faiseurs de roi, mais à ce train, leurs paroles seront traduites avant même qu’ ils ne s’expriment ; On peut en être sûr et certain. C’est même pas la peine.

    C’est vraiment irréel de penser que ces gens-là sont malgaches ; amener le fascisme à Mada. Il faut le faire. Ils ont à mon humble avis, fait un très gravissime crime contre la nation malgache, Ils l’ont fait mais sciemment. Dans mon esprit, ils ont littérallement déféqué sur toutes les têtes de Mada. Pardonnez-moi c’est tellement ...

  • 4 avril 2009 à 23:15 | Ralita (#487)

    La majorité ? elle est à la campagne, au fond de la brousse et elle ne comprend pas ce qui se passe.

    Ceux des grandes villes qui ne s’expriment pas ? Beaucoup de personnes que nous autour de moi sont légalistes mais disent que Ravalomanana est puni par Dieu et que s’il se répand sincèrement Dieu lui redonnera le pouvoir.

    Internet ? Combien de malgaches qui habitent à Madagascar ont accès à cet admirable outil de communication ?

    Ce qui nous manque ? Un système judiciaire vraiment indépendant et composé de juges intègres et qui ne jurent que par la loi. Et surtout une armée vraiment neutre et qui ne se mêle pas des affaires politiques.

    • 5 avril 2009 à 12:26 | mpianala (#1909) répond à Ralita

      La vraie majorité silencieuse paraît muette parce que la politique à Madagascar fonctionne uniquement en mode élitiste. En effet, elle ne se préoccupe que des intellectuels qui se ralient à telle ou telle cause que défend une personnalité charismatique.
      Au risque de radoter, je réitère que la majorité silencieuse a mieux à faire que de spéculer sur l’avenir de la classe dirigeante qui jusque-là ne lui a donné que des incertitudes et de l’insécurité.
      Ceux qui en font partie préfèrent se pencher sur des problèmes plus concrets et plus près de leur réalité plutôt que d’aller soutenir une personnalité qui de toute évidence n’a aucune possibilité de faire quoi que ce soit ni pour eux ni pour leurs enfants.

      A un autre niveau, le tatonnement de la démocratie à Madagascar vient du fait que les dirigeants jouissent d’une impunité totale face à leurs actes et décisions arbitraires. Celà a toujours été le cas et ça l’est encore aujourd’hui.

      Par ailleurs, nous avons cette faculté de misérablisme et de nous faire passer pour les victimes. Deux arguments sortent du lot :

      - La communauté internationale joue la carte de la conciliation ; nous l’accusons de n’accorder aucune importance à notre pays parce qu’il n’y a pas d’intérêts réels (pétrole ou autre).
      - La communauté internationale s’exprime, prenons la France comme exemple, nous l’accusons d’ingérance et de prendre partie et que de toute évidence tout ce qui nous arrive est de la faute de la colonisation.

      Pour une fois, assumons ce qui nous arrive et arrêtons de jouer à la victime. Tout ce que je vois pour l’instant ce que ceux qui sont partisans jouent au chat et à la souris, les persécutés d’hier sont devenus les boureaux d’aujourd’hui.

      Tout le monde cherche à avoir raison quitte à entraîner le pays dans une gouffre de violence sans fin. « Tsy kely lalàna ny ratsy » selon un dicton malgache, mais il faut reconnaître que les derniers évènements et agissements des deux camps ont largement favorisé la montée de la violence chez nous, ceci au détriment de véritables discussions politiques entre adultes (sic) responsables.

      Bref, chaque leader d’opinion est à la poursuite du dernier mot absolu. C’est à se demander s’ils se rendent compte qu’il ne s’agit pas d’une guerre personnelle mais de l’avenir d’un peuple en entier.

  • 5 avril 2009 à 13:01 | jolami (#1916)

    La liberté d’expression est fondamentale dans une société démocratique. On ne peut que se féliciter de l’existence d’article tel que celui-ci.

    En revanche, devant un fait que l’on ne peut que constater, il peut être inopportun de tenir des propos qui pourraient conduire à la guerre civile.

    L’on est dorénavant devant ce fait : il faut donc en sortir par le haut.

    L’essentiel est que des élections soient prévues (chacun peut trouver l’échéance trop longue mais il faut prendre acte de ce calendrier).

    Il faut le transformer en une chance pour la démocratie et faire en sorte que ces élections contribuent à la maturité de la démocratie à Madagascar.

    La responsabilité de ceux qui s’opposent au nouveau régime est donc d’y participer et de le faire pacifiquement et de façon organisée.

    S’opposer en dehors du cadre fixé ne peut que perpétuer une situation de crise.

    Alors, parler de majorité silencieuse n’est pas responsable.

    Pour pouvoir agir sur les événements, il faut y participer.

  • 5 avril 2009 à 14:16 | rémi ra (#1101)

    Comme vous le savez tous sans doute de nombreux pays d’Afrique sont gouvernés par des régimes que l’on qualifie de républicains mais qui n’en ont que le nom.
    En effet le mouvement de colonisation et de surtout de décolonisation a crée artificiellement des pays en faisant fi des contingences ethniques traditionnelles.
    Cette situation explique l’ingérabilité des pays africains qui à part quelques uns homogènes ethniquement ne sont que des sanctuaires de l’arbitraire et de la démagogie voir de la violence .
    En effet ce qui caractérise ces pays instables c’est souvent qu’ils sont gérés par une caste dirigeante issue de l’ethnie dominante qui ne joue que sur les ressorts clanique pour garder le pouvoir et avantager ainsi leurs propres tribus au dépends des autres.
    Ces situations ne peuvent en aucuns cas servirent de base à la démocratie..
    Imaginé pour les européens si les pays avait été crée artificiellement par une puissance dominante en faisant fi de leur liens culturels les plus étroits !
    D’ailleurs voyez l’exemple de la Belgique pratiquement crée par ces voisins et obligeant deux communauté éloignées linguistiquement et culturellement à vivre sous le même drapeau, cela ne marche pas ils sont tres prés de la scission
    Donc vous prenez le modèle Belge vous le multiplier par le nombre des pays africains concernés et vous expliquer la situation actuelle crée d’ailleurs de façon volontaire et calculée par les anciennes puissances colonisatrice (et oui divisé pour mieux régner).Historique (prouvés) dès les années trente pressentant les mouvements de libération des peuples, des commissions spéciales ont sillonnés tout l’Afrique afin de leur donner des frontières et à chacun tous les ingrédients internes pour provoquer les conflits futurs
    Pour Madagascar, nous avons tout à fait ce schéma de conflits ethnique plus moins larvé et le cas d’une caste (riche et éduquée) ayant mis main basse sur les richesses de ce pays et sclérosant le système politique, résolue de se maintenir au pouvoir coute que coute en jouant sur les divisions des autres peuples.
    Bien sur cette élite parle beaucoup de démocratie de grand principe mais s’évertue bien entendu de ne pas les mettre en œuvre car cela serais la fin de leur système de domination.
    Ce que les démocrates du monde entier considère comme sacré, le suffrage universel (1 homme une voie), les institutions de la république (parlement, sénat, etc) et leur élus est dans ce pays regardé avec beaucoup de méfiance et même souvent remis en cause (cas de Ravalomana ,etc…)
    Se caractère sacré n’est pas reconnu parce que ces homme ces femmes ne se voient bien collectivement qu’a l’intérieur de leur peuple ou ethnie d’origine.
    Alors comme nous avons adoptés plus ou moins contraint ce système étranger à nos coutumes et bien nous ne le respectons pas. Ceci explique les déviances nombreuses constatées par rapport à ce qui est pour les démocrates sacrosaint.
    Il est temps pour tous nos peuples de réfléchir et de trouver de nouvelles institutions politique leur permettant de se retrouver dans leur us et coutumes respectives en continuant de vivre ensemble.
    Le fédéralisme adapté aux conditions culturelles de ce pays est une des solutions de ce problème mais il y en a d’autres.

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