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Société

Presse et liberté

vendredi 3 mai 2013 |  1967 visites 

Selon le bilan de l’Organisation des Nations Unies, 174 journalistes dans le monde ont été emprisonnés dans l’exercice de leur profession, dont 19 sont tous morts en Syrie au cours de leur emprisonnement. C’est pour cela que, cette année, l’ONU a choisi les mots « Parler sans crainte : assurer la liberté d’expression dans tous les média » pour marquer la journée mondiale de la liberté de presse, le 3 Mai.

Madagascar a ainsi encore dévalé la pente sur le classement du respect de la liberté d’expression. En effet, la pratique journalistique à Madagascar périclite de jour en jour. Les journalistes sont poursuivis dès qu’ils dénoncent un mauvais pas de la présidence. De ce fait, l’éthique n’est plus, les produits journalistiques sont restreints de peur d’être sanctionné, pour telle ou telle cause. Mais néanmoins, elle n’est pas en dernière position. Comme le dit l’adage, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.

Partout et pour tous, le métier de journalisme n’est pas un jeu. Or tout le monde a le droit d’être informé de la vérité. Ici, à Madagascar, plus que n’importe où ailleurs, les droits du journaliste sont piétinés. Selon Harry RAHAJASON, l’actuel Ministre de la communication, ce sont les journalistes eux-mêmes qui ne respectent pas leur droit. On voit cela à travers les pratiques qu’ils ont adoptées de nos jours. En effet, les pots de vins règnent dans le monde du journalisme malagasy. Quiconque veut être publié, y met son prix, et son souhait est exaucé. Cette pratique nuit à la notoriété des journalistes, de surcroît aux qualités des informations qu’ils produisent. Ce qui entraîne le mécontentement du public, et le non-respect des droits du journaliste.

À l’occasion de cette journée mondiale, les seules réclamations des journalistes malagasy sont d’être rémunérés pour les heures supplémentaires ainsi que les jours fériés et la dépénalisation de leur métier. Ce dernier consiste à remettre la responsabilité des propos du journaliste entre les mains de son employeur. De cette manière, il ne devrait plus y avoir de journaliste emprisonné ou sanctionné pénalement pour son travail. La responsabilité des propos des journalistes reviendrait à la ligne éditoriale de leur organisme de travail.

N.Z.L

6 commentaires

Vos commentaires

  • 4 mai 2013 à 13:59 | internaute (#5979)

    NZL
    « Madagascar a ainsi encore dévalé la pente sur le classement du respect de la liberté d’expression. En effet, la pratique journalistique à Madagascar périclite de jour en jour. Les journalistes sont poursuivis dès qu’ils dénoncent un mauvais pas de la présidence »

    NZL, pour information.
    Liberté de la presse, classement :
    Madagascar :
    2008 : 95° sur 173 pays
    2011 : 85° sur 179 pays
    2013 : 88° sur 179 pays
    D’où ;
    en 2008, Madagascar comptait 78 pays derrière
    en 2011, Madagascar comptait 94 pays derrière
    en 2013, Madagascar comptait 91 pays derrière
    D’aprés ce classement, contrairement au idées reçues et colportées, il apparait donc que Madagascar soit mieux classé en 2013 qu’en 2008 !
    Même si la grande Ile doit bcp mieux faire.

  • 4 mai 2013 à 14:10 | internaute (#5979)

    BAROMÈTRE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE 2013. MADAGASCAR :
    Journalistes tués 0
    Collaborateurs tués 0
    Journalistes emprisonnés 0
    Collaborateurs emprisonnés 0
    Net-citoyens emprisonnés 0

    • 5 mai 2013 à 00:55 | kakilay (#2022) répond à internaute

      Est-ce que les journalistes
      sursitaires sont comptés ?
      et les convoqués à la gendarmerie
      pour révéler leur source ?

      Faudrait peut-être d’abord
      faire le corpus des pressions
      que l’on peut faire sur les journalistes
      dans l’exercice de leur métier.

    • 6 mai 2013 à 03:55 | Tanindrazana (#3224) répond à internaute

      Nombre d’opposition qui peut s’exprimer a la Radio et television Malagasy RTM = 0

      monre de groupements qui peuvent s’exprimer en publique = 0

      nomre de medias ouverts depuis la Feuille de route = 0

      la liste n’est pas exhaustive mais si vous voulez en dire plus, tout le monde en dira long.

  • 5 mai 2013 à 18:16 | faralahy (#7249)

    Tiens ! pour une fois les commentaires sont peu nombreux !..

    La presse a une fonction essentielle dans la vie d’une société :informer.
    Comme il est dit dans l’article « ce n’est pas un jeu ».
    Les medecins se doivent de respecter le serment d’Hippocrate et les journalistes le code de déontologie.
    Or ,ici,même dans ces colonnes de la Tribune de Madagascar ce code de déontologie n’est pas respecté.Certaines postures se prétendent « irréverencieuses et ironiques »...mais je ne lis que grossiéreté et aigreur.
    La rédaction du journal ne semble même pas soucieuse de faire respecter sa chartre sur les commentaires nauséabonds qui fleurissent chaque jour...avec des insultes personnelles et des menaces ...
    Un autre journal ,’l’Express" pretend avoir un code de déontologie..mais laisse publier dans ses colonnes des articles racistes ...

    Le journaliste a des devoirs.

    Il apparait que les soi-disant journalistes sont du meme milieu que la soi disant élite politique :c’est a dire, le petit panier de crabe tananarivien aliéné et pédant.
    Malheureusement la presse écrite malagasy se résume à la presse merina.

    Aux Etats Unis ,certains se camouflent derrière la liberté individuelle pour vendre des armes..en Europe, les politiciens invoquent la liberté de parole pour infuser le poison de la xénophobie ...et chez nous certains prétendus journalistes se cachent derrière la liberté de la presse pour vomir des opinions douteuses..au lieu de nous informer.

    J’ai plusieurs fois ,ici,exprimé mon indignation à la lecture de certains propos honteux ..mais la rédaction ne semble pas s’émouvoir ?!
    Les électeurs vont encore se rendre aux urnes dans un brouillard politique avec pour choix des politicards médiocres.
    Et une pauvre presse qui au lieu de nous informer des tenants et aboutissants économiques et sociaux se vautre dans la coprophilie dixit le pape Francois (qui devrait inviter l’église malagasy a cesser son double jeu).

    Ceci dit, je souhaite que les journalistes fassent le ménage dans leur rang et remplissent leurs obligations ;la première etant de nous informer sans peur ,car l’ignorance est le plus grand obstacle sur la route de la liberté.

    • 5 mai 2013 à 19:09 | kakilay (#2022) répond à faralahy

      Quand la presse même a ses gènes :

      "Malheureusement la presse écrite malagasy
      se résume à la presse merina." :

      Où nous mènera notre science ?

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