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Antananarivo | 08h47
 

Société

Des jeunes mariés immatures à Tana

Plus d’une centaine de divorces par mois

mercredi 30 avril 2008 |  9188 visites  | Nivo T. A.

Les chiffres sont éloquents en matière de divorce. Ce sont les jeunes mariés qui s’exposent le plus souvent à la dégradation de la vie conjugale. A preuve, plus d’une centaine de demandes de divorce sont enregistrées chaque mois au Tribunal de Première Instance d’Antananarivo. Cela représente en général 23 à 30% des affaires délibérées auprès de cette juridiction.

Selon Zo Andriazanamasy, juge chargée des affaires relatives au divorce, l’adultère et les coups et blessures volontaires constituent les principales causes entraînant une séparation de corps entre les époux. Encore plus, il y a des cas où l’époux ne respecte pas le contrat de mariage dont la contribution à la survie du ménage. Ceci entraîne également un divorce au cas où la femme, pour la plupart des cas, ne supporte plus la situation intenable. Financièrement s’entend !

« Les mariés depuis 1999 sont les plus enclins au divorce », ajoute Andriazanamasy, quand on analyse le nombre des intéressés au divorce dont les demandes ont été déposées au service compétent. Et encore, les chiffres relatifs aux demandeurs s’avèrent égalitaires pour les personnes du sexe masculin et celles relevant du sexe féminin.

Selon toujours notre interlocutrice, des époux n’ayant dépassé même pas deux mois de mariage n’hésitent pas à demander un … divorce. Il fut un temps où une jeune mariée a quitté le foyer conjugal après (Tenez-vous bien) une semaine du mariage célébré à l’église après la cérémonie administrative à la mairie. Incroyable mais vrai !

Si auparavant, la plupart des cas de divorce ne concernaient que des époux dépassant la quarantaine, c’est-à-dire, environ 15 à 20 ans de mariage. Actuellement ce n’est plus le cas. Deux mois à un an ou au maximum 8 ans de mariage seulement, le divorce frappe de plein fouet certains foyers conjugaux pour des causes qu’il serait fastidieux d’énumérer ici. Certains demandeurs de divorce ont déjà des enfants tandis que d’autres n’ont même pas un gosse.

  • Des conciliations prévues mais …

Il va sans dire que les dispositions en vigueur sont prévues pour éviter le divorce. Pour ce faire, une période de conciliation est accordée aux époux présentant une demande de divorce. Et ce, pour leur permettre de prendre conscience de la gravité de la destruction de leur foyer conjugal.

En plus, d’autres mesures traditionnelles invitent l’époux à faire la première démarche pour demander à sa femme de rejoindre le foyer après l’avoir abandonné durant deux mois au maximum. Tout ceci contribue sans conteste à la préservation autant que faire se peut de l’union conjugale.
Mais des fois, il faut le reconnaître sincèrement, la réalité est tout autre. A savoir, de deux choses l’une : ou c’est l’homme qui ne pense même pas à faire revenir sa femme ou cette dernière qui s’entête éperdument à quitter le foyer conjugal.

  • Deux mois à un an pour traiter le dossier

Le traitement du dossier relatif au divorce dépend essentiellement des positions divergentes des deux parties en conflit. Si les conciliations ne sont plus possibles entre les époux, le tribunal ne tardera pas à prononcer le divorce. Dans le cas contraire, il se peut que l’une ou l’autre partie n’est pas d’accord sur les procédures de divorce et demande par conséquent des renvois successifs, le traitement du dossier traîne inévitablement.

Selon le juge Andriazanamasy, le traitement du dossier réclame parfois deux mois à un an suite à ces positions contradictoires des époux en instance de divorce.

Notons qu’une provision d’Ar 30.000 est obligatoire pour toute demande de divorce. Auparavant, ce chiffre était Ar 18.000.

Que ce soit pour un foyer qui n’a pas encore d’enfant ou pour d’autres qui en ont déjà, le divorce constitue un fléau pour l’éducation de la progéniture.

Voilà pourquoi, des dispositions préalables ont été prises à travers les temps pour l’éviter autant que possible.

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