Le Premier ministre Charles Rabemananjara voulait calmer les provocations suscitées par l’interprétation des différents chiffres relatifs aux résultats des derniers régionales.
Les commentaires continuent de pleuvoir sur les résultats encore officieux des régionales du 16 mars dernier. L’opposition et certains entités de la société civile dont le KMF/CNOE parlent du faible taux de participation pour conclure que la majorité des électeurs ont boudé le scrutin. Du côté du pouvoir, on voit la réalité autrement. Hier, le Premier ministre, non moins ministre de l’Intérieur, le Gal Charles Rabemananjara est monté au créneau pour donner « sa » lecture des chiffres relatifs aux résultats de cette élection. « Au moment où je parle, 94% des résultats sont collectés et connus. Sur ces 94% des résultats, on a enregistré 49% de taux de participation. La preuve que l’élection du 16 mars dernier n’a pas été boudée par les électeurs comme essaient de véhiculer les autres. », a martelé le locataire de Mahazoarivo pour faire comprendre que la mise en place des régions obtient l’adhésion populaire.
Blancs et nuls
Le Premier ministre Charles Rabemananjara est allé jusqu’à répliquer aux politiques qui basaient leur analyse sur le pourcentage des votes blancs et nuls pour laisser entendre que l’organisation des régionales du 16 mars a été un échec. « 5,64% seulement de ceux qui ont effectué dimanche dernier leur devoir électoral ont voté blanc. Devant ce pourcentage, je m’étonne d’entendre certains politiques et observateurs avancer que les Malgaches ont profité de ce scrutin pour exprimer leur déception ou mécontentement », a-t-il rétorqué. En tout cas, force est de constater que plus d’un ne croient pas aux chiffres jusqu’ici publiés par le ministère de l’Intérieur. Un taux de participation gonflé et irréaliste pour éviter la honte du pouvoir en place qui a organisé l’élection, avancent certains. D’autres s’interrogent sur le faible taux de participation enregistré au niveau des grandes villes comme Antananarivo alors qu’à 100 km seulement de ces grandes villes, ce taux de participation s’élève jusqu’à 60% ou 80%. « Mais, ce constat est faux. Dans le district d’Ambohidratrimo par exemple, le taux de participation à ce scrutin est inférieur à celui enregistré dans le district d’Antananarivo-Renivohitra. Comment expliquez-vous cette autre réalité ? », a riposté le Gal Charles Rabemananjara.
