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Politique

Marc Ravalomanana

Pas candidat aux présidentielles, mais il veut rentrer au pays

jeudi 13 décembre 2012 | Bill

Une question de résolue est donc celle de la candidature de Marc Ravalomanana si on devait accorder du crédit à cette déclaration devant la presse et en présence du président en exercice de la SADC ; il a dit, même s’il ne l’a pas signé, qu’il renonce à cette compétition électorale du mois de mai prochain pour la magistrature suprême. Reste maintenant son retour dans le pays. Le pouvoir de transition accèdera-t-il à ce qui est clairement indiqué dans la feuille de route ? La question se pose parce que trop souvent les thuriféraires du régime de transition veulent rejeter la feuille de route et font croire que celle-ci a été rédigée par la SADC alors que les Malgaches, par l’intermédiaire de quelques individus très proches du président de la transition en matière de politique et de juridique, ont pleinement participé à sa rédaction jusqu’à retarder sa signature en imposant l’article 45. Mais aucun article de la désormais loi – c’est-à-dire la feuille de route – ne dit que Marc Ravalomanana ne peut pas et ne doit pas revenir au pays. Trop souvent aussi on invoque des troubles que ce retour peut provoquer ou encore de présumées capacités de nuisance de l’ancien président de la République. Et c’est persuadé de ce manque de volonté politique des dirigeants que Mamy Rakotoarivelo a évoqué sinon exprimé son souhait que l’armée de la SADC escorte ce retour de Marc Ravalomanana dans le pays.

Quoi qu’il en soit, l’ancien président a été condamné par contumace par une instance de la justice malgache. Donc il doit se conformer au verdict et s’attendre à ce qu’il purge ses peines. Il ne peut pas refuser la force et la compétence de la juridiction car il avait aussi fait juger Didier Ratsiraka ou Pierrot Rajaonarivelo par cette instance qui ne sied pas aux dirigeants en exercice. Il ne peut pas se soustraire à ses peines sauf dans le cas où il demande à ce qu’on révise son procès car il n’a pas été présent et donc n’a pas pu se défendre. Dès lors, il va se présenter devant un tribunal – que la SEFAFI souhaite spécial mais pas celui du vainqueur, entouré de son conseil de défense qui, à n’en pas douter, sera composé d’avocats étrangers et malgaches ; mais surtout sous les regards de la presse nationale et internationale. Le régime de transition osera-t-il faire face à une telle médiatisation de ce procès ? Car Marc Ravalomanana ne s’empêchera pas d’évoquer et de remettre sur le tapis les événements de janvier 2009, la tuerie du 7 février 2009… en plus des « révélations » et aveux du colonel Charles. Des images seront écornées sinon détruites. De toutes les façons, une amnistie pour Marc Ravalomanana n’est pas évidente et n’est pas recommandée parce que l’opinion est rétive à la poursuite de la culture de l’impunité pour raisons politiques ; la tendance est aujourd’hui à un procès équitable suivi d’un grand pardon pour obtenir l’amnistie. Une frange de l’opinion cependant admet l’octroi d’une amnistie politique mais exige que les bénéficiaires renoncent à toute activité politique par la suite.

Autrement dit, le retour de Marc Ravalomanana est craint et rien ne permet de dire aujourd’hui quand-est-ce que l’ancien président rentrera-t-il au pays. Pour l’instant, aucune voix autorisée n’ose s’exprimer d’un côté comme de l’autre. C’est le mutisme chez Magro ; il en est de même à Ambohitsorohitra.

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