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Culturel

Les artistes malgaches vivant à l’étranger

« Nul n’est prophète en son pays » !

jeudi 17 janvier 2008 | Daddy R.
Fenoamby, Régis Gizavo et Justin Vali, trois des musiciens qui ont réussi dans l’héxagone

Bon nombre d’artistes malgaches ont choisi de vivre sous d’autres cieux, depuis des décennies. Des gens ayant trouvé refuge et donc sollicités de partout. Tout de même, plusieurs d’entre eux restent méconnus au pays, surtout en matière de talent et virtuosité. Pour quelle raison ?

Joely Rakotomamonjy, les Rahoerson, les Rabeson, Sylvain Marc, Regis gizavo, D’Gary, et tant d’autres, des noms qui retentissent dans le monde entier et qui sillonnent les quatre coins du monde en évoluant dans plusieurs groupes reconnus internationalement mais qui restent des « inconnus » dans le milieu artistique à Madagascar.

Presque tous ces artistes sont des « élites » mais ils ont du mal à revenir au pays pour une représentation quelconque. Soit ils viennent au pays pour une tournée bien établie auparavant par les tourneurs ou suivant un calendrier préétabli. L’on se demande alors si c’est l’envie de se produire pour leurs compatriotes qui leur manque ou, sous contrat avec des maisons de production, ils ne sont plus en mesure de décider de leur sort ?

A chacun son contrat

« Il se peut que chaque artiste ait son contrat avec son producteur qui s’occupe des tournées et des calendriers mais souvent il est difficile de se déplacer car la musique est un travail en permanence. Donc, même si on ne se produit pas, on doit continuer à bosser et à effectuer des recherches. C’est la raison pour laquelle on n’a pas trop de temps pour s’évader et retourner aux sources », a expliqué Marius Fontaine, plus connu sous l’appellation de Fenoamby. Quoi qu’il en soit, il est toujours étonnant de savoir que ceux qui sont partis ne pensent plus revenir. Même s’ils restent des « portes fanion » du pays, ils sont loin des yeux et donc loin du cœur. Le cœur qui est source de toute inspiration et nécessite un retour aux sources, pour plus de « vitalité ». Par ailleurs, il y a également ceux qui se sont engagés dans le métier et donc font l’objet d’un « emploi permanent » dans une boîte spécialisée. Pour ne citer que Nono, le chanteur et auteur-compositeur national de plusieurs tubes des années 80 et devenu musicien de studio et donc travaille en permanence pour une boîte ou pour son propre compte. Ou encore Del Rabenja, qui est un « professionnel » parfait car il a, en sa possession, son propre studio qui produit des œuvres et s’autoproduit lui-même également. Ces genres de musiciens ayant choisi de prendre au sérieux leur métier n’auront plus le temps de se déplacer ou d’effectuer des sauts dans leur pays natal.

Il ne faut pas oublier non plus que le système de fonctionnement dans ces pays d’accueil ne leur permet pas de penser à rentrer. Pire encore, vu le « confort » dans lequel vivent ces artistes par rapport à ce qu’ils vivent au pays, ils préfèrent tenter leur chance comme bon nombre de leurs « aînés » qui ont réussi. Comme quoi, jusqu’à maintenant, « nul n’est prophète en son pays » !

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