- Quand la complicité se conjugue du foyer jusque sur scène !
...A elle seule, Noro Andrianasolo a prouvé plus d’une fois ses grandes capacités en matière de musique. Vendredi soir, au Cgm, la chanteuse a fait entendre comment elle s’y prenait avec les chansons qu’elle a follement aimé et continue toujours d’aimer. Son excellente technique et sa maîtrise de la voix ont créé un véritable bonheur parmi les profanes. Le public était alors admirablement transporté dans les nuages quand elle entonnait sur sa guitare « Time after time » de Cindy Lauper, ou les tubes de ses pairs nationaux, pour ne citer que Dadah, Lalatiana, Bessa, et bien d’autres. Sa voix et son doigté ont fait vibrer les cœurs alors qu’elle interpretait Aloma, cette chanteuse au chignon vigoureux, ou Hanitra dans « Manina » et bien d’autres belles surprises encore. Noro a fait probablement fait couler des larmes en interprétant « Embona » de la grande Lalatiana... Mais là encore, cette guitariste d’une sensibilité à fleur de peau a orné son « show », parfois avec une pointe d’humour
- Duo magique
Quand vint le moment où Solo, l’homme de sa vie montait sur scène pour l’accompagner également à la guitare, la joie fut à son comble.
Immédiatement, la magie de la complémentarité entre l’homme et la femme a opéré. Là, on pouvait parler sans hésitation d’une véritable fusion du Ying et du Yang des orientaux. La présence de Solo a aidé Noro à manifester ses talents poétiques à côté d’une virtuosité inégalable dont témoigne le couple sur leurs guitares. Quand Solo improvisait sur sa « takamine », on sentait que c’est sa compagne qui en est l’inspiratrice (la muse) avec ses accords bien dosés. Cette nuit-là, le Cgm vivait au rythme des senteurs brésiliennes avec du Bossa-Nova sorti tout droit de Rio, où une Noro très inspirée malgachisait sans crainte le « Girl from Ipanema ». La dernière partie du show fût la plus intéressante car leurs copains musiciens s’étaient résolus à les accompagner. Le support rythmique de Haja Andrianary à la basse et de Lova à la batterie a donné une teinte nettement colorée au tempo. De plus, on notait un Solo particulièrement sémillant au saxo alto ou aux cordes, sans oublier l’autre Haja, Rakotonimanga, qui soutenait la chanteuse au clavier.
Décidément, il ne restait plus qu’à ajouter quelques glaçons dans son scotch pour faire descendre la muse ce vendredi soir, déjà agréablement arrosé !!!
