Le Premier ministre avoue ce mardi 28 août, que les négociations sur les prix du carburant sont délicates pour ne pas dire difficiles ; mais le dialogue continue, affirme-t-il. Les observateurs remarquent que les promesses faites par Total ne sont pas tenues et que Shell a augmenté ses prix à la pompe et que les représentants de ces deux compagnies pétrolières n’étaient pas venus à la rencontre avec les autorités gouvernementales lundi 27 août dernier ; ce qui ne peut signifier que refus de dialogue, constatent ces observateurs. Mais le Premier ministre Omer Beriziky ne le voit pas ainsi ; il ne perd pas espoir et explique que la stratégie adoptée pour obtenir le consensus sur le sujet est très loin des polémiques et des propos provocateurs.
Il s’agit pour le Premier ministre de négocier avec deux groupes, d’une part avec celui composé des compagnies qui n’ont pas encore procédé à la hausse pour trouver un consensus et la conduite à tenir dans la situation mais aussi à l’avenir. Le Premier ministre souhaite vraisemblablement que ce groupe composé de Jovenna et de Galana n’augmente pas leurs prix ; mais comment les convaincre parce que la capacité de l’État de subventionner ou d’exonérer le carburant ou l’opérateur de certaines taxes ou autres impôts est réduite. Ces alternatives présentent aussi des inconvénients car elles privent l’État de ses ressources en cette période où il en a le plus besoin. D’autre part, discuter et trouver avec le groupe de pétroliers qui a déjà augmenté les prix à la pompe une solution pérenne au problème. En tout cas, les négociations sont ardues car le groupement des compagnies pétrolières a déjà déclaré que les pertes depuis le début de l’année s’élèvent à environ 100 milliards d’ariary.
Attendre que tous ces nuages se dissipent ou que l’orage éclate, c’est le sort réservé aux consommateurs. On voit mal en effet Galana et Jovenna demeurer les mains liées à ces anciens prix alors que Total et Shell verraient leur situation se redresser financièrement ou du moins réduire leur perte. Pour beaucoup d’observateurs, les prix ne peuvent que monter partout.
