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Economie

Code du Travail

Maurice donne l’exemple

mercredi 24 septembre 2008 | Léa Ratsiazo

En collaboration avec le ministère de la Fonction publique, du Travail et des lois sociales, la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, FES, a organisé hier une conférence sur « les stratégies de restructuration du travail et de l’emploi à Maurice avec les nouveaux défis de la globalisation ». Conférence donnée par le ministre mauricien chargé du Travail, Jean François Chaumière. L’île Maurice, de tradition britannique, est plus adepte de la loi orale. En face d’une nouvelle donne, elle laisse passer, dans un premier temps, pour mieux apprécier et légiférer ensuite. Ainsi, elle peut adapter la réglementation à la réalité. La loi mauricienne sur le travail peut être considérée comme souple avec des procédures plus faciles. L’actuelle restructuration veut surtout mieux protéger le droit des travailleurs. Entre autres, un fonds de protection des travailleurs licenciés est mis sur pied. Ce fonds est prévu pour payer les indemnités de chômage des travailleurs licenciés pendant un an et pour leur payer des formations afin qu’ils puissent de nouveaux prétendre à d’autres emplois.

Etat défaillant

José Randrianasolo, secrétaire national du syndicat FISEMA constate que « la loi et les codes de travail sont tout à fait corrects à Madagascar. » La majorité des textes régissant le monde du travail correspond aux normes internationales, mais sur terrain, la réalité est tout autre. « L’application des lois sur le travail pose problème à Madagascar », selon le syndicaliste. La plupart des travailleurs, mais aussi des employeurs, ignorent les lois sur le travail. Ceci est valable aussi bien pour les grandes sociétés que pour les PME, mais moins pour les informels car la loi sur le travail est censée régir tous les travailleurs, précise ce syndicaliste, quel que soit son secteur ou son niveau. Ainsi, même les travailleurs indépendants et les informels doivent disposer de protection sociale et de minimum de sécurité au travail, ce qui n’est pourtant pas le cas. Il appartient à l’inspection du travail et au ministère de tutelle de veiller sur cet état de fait. Mais comme toujours, l’Etat est défaillant.

Globalisation

Pour le docteur Hantanirina Andrianasy, conseillère de Projets auprès du FES, cette rencontre entre dans le cadre de l’intégration régionale dans le but de faciliter les rencontres et les échanges entre responsables et travailleurs des deux îles. D’autant que la Grande Ile est actuellement entrée de plain-pied dans la mondialisation, pas seulement dans le domaine culturel, mais aussi et surtout économique. « Les boutons de chemise fabriqués en Afrique du Sud, par exemple, sont cousus par les ouvrières malgaches. Les chemises seront ensuite distribuées à l’île Maurice et vendues aux Etats-Unis », d’après la responsable pour donner un exemple de la globalisation.

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