Le XVIIe grand synode de l’église protestante FJKM a remis en selle le Pasteur Lala Rasendrahasina et Marc Ravalomanana. Les deux personnalités ont été reconduites pour 4 ans à la tête de l’Église FJKM. Le grand synode de l’église protestante réformée FJKM qui s’est déroulé une semaine durant à Manakara, s’est achevé ce mercredi 22 août 2012. Les grands électeurs ont élu les nouveaux membres du Bureau central et c’est à l’issue d’un autre scrutin que le Pasteur Lala Rasendrahasina a été élu président de l’Église FJKM pour un mandat de 4 ans et Marc Ravalomanana en tant que vice-président issu du rang des laïcs. De l’avis d’un pasteur qui a participé à ce grand synode, tout s’est déroulé dans le calme et la sérénité et les urnes ont parlé ; il s’agit maintenant pour le président de la FJKM d’œuvrer pour la consolidation de l’unité de l’Église FJKM ébranlée par les événements politiques de ces dernières années de crise.
Pour une surprise, c’en fut une car plus d’uns ont pensé que c’en était fini de l’ère Rasendrahasina mais surtout de Marc Ravalomanana et que les pasteurs et autres dirigeants laïcs FJKM de tous les synodes de l’île sauront tirer les leçons de la crise et des conséquences de ce qu’une partie de l’opinion qualifie d’emprise de l’argent sur l’église. En tout cas, les urnes ont donné tort à ceux qui ont eu cette perception ; les participants à ce grand synode ont admis qu’un candidat absent, en exil en Afrique du Sud, peut toujours postuler à une chaire car cela n’empêche pas le Bureau central de travailler.
Doit-on avouer avec les détracteurs de Marc Ravalomanana et du Pasteur Lala Rasendrahasina que cette fois encore l’argent a eu raison des consciences de plusieurs centaines de participants à ce grand synode et que tous les grands électeurs ont été corrompus par le Pasteur Lala Rasendrahasina qui serait la main agissante de l’ancien président en exil ? Encore faut-il prouver de manière concrète qu’il y eut corruption.
Pour le simple d’esprit, c’est la libre décision des électeurs ; c’est leur choix à l’issue de mûres réflexions durant une semaine de conclave. Certains diront que c’est l’expression d’une réconciliation spirituelle au sein des hauts dignitaires de l’Eglise FJKM. D’autres pour leur part estiment que c’est davantage l’expression d’un sentiment de révolte contre la campagne médiatique contre les anciens dirigeants, surtout en cette période où beaucoup de nos dirigeants civils et militaires ne cherchent qu’à exclure Marc Ravalomanana de la vie de la nation et de la mémoire collective, notamment des fidèles et dirigeants FJKM.
