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Editorial

Loin des yeux, loin des routes

lundi 1er octobre 2007 | RAW

Objectifs du millénaire certes, mais le pus crucial c’est la survie. Des stratégies de lutte pour le long terme contre la pauvreté évidemment, mais qui en même temps font l’épanouissement de ceux qui empruntent les ressources aux générations futures. En tout cas, de belles intentions et de séduisantes projections mais qui ne convainquent pas la majorité des populations cibles et qui n’obtiennent pas leur adhésion totale.

Trop souvent les « développeurs institutionnels » les organismes internationaux se trompent et sont désagréablement surpris quand les infrastructures sont à peine utilisées. Que peut bien faire, par exemple, une latrine en dur au beau milieu d’un hameau dont les maisons d’habitation tiennent à peine debout ou sont tellement fragiles qu’au moindre cyclone, elles s’envolent comme ces tôles es écoles réhabilitées à la va-vite et qui se sont « envolés ».

En tout cas, la vie des populations éloignées des grands axes routiers ou des centres de décisions intermédiaires est plus que lamentable. Des écoles sont certes ouvertes mais les « parasy lafrika » ou les chiques infectent tellement les plantes des pieds des enfants qu’ils ne peuvent les fréquenter. Des souhaits de développement existent de la part des plus éclairés de ces populations mais ces individus sont tellement pauvres qu’ils ne peuvent pas faire grand chose. Le peu de projets de proximité qui atteignent pourtant ces villages perdus dans les collines et les vallées sont soumises à certaines contraintes « de bonne gouvernance » et des « règles de transparence » fixés depuis Bruxelles, depuis Paris, depuis Rome sinon de Washington et New-York. Un compte en banque est indispensable alors que les personnes cibles n’ont jamais vu un chèque et ne savent même pas ce que c’est qu’un compte en banque. Ces citoyens peuvent fournir la main d’œuvre, du bois de charpente, du sable et des pierres, mais ils en peuvent produire la facture réclamée par les procédures. Ce n’est pas que ces populations n’ont pas de système de mesure ou de normes de référence mais leur système est tellement différent de celui imposé par les bailleurs et l’Administration malgache que finalement ce sont les seules populations qui le maîtrisent qui en profitent. Savez-vous que le système de « kapoaka » est de mise jusque dans la mesure du sable et des gravillons qui sont des matériaux de construction pour la gouvernance des apports bénéficiaires ?

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