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Editorial

Les vrais dangers des faux

mardi 3 août 2010 |  2943 visites  | Georges Rabehevitra

L’annonce de découverte de cigarettes importées de Chine, imitation d’une marque locale, doit amener tout un chacun, et surtout le pouvoir en place et celui à venir, à réfléchir et prendre des mesures, concernant les faux en tous genres en général et les importations venant de Chine en particulier.

Ces faux, que ce soit en matière de textiles, de produits alimentaires ou hygiéniques, en passant par la pharmacie et parapharmacie, sont un véritable danger à court, moyen et longs terme.

A court terme, la réflexion superficielle serait de dire que la population peut accéder à des produits à bas prix. Or ce bas prix se justifie par la qualité nullissime de ces produits. Mais au-delà de la nullité, il y a l’aspect danger en termes de santé publique.

Les produits alimentaires, lorsqu’ils ne sont pas périmés, ne sont soumis à aucun contrôle de qualité. Par exemple, vous pouvez très bien avoir de la viande de chien avariée dans une boîte de soupe déclarée ne contenir que du bœuf. On vous laisse imaginer le coût humain d’un tel désastre. Tout le monde a encore en mémoire le désastre en Chine et ailleurs des produits laitiers trafiqués et qui ont laissé derrière eux des milliers d’handicapés à vie et des morts. Bien entendu, les victimes seront les couches les plus pauvres de la population.

Les produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques sont classés dans ce même danger pour la santé publique et les victimes sont aussi les mêmes, les couches les plus défavorisées de la population. Récemment au Cambodge et au Vietnam, des familles entières ont été intoxiquées par des dentifrices fabriqués en Chine, mais vendus avec le logo d’une grande marque. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. La Chine n’a pas le monopole des faux et des produits impropres à la consommation, mais on peut dire que c’est quand même le pays où toute une industrie et tout un pan de l’économie en tirent des profits considérables.

Au delà des ces dangers sanitaires et humains, l’importation massive de ces produits est un blocage à court, moyen et long termes de l’émergence de l’industrie (donc de la production) locale dans notre pays. Cette importation massive est une véritable invasion qui empêchera notre pays d’avoir sa propre industrie et sa propre production dans plusieurs domaines.

Par exemple, on pourrait très bien imaginer de favoriser l’arrivée de capitaux pour la création de quelques unités industrielles pharmaceutiques et parapharmaceutiques dans notre pays, même à une petite échelle et pour le marché local et régional (comme cela se fait en Inde ou ailleurs en Asie). Ces industries fabriqueraient des médicaments, mais aux normes internationales et sous contrôle des services de l’État et des organismes privés. Puisque la fabrication est locale, la population pourrait bénéficier de médicaments (génériques pour éviter les coûts des brevets) de bonne qualité mais à coût moindre que ceux importés de l’Inde ou d’ailleurs, à qualité égale.

On voit bien donc que ces importations sans contrôle, au delà de leur effet néfaste immédiat, sont des véritables blocages économiques pour le présent et le futur. Le marché local, même avec un faible pouvoir d’achat, pourrait être intéressant en volume (20 millions d’habitants). Mais il faut aussi y ajouter le potentiel des pays de la région (à faible pouvoir d’achat aussi) tel que le Mozambique et les autres pays de l’Afrique de l’est et du sud-est. Beaucoup de produits pourraient être issus d’une industrie locale mais aucun investisseur ne s’aventurera à y mettre des capitaux car le risque de la concurrence sauvage de produits importés (faux ou de très basse qualité) est trop grand.

Le danger est donc aussi économique et pour le moment, aucun gouvernement passé ou présent n’a osé prendre le problème à bras le corps et proposer rapidement des solutions applicables tout de suite, avant qu’il ne soit trop tard et avant que notre pays ne devienne une sorte de poubelle des productions chinoises.

Les dangers environnementaux aussi sont à prendre en compte. En effet, il est effarant de voir les déchets en plastique issus des importations de gadgets chinois qui inondent notre pays. On se demande si notre pays est devenu une sorte de grande poubelle pour des produits dont l’utilité est plus que discutable.

Les coûts de recyclage de tous ces produits seront certainement un fardeau pour les générations futures et non pas pour les producteurs de contrefaçons et de produits de basse qualité mais en haute teneur en déchets, surtout si ces producteurs sont en Chine ou ailleurs.

J’en appelle donc le pouvoir actuel et les candidats au pouvoir du futur, à réfléchir à ces problèmes et proposer dans leur programme politique, les solutions qui permettront à notre pays de répondre par l’action urgente, à cette forme insupportable d’agression, d’invasion et de colonisation d’un autre genre.

P.-S.

Sur cet aspect purement environnemental, on peut dire, sans être oiseau de mauvaise augure, ni être de mauvaise langue, que dans le futur proche, la Chine payera au prix fort les dégâts environnementaux qu’elle cause actuellement sur son propre territoire, sous prétexte d’un capitalisme débridé dont le seul but est de produire pour le présent. Les coûts de réparation des dégâts seront tellement énormes qu’ils engloutiront une grande partie de la croissance économique du futur de ce pays. On voit bien à partir de là que, pour la Chine, sans revirement spectaculaire de sa politique industrielle et économique, la course en avant effrénée continuera jusqu’à sa propre déchéance, pour cause d’environnement complètement détruit.

19 commentaires

Vos commentaires

  • 3 août 2010 à 09:44 | ramanankasina (#3023)

    Les chinois, comme vous le rappelez si bien, n’ont aucune scrupule quand il s’agit de se faire du fric. Quitte à empoisonner leurs propres enfants.

    Et vous en appelez au pouvoir malagasy (actuel et futur) d’être vigilant.
    Encore faut-il que nos gens de pouvoir ne soient soumis et esclaves eux-même du pouvoir de l’argent !!!

    Je suis pessimiste.

  • 3 août 2010 à 09:51 | racynt (#1557)

    Autres produits à risque venant de la Chine, il y a aussi les jouets qui ne subissent aucun test et contrôle à Madagascar. D’ailleurs il y a un an de cela ils ont du envoyer une annonce en France pour demander aux consommateurs de rendre certains jouets qui ont été déjà vendu, fabriqué en Chine mais de marque française parce qu’après avoir fait des test , ils s’est avéré que les jouets en question ont été peints avec des produits toxiques pouvant nuire à la santé des enfants.

  • 3 août 2010 à 09:53 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Basile Ramahefarisoa ne lit pas jusqu’à la fin le discours de Monsieur Georges Rabehevitra.

    Il va se contenter de faire un faux communiqué ou un copier/coller.

    Au XXI ième siècle,la CHINE ,deuxième économie mondiale,un partenaire incontournable.Il faut être avec la CHINE et non contre « ELLE ».

    copier/coller

    CONJONCTURE

    La crise aura joué un rôle d’accélérateur de puissance pour la CHINE.Face au ralentissement des traditionnelles locomotives de la planète que :

    - les Etats-Unis,

    - et le Japon,

    la République Populaire de Chine se voit propulsée au rang de deuxième économie mondiale,à la place de son voisin nippon (qui déverse ses 4*4 dans les pays en voie de développement),mais encore loin des U.S.A.

    « La Chine est déjà la deuxième économie du Monde »,a ainsi déclaré en fin de semaine Yi Gang,directeur de la State Administration of Foreign Exchange (Safe),en charge de contrôle de change.

    Le calcul est vite fait.

    Fin 2009,le produit intérieur brut (PIB) japonais de 5 070 milliards de dollars était déjà talonné de près par la Chine,à 4 980 milliards de dollars.Avec une croissance de 9,5% prévue sur l’ensemble de l’année et de 11,1% au premier semestre contre moins de 3% pour son voisin,l’empire du Milieu a sans doute dépassé celui du Soleil-Levant entre avril et juin.Et cela,ironie de l’histoire,alors même que le pays tente d’éviter la surchauffe.

    La production manufacturière s’est encore ralentie en juillet,pour le deuxième mois mois de suit,grâce à des mesures limitant la croissance du crédit et la spéculation immobilière.

    Les Autorités Chinoises ne fanfaronnent pas avec leur nouveau statut de deuxième économie du Monde,car les défis restent nombreux avant de prendre « INEVITABLEMENT » la tête du classement dans une quinzaine d’année,à en croire la Banque Mondiale.

    « Le problème de l’économie de la Chine est la qualité de sa croissance.Raison pour laquelle nous devons procéder à un ajustement structurel et transformer notre modèle de développement »,a souligné Yi Gang,revenant sur l’antienne gouvernementale selon laquelle la consommation doit prendre le relais de l’investissement et des exportations,comme moteur de croissance.

    L’écart va se réduire

    Cette inquiétude permanente invite le Gouvernement à contrôler étroitement tous les aspects de l’économie,à « COMMENCER » par la très sensible politique de change.Evoquant la convertibilité du yuan,Yi Gang a bien précisé qu’aucun calendrier n’avait été arrêté.La Chine devient donc le dauphin de l’économie Mondiale sans avoir « une monnaie internationale ».

    Mais Pékin n’en est plus à un paradoxe près,mixant les problématiques de pays en voie de développement avec celles d’un pays riche.Les déséquilibres ne cessent de se creuser entre ville et campagne,riches et pauvres.Avant d’avoir sa « mue économique »,l’Empire du Milieu sera déjà vieux.Aujourd’hui,six actifs cotisent pour « UN RETRAITE »,ils ne seront plus que deux en 2040.

    Dans quinze ans,le PIB par tête -de 3600 dollars en 2 009-n’aura n’aura sans doute toujours pas rattrapé celui de ces deux rivaux,avec 42 000 dollars pour les Etats-Unis et 37 800 dollars pour le Japon.MAIS L’ECART VA FORTEMENT SE REDUIRE.

    Yi Gang table sur une croissance chinoise entre 7% et 8% dans la décennie à venir.

    Julie DESNE

    Figaro N°20 528 cahier N°2

    • 3 août 2010 à 16:19 | râleur (#3702) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Basile,

      Par respect pour l’auteur d’un article, il faut au moins demander son avis (pour accord) avant de faire des copier/coller à tout va.

      Je ne parle pas de droit d’auteur, mais tout simplement de respect d’un autre

      merci

    • 3 août 2010 à 18:56 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à râleur

      râleur

      je n’ai pas d’accord à demander.

      il suffit de citer la source .Point barre !!!

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 3 août 2010 à 09:58 | da fily (#2745)

    La Chine est un goinfre, elle produit aveuglément et son environnement devient un souci majeur pour elle, et pour le reste de la planète. Les inondations et la désertifications sont le résultat d’une croissance fébrile, effrénée et sans réflexions sur le futur, il faut s’en souvenir. Quand les Chinois s’en rendront compte, la moitié de la planète agonisera.

    Notre « pouvoir » est-il à la hauteur pour juguler et légiférer en la matière ? Quand on voit ce que draine le trafic de bois de rose, on peut se demander dans quel camp joue la HAT. Les tenants sont-ils suffisamment formés et au fait du danger économique induit par ce marché débridé(sans jeu de mots !) ?

    Oncle Georges démontre s’il le fallait encore, la toxicité de ce marché sans barrières venu de Chine, et mis à part le côté économique asphyxiant toutes tentatives locales pour émerger, il est urgent de scruter le côté sanitaire et environnemental, si on veut se soucier des lendemains dans ce pays. Mais quid de ce souci au sein de la transition ? On a l’impression que la nébuleuse hat s’installe durablement, et qu’elle ne rend compte à personne, le peuple doit contempler et donner sa bénédiction !

    Mais quand on sait l’ampleur du chantier, on ne se leurre plus sur la capacité des dirigeants pour remettre à flots ce pays moribond, tout est entrepris sans consultation aucune, l’enrichissement est le prépondérant sur toutes autres considérations, la Chine peut encore commercer tranquille pendant longtemps, Wisco entraînera certainement d’autres encore moins regardants !

  • 3 août 2010 à 10:46 | zaka (#1418)

    La Chine est un pays faussement communiste (au sens idéologique et génerique du terme) et terriblement capitaliste. Plus capitaliste que la Chine, tu meurs. La Chine joue à fond la carte de la mondialisation, et inonde de ses produits le monde entier. Si vous alliez dans les grandes villes américaines,, il n’y a plus que des grand magasins de produits de confection, de maroquinerie et de produits divers « made in China ». Le premier constructeur d’ordinateur dans le monde est l’américain Dell. Il fait construire ses machines en Chine. Apple fait construire ses iPhone et ses iPod en Chine.
    - Le côté pervers de la chose, c’est que La Chine fabrique différents types de produit selon les destinataires. Les produits de contrefaçon, et des produits de trés médiocre qualité souvent vendus en vrac et presque au poids, destinés aux pays sous développés,, et des produits corrects, dont l’élaboration obéit à des cahiers de charge stricts destinés aux pays riches et développés.

    • 3 août 2010 à 11:12 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à zaka

      zaka

      c’est vrai tout ce que vous racontez,

      Souvenez-vous de l’histoire des « ailes de poulets américains » vers la CHINE contre des produits manufacturés chinois vers les U.S.A.

      La CHINE (populaire ou formose) était chez NOUS avec les Français,les chinois sont chez nous,depuis notre indépendance, dans la mentalité,l’esprit,l’amour et le commerce.

      En 2010,elle est chez NOUS,en tant que partenaire incontournable alors soyons à la « HAUTEUR » pour les affaires.

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 3 août 2010 à 10:52 | Stomato (#3476)

    On crie haro sur la Chine...
    Depuis que le monde entier s’est plié aux diktats de certaines personnes se baptisant économistes, on a mis au point une doctrine super extra : la mondialisation.
    Produire localement avait un inconvénient majeur, les malfaçons diverses étaient connues trop vite et parfois trop facilement. En délocalisant la production, on créait en plus un hénaurme écran de fumée.

    Mais il y a un super outil à la disposition du public : INTERNET.
    Il est facile et rapide de communiquer de nouvelles, des nouvelles vraies, et des nouvelles fausses.
    Mais vraies ou fausses des nouvelles peuvent attirer l’attention et rendre prudent ou méfiant.

    Mais la diffusion de nouvelles peut être un piège.
    Mais c’est un piège qui peut être découvert en faisant attention à l’observation de la règle QQOQCCP, les anglo-saxons parlent des « Five W »
    - QQOQCCP, Qui Quoi Ou Quand Comment Combien Pourquoi
    - Five Ws ou Five Ws and one H, Who ? What ? When ? Where ? Why ? How ? (How much ?).

    Une nouvelle diffusée en respectant ces principes a de fortes chances de ne pas être fausse.

    Mais pour faire court, il est notable que des forums, nationaux ou internationaux sont des outils qui commencent à être redoutés par des gens qui agissent avec peu de scrupules. Mais il faut bien être conscient que ces gens ont des moyens, entre autres les moyens de payer des contradicteurs sur les forums ou réseaux sociaux.

    Utilisons (bien) internet pour échanger des informations, mais essayons de le faire sérieusement.
    N’est-ce pas l’espèce humaine qui est en danger devant les agissements de gens sans scrupules, et pas seulement les malgaches, africains, ou autres ?
    Et ce ne sont pas globalement LES chinois les responsables...

    • 3 août 2010 à 11:16 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Stomato

      Stomato

      Un Homme averti vaut deux.La nouvelle technologie est une arme à double tranchant.

      Bravo pour votre explication

    • 3 août 2010 à 12:00 | da fily (#2745) répond à Stomato

      Je ne vois pas l’intérêt de ce que vous avancez, quand bien même il est de notoriété que le net a élargi le spectre des infos qu’elles soient vraies ou fausses.

      A chacun d’y voir midi à son écran. Mais bon le haro sur les Chinois est assez révélateur du malaise de tous ces pays schyzophrènes qui se mordent la queue, tout en engraissant l’ogre chinois à l’appétit insatiable !

    • 3 août 2010 à 15:29 | Stomato (#3476) répond à da fily

      Je suis navré, mais pas étonné que vous ne voyiez pas l’intéret de ma prose, c’est pas grave.

      Mais là ou vous voyez sur votre écran le haro sur les chinois, pour ma part je vois de la désinformation qui n’est constructive pour personne.

      Les pays que vous qualifiez de schizophrènes sont comme par hasard ceux qui sont en mesure de contrôler de façon efficace la qualité des produits importés, et d’agir avec les gouvernements des pays exportateurs qui souhaitent rester exportateurs.
      Avez vous oublié que dans l’affaire du lait contaminé, le gouvernement Chinois a prononcé des peines de mort qui ont été appliquées rapidement. (voir www.chine-informations.com/actualite/chine-lait-contamine-peine-de-mort-pour-les-principaux-responsables_12183.html)

      Pour le cas particulier de la France, les commerçants qui importent des marchandises contrefaites risquent au minimum la confiscation et la destruction. (voir le cas des fauteuils contaminés : www.lepost.fr/article/2008/09/17/1266616_j-ai-eu-deux-hospitalisations-a-cause-de-ce-fauteuil.html)

      Il faut se garder de toute généralisation, chercher les faits véritables.
      Combien de gens ont cru en 2002 et après que Marc Ravalomanana était fondamentalement anti-français ?
      Sur quelles bases ont-ils formé leur jugement ?

    • 3 août 2010 à 16:36 | da fily (#2745) répond à Stomato

      Cher Stomato, quand je disais shyzophrène j’appuyais sur le large éventail des pays développés qui tout en prenant des mesures contre la contrefaçon ( qui n’est pas un délit dans la culture chinoise), continue à entreprendre massivement avec ce pays. Même si nous parlons de conditions humaines et environnementale, la mentalité chinoise qui est modelée autrement, perçoit différemmnent ces aspects.

      N’est-il pas schyzophrène de dénigrer, ou de suspecter des produits venants de Chine, et de continuer à leur faire confiance en matière de rendement et de productivité ? Pourquoi ces délocalisations massives, si ce n’est pour un meilleur profit( là, nous touchons un ingrédient vital dans la culture chinoise) ?

      Je ne qualifie pas ces pays gratuitement, je fais comme tout le monde l’analyse des faits et critères qui nous sont présentés. L’affaire du lait contaminé et des ailes de poulet est une affaire grave, j’en conviens pleinement, mais il n’y a pas de démarches de poids pour influer sur le bon vouloir des chinois de changer de méthode car la planète entière y consacre son entière confiance en terme de productivité. Il n’y a pas de bât qui blesse là ?

    • 3 août 2010 à 18:08 | Stomato (#3476) répond à da fily

      Il y a lieu de distinguer des produits chinois dont la qualité n’est pas celle escomptée, de produits faits volontairement de mauvaise qualité.
      Le commerce avec la Chine est un fait incontournable depuis quelques décennies. Nul ne peut savoir combein de temps cela durera encore. (Les citoyens chinois commencent a savoir ce qui se passe ailleurs, et commencent a réaliser qu’ils se font empapaouter sans vaseline.)

      Le moyen basique de détection de mauvais produits accidentels, est de surveiller les étiquettes. A Mada il est intéressant de regarder une femme qui envisage d’acheter une pièce de vêtement. La manière qu’elle aura d’examiner toutes les coutures est positivement admirable. En France on lira les étiquettes en diagonale et en pointillé car on fait confiance... dans les possibilités d’un organisme de controle de faire le boulot de client que l’on ne sait plus très bien faire.

      Si un importateur s’apperçoit qu’un lot de marchandise n’est pas conforme, le fabricant chinois ne verra pas l’argent du solde a payer. Et il n’aura certainement plus d’autres commandes. Le lot de marchandise payé au tiers de sa valeur sera revendu en Afrique ou a Madagascar.
      Il y a tellement de fabricants en Chine, que la condition de la survie est d’obtenir des commandes de l’étranger. Ils feront tout leur possible pour améliorer les produits.
      En outre il y a beaucoup de chinois qui viennent en Europe pour discuter « technique » avec les clients afin de connaitre précisément ce que veulent les italiens, les espagnols, les allemands, les français etc...
      Et ce n’est pas de leur part une sorte de contre-schizophrènie, ils vont au devant de problèmes potentiels avec les controles qui auront de toutes les façons lieu à l’arrivée.

      Maintenant le volume du commerce chinois avec le monde occidental est tellement élevé qu’il n’est plus envisageable pour le gouvernement chinois que des fabricants aient un comportement inacceptable vis à vis des normes et règles internationales. Il est important pour eux qe la Chine puisse continuer à produire pour le monde.

      Le jour ou cela cessera les chinois seront en mauvaise posture. L’armée et la police chinoise ont beau être importantes, le jour où le peuple chinois se révoltera cela sera grave.

      L’objectif commun des acheteurs et des fabricants est de pouvoir réaliser la marge la plus importante sur la valeur ajoutée aux produits.
      Le grand malheur de Madagascar, est de ne pas pouvoir (ou de ne pas savoir) ajouter une valeur importante aux produits.
      Ou quand cela a été tenté, cela a été fait de façon tellement maladroite que ça a coincé très vite.

    • 3 août 2010 à 19:02 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Stomato

      stomato

      je respecte votre remarque,c’est une des raisons de ma demande permanente de « SUPPRIMER » le Bianco et autre....

      Utopie ou rêve,peu importe mais je dis supprimer le bianco

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 3 août 2010 à 23:59 | Stomato (#3476) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Jamais je n’ai fait allusion au BIANCO ou autre structure existante à Madagascar.
      J’aurais plutôt tendance a vouloir parler de structures qui n’existent pas et qui manquent cruellement.
      Mais cela m’obligerait a m’immiscer dans la politique intérieure d’un pays qui n’est pas le mien.

    • 4 août 2010 à 08:18 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Stomato

      Stomato

      Votre remarque sur Monsieur le Président Marc RAVALOMANANA m’a frappé.

      Ce dernier n’est jamais été anti-français mais ce qualificatif venait des « pseudo-intellectuels » et « premiers amis pro-français » de Monsieur le Président Marc RAVALOMANANA.

      Bien sûr,les conseillers du Président étaient renouvelés et l’orientation politique et économique n’avait qu’à suivre une nouvelle orientation.

      Dommage !!!que Monsieur le Président Marc RAVALOMANANA s’est précipité d’aller s’abriter sous l’aile des « AFROS »,la sadc et C°,après son erreur de transfert du « POUVOIR »....

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 3 août 2010 à 12:54 | redhill34 (#2344)

    Cher Tonton,
    A ta disposition pour évoquer l’implantation REELLE d’une industrie pharmaceutique à Madagascar MAIS il faut commencer AU MOINS par rétablir l’équilibre des taxes sur les médicaments importés (sans valeur ajoutée, sans réels contrôles sur place) avec celle sur les intrants (principes actifs et excipients) certes importés (une industrie chimique de production serait souhaitable mais actuellement hors de portée) MAIS contrôlés sur place par une industrie responsable de SA production locale ayant demandé -et obtenu- un agrément FDA ou AFFASPS, agréments incontournables pour certifier la QUALITE d’un MEDICAMENT qui SOIGNE (primum non nocere).
    Ceci étant ce genre de projet demande une stabilité et une volonté politique qui de faible sous le président Ravalomanana est inexistante sous le putchiste.
    Je sais par tes prises de position récentes le peu de cas que tu fais pour les conseils de la banque mondiale et de l’OMS qui n’encouragent pas la localisation de la production des médicaments, même si je tiens compte de leur avis -il est plus simple d’agir avec eux que contre- je croix que la taille du marché malgache est suffisante pour 1 ou 2 unité de production.
    La seule difficulté de la localisation de la production par rapport à l’importation, elle est de taille, reste le ticket d’entrée (d’où l’impératif de stabilité).
    Au fait puisque l’on parle des Chinois : où en est OFAFA ?!?

  • 3 août 2010 à 12:58 | Rabila (#1379)

    Les faux médicaments et les fausses pieces détachées de voiture, d’avion sont la spécialité des indiens et non des chinois.

    Les produits chinois sont bon marché car ils n’intégrent pas le cout de marketting ni de R&D.

    Les baskets Nike sortent de l’usine à un prix de revient de 5 dollars et sont revendus en Europe ou aux USA à 100 dollars. Une imitation chinoise coute 2 dollars, revendue à 4/5 dollars dans le monde. Ce n’est pas le même marché et tout le monde est content.
    Les jeunes branchés malgaches sont libres d’acquérir les Nike à 100 dollars...

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