Les équipes nationales U18 aussi bien féminine que masculine nagent en pleins préparatifs pour les prochains Jeux de la CJSOI. Durant le deuxième regroupement de la semaine dernière, ces derniers étaient entre de bonnes mains puisque le technicien de haut niveau, Eric Ngapeth envoyé par la fédération internationale du Volley-ball (FIVB) a assuré leur encadrement. Cet instructeur national est également l’entraîneur de l’équipe N1A de France. De nouveau en terre malgache cette fois, il nous livre ses impressions sur l’évolution de cette discipline dans la Grande île.
• Madagascar Tribune : Troisième visite en terre malgache, qu’est ce qui vous a de nouveau frappé ?
Eric Ngapeth : « A chaque fois que je viens ici, les joueurs tout comme les entraîneurs me font découvrir de nouvelles choses. En assistant aux regroupements des deux équipes j’ai pu constater que les joueurs ont amélioré leur niveau aussi bien sur le plan technique que du côté endurance, et spécialement pour ce qui est du partage de jeu étant donné qu’ils ne sont pas issus d’un même club. Cette année, presque toutes les joueuses en présélection sont de taille, en moyenne, elles mesurent 1m70, si les années précédentes, il en était autrement. En effet ce, problème de taille entravait toujours les jeux des joueuses ».
• Et les formations que vous dispensiez depuis ces années successives sont-elles continues ?
« Dans un sens oui, si on se réfère à mes encadrements de l’année dernière et celui de cette année. En 2007, j’ai spécialement encadré l’équipe féminine pour les jeux des îles, et cette fois à part les filles, j’ai également donné plus d’opportunités aux garçons. Mais ma première visite, elle était plutôt axée par la vulgarisation du volley pour qu’au début il soit un sport de masse ce, en commençant dans les secondaires et primaires. Je tiens à rappeler que pour qu’un sport connaisse un succès, il faut qu’il soit acquis par la majorité de la population et qu’il soit pratiqué dès le plus jeune âge. Cependant, cela n’empêche ceux qui ont besoin de mes services pour leur venir en aide, des conseils pratiques, des petites astuces ».
• A quels autres obstacles font face les volleyeurs malgaches à part le gabarit ?
« Comme je l’ai mentionné, le manque de gabarit ne peut-être considéré comme un obstacle à la réussite d’un jeu, il faut savoir juste la récupérer par les tactiques et techniques. Aussi, la méthode de compensation en vitesse de jeu en apporte beaucoup, mais pour ça un maximum de travail est exigé. Le problème pour Madagascar, pareil pour les nombreux pays d’Afrique c’est l’insuffisance d’infrastructure. Même si les entraîneurs et joueurs reçoivent des formations adéquates, il n’en sera rien sans ces infrastructures, où va donc ces derniers mettre en œuvre leurs acquis. Voyez-vous, c’est ce qui donne de l’avantage aux joueurs des pays avancés. Les ministères et l’Etat font de leur priorité le développement du sport. Sans nul doute c’est un des facteurs qui contribue au développement économique même du pays ».
• Le volley malgache a-t-il son avenir ?
« J’en suis plus que convaincu, en trois années, les athlètes ont fait preuve d’amélioration, les volleyeurs malgaches ont du talent et du potentiel. Malgré les obstacles deci delà, ils ont un moral de fer ce qui constitue une force pour eux. Certains d’entre eux sont susceptibles de s’expatrier vu leurs performances, ils peuvent égaliser les grands de ce monde à l’hexagone. Odilon Andriafaramanana, Christoffert Raymond de Cosrom 5 Toliara en témoignent chez les garçons. De son côté, le staff technique de la fédération ne veut pas du service des expatriés pour le CJSOI cette fois. Une bonne chose puisqu’il permet de bien évaluer le niveau des joueurs ».
• Une autre édition pour 2009 ?
« Et bien on verra si on veut toujours de moi ici..., en tout c’est pas du refus ».
Recueilli par Ax’s
