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vendredi 19 avril 2024
Antananarivo | 19h49
 

Société

Remblai sur la route Digue

Les victimes, non informées, spoliées

jeudi 18 septembre 2008 | Manjaka Hery

Une partie des habitants d’Andohatapenaka se plaint d’être dépouillé de leur bien au mépris du droit de propriété. Ces habitants se sont mobilisés hier et ont convoqué la presse pour recueillir leurs doléances à Andohatapenaka. Ils affirment être « forcés par le fanjakana (l’Etat selon la rédaction) à céder leur propriété foncière » bordant la route Digue. « Il n’y a pas eu de négociation, on nous a seulement fait choisir entre vendre ou perdre notre terre, avec un prix qu’on nous a imposés », ont-ils déclaré à l’unisson à la presse hier.
Les propriétaires des terres englouties par les remblais à Andohatapenaka, ont tous reçu leur indemnisation, au plus tard, lundi dernier, selon les informations recueillies sur place. Malgré ce fait, les habitants concernés se plaignent quand même. Primo, leurs indemnisations sont dérisoires selon eux. Le prix des terrains est de 10 000 ariary le m2 pour les propriétés titrées, et 5 000 ariary le m2 pour les propriétés sans titre. Dans cette cession, l’Etat ne paie rien pour les maisons construites au - dessus des terrains expropriés. Mais il y a aussi des familles qui n’ont pas reçu l’équivalent de la valeur de leur terrain. À la place, elles ont obtenu une somme de 100 000 ariary et un sac de riz.

Manœuvre frauduleuse

Secundo, les propriétaires expropriés ne sont informés de l’opération qu’une fois les remblais commencés. Il n’y a pas eu d’affichage ou de notification verbale avant les remblayages, selon les habitants d’Andohatapenaka. Une fois l’opération dévoilée par la population, les responsables du ministère de l’Aménagement, et du fokontany ont seulement ordonné aux habitants concernés de fournir des pièces justificatives pour recevoir une indemnisation. Tous les propriétaires n’ont pas voulu céder leur bien, mais ils n’ont pas eu le choix. De même, ils n’ont pas obtenu d’explication sur la raison de cette expropriation, selon leurs dires. Tertio, les habitants d’Andohatapenaka, craignent aussi l’élargissement du remblai. « Nous ne savons rien sur la limite des terrains concernés par ce remblayage » dixit les habitants. C’est la raison pour laquelle ils ont saisi la presse, hier.

Politique

Les journalistes ont vu sur place, une banderole verte qui demande de l’aide au TGV et au maire de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Les habitants d’Andohatapenaka ont vu l’interview du maire vendredi dernier à la télévision. C’est cette interview qui les a informé de l’inexistence d’autorisation sur ce remblai. C’est aussi la deuxième raison qui les a poussée à saisir la presse. « Nous n’avons plus confiance au gouvernement, ni à l’opposition », ont-ils martelé.

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