Les schémas sur les modalités de distribution des subventions du secteur transport sont étudiés par le ministère de tutelle actuellement. Rajoelison Rado, président de l’Union des Coopératives des transports suburbains UCTS Analamanga explique que « les propositions sont soumises entre les mains des responsables. Après calcul, UTS a proposé une subvention de 919 Ariary/litre de carburant utilisé ». « Il ne s’agit que d’une proposition, tient à préciser ce responsable, rien de définitif pour le moment ». Un véhicule consomme entre 25 et 30 litres de carburant par jour et l’UCT regroupe près de 2500 véhicules licenciés actuellement. Si on tient compte de ce calcul, un véhicule pourrait recevoir entre 22 975 Ar et 27 570 Ar de subvention par jour si la proposition est acceptée. Le montant annoncé de 10 milliards d’ariary n’est pas loin de la proposition des transporteurs qui ont tablé sur 11 milliards d’ariary. L’UCT précise que « grâce à cette subvention, le frais de transport restera stable au moins jusqu’à la fin de l’année ». La subvention pourra tenir probablement jusqu’au premier trimestre de l’année prochaine.
Contrôles journaliers
Le président précise que « seules les voitures en activité bénéficieront
des subventions ». Des contrôles journaliers seront mis en place prochainement sous la houlette des coopératives, du ministère de tutelle et de l’agence de transport terrestre afin de vérifier les véhicules en activité. Est défini comme zone suburbaine, la distance à 30 km aux alentours de la capitale. La loi de finances rectificative a stipulé que « la subvention sera accordée au transport urbain seulement » tandis que le ministère de tutelle a décidé que « le transport suburbain en bénéficiera aussi ». Donc quelque part, seuls les transporteurs de passagers urbains et suburbains d’Antananarivo recevront cette aide.
Exit les lignes nationales
Les autres provinces, les zones régionales, nationales ou les transports de marchandises ne bénéficieront d’aucune subvention. Armand Rabeharisendra, président de la coopérative régionale Kofitsiro desservant la RN 1 est amer : « pourquoi les autres, pas nous », se demande-t-il. « Pour le moment rien n’est encore officiel, mais nous aviserons le moment venu », ajoute-t-il. Pour cette coopérative régionale, « il s’agit d’une promesse présidentielle et tout le monde doit être mis sur un pied d’égalité alors il ne comprend pas du tout ce genre de décision ». Une hausse du coût de transport pourrait être envisagée si jamais cette information s’avérait exacte selon lui. Plusieurs suppositions sont avancées par les autres transporteurs régionaux pour expliquer cette « iniquité de traitement » d’après eux. Pour leur part, les transporteurs de marchandises jusqu’à maintenant n’ont pas besoin de licence pour exercer, il leur suffit de payer leur patente auprès des services de contributions. Le ministère du transport envisage de leur accorder des licences prochainement sous certaines conditions.
