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Politique

Conjoncture politique

Les syndicats dénoncent un terrorisme moral

mercredi 17 août 2011

Les syndicats des fonctionnaires réunis dans une plateforme dénommée F3M, dénoncent depuis vendredi 12 août une pression morale sur les agents des Douanes en grève à Antanimena. Des agents des services des Douanes à Antanimena avaient en effet repris la grève parce que les promesses que les responsables de tutelle leur avaient fait n’avaient pas été tenues ; ce que le ministre des Finances, Hery Rajaonarimampianina, avait nié, arguant par exemple que la mise en place de la commission mixte d’enquête sur les bois de rose nécessitait du temps et de profondes réflexions et qu’il avait demandé, justement le jour de la reprise de la grève, à ce que des délégués des agents des Douanes se concertent avec lui sur le sujet. Le ministre estime que cette commission devrait aussi intégrer des agents des Douanes en provenance des régions.

Sur le terrain à Antanimena, il faut admettre que des « jaunes » ou des agents stagiaires selon les grévistes, n’avaient pas suivi le mouvement et que des échanges verbaux pas particulièrement orthodoxes avaient été proférés, et les hauts responsables des Douanes avaient saisi les forces de l’ordre pour « sécuriser » les lieux et les « jaunes ». Interpellé dans le cadre de ces événements, le porte-parole des grévistes sera devant la barre au tribunal à Anosy ce mercredi 17 août. Il doit vraisemblablement répondre de quelques chefs d’accusation, dont celles d’avoir proféré des grossièretés, d’entrave à des fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions mais peut-être aussi d’avoir déconnecté ou saboté l’ordinateur qui sert de serveur.

En tout cas, devant le déroulement des événements, les syndicats de fonctionnaires des autres départements ministériels sont montés au créneau et dénoncent non plus une pression morale mais un terrorisme moral de la part de quelques personnalités du pouvoir qui, à leur avis, outre leur excès de zèle, voient dans toute manifestation syndicale ou sociale, une manœuvre de déstabilisation et en font un motif de répression sinon de pression sur les leaders de ces manifestations. Ces syndicalistes par exemple, regrettent que les responsables étatiques aient exercé toutes sortes de pressions sur les étudiants ou les personnels de la santé qui avaient en son temps, exprimé publiquement en manifestant leurs revendications.

Ce mardi 16 août, les responsables syndicaux ont appelé les magistrats et leur syndicat à ne pas se laisser manipuler par une minorité de personnalités de l’État pour entrer en guerre contre les fonctionnaires ; en tout cas, c’est ce que des représentants du F3M ont déclaré (miangavy ny magistrat mba tsy hanaiky hampiadian’ny olombitsy mpanao antsojay amin’ny fonksionera). Sans dire expressément que les syndicats de fonctionnaires vont manifester ce jour du procès du porte parole, ces leaders font planer une menace de ce genre dans les prochains jours. Ils déclarent refuser dorénavant les mesures qui ont l’air de sanction ou de terrorisme à l’endroit des meneurs de grève tels les blocages de bulletin de solde, les affectations ou les coupes de salaires.

Recueilli par Valis

1 commentaire

Vos commentaires

  • 17 août 2011 à 10:48 | hrrys (#5836)

    Il y a avant tout un « intérêt commun » à défendre au sein de cette direction.Intérêt que quelques employés fonctionnaires de l’état
    ont osé dénoncer .Pourquoi trouver toujours un bouc émissaire alors qu’ on sait pertinemment le véritable commanditaire trafiquant de BR ?
    Pour cette raison on est toujours tort d’avoir choisir le receveur d’Antanimena.Point n’est donc besoin de faire une quelconque acte de terrorisme

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