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Politique

Élections

Les prochaines élections seront indirectes

mardi 1er mars 2016 | Mirana Rabakoniaina

Le mode de scrutin pour les prochaines élections, régionale et provinciales se précise. Sauf changement de dernière minute, les prochaines élections seront par suffrage indirect, c’est-à-dire par les grands électeurs. Comme le HVM est majoritaire au sein du Sénat et des communes, le parti présidentiel est assuré de rafler tous les autres sièges lors de toutes les élections à venir. Gage de réussite pour 2018. Car c’est le but final. Régner en maître et seul à bord pendant très très longtemps, tel est l’objectif.

Les parlementaires, notamment ceux opposés au HVM haussent le temps et exigent que le projet de texte sur les prochaines élections passe devant eux. Ils comptent surtout l’amender en suffrage universel direct. Certains députés se demandent pourquoi le HVM n’ose pas se présenter devant la population directement ?

13 commentaires

Vos commentaires

  • 1er mars 2016 à 10:01 | toky (#8231)

    - Comment fraude-t-on les élections de nos jours en Afrique et comment peut-on s’en prémunir ?

    Au moment où l’Afrique se prépare à organiser en 2015 plusieurs élections présidentielles, il convient de s’interroger sur les techniques de fraudes utilisées et de proposer des moyens de lutte. Nous entendons par fraude électorale toute tentation d’un camp à vouloir détourner en sa faveur tout ou partie du corps électoral. Comment fraude-t-on les élections de nos jours en Afrique et comment peut-on s’en prémunir ?
    - Tout d’abord, les fraudes se passent au niveau institutionnel et administratif. :
    En premier lieu, le fraudeur dissimule ses intentions dans les opérations de recensement général de la population en procédant au rétrécissement du fief électoral de l’adversaire (charcutage électoral). Par exemple, les Camerounais ont appris à leurs dépens depuis le recensement général de la population en 2005 que les régions du Littoral et de l’Ouest (fief de l’opposition) n’étaient plus les plus peuplées du Cameroun au profit des régions de l’Extrême-Nord et du Centre (fief du pouvoir en place).
    - Le fraudeur dissimule aussi ses intentions dans la loi électorale. Par exemple, on peut durcir les conditions d’éligibilité ou de vote dans le but d’exclure tout ou partie des adversaires ou de l’électorat. C’est le cas de l’ivoirité, de l’exclusion de la diaspora, du refus de la double nationalité, de la manipulation de la limite d’âge (minimale ou maximale), des contraintes de séjour au pays (augmentation du nombre d’années requis), etc. On observe aussi le découpage tendancieux des circonscriptions électorales. Dans les fiefs de l’opposition aux législatives par exemple, on affecte moins de sièges pour réduire le volume de candidats éligibles et moins de bureaux de vote pour réduire le nombre de votes exprimés alors que dans les fiefs du pouvoir, on gonfle à suffisance le nombre de sièges et on démultiplie à suffisance le nombre de bureaux pour faciliter le vote des partisans. Par exemple, en Guinée en 2010, on a enregistré l’existence des bureaux de vote de moins de 10 votants dans les fiefs de l’opposition qui ont permis d’annuler l’incidence des victoires locales.

    - Dans l’organisation des élections, on relève une composition partisane de la commission électorale et du corps électoral qui demeure en faveur du pouvoir en place. Les citoyens identifiés comme faisant partie des partisans de l’opposition ne sont pas toujours inscrits sur les listes électorales ou encore, ils sont détournés de leurs lieux de résidence habituelle dans le but de les décourager d’aller voter. A cela s’ajoute l’organisation des votes multiples, des charters et des problèmes logistiques comme l’impression et la distribution inégale des cartes et bulletins de vote ou le manque d’éclairage des bureaux de vote. Au Cameroun, le calendrier électoral est tenu secret par le pouvoir en place jusqu’à la dernière minute dans le but de prendre de court les adversaires politiques et de rendre possible les opérations de fraudes qui se passent aussi et surtout au niveau de l’opération de saisie informatique. Cette technique majeure consiste à falsifier les données électroniques pour rendre possible le résultat voulu. Cela passe par l’attribution indue des suffrages, la création de doublons ou des électeurs fictifs (ne remplissant pas les conditions de vote en raison de leur mort ou de leur minorité).
    - 

  • 1er mars 2016 à 10:01 | toky (#8231)

    suite
    Le plus grand facteur favorisant la fraude avant, pendant et après le scrutin reste la CORRUPTION. L’argent permet d’acheter les voix, les observateurs, les leaders politiques, etc. Par exemple, les campagnes électorales sont inégales. Les plus riches se voient leurs campagnes favorisées même en dehors des périodes électorales en jouant sur l’absence d’indicateurs pertinents de contrôle. Cela passe par l’utilisation des moyens de l’État au service d’un candidat (logistique, médias publics, agents publics, finances publiques, etc.). Aussi, les leaders politiques corrompus appellent au boycott, à l’abstention ou à la non-inscription de leurs partisans sur les listes électorales. La corruption concerne aussi et surtout les scrutateurs (représentants des candidats) qui acceptent contre récompenses le bourrage des urnes et la falsification des procès-verbaux. Cela n’épargne pas les membres du CONSEIL CONSTITUTIONNEL qui rejettent les recours et les observateurs internationaux dont les rapports sont souvent complaisants sur certains candidats.
    - L’équation à résoudre tout au long des opérations de vote consiste à s’assurer du respect des principes de base d’une élection démocratique qui sont la transparence, la neutralité, la libre compétition, la libre représentation et la libre participation. De nos jours, la multi-polarisation des opérations de vote complique ce processus. En l’état, l’organisation du vote est confiée à une commission électorale (indépendante), tandis que la sécurisation et la programmation du vote reste entre les mains de l’administration publique politisée, et la proclamation des résultats définitifs entre les mains de la cours suprême ou de la cours constitutionnelle inféodée à l’Exécutif. En clair, le gouvernement tire toujours les ficèles. Il convient de confier toutes les opérations de vote (y-compris la programmation, la sécurisation et la proclamation) à la commission électorale (indépendante).
    Pour mobiliser un corps électoral juste, il convient de progresser vers le vote non plus sur présentation d’une carte électorale mais, sur présentation de sa pièce d’identité délivrée par la municipalité (contrôle des habitants). Il faudrait investir non plus pour s’inscrire sur une liste électorale mais, pour mettre à jour régulièrement un fichier des habitants par circonscription afin que chaque habitant puisse voter et contrôler son vote dans son quartier comme en Suisse. Des applications électroniques permettent aujourd’hui de rendre possible cette mesure et de mettre sur pied des systèmes parallèles de centralisation des votes. Aussi, il convient d’exiger l’annulation pure et simple des élections en cas d’ambiance de guerre qui permet d’entretenir la violence dans un fief électoral en vue de contraindre les partisans de l’adversaire à renoncer d’aller voter comme ce fût le cas en Côte d’Ivoire en 2010 avec les dégâts que nous connaissons. Les candidats, les électeurs et la société civile devraient s’activer à engager des contentieux préélectoraux qui permettent d’exiger le respect de la loi électorale.
    - Enfin, la presse d’investigation devrait s’organiser pour contribuer à la transparence électorale

    - https://www.contrepoints.org/2014/12/05/190395-fraudes-electorales-en-afrique-techniques-et-pistes-de-solutions

    • 1er mars 2016 à 14:48 | Gérard (#7761) répond à toky

      Magnifique votre lien et ce cours de lutte anti fraude, ou de fraude, c’est selon !!

      Utile pour les naïfs dans mon genre qu’une éducation et une culture commune dans l’hémisphère nord et stupidement fondée sur la rigueur du raisonnement ne prédispose pas à tant d’ imagination .....

      Mais très en déca de la capacité de dissimulation, manipulation et tromperie, dont tout un chacun est ici capable

      le vocabulaire également, ne recouvre pas les mêmes notions selon l’hémisphère

      stabilité politique, au nord signifie stabilité des institutions et possibilité de changer les personnes ou partis qui dirigent ces institutions, sans cataclysme

      stabilité politique ici, c’est j’y suis, j’y reste, j’en suce la substantifique moelle, et n’en partirai qu’à la force des baïonnettes

      un certain Barack Obama aurait dit un jour « L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions. »

      idiot !!! chacun ici sait que ce dont Madagascar à besoin , c’est du fric de la banque mondiale pour acheter des vedettes avec lesquelles on fera semblant de courir après les trafiquants

      bonne continuation

  • 1er mars 2016 à 11:00 | Isandra (#7070)

    Nos politiciens ne tirent pas des leçons sur nos passées, pourtant, l’événement de 2009 n’est pas si loin, dont le séquelle est encore senti,...

    HVM peut rafler ce qu’il veut, mais au moment où le peuple décide à changer leurs dirigeants, aucun obstacle ne pourra l’en empêcher,...

    • 1er mars 2016 à 13:15 | Cylab (#9448) répond à Isandra

      Au moins ça coûtera moins cher d’organiser des élections à suffrages indirects. De plus les gens ne croient plus aux élections, laissont les politiciens se disputer entre eux.

    • 1er mars 2016 à 13:30 | Isandra (#7070) répond à Cylab

      Tant qu’à faire, la voie de nomination est la plus imbattable, en terme de prix,...moins de dépense,...moins stress, mais en temps record,...

    • 1er mars 2016 à 14:07 | Cylab (#9448) répond à Isandra

      Il faut quand même un simulacre d’élections pour avoir les sous des bailleurs de fonds

    • 1er mars 2016 à 14:15 | Isandra (#7070) répond à Cylab

      Parce que vous croyez qu’ils sont dupes,...ne constatent pas que le HVM utilise tous les moyens possibles et manipule les lois en leur faveur pour faire le score de 85% sur toutes les élections,...et ne laisse aucune chance pour leur adversaires,...

    • 1er mars 2016 à 15:43 | Cylab (#9448) répond à Isandra

      Même si les bailleurs ne sont pas dupes au moins ils auront un justificatif démocratique pour accorder des prêts.

    • 1er mars 2016 à 16:19 | Isandra (#7070) répond à Cylab

      Vous voyez , actuellement, ils ne se bousculent pas,...tardent à venir, sous prétexte des exigences non remplies, lesquelles ne cessent de s’élargir dans les autres domaines comme l’environnement, sécurité, etc...,parce qu’ils savent pertinemment qu’avec cette démocratie de façade, tape à l’oeil,...la crise politique pourrait se déclencher à tout moment, de n’importe où...Ils tirent des leçons sur nos passées, contrairement à ce régime,...

    • 11 mars 2016 à 18:16 | rakotoson (#8023) répond à Isandra

      ### Nos politiciens ne tirent pas des leçons sur nos passées, pourtant, l’événement de 2009 n’est pas si loin, dont le séquelle est encore senti,...
      HVM peut rafler ce qu’il veut, mais au moment où le peuple décide à changer leurs dirigeants, aucun obstacle ne pourra l’en empêcher,...###

      Pour les prochaines élections en question que Hery , Rivo & Co décident d’ organiser des élections au scrutin direct ou indirect ou conditionnel , on connait d’ avance les résultats : les mouches bleues vont tout rafler !

      Les regarder , dans les manifestations dans leur uniforme, ces élus et leurs sbires , on se croirait du temps des nazis .Et , ils savent bien comment leur chef et eux - mêmes ont terminé leur vie . Tout se paie !!!

  • 1er mars 2016 à 11:59 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Assalaamo alaikoum

    « Les parlementaires, notamment ceux opposés au HVM haussent le temps.. » peut-être le ton mais pas le temps n’est-ce pas Mirana R.?

    C’était prévisible car sur le plan comptable satisfaire quelques élus (les actionnaires) est facile à réaliser que satisfaire toute la population (les travailleurs) : Déformation professionnelle oblige.

  • 7 mars 2016 à 23:35 | Albatros (#234)

    Le plus efficace et le moins cher des procédés serait d’instaurer une élection par tirage au sort !.

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