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Société

Toujours l’insécurité

Les prémices d’une rébellion ?

vendredi 7 septembre 2012 |  4045 visites 

Des parlementaires s’étonnent aujourd’hui que les responsables ne démissionnent pas devant la catastrophe humaine qui éclate dans le sud. Des citoyens et des opposants vont plus loin, ils regrettent que le régime n’y pense même pas alors qu’en quelques jours seulement, près d’une centaine de nos compatriotes sont passés de vie à trépas faute de sécurité et de respect de l’État de droit. Cette partie du public craint le pire pour le pays car à son avis, c’est les prémices d’une explosion sociale, l’expression de l’échec social du régime de transition. La « justice populaire » exercée par les fokonolona risque en effet de sévir sur des citoyens ou des populations innocentes et cela ne peut à la longue que provoquer des troubles incontrôlables dont les conséquences seraient incommensurables.

Samiary Floriot, un membre du Congrès de la transition ne s’est pas empêché de qualifier ce qui se passe dans le sud de rébellion commanditée par on ne sait qui. Mais poursuit-il, « que les responsables de la sécurité et du maintien de l’ordre avouent leur échec car ils n’ont pas jusqu’à présent réussi à résoudre le problème et qu’ils démissionnent ». Ce membre du Congrès n’est pas le seul à parler de rébellion ; un membre du gouvernement en la personne de Ihanta Randriamandranto, ministre de l’Élevage de ce gouvernement Omer Beriziky, a également utilisé ce mot. À son avis, « c’est l’expression d’un malaise social profond qui se traduit maintenant en un phénomène de révolte populaire ».

Renforcer et étendre le Dina

D’autres parlementaires par contre ne croient pas que ce que vit le Sud de l’île a trait à des questions politiques mais est plutôt le résultat de la déliquescence du tissu social. Le membre du Conseil supérieur de la transition (CST) Haja Ramaherijaona de la région Bongolava est persuadé que pour mettre fin à ces attaques répétées des dahalo, il suffit de consolider la solidarité et la collaboration des forces de l’ordre avec les populations des localités exposées à l’insécurité. Et cela par le biais du « Dina » ; comme le Dina tsy mipoly qui est appliqué dans la région Melaky. Pour pouvoir venir à bout de l’insécurité, comme cela est vécu dans le Melaky, il faut étendre l’adoption de tel Dina à toutes ces régions victimes des dahalo, déclare-t-il. Ce membre du CST précise cependant que s’il s’avère que ce Dina ou les associés au Dina abusent, on peut toujours corriger et amender le Dina pour être plus efficace et accepté par tous ; car du côté des forces de l’ordre, les armements et l’effectif ne sont pas suffisants. Il est à noter toutefois que ce jeudi 6 septembre, 110 nouveaux recrues ont rejoint les rangs de nos Forces armées ; ils seront répartis dans les divers régiments militaires et sans doute étofferont les Détachements autonomes de sécurité (DAS).

Recueilli par Valis

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