Les partisans de Marc Ravalomanana s’insurgent de la non levée des plaintes déposées contre l’ancien président en Afrique du Sud. Son avocat dans ce pays, a déclaré à l’AFP que Marc Ravalomanana a été prié par la justice de ne pas quitter la ville de Johannesburg et de rendre son passeport aux autorités sud-africaines.
Dans une lettre de protestation adressée à la SADC, Marc Ravalomanana se réfère à un mémoire déposé auprès de la Justice sud-africaine par David Erleigh, avocat de l’association des victimes du 7 février 2009 (AV7). Ce mémoire accuserait Marc Ravalomanana d’avoir été en liaison durant son exil avec des personnes mêlées dans une tentative d’assassinat d’Andry Rajoelina et de hauts officiers militaires.
Marc Ravalomanana dénonce ces accusations comme étant diffamatoires, scandaleuses et sans aucune vérité. Selon lui et ses partisans, cette action judiciaire ne serait qu’une manoeuvre malhonnête et désespérée pour, d’une part, l’empêcher de se déplacer au sein de l’Afrique du Sud afin d’influer sur le processus de médiation et d’autre part, empêcher son retour à Madagascar tel que cela est prévu par la Feuille de route, ainsi que sa participation à l’élection présidentielle qui est programmée en Mai 2013.
Marc Ravalomanana fait également l’objet de poursuites judiciaires en Afrique du Sud suite aux évènements du 7 février 2009, qualifiés par l’AV7 de crime contre l’humanité.
Interrogé par la presse malgache, l’ambassadeur sud-africain à Antananarivo, Gert Gröbler, s’est contenté de relever que le gouvernement qu’il représente ne peut interférer dans les décisions de la Justice sud-africaine, celle-ci étant indépendante.
Recueilli par Patrick A.