Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
mercredi 8 mai 2024
Antananarivo | 10h15
 

Culturel

Exposition au Zénith d’Ankorondrano

Les œuvres d’Edouard Ramasimanana à l’honneur

mercredi 13 août 2008 |  461 visites  | Rindra R.
Edouard R.devant une des ses créations.

Il s’avère impossible de retracer en quelques tableaux, 50 ans de vie artistique. Répondant à l’invitation de BNI MADAGASCAR qui met à sa disposition l’Agence Zénith d’Ankorondrano durant ce mois d’août, Edouard Ramisamanana dévoile une petite partie de son art.

Alors qu’il gardait encore des zébus dans sa “ Vakiniadiana ” natale, il avait déjà du talent à revendre. Avec ses amis d’enfance, il s’amusait à l’époque à fabriquer des bœufs en miniature à partir de l’argile. Une fois à l’école, il n’a pas voulu en rester là. Il suivit avec assiduité toutes les matières susceptibles de l’aider à développer son savoir-faire. Ce désir d’apprendre et son esprit perfectionniste l’amènent, beaucoup plus tard, à l’Ecole Préparatoire des Grandes Ecoles d’Arts de Paris avant d’intégrer l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, toujours dans la capitale française, vers la fin des années 60.

Bien avant ses études supérieures, il a déjà jeté son dévolu sur l’art plastique. Devenu designer à l’issue de son long séjour parisien, il demeure artiste peintre plasticien dans son cœur. Chaque jour signifie pour lui, au moins, une œuvre de plus. Et, à une question relative au nombre de ses réalisations, il hésite un instant avant de répondre : “sans doute…plus d’un millier, depuis 1955 !”. Certaines de ses réalisations sont restées au stade de croquis, d’autres sont devenues de véritables tableaux lorsqu’il a décidé d’en faire la finition. Tout dépend de son feeling. D’ailleurs, ses œuvres dépendent de son humeur, de son sentiment. “Si je suis triste, cela est perceptible à travers ce que je fais”, avoue-t-il. Ceux qui auront l’occasion de voir quelques-uns de ses chefs-d’œuvre à l’Agence Zénith de BNI Madagascar s’en rendront compte. Appréciant particulièrement les œuvres d’artistes de renom comme Bonard, Matisse, Modiglianni ou encore Gauguin, il peut également en être influencé. D’ailleurs, explique-t-il, “la durée de vie d’une création est de 20 ans. Au-delà de cette période, l’œuvre peut bien inspirer d’autres artistes”.
Si Edouard Ramisamanana a décidé, depuis le début, de vivre entièrement de ses toiles, sa vie aurait, sans doute, pris une autre allure.
Seulement voilà, à l’issue de ses études, il rentre au bercail pour contribuer au développement du pays en proposant son savoir-faire en matière de design à l’Entreprise Générale d’Antsirabe, au début des années 70. Son parcours professionnel a également été marqué par son intégration au sein de la fonction publique de 1974 à 1983 pour s’occuper particulièrement de l’animation socioculturelle et de l’artisanat.

Estimant qu’il est important de transmettre à la nouvelle génération le design, il se reconvertit à l’enseignement à partir de 1990. Plusieurs instituts et centres de formation œuvrant dans ce sens sont à son actif. Il a également pu partager ses expériences avec de nombreux étudiants qui ont fréquenté les prestigieux établissements supérieurs de formation professionnelle de la capitale. A partir de 2005, il se consacre à ses tableaux tout en apportant ses conseils précieux à une entreprise familiale. Avec ses enfants, il essaie de mettre en valeurs les objets d’art utilisant des matières premières, comme le raphia ou l’argile, dont regorgent les campagnes malgaches.

Rendez-vous au Zénith Ankorondrano pour découvrir cet artiste atypique qui avoue “faire ce qui lui plaît”.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS