Les trafics de carburants sont de retour sur la nationale 2, reliant Antananarivo et Toamasina. Les grandes sociétés telles que Colas et Sheritt sont les cibles des malfaiteurs. Selon les confidences, les trafiquants ne sont que leurs propres employés dont les transporteurs de marchandises et les taxi-brousses sont les principaux clients. La zone d’opération se situe entre Moramanga et Brickaville, mais d’autres s’infiltrent dans les chantiers pour s’approvisionner d’une manière clandestine.
Un haut responsable de l’une des sociétés victimes nous a affirmé que les pertes mensuelles s’élèvent à des centaines de millions d’ariary. Les mesures prises par les responsables en vue de mettre fin à cette pratique restent vaines et inefficaces jusqu’à maintenant. Raison pour laquelle, ils demandent une franche collaboration avec les forces de l’ordre, même si d’autres sources ont signalé que certains éléments des forces de l’ordre seraient impliqués dans cette affaire louche. Il est à rappeler que les trafics de carburants sont des pratiques courantes chez les entreprises ayant des gros chantiers de reconstruction des routes provoquant des pertes énormes. A ce rythme, il n’est pas étonnant si le coût au kilomètre de réhabilitation des routes est très élèvé à Madagascar. Ce phenomène devrait-être pris au sérieux par les autorités.