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International

Décennie africaine du genre (1)

Les femmes à l’assaut des politiques

jeudi 7 janvier 2010

(MFI) Alors que l’Union africaine lance la Décennie africaine du genre, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies a évalué les progrès accomplis dans l’application du Programme d’action de Pékin, qui préconise la parité entre hommes et femmes en matière de prises de décision. Les progrès – en politique ou en matière d’éducation – ne cachent pas les progrès restant à faire – pauvreté, santé, sécurité…

Quelles priorités l’Union africaine devra-t-elle appuyer au cours de la Décennie africaine du genre qui s’ouvre en 2010 ? La réponse se trouve en grande partie dans le rapport de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies, présenté en novembre dernier à Banjul (Gambie), lors de la 8e Conférence régionale africaine sur les femmes. Ce document de synthèse* orientera les décisions que prendront les gouvernements dans la Maison de verre, à New York, en mars 2010, lors de la 54e session de la Commission sur le statut de la femme.

Il s’agit d’une évaluation des progrès accomplis dans la mise en œuvre du Programme d’action de Pékin, qui préconisait, en 1995, « l’égalité des hommes et des femmes dans la participation aux prises de décision ». Un long chemin reste à parcourir, estime la CEA, qui montre comment les femmes africaines réalisent des avancées notables en matière politique. L’accès à l’éducation primaire a aussi nettement progressé. En revanche, tout reste à faire pour lutter contre la pauvreté, et pour un meilleur accès aux revenus, à la santé, à la sécurité et au respect des droits humains.

Les femmes désormais sur la scène politique

L’UA s’est dotée d’une politique du genre afin d’accélérer les engagements nationaux et régionaux en faveur des femmes. Ainsi, un Protocole pour l’égalité des sexes a été adopté par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en 2008. A Pékin, les pays s’étaient notamment engagés à modifier constitutions et législations afin de promouvoir les droits politiques des femmes et en particulier leur représentation dans les instances électives.

Au niveau parlementaire, le seuil de 30 % des sièges était loin d’être atteint en Afrique de l’Ouest en 2002 (10 % au Sénégal ; 15 % en Côte d’Ivoire), note la CEA, mais proche de l’être en Afrique de l’Est et australe. Le Mozambique et l’Afrique du Sud y étaient parvenus et le Rwanda l’avait dépassé (49 %), proche de la parité souhaitée par l’UA dans sa Déclaration solennelle sur l’égalité entre hommes et femmes en Afrique de juillet 2004.
Certains pays soutiennent les femmes parlementaires. Le Burkina Faso le fait depuis 2005 sous la forme d’un « caucus genre » (un groupe d’appui) à l’Assemblée nationale. Le Ghana a instauré une discrimination positive : un quota de 40 % qui a entraîné une augmentation de 10 % de femmes élues dans les districts… Le Maroc accorde des subventions aux partis politiques pour qu’ils présentent des femmes aux élections... Et des actions de sensibilisation et de formation sont mises en place un peu partout pour convaincre les femmes de la nécessité de voter.

Résultat, au plus haut niveau, les femmes montrent leurs capacités à gouverner : Luisa Dias Diogo, docteur en économie du développement, nommée Premier ministre du Mozambique en 2004 ; Ellen Johnson-Sirleaf, première femme africaine élue chef d’un Etat en 2005 ; et Rose Francine Rogombé, présidente du Sénat, qui a assuré avec sagesse l’intérim de la présidence gabonaise en 2009. Des exemples peu nombreux mais qui ont un grand retentissement.

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