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Economie

Loi de Finances 2009

Les équipements agricoles détaxés

samedi 17 janvier 2009 | RAW

Malgré les critiques formulées par les opposants contre la décision de détaxation, l’Etat remet çà. Le Titre Premier de la Loi des Finances 2009, relatives à la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), Section III, instruit sur les produits et opérations exonérés. Il informe que les importations et ventes des animaux reproducteurs, des matériels et équipements agricoles, des machines, appareils et engins, des constructions préfabriquées, sont exemptées de TVA. Cette exonération concerne toute une liste de produits dont des animaux domestiques allant de la volaille (poule, dinde, pintade) jusqu’au chevaux, ovins et caprins.

Les matériels agricoles ou d’élevage de toutes sortes figurent également dans la liste : couveuses, éleveuses, provenderie, et diverses pompes pour liquides. En tout cas, toutes les rubriques 84-32 à 84-37 détaillent les articles, matériels, machines et équipements objets de cette mesure incitative à l’essor des investissements pour le secteur primaire : engins pour la préparation du sol ou pour la culture, en passant par ceux destinés à la récolte ou le battage, jusqu’aux nettoyage, triage et criblage de grains.

Un marché porteur et durable

Pour beaucoup, cette exonération est perçue comme motivée par l’intégration régionale incontournable de notre économie. « Quand on sait que le Mozambique, par exemple, demande annuellement environ 200 000 tonnes de maïs blanc, jusqu’à aujourd’hui comme du temps de la Révolution socialiste, et que malgré nos potentialités, notre agriculture n’est pas en mesure de satisfaire une commande de cette ampleur, on ne peut que saluer cette détaxation et saisir cette opportunité », se félicite un haut fonctionnaire et fermier du dimanche à la fois. Un autre haut fonctionnaire à la retraite rejoint les appréciations d’un gros paysan de l’Alaotra qui estime que « c’est véritablement une aide de l’Etat à l’agriculture et à l’élevage car 20% de moins ce n’est pas rien ».

De jeunes diplômés issus du monde paysan sont toute ouïe et ne peuvent s’empêcher d’intervenir en disant que « la SADC ne doit pas être une menace mais être convertie en un autre débouché durable pour notre agriculture. Il faut que nos gros propriétaires et nos hommes d’affaires abandonnent petit à petit cette mentalité de rentier et se tournent davantage vers l’agroalimentaire, vers les cultures vivrières », soutient-il. Très au fait de l’actualité bancaire, ce jeune homme évoque le leasing qui est un outil efficace pour l’entrepreneur agricole.

Des préalables

Un autre paysan, gros propriétaires terriens et à la fois collecteur de produits locaux, se réjouit de cette mesure et de cette opportunité tout en posant des préalables. A son avis, le pays et les paysans sont, pour l’instant, incapables de fournir ces 200 000 tonnes de maïs blanc sans l’appui de l’Etat. « Pour ce faire, l’Etat, explique-t-il, doit d’abord identifier les terrains susceptibles ou en mesure de porter de telles cultures, les « purger » ou les rendre disponibles de suite sur le plan juridique et informer les paysans ou les opérateurs dans le monde rural avant de lancer un appel aux investisseurs locaux ». Il faut reconnaître, poursuit-il, que seule le travail de la terre est durable au lieu de se ruer en ville pour les « zones franches » qui sont plutôt volatiles et peu rémunérateurs. Et notre interlocuteur de rappeler que l’Amiral Didier Ratsiraka avait raison quand il disait en son temps que la puissance d’un pays se mesurera par rapport à sa capacité à nourrir convenablement sa population et de ravitailler le marché international en produits alimentaires.

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