« Je suis ici pour appuyer la médiation pour que les deux parties puissent arriver à un accord pour faciliter la médiation et non pas pour remplacer les médiateurs mais pour les supporter ». Ce sont les propos de Haile Menkerios, sous Secrétaire général des Nations unies (ONU) aux Affaires politiques, dépêché de nouveau par Ban Ki Moon après que le président du Conseil des Eglises chrétiennes (FFKM) ait rendu son tablier et fait appel aux Nations Unies. Haile Menkerios a rappelé que : « lors de ma dernière visite, les leaders des deux parties ont dit qu’ils ont entière confiance au FFKM et ils acceptent la médiation du FFKM ».
Les deux parties sont d’accords
Après avoir rencontré les deux parties, le sous Secrétaire général de l’ONU a déclaré : « Je suis content d’avoir eu une rencontre avec le Président et une rencontre avec M le Maire. Les deux ont confirmé leur engagement et pour arriver à des solutions de façon pacifique. Quelques progrès ont été réalisés et ils sont déterminés à continuer ».
Haile Menkerios avoue qu’il y a des obstacles qu’il estime « mineurs » mais la solution est de savoir comment résoudre le problème. « J’ai rencontré le Président et M le Maire, a-t-il précisé, et j’ai demandé à tous deux, et c’est aussi mon opinion de la facilitation, qu’ils vont donner plein pouvoir à ces groupes de négociateurs ; bien sûr ces équipes de consultation seront constamment en relation avec leur dirigeant. Une rencontre à haut niveau aura lieu si seulement c’est nécessaire ».
Bref, de l’avis de Haile Menkerios, les négociations vont continuer et la facilitation va se poursuivre. Les Nations Unies seront présentes pour aider les facilitateurs et les parties à chaque fois que le besoin se fait sentir.
A noter que le Secrétaire Général de l’ONU a nommé un expert dans le domaine de la médiation qui va prendre la relève de Haile Menkerios, le moment venu.
Recueilli par Ninaivo R.
Vos commentaires
Que Monsieur Haile Menkerios soit serein et confiant pour une solution de crise, c’est peut-être rassurant mais le problème réside dans la durée. Quand est-ce qu’il peut décrocher cet accord car la population semble peinée et inquiète en attendant le sort que va lui réserver ce fameux accord, s’il y en aura !
En attendant, derrière la négociation, les deux parties continuent à mettre en place chacune dans leur camp des stratégies qui ne peuvent que renforcer et aggraver l’insécurité, l’instabilité et la pauvreté dans le pays. Alors faites vite ! Sinon, arrêtons viiiite les dégâts ! Merci
Cher tsy tia tabataba,
Je suis complètement d’accord avec toi, sur le deadline à donner à cette médiation, sinon cela risquera de s’eterniser.
En fait, à mon avis, trois principes sont à prendre en compte :
1- l’aspect légalité : il faudrait se référer au principe de l’ONU qui n’est pas d’accord sur les coups d’état, mais se positionner par rapport à l’échiquier constitutionnel et aux valeurs démocratique du pays ;
2- l’aspect économique : des efforts sont entrepris par le pouvoir actuel mais ils sont tellement fragiles et ponctuels qu’ils ne suffiront jamais à subvenir aux besoins de la population si la crise va encore s’éterniser,
3- l’aspect social : c’est le point d’achoppement de cette crise, sur laquelle les politiciens profitent pour élever leurs voix, et sur laquelle il faudrait se pencher !
Personnellement, l’aspect politique n’est qu’un moyen pour entrer dans le gouvernement (pour ne pas dire une diversion). Car à franchement parler, les propositions d’Andry RAJOELINA avec la mise en place de la HAT et le CRES vont encore durer 2ans (sans aucun apport extérieur), et qu’il faudrait encore reconstruire pendant 5 ans). Alors, pourrait-on croire qu’on recule pour mieux sauter ?... Peut-être pour atterir dans un gouffre.
Je pense qu’au point où on est, il n’est plus question de privilégier telle ou telle partie.
Des dérives sont avérées d’un coté, il y a un vrai problème d’omnipotence de l’exécutif qui s’accroche à une pseudo-légalité construite de toutes pièces par lui-même.
De l’autre côté, l’insistance et l’entêtement deviennent de plus en plus suspects, au détriment de sa légitimité.
Je dois reconnaître aussi les bienfaits du pouvoir actuel sur la croissance économique, Rajoelina ne peut le nier malgré les dérives et le népotisme.
L’ONU s’accroche à la « légalité », c’est son rôle, mais n’a jamais minimisé l’importance d’écouter l’opposition. Les divergences d’opinions dans la population malgache sont plutôt un bon indice de démocratie, il faut qu’il y en ait et qu’elles soient prises en compte.
Je pense que les deux parties doivent impérativement fléchir afin d’éviter l’escalade.
Mon cher RALAY,
Je ne sais pas ce que vous voudriez dire par « omnipotence de l’exécutif qui s’accroche à une pseudo-légalité construite de toutes pièces par lui-même » ;