Des rumeurs font entendre que l’ancien PDS de la capitale serait (le conditionnel est de rigueur) nommé incessamment à un haut poste de l’Etat. Il est vrai que l’homme a été encensé plus que de raison durant toute la campagne électorale pour la mairie. On le disait l’homme des résultats rapides doublé d’un gestionnaire hors pair, celui qui aurait transformé la capitale en seulement 8 mois d’exercice. Bref, un autre homme providentiel comme celui que la population a porté au pinacle en 2001. Heureusement, le masque est tombé avec les révélations faites par le nouvel homme fort de Tsimbazaza. En fait de résultat, il a surtout réussi à endetter « rapidement » en quelques mois seulement et prodigieusement la CUA. Et il y a pire car selon les dernières déclarations du nouveau maire de la capitale, certaines affaires de la mairie auraient été gérées d’une manière loin de l’orthodoxie financière, orthodoxie qui aurait été de mise si tant est qu’il ait été le merveilleux gestionnaire comme le qualifie ses partisans. Dans d’autres circonscriptions, à Toamasina, à Fianarantsoa ou à Tsiroanomandidy (des communes que nous avons pris au hasard, croyez-le !), nul n’ignore la suite qu’aurait eu cette situation pour le concerné : descente de l’IGE (inspection générale de l’Etat) et du Bianco avec mandat de dépôt à la clé.
Mais les faits sont là. Le concerné fait partie des protégés du chef de l’Etat et de son parti et au lieu d’être sanctionné, il serait au contraire promu à de plus hautes fonctions où il pourra continuer impunément à faire preuve de « ses compétences ». Un acte qui, s’il se réalisait, démontrerait encore une fois de plus que la justice et l’équité n’est pas le fort de ce régime, loin s’en faut. En somme, un régime où les connaissances (le savoir) sont délaissées au détriment des connaissances (les relations).
Comme dirait le regretté Georges Brassens, « les copains d’abord ! »
