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Socio-économique

Ressources halieutiques

Les communautés de pêcheurs réclament le droit de pêche exclusif le long de la bande littorale malgache

vendredi 18 août 2017

Les communautés côtières de Madagascar revendiquent d’une voix forte leur droit fondamental à exploiter et gérer durablement leurs sites de pêche traditionnels. 
500.000 personnes vivent de la pêche à Madagascar, dont 83% sont des petits pêcheurs.

Les communautés de pêcheurs de Madagascar se sont mobilisés massivement lors du 4è Forum national du réseau MIHARI (Gestion locale des ressources marines) à Fort-Dauphin. Le réseau MIHARI regroupe actuellement 150 communautés, intégrés dans 64 associations réparties dans les zones côtières de Madagascar. Ces populations prennent donc en main leur destin avec l’appui des ONGs, et mettent en place des Aires Marines Gérées Localement (AMGL). Les représentants de ces communautés côtières vivant de la pêche, venant de tout Madagascar revendiquent ainsi au Gouvernement malgache de leur accorder un droit de pêche exclusif le long de la bande littorale, comme c’est souvent le cas dans les autres pays du monde. En effet, elles subissent actuellement une pression des bateaux de pêche industriels qui entrent en compétition directe dans l’exploitation de leurs ressources et contribuent largement à la dégradation des écosystèmes fragiles.
Les communautés demandent également des mesures fortes pour réduire l’impact des engins de pêche destructeurs, en grande partie responsable de la baisse des stocks halieutiques côtiers et de la dégradation des habitats sensibles. En particulier, le mauvais usage des engins de pêche les plus destructeurs, telle que les moustiquaires, doit être éradiqué par un effort conjoint.
Enfin, elles souhaitent que leurs dina (loi communautaire) sur la gestion des ressources marines soient mieux reconnus et homologués plus rapidement. Ces textes sont en effet reconnus comme un outil efficace pour garantir la bonne gestion des Aires Marines Gérées Localement (AMGL).
Ces trois motions ont été préparées par les communautés au sein du réseau MIHARI, à l’occasion de plusieurs concertations régionales et du forum national, rassemblant, au total les voix de plus de 400 pêcheurs tout le long des côtes malagasy. Elles ont été adoptées à l’unanimité en présence du Directeur Général du Ministère des Ressources Halieutiques et de la Pêche le 31 juillet dernier.

15 commentaires

Vos commentaires

  • 18 août 2017 à 11:00 | dafily (#9983)

    salama,

    voilà un sujet qui doit en interpeler plus d’un, et poser en même temps les questions essentielles qui se bousculent sur le quai de notre incompréhension :

    - la souveraineté sur notre espace maritime (cela existe ailleurs, ce n’est pas une invention spontanée), donc la protection de nos côtes.
    - la legislation, si elle existe, en vigueur sur les droits de pêches, les quotas, les méthodes...etc
    - la protection de nos ressources (on peut rêver, mais c’est plus que souhaitable) halieutiques vis-à-vis des flottes étrangères qui s’en donnent à coeur-joie.
    - l’organisation d’un « marché marin » national dont l’économie générée ne serait pas négligeable
    - le développement de ce secteur crucial et porteur pour notre pays (à quoi bon être une grande ile si nous n’exploitons pas correctement cet état de fait ?), dont l’exportation, la préservation...
    - mise en place d’un programme d’alimentation de nos concitoyens dont le but est de les nourrir avec équilibre dans un système équitable
    - pourquoi pas doter nos acteurs principaux (nos pêcheurs)d’outils, de formations, de mise en place de coopératives efficaces, qui les incluraient dans l’action du développement régional et national...

    ...entre autres.

    Les ressources halieutiques mondiales sont depuis une cinquantaine d’années, en perte de régénération constante. C’est le pillage le plus organisé de la planète, dont seuls les pays forts en sont les acteurs, les bénéficiaires, les fossoyeurs... et en même temps, devenus les préservateurs. Il n’est pas interdit de penser aujourd’hui qu’un retour à une certaine « tradition de pêche », serait une solution pour un pays comme le notre. Economiquement, cela est viable avec nos acteurs actuels. Ce ne sera pas la prolifération de nos « petits pêcheurs » qui mettront en perdition le cycle du renouvellement de nos ressources, par contre cela permettra un meilleur développement économique de nos région côtières. Quand on est acteur dans son environnement, on est conscientisé de l’importance qu’il représente et on peut penser qu’on le préservera. Même si tout cela n’est qu’une vue comme tant d’autres, il est triste qu’elle n’effleure que peu le cuir chevelu de nos « éminences pas seulement grises ». Tant de désinvolture face à l’argent-roi devenue une pensée constante, les ont tous formaté dans la pensée unique du profit personnel le plus vite possible (la liste des exemples ne rempliraient pas un cahier de 200 pages ! tadidinareo ve iny cahier iny... ?)

    dafily

  • 18 août 2017 à 11:43 | Stomato (#3476)

    Votre liste de vieux pieux est légitime.
    Faire une telle liste est cependant totalement inutile actuellement car Madagascar est absolument incapable de respecter et faire respecter une telle liste.

    Ensuite votre accusation des « grands pays » d’être les responsables uniques de l’appauvrissement des ressources maritimes est partiellement vraie.
    Partiellement car les grands pays maritimes ont décrétè de grandes surfaces comme étant des réserves ou pêche et autres prélèvements sont interdits et strictement contrôlés.
    Certains pays cependant n’en n’ont cure et continuent des prélèvement malgré des moratoires internationaux. Mais même pour ces pays il y a du changement, lent mais certain.

    Est-il utile de préciser que d’éventuelles intentions de Madagascar concernant le respect de sa zone économique exclusive, serait bien difficiles à faire respecter !
    Comment empêcher des bateaux Chinois ou Japonais ou autres de venir faire des prélèvements ?
    Comment faire pour prendre des clichés ou autres preuves de violation dans les eaux territoriales malagasy ?
    Le droit des « petits » pêcheurs (*) malagasy est indéniable. Leur garantir des zones de pêches est louable. Mais cela fait des décennies que Madagascar bafoue le droit des cultivateurs a cultiver des terres renouvelables pourtant détruites par la pratique du tavy ?...

    (*) Je trouve l’expression petits pêcheurs particulièrement détestable car les gens ainsi désignés sont exemplaire par leur courage pour aller en mer presque par tous temps sur des embarcations souvent fragiles, pas pour faire fortune mais pour nourrir des femmes et des hommes.
    Mais ils représentent bien ceux que des dirigeants reprenant le vocable d’un supposé président nommait les sans dents !

    • 18 août 2017 à 12:24 | dafily (#9983) répond à Stomato

      yess,

      vous ramez dans le même sens de ce que j’avance stomato, de plus vous vous posez les mêmes questions de « vieux pieux » que je voudrais être, mais dont je n’ai l’étoffe.
      « petits pêcheurs » n’est ni choquant et encore moins péjoratifs, entendons-là la stricte qualité de leurs moyens à disposition. Mais bon, vous l’avez sans doute compris...
      Revenir à des projets et intentions plus en accord avec notre réalité n’interdit pas de se remémorer les fondamentaux d’un pays dont les frontières sont les océans, et il sera toujours regrettable que nous n’ayons eu qu’un amiral d’opérette durant cette période qui aurait du amorcer nos 30 glorieuses à nous ! Ou encore que du temps de speedy8, le projet de concevoir une flotte maritime, certainement au service (aussi) de ses instigateurs ricains, n’ait pu aboutir pour un meilleur contrôle de notre zone maritime. Mais je suis avant tout persuadé que c’est le secteur le plus approprié pour notre avenir à long terme, les pays avancés se tournent de plus en plus vers les océans en ce qui concerne la nutrition, l’energie ou encore la culture. Sans faire de science-fiction, savoir être visionnaire est un grand pan gagné sur le mont des doutes, si j’ose dire.

  • 18 août 2017 à 12:01 | Jipo (#4988)

    Bonjour .
    Voilà en effet un sujet de la plus haute importance pour toutes les populations qui vivent sur le littoral, et ses Kms de cotes hors du commun .
    ce forum qui est organisé dans le Sud, devrait en informer les concernés du Nord, qui je doute aient les moyens de se déplacer pour cette réunion, jusque’ à Fort dauphin ! ( couper la distance en 2 et organiser ce colloque à Tana aurait pu avoir un impact plus conséquent avec un objectif initial : plus performant )...
    Quand vous survolez la cote Indienne, de Kanyakumari à Bombay, l’ impression d’ une ville flottante sur les quasi 5000kms de nuit est impressionnante seule une bande noire entre le continent et la mer signale l’ Ocean, la cote est entièrement éclairée par les barques de pêcheurs .
    Il est capital que le ministère de la pêche , des milieux marins, voir halieutique : se penche sur ce cri d’ alarme, qui en va de la survie de milliers de compatriotes , depuis des générations .
    la taille des filets doit également être établie, tenant compte des femmes qui pèchent à pieds les tsyvaquines comme l’ ont toujours fait leurs ancêtres sans pour autant mettre en péril la faune .
    Responsabiliser les pêcheurs de l’ importance de la préservation de leur moyen de subsistance est certes utile, mais je pense que ces derniers sont suffisamment responsables ( contrairement à d’ autres) pour ne pas scier la branche / laquelle ils sont assis, & contrairement aux habitant de l’ intérieur qui faute de politique ciblée , d’ alternatives autres, et de propositions concrètes pour palier à cette catastrophe : continuent la déforestation .

    • 18 août 2017 à 12:11 | Stomato (#3476) répond à Jipo

      Il m’est arrivé d’acheter des langustes à des pêcheurs malgaches.
      Comme je m’étonnais de la taille quasiment identique de toutes les langoustes présentées à la vente, un des pêcheurs m’a dit que les trop petites étaient relâchées pour qu’elles grandissent est puisse faire **** **** :-)

  • 18 août 2017 à 13:55 | isoarha (#8297)

    Bonjour,
    Pendant les vacances, je.n’ ai pas.pu manger de poisson tellement c’ etait cher, je ne sais pas si c est le fait d’ Enawo ou parce qu’ il n’ y a plus de poisson sur certaines côtes malgaches( Est) mais 1 Kg pouvait coûter jusqu’ a 200 000Fmg, ( à diviser par 17 000Fmg pour avoir l’ équivalent d’ un a peu près en euro) et des fois les poissons avaient lagueule de poissons d’ aquarium, si vous voyez ce que je veux dire.
    M

    • 18 août 2017 à 15:22 | betoko (#413) répond à isoarha

      Je viens de rentrer de Tamatave , aucun marchant de poisson de cette vile m’avait proposé un klg de poisson à 200 000 fmg , mais à 50 000 fmg , En revanche le kilos de langouste est à 250 000 fmg et aucun hôtelier n’ose en acheter

    • 18 août 2017 à 15:23 | Jipo (#4988) répond à isoarha

      @ Stomato
      C ’est bien une première, car maintes fois j’ ai vu des langoustes de la taille de Camarons, voir d’ écrevisses .
      C ’est une très bonne nouvelle, reste à savoir dans quelle région, celle dont je vous parle est le Nord Ouest .
      Si cette prise de conscience se généralise, ce sera gagné .

    • 18 août 2017 à 15:52 | isoarha (#8297) répond à isoarha

      @ Béton,

      J’ étais plutôt Nord-est, j’ ai eu des explication pour le prix haut, c ’ est l’ effet « vaky vavasaha » je ne sais pas si ceci vous parle.
      Et la j’ avance le kg a 100 000Fmg mais ça se trouve ça peut monter à 500 000Fmg boire 1000 000 Fmg.

  • 18 août 2017 à 16:00 | Stomato (#3476)

    Ce 18 août à 15:23 | Jipo (#4988) répond @ Stomato
    >>C ’est bien une première, car maintes fois j’ ai vu des langoustes de la taille de Camarons, voir d’ écrevisses .
    C ’est une très bonne nouvelle, reste à savoir dans quelle région, celle dont je vous parle est le Nord Ouest .
    Si cette prise de conscience se généralise, ce sera gagné .<<

    Cela se passait milieu des années 70, avant le déchainement la terreur de l’amiral rouge !
    Cette prise de conscience a semble-t-il vécu. :-(

    • 18 août 2017 à 16:11 | Jipo (#4988) répond à Stomato

      Donc si je comprend bien , avec la formule consacrée : « ça , c’ était avant » ?

  • 18 août 2017 à 22:29 | takaka (#8449)

    C’est quoi ce droit de pêche exclusif ?
    Avec des bôgraimbesily qui ne respectent rien, calendrier, taxes impayés, non respect des mailles, etc, je préfère les grosses sociétés.
    Qu’ils se fassent voir leur K....

    • 19 août 2017 à 09:19 | atavisme premium (#9437) répond à takaka

      Comment ce nomme t-il se ta KAKA ?
      Bien sur ,il faut protéger les profiteurs de Tana qui n’ont jamais mis leurs culs dans un bateau de pêche .
      Tous le monde sait que les taxes sur les zones de peche vont directement dans les poches de quelques dignitaires qui se foutent pas mal des poissons et des pêcheurs !
      C’est une des zones réservées que se sont octroyés certains depuis l’indépendance !
      Révolution culturelle ,tout ce beau monde au travail dans les rizières pendant 10ans ,cela devrait les calmer !

  • 21 août 2017 à 15:26 | Ibalitakely (#9342)

    Ho an’izay nanoratra ?????? mba ataovy hoe Taolanaro moa fa tsy fôrdaofina izany intsony e !! Efa Antsiranana, Antananarivo, Toamasina, Mahajanga sns no izy nanomboka tamin’ireny niova ho tanjona Ankaboa, Masoala ... ireny. Tsy aleho mizatra ny tena izy fa manomboka @ zavatra madinika toy izany no ampisehoana ny fitiavan-tanindrazana.
    * Nahafinaritra ahy ny nahita t@ fahita lavitra iray miresaka itony mpanao hosi-doko na graphitiste izay mametraka soratra @ sary nataony mivaky toy izao : tanindrazana - taninjanaka.

    • 21 août 2017 à 15:44 | Ibalitakely (#9342) répond à Ibalitakely

      Raha momba ny tena resaka mitombona tokoa raha mba any lavidavitra, ivelan’ny fari-dranomasina vao misy vahiny mpanjono izay « malaso » ny betsaka.

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