Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
lundi 6 mai 2024
Antananarivo | 16h06
 

Economie

Transport

« Le transport urbain est en situation de survie »

lundi 7 juillet 2008 |  621 visites  | Léa Ratsiazo

Le transport urbain, bénéficiaire de la subvention accordée par l’Etat, clame qu’il est en situation de survie depuis des années. Au sein de l’Union Transport Urbain d’Antananarivo, les responsables expliquent que les transporteurs sont très déficitaires. « En 2003, le litre du gas-oil était de 544 ar (2720 fmg) contre 2740 Ariary (13700 fmg) aujourd’hui, le prix du carburant est multiplié par cinq en l’espace de 5 ans. A cette époque, le ticket était de 200 ariary ». Si on tient compte de ce calcul, le frais de transport ne devrait pas rester à 300 Ariary mais au moins fois 5 comme le prix du carburant, soit 100 Ariary. « La population ne peut pas supporter une
telle charge, constatent les transporteurs ». Pourtant il faut savoir que
le gas-oil le ne constitue qu’une partie de nos charges, l’entretien, les pièces de rechanges et le frais du personnel figurent dans leur rubriques dépenses aussi. Le gas-oil représente plus de 70% des recettes, le reste est dépensé en pièces de rechanges et frais du personnel. « Alors que nous avons des familles à nourrir aussi, de loyer à payer, des enfants qui vont à l’école, comme tout le monde, assurent ces transporteurs ». Comment ils font alors pour survivre, comme ils disent ? « Nous sommes obligés de ne pas respecter à la lettre le cahier de charge » répondent-ils. Il y a des rubriques contenues dans le cahier des charges non respectées.

Maintenance négligée

Les manquements touchent notamment l’entretien périodique. A titre
d’exemple, le roulement qui devrait être remplacé deux fois par an ne le sera
qu’une fois qu’il a complètement hors d’usage, pareil pour les plaquettes de
frein. Tout cela au détriment de la sécurité des passagers et des autres usagers de la route. Les passagers peuvent témoigner de l’état délabré de l’intérieur de ces taxi-be notent les transporteurs membres de cette association.

Ceux qui arrivent à suivre le rythme continuent tant bien que mal, les autres jettent le gant. La preuve sur les 63 coopératives (2500 véhicules) officiellement regroupées au sein de l’Union de transport urbain de la capitale,
57 seulement sont effectivement en activités, les autres sommeillent. Certains
propriétaires vendent leurs biens afin de réparer leurs voitures quand ils n’ont
plus rien, ils abandonnent. « Le transport est un métier comme un autre, nous
l’avons pratiqué depuis de nombreuses années. Si nous arrêtons maintenant,
qu’est ce que nous pouvons faire d’autres, la conversion n’est pas évidente.

Dans le but d’améliorer le secteur, cette fédération de transporteurs vient de signer un accord avec Materauto et Microcred afin que ses membres puissent bénéficier d’achat à crédit de pièces de rechange chez le concessionnaire. Les transporteurs envisagent aussi de négocier avec l’Etat pour le renouvellement de leur parc auto afin de préparer l’accueil de l’Union
Africaine en 2009. Une mesure de détaxation leur sera d’un grand secours selon eux.

La formation en continu des personnels et des responsables des coopératives devrait être envisagée selon les transporteurs.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS