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Economie

Emploi

Le sous-emploi domine

mercredi 4 juin 2008 | Léa Ratsiazo

Le marché du travail est encore dominé par le sous-emploi et l’informel à Madagascar. L’inadéquation de la formation aux besoins du marché, l’absence de normes de formation expliquent en partie cette situation.

Officiellement, l’OIT (organisation internationale de travail) évalue à 45,5% le taux de sous-emploi à Madagascar. Les professionnels de formation et de l’emploi estiment que le taux est largement au dessus, proche de 80% selon eux. Etre en sous-emploi signifie en premier lieu être « sous payé », quasiment tout le secteur informel et tout le monde rural se trouvent dans ce cas.

La statistique officielle montre que les aides ménagères occupent plus de la moitié des travailleurs 52,3%. Viennent ensuite les indépendants qui représentent 34,2%. Les travailleurs ruraux et informels constituent la grande majorité des ces indépendants. Les aides ménagères comme les agriculteurs et les informels sont sous payés et ne bénéficient d’aucune protection sociale.

Plusieurs facteurs expliquent la grande défaillance du marché de l’emploi à Madagascar, dont en premier lieu l’inadéquation de la formation aux besoins du marché. Les centres de formation en métier d’agriculteur et d’éleveur, et d’une manière générale du monde rural, se comptent sur les doigts de la main. Ce qui est paradoxal dans la mesure où la majorité de la population est constituée d’agriculteurs, et cet état de fait ne va pas changer du jour au lendemain. Mais il faut dire aussi que le métier d’agriculteur, de paysan est considéré comme dévalorisant, surtout de la part des jeunes diplômés.
Actuellement, le secteur minier est en plein boom. Pourtant rares sont les centres de formation dans ce domaine, surtout les formations de bases. Ce qui oblige les sociétés minières à faire appel à des compétences étrangères, au grand dam des travailleurs locaux.

Tout le monde se rue dans les formations en gestion et management alors que cette filière est déjà saturée et que finalement, il n’y a plus rien à manager. La diversification, notamment l’adéquation des formations aux besoins du terrain s’avère indispensable.

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