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Economie

Huile

Le prix glisse

lundi 1er septembre 2008 | Léa Ratsiazo

La flambée de prix des produits de première nécessité (PPN) n’est pas prête de se terminer. L’huile alimentaire est pour le moment le produit de base qui connaît la hausse la plus fréquente. Le litre de l’huile cachetée atteint 4,600 ariary au minimum, contre 4,400 ariary, un mois auparavant. Vers la fin du premier trimestre de cette année, l’huile alimentaire était à 4,000 ariary le litre. Depuis le début de l’année, le coût de cette denrée de base a connu une hausse de près 25%, « insupportable pour les ménages malgaches », selon François Rakotoarisoa, un épicier d’Antanimena.

Baisse

La hausse incessante des prix entraîne inévitablement une baisse de la consommation. « Les clients achètent toujours, mais pour le même prix », explique le commerçant. C’est-à-dire que s’il a l’habitude de dépenser 2,000 ariary pour l’huile d’une semaine, il achète toujours à ce prix, mais c’est la quantité qui diminue ». A ce rythme, « le litre pourrait s’envoler jusqu’à 6000 ariary d’ici la fin de l’année », craignent des mères de familles.

Marges

Cette hausse vertigineuse de l’huile alimentaire associée à la pénurie du beurre n’arrange ni les ménages ni les hôteliers et restaurateurs. Une gérante d’un grand restaurant d’Antanimena note qu’elle ne peut pas se permettre de ne pas utiliser du beurre pour sa cuisine, il y va de sa réputation. « Soit j’utilise des beurres importés, si j’en trouve, soit je fais appel aux amis qui rentrent à Madagascar ». Pourtant, les restaurateurs n’osent pas encore répercuter la hausse du coût final de peur de faire fuir les clients. « Ce sont nos marges, qui sont justes, pour ne pas dire dérisoires, qui diminuent », explique-t-elle.

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