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Editorial

Le plus fondamental des droits de l’homme – et de la femme : le droit à la vie

samedi 26 juillet 2014 | Mireille Rabenoro

Lu récemment dans la presse [1] : à Fort-Dauphin, un homme tranche la gorge à son épouse et à son bébé de six mois. Son forfait accompli, après avoir disparu pendant quelques jours, il rentre tranquillement chez lui. Interrogé par la police, il commence par nier toute implication dans le double meurtre, puis finit par avouer : c’est parce qu’il aurait entendu dire que le bébé n’était pas de lui qu’il a tué et celui-ci et sa mère.

Contre le « crime passionnel » ou la « violence conjugale » : même combat

En d’autres temps, on aurait parlé de ‘crime passionnel’. La pratique serait très ancienne, et se retrouve semble-t-il dans de nombreuses sociétés humaines. Elle consiste généralement pour un mari trompé (ou qui s’estime trompé) à tuer sa femme. Aujourd’hui, on parle dans le droit moderne, dans les organisations internationales, de ‘violence conjugale’. Le vocabulaire a changé, mais le fond reste le même : sous prétexte d’amour excessif pour son épouse, le mari la tue. En vérité, la jalousie amoureuse n’est évoquée qu’une fois le meurtrier arrêté, pour sa défense. Loin d’être emporté par la passion, il calcule froidement que cet argument lui attirera l’indulgence de ses juges.

C’est que toutes les sources s’accordent sur un constat : même aujourd’hui, les peines infligées aux auteurs de crime passionnel sont généralement plus légères que celles qui sanctionnent les autres types de crime. Juges et jurés siégeant en cour d’assises seraient plus indulgents envers les époux meurtriers qu’envers les auteurs de crime crapuleux par exemple.

« Ma femme, mon objet, mon bien »

En Afghanistan ou en Arabie Saoudite, les femmes adultères sont lapidées à mort (même lorsque « l’adultère » consiste à être victime d’un viol). En Californie en 1994, la star du football et du cinéma O.J. Simpson a vraisemblablement tranché la gorge (lui aussi !) à son ex-femme Nicole, dont il était pourtant divorcé depuis deux ans, ainsi qu’au compagnon de celle-ci.

Quoi de commun entre le mari de Fort-Dauphin et ces maris jaloux de par le monde ? Tous considèrent qu’ils sont propriétaires de la personne de leur épouse, dont ils ont l’usage sexuel exclusif. Lorsqu’ils perdent, ou croient avoir perdu cette exclusivité, croyant leur honneur de mâle bafoué, ils exercent leur droit de vie ou de mort sur leur bien, qui aura brusquement perdu toute valeur à leurs yeux, devenant un objet de répulsion. Se substituant à la Justice, ils condamnent l’épouse à mort (et plus rarement, le voleur de leur bien, c’est-à-dire le séducteur de leur femme) et mettent leur sentence à exécution sans attendre.

Le droit des femmes à la vie

Même sans aborder la question de l’égalité entre les femmes et les hommes (s’il fallait que les épouses trompées tuent leur mari, quelle hécatombe ! D’ailleurs, elles en ont rarement les moyens), la simple notion de droits humains commande que soit respecté le droit des femmes à la vie. Soit dit en passant, arrêtons de parler de « droits de l’homme » : l’expression contribue à perpétuer l’idée que la femme n’a pas de personnalité propre, et qu’elle jouit automatiquement des droits reconnus à l’homme, même lorsque c’est loin d’être le cas.

L’esclavage a été aboli il y a plus d’un siècle à Madagascar ; aucun Malgache, homme ou femme, n’est plus censé appartenir à un autre. Un meurtre, quel que soit le lien de parenté entre meurtrier et victime, ou le motif invoqué, doit être puni avec toute la sévérité que mérite le fait d’avoir ôté la vie à un autre être humain. Tant que notre société ne se sera pas imprégnée de cette conviction, de même que les forces de l’ordre et les juges qui sont amenés à traiter ces cas de violence conjugale extrême, les assassins continueront à rentrer tranquillement chez eux après avoir tué leur femme.

Notes

[1Midi Madagasikara du vendredi 18 juillet 2014, page 20

37 commentaires

Vos commentaires

  • 26 juillet 2014 à 08:53 | marco (#6803)

    A Madagscar, le cas comme celui de Fort-Dauphin n’ést pas unique.
    Vu la légèrté des peines infligés aux coupables, on se demande toujours si on on a bien fait d’abolir la peine de mort.
    Pourra-t-il y avoir des circonstances atténuantes pour les cas d’infanticides,de matricides, de patricites,.....?

    • 26 juillet 2014 à 09:17 | Einstein (#3390) répond à marco

      On parle de « droit à la vie » et toi tu proposes direct « droit à la ...mort ».
      Bravo ! Tu as bien compris le texte.

    • 26 juillet 2014 à 13:03 | jansi (#6474) répond à marco

      Matricides et parricides ?
      Vérifier votre dictionnaire.

    • 30 juillet 2014 à 10:10 | Jao Jôby (#3566) répond à Einstein

      La peine de mort a un effet dissuasif surtout chez nous ou on tue pour rien ! Pour faire réfléchir les bandits de tous genre et le droit a la vie, oui la peine de mort est essentielle

    • 30 juillet 2014 à 16:23 | tsimahafotsy (#6734) répond à Jao Jôby

      Détrompez-vous, dans tous les pays où la peine de mort est appliquée, il est prouvé statistiquement qu’elle n’est pas du tout dissuasive. La peine de mort n’est qu’un instrument politique barbare qui permet aux dirigeants de dire : voyez ô peuple , nous vous défendons et nous punissons les violeurs et les assassins !
      C’est de la pure démagogie ! La peine de mort c’est une barbarie, indigne d’un pays civilisé ! Et n’oubliez pas qu’elle est irréversible ! La preuve, aux Etats-Unis, beaucoup de pauvres Noirs ont été tués ( légalement), après que les tests ADN ont prouvé qu’ils étaient innocents. Ils étaient coupables seulement de la couleur de leur peau !

    • 4 août 2014 à 14:50 | DIPLOMAT (#846) répond à tsimahafotsy

      Exact !
      Mais l’avantage de l’exécution est la certitude que le VRAI coupable ne détruira pas d’autres vies. Pour cela il faut que la preuve apportée soit indiscutable (ADN/ CAMERA témoignages directs).
      Hors dans un pays comme à M/car en dehors du témoignage des victimes, le doute existera toujours, et bénéficiera toujours à l’accusé, sous peine de l’erreur judiciaire ...

    • 7 août 2014 à 16:20 | zorey974 (#7033) répond à tsimahafotsy

      Décidément on partage les mêmes points de vue... mais j’ai bien peur que l’on soit encore minoritaire.

    • 8 août 2014 à 11:36 | tsimahafotsy (#6734) répond à zorey974

      Il vaut mieux être minoritaire que mouton de Panurge !

  • 26 juillet 2014 à 10:35 | LE VEILLEUR alias L’EVEILLEUR (#1331)

    - « La femme est l’avenir de l’homme » selon Aragon

    - L’homme Malagasy croit-il en son avenir ?

    http://www.youtube.com/watch?v=mxxS6L_l69A

  • 26 juillet 2014 à 11:03 | saina (#1582)

    En fait, quand on parle des droits de l’homme, il faut le prendre dans le sens « humain » qui concerne aussi bien l’homme (sexe masculin), la femme et l’enfant. C’est pour cela qu’il est préférable plutôt de parler des droits « humains ». L’homme, la femme et l’enfant doivent jouir des mêmes droits.

    Ce concept de droit a la vie est assez complexe ce qui en rend difficile l’interprétation et l’application de certains lois ou législations quand une personne ôte la vie d’une autre. A titre d’exemple, beaucoup de débats ont eu lieu pour essayer répondre a quel moment exactement un être est dit vivant !
    L’héritage ancestrale/historique de chaque société est encore un autre facteur qui complique davantage les choses (une société dans laquelle, ôter la vie est une récompense dans l’au - delà n’aura pas le même comportement pour une société qui considère que la vie d’un individu a un lien avec celui d’un autre et qu’ôter une vie aura une répercussion sur la vie de la personne tueuse). Parfois la société trouve que « tuer » est légitime si c’est pour les biens du plus grand nombre (guerre, condamnation a mort des criminels,..). Le fait d’accepter les sacrifices aussi bien humaines qu’autres dans une société quelconque est déjà un accroc au concept du respect de la vie.
    C’est pour dire que tant que les repères ne sont pas bien claires et les balises bien cadrées, le droit a la vie reste une chimère, d’autant plus que l’on parle déjà de droit a la mort !

  • 26 juillet 2014 à 11:58 | leclercq (#4410)

    bonjour

    Hélas , à Madagascar, pays qui n’est plus évolué et qui en plus se dégrade de jour en jour plus encore qu’ailleurs , les femmes sont souvent considérées comme des moins que rien , si une femme a eu une relation extra-conjugale , on dire d’elle que c’est une p.u.t.e et si le mari la trompe on dira que c’est à cause de sa femme .

    • 26 juillet 2014 à 19:06 | Turping (#1235) répond à leclercq

      - D’accord que les femmes à Madgascar dans la plupart sont considérées comme des objets de la soumission ,...maltraitées .
      - Par contre ,attention car ce n’est pas toujours le cas .Beaucoup de femmes ne respectent pas non plus le pacte de leur mariage ( Homme non respecteux ,violent ? manque de tendresse ? qui n’assume pas ses responsabilité ,la raison pour laquelle qui a provoqué la violence amenant les femmes à chercher ailleurs ?
      - Ou plutôt l’impact de la vie sociétale ,où les signes ostentoires de la richesse de son patron ,Dircab ,le sexisme ,le machosichisme sous la pression de son patron l’a fait changer aussi de comportement ?
      - N’oubliez pas que les femmes malgaches comme ailleurs dans le monde ,change de chemises en couchant in cognito avec plusieurs partenariats sans que leurs maris soient au courant (une tendance à la mode depuis la paupérisation de ce pays où toutes les signes de richesses attirent facilement les appâts comme l’argent du bois de rois ,du détournement illicite ,etc,....).Il suffit d’avoir des 4x4 ,villas ,etc....et même les jeunes filles partent dans un Hotel avec son chef .
      - Le paradoxe est là quand on parle des violences infligées et les maltraitances aux femmes en général sans régarder l’autre facette.
      - Même y en a qui mentent d’aller à l’église le Dimanche en l’absence de l’un ou l’autre alors que la destination est ailleurs .Hélas !
      - Certes ,on dénonce l’absence des droits fondamentaux de l’homme et de la femme en oubliant dès fois la face cachée (un cercle vicieux) .
      - Même les hommes ou femmes mariées jouent encore le double ou triple jeux en dénonçant le droit de l’homme .A qui croire ?
      - Si le contenu de la bible est vraiment respecté de A à Z
      chez les chrétiens ,tout se passe àà merveille dans la moralité .
      - Chez les musulmans ,ils sont très stricts car une femme doit se marier « vierge » et reste fidèle ,et fait aussi l’objet possessif de son mari sans aucune liberté ,c’est très dur hein ! alors que le mari se permet de pratiquer la polygamie ,c’est de la foutaise totale à l’égard des femmes qui restent voilées comme des prisonnières sans concession.Bon week-end !

    • 26 juillet 2014 à 19:11 | Turping (#1235) répond à Turping

      ...ses responsabilités ; signes ostentatoires,....

  • 26 juillet 2014 à 13:18 | Jipo (#4988)

    Bonjour .
    Il y a méprise, que le « mal » n’ arrive pas à reconnaitre .
    La différence entre l’ amour , qu’ il soit :
    De Dieu ,parental, marital, ou géniteur.
    C est le même amour avec plusieurs facettes .
    Et pour le cas concerné , c ’est l’ amour de SOI, je ne parle pas de l’ instinct de survie qui en fait partie, mais la fierté du « petit Moi », du « petit » EGO , c ’est bien cela , qui est en cause, cette fierté déplacée qu’ est la nature du « mâle » qui occulte celle de la femme, celui de donner la vie .
    Nous sommes devant un comportement pire que celui de la nature animale , puisque , ces derniers ne donnent pas la mort à un rival, mais se contentent de le chasser.
    C ’est tout simplement un manque de confiance en soi, doté d’ un manque d’ éducation avéré.
    « On n’ est pas des sauvages » qu’ il claironnait , et il a raison : ils sont pires ...

  • 26 juillet 2014 à 15:53 | Turping (#1235)

    - Chaque pays a sa définition de décrire le plus fondamental des droits de l’homme et de femme ,je rajoute le droit de l’enfant : le droit à la vie .
    - Souvent nous faisons allusions ,référence au droit
    fondamental de la civilisation européenne ,de translantique ,etc...pour dénoncer la civilisation que beaucoup reprochent aux femmes afghanes ,africaines ,saoudiennes de la barbarie infligée à leur encontre.
    - Pourtant le paradoxe est bien réel quand on parle du cas de Simpson aux USA ,d’Oscar Pistorius en Afrique du Sud qui a tué sa femme par jalousie ,la peur de se faire trahir etc,...
    - Souvent les dérives accompagnées de la jalousie ,de l’adultère ,de la trahison ,de la pauvreté ,....de l’obssession prend toujours le dessus sans contrôle.
    - Beaucoup de femmes et d’enfants sont maltraitées dans le monde(pays sous dévéloppés ,en voie de dévéloppement ,dévéloppés , même si le cas inverse chez l’homme existe aussi .
    - La maltraitance ne s’arrête pas seulement au niveau de la violence physique mais aussi verbale et le non respect de la notion familiale .
    - Chaque homme ,femme ,famille est soumise dans le monde existentiel dans lequel on vit sans faire la généralisation.
    - La réligion ,les coutumes et us ,l’éducation,la civilisation ,.... sont les paramètres pour définir le monde existentiel ainsi que dans l’évolution sociétale ,la morale .
    - Si on se référe dans à la bible ,tout est décrit concernant le comportement que chacun doit prendre ,après si on se réfère à la laicité ,à l’athéisme ,il y a une autre conception de voir la situation malgré l’évolution sociétale de certains pays où le monde financier ,capital ,l’argent qui détermine la gloire alors que dans les pays pauvres on vend même leurs femmes ,leurs enfants pour commettre l’irréparable.L’alcoolisme ,la drogue ,l’immoralité existe partout selon leur dégré ,....en se posant le rôle de chacun dans sa famille .

  • 27 juillet 2014 à 20:29 | tsimahafotsy (#6734)

    Pour la survie de son espèce, l’homo érectus cherchera toujours à s’assurer qu’il est l’unique partenaire de la femelle. Cette assurance qu’il cherche c’est la garantie de son immortalité avec ses progénitures.Il suffit de lire la presse quotidienne pour voir cette attitude dictée par la nature biologique de l’homo érectus ou du cerveau reptilien de l’homo urbanus .
    La femme au contraire de l’homo érectus doit « papillonner » pour être sûre de recueillir le meilleur des gènes de ses partenaires. Pour elle, le plus important c’est d’être fécondée et d’enfanter pour la survie de l’espèce humaine. Le cas de la femelle a été de tout temps insupportable par les hommes et surtout ceux qui se targuent de dicter notre conduite et la morale, en l’occurrence les religieux. Et quand l’ignorance, s’ajoute à l’obscurantisme et le machisme entretenu par tous les hommes qui tiennent les pouvoirs éducatifs et économiques , il ne nous reste qu’à légiférer un peu, sanctionner un peu en attendant une révolution culturelle pour sauver ce qui reste d’humain en nous.
    Question subsidiaire : Combien de femmes dans le gouvernement Kolo ? ou aux commandes dans des postes stratégiques à Madagascar ?

  • 28 juillet 2014 à 05:04 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059)

    Le droit à la vie ?

    Déjà, disposer de sa propre vie n’est pas à la portée de qui que ce soit. Et porter atteinte à l’intégrité physique, morale, intellectuelle de tout être humain, semblable à soi, est contre nature.

    C’EST S’AGRESSER A SOI-MEME (tant pis pour la redondance, le pléonasme !).

    Cette interpellation de Mireille Rabenoro ne se traite pas par forum, mérite réflexion et une prise de conscience de la condition de la vie humaine qui est relativement éphémère et qui échappe à notre raison, entendement et bon sens.
    Passons outre des émotions qui peuvent nous pousser à faire l’irréparable, l’irrationnel et ce, inconsciemment.

    Des faits divers choquant, dépassant la conception de tout être humain sur la vie nous font poser des questions. Pourquoi ? Comment ?

    Qu’on le veuille ou non, donner la vie c’est par l’amour et on ne peut pas disposer comme on veut de ce don qui échappe à notre simple condition de femme, d’homme.

    Et il est très difficile de juger tout acte portant atteinte à toute vie humaine. Et ce qu’on a fait, sans bien réfléchir, à Jésus Christ.

    Mireille nous interpelle sur ce sujet très compliqué que la raison, la foi et les sentiments n’arrivent pas à analyser, à définir, à déterminer et à comprendre.

    Pour nous tous, pourquoi les Israéliens et Palestiniens, des frères jumeaux, s’entretuent depuis des décennies ? ...

  • 28 juillet 2014 à 11:11 | FAHJUNZI (#424)

    Il est inutile de condamner qui que ce soit dans le problème « Amour et sexualité ». C’est un enseignement que beaucoup de gens n’a pas beaucoup approfondi car la sensation est trop forte et très rapide. Quand l’amour est débridé de part et d’autre, chacun doit être responsable de ses actes. Plutôt à mon sens, se poser la question sur l’origine du problème, et non inculpé l’homme ou la femme. Quand l’amour est débridé, qui est ce qui peut le maîtriser ? A lire entre les lignes, même l’auteur a vécu une scène à peu près identique. Mais, qui vous a condamné ? Et cela dérange qui ? Si l’homme ou la femme a trompé sa femme ou son mari, n’est-ce pas qu’il ou elle s’est trompé de femme ou de mari ? Faut-il une Loi pour réguler tout cela ? Où est la place de la « responsabilité » dans ce cas ? Où se place-t-elle la personnalité de chacun dans cette histoire ? A-t-on besoin d’un juge pour mettre de l’ordre à ce problème ? Même le juge se trompe de femme ou de mari dans la réalité. Où devons-nous puiser la réponse à ce problème ? C’est de ce sens qu’il faut orienter notre pensée et non pointé du doigt à tous les victimes.

    • 29 juillet 2014 à 07:53 | rayyol (#110) répond à FAHJUNZI

      Comme l on dit chaque torchon sa guenilles .Le couple que vous faite est ce que vous méritez.L amour se résume par un mot respect.Mais beaucoup ne savent même pas ce que c est que le respect.Juste a votre façon d analyser ce que devrait être un homme ou une femme vous chercher mais ne voulez rien comprendre a cause de votre egoiste.Des gens heureux en couple il y en a beaucoup.Connaissez vous ce que c est que de s oublier pour son conjoint ainsi vous méritées le respect et l amour

    • 29 juillet 2014 à 12:03 | FAHJUNZI (#424) répond à rayyol

      Je n’ai rien compris de votre réponse. Je vous invite à vous relire et me dire réellement ce que vous voulez me dire. Dans la mesure du possible, si vous n’arriverez pas à maîtriser le français, vous pourriez m’écrire en malgache afin que nous serions sur la même longueur d’onde. Merci de votre compréhension et recevez mes amitiés.

    • 29 juillet 2014 à 17:46 | rayyol (#110) répond à FAHJUNZI

      Je m excuse Cela veut dire que l on a la personne que l on merite Ou que l univers nous a destine pour notre avancement personnel Mais il faut savoir en tirer la lecon La mesentente est souvent du a notre egoisme (homme ou femme ) Et le respect est la clef du succes pour tout couple et l oubli de soi envers son partenaire Si l on donne par amour sans avoir un elastique pour le retour Et au pire si lamour n est pas reciproque Il n y a aucune honte a un amour a sens unique Voila j espere que je me suis mieux exprime Sinon je saute a l anjglais

  • 28 juillet 2014 à 11:49 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Assalamo alaikoum,

    C’est l’éducation en générale qui fait défaut :
    Les êtres humains ont besoins d’apprendre et de comprendre pour mener à bien une vie en société.
    Au lieu de bénéficier des éducations dignes de ce nom, la plupart des hommes se contentent seulement des connaissances/vérités déformées acquises au rabais (multimédia, etc..) et sans fondement (ordre public et bonne mœurs).

  • 29 juillet 2014 à 11:38 | lanja (#4980)

    est ce qu’il faut lier systématiquement au droit de la femme tout événement...il y a un crime ,et la qualification du crime (passionnel ,violence conjugale ...) appartient au tribunal (juges)...

  • 30 juillet 2014 à 15:30 | Rahasimbery (#8396)

    La petite histoire

    1- Ny hazo no vanon-ko lakana, ny tany naniriny no tsara.
    Si d’un arbre sort une pirogue, c’est qu’il a eu un bon terreau.

    2- Ny hendry mody voky, fa ny adala manesika ihany.
    Le sage feint la satiété, le fou s’empiffre.
    3- boka milomano, tafita voa rendrika.
    Un lépreux qui nage, une malheureuse réussite.

    Quand bien même le moment se targue d’être historique, ses petits lakana (1) coulent à vue d’œil sans que ses matelots cillent. Un match de foot, un coup d’État, une représentation au cercle germano-malgache gisent indistinctement dans ce cimetière sous-marin. Lie où surfe l’agitation contemporaine, n’ayant qu’une aspérité, un seul mot d’ordre : à manger s’il vous plait ! Toutes tentatives de donner une profondeur au présent sont expédiées au royaume de l’inanité. Quelle qu’en soit son actualité, le traitement n’opère aucune gradation notable, aucun tri nécessaire. La mémoire collective, si tant est qu’elle se représente, s’apparente à une déchetterie à ciel ouvert. On enfouit. On exhume. On déplace. On vend. On recycle. On gobe. On y fornique. Le « on » ainsi désigné est un tas de monticules disséminés ici et là, une masse anonyme. Sous le regard bienveillant des misérabilistes, « on » forme à présent une montagne insurmontable d’immondices. Le courage veut que nous la gravissions ensemble mais « Nous » sent la lâcheté qui l’étreint, le danger qui le guette. Puisque tu veux qu’on adopte le même langage ; Moi, toi, Nous, la misère, et en y procédant, tout peut s’écrouler, JE préfère prendre la fuite. Où ?
    Qui se souvient des faits marquants ces deux dernières décennies ou de la place de ses ancêtres éponymes dans son propre tombeau familial ? Le verbe « se souvenir(2) » y acquiert toute sa teneur car lors de ces ouvertures de tombeaux pour des raisons funéraires ou cultuelles par exemple, le devoir serait de retenir les noms et les emplacements des morts, ceci afin de déterminer leur rang généalogique et le transmettre à la génération future. L’enseignement est oral, les cerveaux impriment pendant que le ton s’imprègne de respect et le tout plonge dans une ambiance sacrée : parle moins fort, tu vas réveiller les morts ! Ton arrière grand-père est là, ici repose ton grand-oncle et la matriarche n’aime pas qu’on l’effraie… Les morts ne sont en aucun cas en dehors du tissu vivant. Le religieux prolonge le monde. Et la vie s’étend jusqu’aux confins de l’univers. Pas d’organique, pas d’inorganique, tout est Vie.
    J’aime à imaginer que même en ces temps immémoriaux où la pratique eut encore toute sa tête et sa lettre de noblesse, l’oubli(3) était fréquent et que la conséquence d’une telle distraction qui maintenant, parait irréversible ne fut qu’un écueil mineur. A vrai dire, chez les anciens, l’oubli n’occasionnait guère de frustrations particulières. Les pensées lancinantes étaient priées de disparaître aussitôt qu’elles naissaient au monde. Ils en attribuaient même une vertu thérapeutique. La souffrance de l’âme disait-on, trouve sa fin dans l’oubli. La belle mère, suite à la mort de son fils, consolait sa belle fille par des paroles oublieuses : Que veux-tu, il est mort. Tu sais Koto a des vues sur toi. Est-ce du fatalisme(4) ? Si entend-t-on par ce mot, une attitude digne, forte face aux événements douloureux pour ensuite honorer la Vie par ce qu’elle a de plus noble encore, vivre, oui. Cela va de soi, ce vivre n’a plus rien à voir avec le nôtre. Désacralisée, vidée de sa substance, notre vie éprouve, approuve le besoin permanent de se justifier. Pourquoi vivre ? La possibilité d’une telle question n’est envisageable qu’à l’heure actuelle. Suffit juste que deux regards se croisent pour qu’un malaise presque imperceptible se trahisse : je connais intimement ton mal mais je préfère qu’il soit tu. Chacun son lot et c’est ainsi. Désormais, nul n’est assuré d’une patrie fraternelle où convivialité et rire, sans raison invoquée, se partagent, ou même d’une patrie guerrière où conflits et répits s’alternent. On est passés d’un monde de sens donné, préétabli à des individus fuyants en quête de sens.
    Les Ntaolo(5) se souciaient de la vérité historique, de cette passion de l’exactitude dans la description et l’interprétation des événements passés comme d’un pou rebelle. Bien sûr, ils se racontaient des histoires : au coin du feu, sous un arbre, pendant les heures de dur labeur agricole, tous les prétextes furent propices pour s’y adonner. Le verbe, soulevé par une étrange nécessité, choisissait la performance, la maîtrise. Quand je parle, quelque soit le contenu, ma parole doit viser les esprits de telle sorte qu’elle les frappe de plein fouet, qu’elle se perpétue éternellement. Cela va sans dire, l’égoïsme (6) s’y active mais celui-ci est absolument tu. Mue par l’amour de la durée et le désir de reconnaissance, cette parole cependant ne connaît pas la solitude. Elle se sait appartenir à une communauté de destins qui la précède et la survit. Aussi, se soumet-elle à sa règle : préséance à ceux qui ont vu le soleil, l’œil du jour(7)- l’ultime onction- avant moi ; l’aîné, les parents, les vieux, les princes. Si elle s’expatrie, elle sera déclarée pour folle, morte. Son exil est l’ultime châtiment : l’impiété.
    Au demeurant, la piété, du moins sa récente version, constituerait un frein à l’épanouissement individuel et au progrès général de la société. En somme, le respect accordé aux aînés, aux dirigeants et à Dieu pour ceux qui croient, serait inadapté aux conjonctures modernes et de surcroît, néfaste au développement. Et toujours est-il qu’il y aurait une cause structurelle des calamités nationales. La culture malagasy abriterait donc en son sein un ensemble d’éléments perturbateurs, bref, démoniaques. Tiens, où l’exorciste a-t-il pu planter sa tente ? Je ne présage pas de la suite mais le fait est que le scrutin universel a parlé ; La rue et les intellectuels disent à l’unanimité, non aux blocages culturels. Une formule reflète l’opinion du bitume, les Malagasy sont… Ces trois petits points font état des lieux ; signes-valise, lac intarissable où se déversent tous les maux de la terre. Trois points de tout ce qui ne va pas : ilay mora mora_l’indolence, mahari-pery_l’impassibilité morbide, ilay foko-l’ethnie, ilay Gasy-le Malgache etc. l’avis des penseurs, loin d’en être à contre-courant, la peaufine en des subtiles concaténations. A suivre

    • 30 juillet 2014 à 15:31 | Rahasimbery (#8396) répond à Rahasimbery

      (1) Lakana, pirogue en français nous livre un sens singulier de ce que les anciens entendaient par réussite. « Si d’un arbre sort une pirogue, c’est qu’il a eu un bon terreau », pour les inventeurs de ce proverbe, une « vie réussie » s’illustre par une longue et périlleuse traversée et, pour y parvenir, une éducation digne de ce nom, le terreau, devrait former des pirogues qui, leur jour venu, sillonneront les mers en affrontant vents et marées. Un mot a survécu pour signifier à la fois la traversée et la réussite, faha-tafita-na, mais semble-t-il que la pirogue a fait son temps, elle a mis les voiles. Alors, quelle serait une traversée sans pirogue, dans le contexte actuel de l’île, sinon un vol. Hélas, nous ne produisons pas des avions. Air Madagascar est une compagnie aérienne et non une industrie aéronautique.
      (2) Non seulement le souvenir, fahatsiarovana, est une des facultés de la mémoire, fahatadidina, mais aussi qu’il opère une sélection, une gradation dans la considération des matériaux à projeter dans le temps. Son choix est fonction de ce qu’il dira être digne de valeur : estimer, conserver, déformer et répéter. Se souvenir mettra par exemple sur sa balance des couples de ce genre : Ralambo ou Andrianjaka, Andriamisara ou Ramboasalama, Rabingo ou Rasosona, Radama ou Rainilaiarivony, Callet ou Raombana, Gallieni ou Ralaimongo, la monarchie ou la colonisation, la république ou l’anarchie, la vie ou la mort, le souvenir ou l’oubli…
      (3) Quelque part, dans « l’arbre anthropophage » de J.L Raharimanana se lit une ligne accusatoire dont voici, de mémoire, l’idée : quel est donc ce peuple qui a oublié sa propre origine ! La mémoire, conçue comme une caisse enregistreuse douée d’un pouvoir comptable crie sa douleur, sa détresse ; je ne peux plus faire mes comptes, les flux entrent et sortent sans laisser de traces et quand survient un éclair de lucidité, instant court mais intense, le bilan est négatif, reste que les numéros lancinants. Maintenant que je me sens dangereusement vidé, qui en est le responsable ? L’oubli, le souffre-douleur de l’Histoire. Vain combat !
      (4) Le thème du Malagasy fataliste était très répondu à la fin du 19ème et au début, du 20ème siècle. On peut citer par exemple, Jean Carol, chez les Hova, 1898, page 56, « Il serait plus exact de dire que le Hova n’a pas de nerfs. S’il en avait, tout au moins s’il avait les nôtres, il lui faudrait une force surhumaine de volonté pour se posséder comme il fait… le vrai oriental est fataliste ; après la lutte ardente où il a déployé toute sa passion, s’il succombe, il a la résignation religieuse du « c’était écrit ! » : le Hova est plutôt « je m’enfichiste ». Son acceptation finale des maux qui lui arrivent se traduit par la locution philosophique, tsy mampaninona, « je m’en moque ! ». Elle clôt avec lui tous les débats où nous voulons avoir raison. » Il ne faut pas s’y méprendre, le luxe des vainqueurs y est à l’œuvre : les fusils aux tempes des vaincus sont un argument sans appel et la suite parachève la victoire en inaugurant l’ère du grand jugement ; le vrai oriental est fataliste. Il ne pourra plus y avoir de front opposé. Triptyque implacable : Résignation, acceptation, réaction. Une trentaine d’années plus tard, Rabearivelo réagissait par une création romanesque, interférence, « l’ennemi d’hier est là, pacifique, du moins fataliste. Le soldat français lui jette : Lâche !...Sans tant d’argent, nous aurions connu une belle guerre : nous n’aurions pas acheté, nous aurions conquis. » Est malheureuse une Histoire à rebours : Le monde d’hier, la grande nostalgie. L’Histoire au conditionnel, pleurnicharde, réactive.

      .

      (5) Le sens actuel et courant, les anciens, suffit. User de l’étymologie jusqu’à ce que la pureté du sens soit mise en évidence est tendancieuse : proto-couilles, je dirais. La signification ultime, si tant est qu’elle existe, ne peut se dérober de l’usage que l’on fait de ce mot, ici et maintenant.
      (6) Fitiavantena, l’amour de soi. La traduction est fâcheuse.
      (7) Masoandro, l’œil du jour était surement une divinité solaire. Quand j’étais responsable scout, nous étions alors à court d’activités, un éclaireur, un cadet, me lançait « Petit ! Qu’est ce qu’on fait ? » Ma réponse stupéfia l’assemblée « Petit ! Comment ça ? Tu n’étais même pas un spermatozoïde, déjà, je dansais sous le soleil. »

    • 30 juillet 2014 à 15:33 | Rahasimbery (#8396) répond à Rahasimbery

      Sylvain Urfer, moins critique sur la piété(8) religieuse et plus acerbe sur la piété filiale, fourre la valise par un adjectif, peureux. « Il n’est de dialogue sans qu’interviennent les mots peur, avoir peur, de peur que (sao dia…) ; omniprésente, la peur est à peine dissimulée…Les relations sociales seront libérées le jour où peur et jalousie seront combattues », plus loin, il ajoute « …le plus obscur fonctionnaire est perçu comme le dépositaire d’un pouvoir inaccessible et donc redoutable. De ce fait, désacralisation et possibilité concrète de s’opposer à l’arbitraire sont les conditions sine qua non de l’accès à la démocratie ; sans elles, le pouvoir au service du peuple restera une utopie(9) ». De la part d’un jésuite, ce ton espiègle, hop, j’ai failli dire révolutionnaire, sans même souligner le parcours sanguinaire de ce terme dans l’Histoire française, zut, n’est-ce pas que les deux pays sont incomparables, où ai-je la tête ? Le ton m’a presque séduit. Si j’avais seize ans, j’aurais clamé haut et fort, il a raison, c’est vrai ! C’était l’âge de toutes les vérités. Mais voilà que mes certitudes flanchent et dans leur agonie, elles me demandent des comptes : si la voie de la démocratie est toute tracée, jusqu’où la désacralisation peut-elle aller ? Je conçois que, depuis l’époque où rois et reines réclamaient leur obole, leur hasina (10) pour asseoir leur pouvoir céleste, où gouverneurs et colons exigeaient des autochtones, taxes et travaux forcés pour le bonheur de la république, la piété étant au fond une adhésion au sacré ait été altérée. Et je peux aussi comprendre l’amincissement grandissant de la frontière entre la piété et la peur du fait même de la violence du quotidien et de l’Histoire. Par contre, ma probité me déconseille de franchir le pas en les accusant de superstition. Oui, s’opposer à l’arbitraire est l’une des inspirations démocratiques. Mais n’est-il pas aussi un certain sens du sacré dans le christianisme ? La désacralisation n’épargnera donc pas ce dernier et cette « démocratie chrétienne » tant souhaitée par Urfer, n’est rien moins qu’un oxymore. A contrario, cette peur, que je qualifierais plutôt de piété, et dont il pense être un obstacle culturel, pourrait s’agir d’une résistance à une emprise encore plus grande que la tyrannie : la désintégration sociale. Si le sens social disparaît, ce qui est une hypothèse absurde car l’existence du langage humain le présuppose, c’en sera fini de ce que les Malagasy pourraient apporter de différents au monde. Les mauvaises langues diront, à quoi contribuent les pauvres Malagasy ? Ils sont et le fait d’être ne requiert aucune justification, et implique par la même occasion qu’ils partagent les travers et les qualités de tous les êtres humains. Qu’est-ce qui fait la particularité d’un peuple sinon l’intime expérience qu’il a acquise au fil du temps et la manière dont il la réinvente dans la pratique en la continuant ou en la contestant selon son bon vouloir. Est-ce à voir avec la démocratie ? Si on l’éloigne un tant soit peu de la nébuleuse universaliste qui ne peut se retenir de l’ériger en un Dieu libérateur, la démocratie est une expérience intime(11) de la politique, que cela soit dans son exercice ou dans son acceptation. Non seulement le pouvoir est au service du peuple mais ce dernier après avoir engagé une âpre lutte pour terrasser son ancien régime (12) détient réellement son destin en main, tout en laissant ouverte toute critique à son encontre conformément à la liberté radicale qui la fonde. Elle est paradoxale : arbitraire dans sa prise de pouvoir et libre dans ses principes. Il ne peut y avoir de blasphème en démocratie. Toutes les paroles sont admises. Auquel cas, elle relève plus de l’exception que de la règle. Ces printemps arabes par exemple, quoi qu’ils sont inscrits dans le carcan islamique, n’aspirent pas nécessairement à une libération politique, ni à une libération religieuse. Ces musulmans révoltés demeurent et demeureront avant tout musulmans. En quoi sont-ils captés par le nouveau et pourtant si familier, dada mondial ? Ils veulent manger un peu plus qu’à l’accoutumé ; Ben Ali, Moubarak, Kadhafi et consorts étaient les prototypes du dictateur ventripotent. On ne les a pas intenté un procès d’impiété mais de gourmandise. Une fois leur pouvoir à terre, les foules les caricaturent en improvisant un festin ; les palais présidentiels et leur faste extraordinaire, les tableaux et les coffres abandonnés in extremis, désormais à portée de main, font office de réfectoire. Parmi les commensaux, déguisés en démocrates d’un jour, se trouvent les théocrates de toujours. En fins stratèges, ils se méfient de la liesse. Précisément parce que la joie populaire est un vivier libertaire. Tout comme elle peut donner de la suite aux idées nouvelles, elle est aussi déferlement de force sauvage qui peut d’une façon ou d’une autre, dévaster toute idée du sacré. C’est sur ce terrain que les fous de Dieu sont les plus redoutables. Leur entrée en jeu consiste à introduire la loi sacrée dans le cours des événements. Cet arbitraire absolu, inviolable restaure l’ordre divin pendant et après le chaos. Bref, les printemps arabes, printemps de la démocratie en occident, intiment juste leur politique pour qu’il y ait une meilleure répartition des biens. Le problème soulevé donc, n’est pas de l’ordre du régime(13) mais d’une certaine exigence en matière économique c’est-à-dire, à plus d’équité dans le partage. Cela entre en résonance particulière avec ce qui se passe un peu partout dans le monde : si l’occident a encore son mot à dire sur la liberté et sur toutes les institutions qui la sous-tendent, nonobstant le colonialisme qui était une contradiction dans les termes et la pratique néocoloniale infestée de business à bas prix ; le reste du monde ne désire en lui que sa comptabilité soucieuse de croissance et de consommation. L’Arabie saoudite, la Chine sont-elles démocratiques ? La réponse coule de source : elles sont aussi comptables que l’épicier du quartier. Par conséquent, la question de la richesse et de la pauvreté doit être pensée indépendamment de la démocratie. Cependant, rien n’empêche de les aborder ensemble. Le pauvre et le riche ne sont pas nécessairement démocrates mais l’inverse est fort probable. En ce moment, les Français empruntent ce chemin inverse ; leur démocratie est à l’épreuve des soubresauts économiques, en sortira-t-elle vivante ? Ailleurs, plus personne ne réalise que la laïcité française n’ait été possible-après un siècle de violence sans nom-que dans la mesure où le christianisme a été dépolitisé pour être relégué dans la sphère privée. D’un côté, Urfer est un Français de la vieille école : égalitariste, une race en voie de disparition ; acquis à la cause laïque, à la république française, au pouvoir émancipateur du progrès technique, il n’hésite pas à citer Karl Marx, et à celle du libéralisme, Keynes au renfort. De l’autre, il est un Malagasy de la première heure ; parmi les siens depuis les années 70, majoritairement chrétiens, pour avoir pris trop au sérieux un impératif biblique, il faut rendre à César ce qui appartient à César c’est-à-dire le pouvoir ; lui et ses ouailles ont fini par oublier qu’ils ont un ventre et que le cours du riz se négocie à l’autre bout de la planète, que le profit tiré de la production de ces innombrables rizières, bien que la technique agricole laisse à désirer, ne dépend aucunement de leur bonne volonté mais d’une contingence internationale. Aussi, après en avoir fait état, après qu’il ait senti, compris l’aveu d’impuissance des politiques, leur confession qui, pour moi, est aussi leur puissance expressive du désastre ; l’indécrottable insularité des décisions prises pour y remédier, le repli identitaire, le discours ethnicisant, l’auto-flagellation calculée, la république vivrière, les élections volées au peuple, l’argent des autres, la prédation, la cueillette, l’égoïsme, la flatterie, la jalousie, la peur… il en a conclu que les siens ont grandement besoin de fahafahana(14) .

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      Notes part 2
      30 juillet 14:38, Rahasimbery (#8396) répond à Rahasimbery (#8396)
      (8) Il n’y avait de distinguo strict entre la piété religieuse et la piété filiale ; plus on est proche du soleil (Zanahary), plus on bénéficie de son pouvoir créateur. La piété tout court donc relève du divin et de l’humain à la fois ; l’adoration n’est pas exclusive, elle est ouverte sur une totalité.
      (9) Sylvain Urfer, le doux et l’amer (Tantely amam-bahona), foi et justice, page 181.
      (10) Le hasina était cette monnaie symbolique que l’on offrait aux souverains en guise d’allégeance. Le même mot relate le sacré.
      (11) Pour le cas de Madagascar, la république, certes, héritée de la colonisation, est curieusement silencieuse sur ses principes fondateurs. Imaginons que la colonisation n’eut pas lieu et pensons la république de maintenant, rien que pour voir : aucun discours politique, aucun livre…les démocrates existent-ils à Madagascar ?
      (12) Toutes les sociétés démocratiques ont leur ancien régime. Voici une question taquine, Quel est le nôtre ?
      (13) En politique, seul un changement de paradigme peut être appelé « révolutionnaire » parce qu’il est radical : passer de la démocratie à la dictature est aussi une révolution. Tous les régimes sont mortels.
      (14) La liberté ici, est définie d’une façon permissive, afaka sa tsy afaka (permis ou pas), elle est donc rapport à une autorité. Ce qui est logique car elle est une invention des nationalistes contre la violence coloniale. Aujourd’hui, la brutalité règne et l’autorité est absente, faut-il réinventer la nation et la liberté à la fois ou laisser faire la nature, à ce qu’il paraît celle-ci a toujours raison ?

    • 30 juillet 2014 à 15:35 | Rahasimbery (#8396) répond à Rahasimbery

      Et c’est là je crois que le mot démocratie est galvaudé : qui libère qui et de quoi s’émancipe-t-on ? De tout ou d’une partie seulement de ce je ne sais quoi tout, ou de tout autre chose d’ailleurs. Trêve de deux poids deux mesures ! Après ce long détour par trop sinueux, je vais livrer ma petite vérité : Dans leur ensemble, les terriens espèrent vivre en sécurité et confortablement(15) . Chacun d’eux sait que leur rêve, aussi grotesque que cela puisse être, porte le nom de consommation(16). Et devenir un bon consommateur, si leur espace s’y prête, nécessite quelques sacrifices : abandon relatif de leur terreau culturel et adoption progressive de nouveaux droits à la propriété (individuelle) et des codes (modes) de consommation . La réussite n’est autre chose que la satisfaction d’être rassasié quitte à être gavé par un tiers et le sentiment ou l’illusion de participer positivement au bon déroulement du monde. Le développement, le sens actuel du progrès, est indissociable à la construction des lieux de culte, des écoles, des centres commerciaux pour le beau monde, des hôpitaux pour les bons travailleurs, des panneaux publicitaires pour le libre choix et à l’installation des fibres optiques pour que l’information circule à la vitesse de la lumière. J’ai oublié le plus décisif : être élu par les capitaux mondiaux. Le jugement(17) que chacun porte aux uns et aux autres, que l’on peut nuancer à l’échelle des individus et à celle des peuples, est fonction du degré perçu et réalisé de ce dit développement. D’où, la fausse irritation de certains Malagasy « riches » quand un individu lambda les traite de misérables : nous habitons une belle villa, nous avons fait des études, nous sommes connectés à internet, nous avons des domestiques, j’ai un appartement à Paris etc. et la réplique univoque de la majorité : donnez-nous de l’argent !
      Les découvertes scientifiques sont dorénavant transnationales ; elles renouvellent les produits injectés dans le circuit consumériste et nourrissent les illusions qui y vont de pair. Peu importe le prix, que cela soit le travail, l’industrie, la banque mondiale, la spéculation, la prostitution, la guerre ou la mort, ce qui compte, c’est que l’approvisionnement et leur pouvoir d’achat soient assurés ; pourvu que leur César, même par endroit, dictatorial, immoral ou libidinal, remplisse leur devoir de comptable. Leur plus grande hantise est de se réveiller un matin, apprenant par la télé, par tweeter que la super comptabilité mondiale hoquète et qu’au lieu de la propagande habituellement rassurante, enthousiaste même, un ton dépressif y pointe son nez : « Rien ne va plus, c’est la crise ! »

      (15) Le préambule de la constitution des États-Unis est très explicite sur le lien mystique entre la sécurité (la défense), la prospérité et la liberté. N’est-il pas temps de souligner que la liberté n’est jamais à l’affût de la violence et de la pauvreté ? Pour forcer le trait, je dirais que le violent et le pauvre peuvent l’être librement et autant que les riches, les libres violentent aussi les pauvres.
      (16) D’un malentendu est sortie une vérité commune, mondialisée : La société de consommation est le préalable à toute démocratie. Puisque celle-ci ne mange pas de pain, donc elle est seconde. Toutes les initiatives prises pour la promouvoir sont comprises dans ce sens. Et compte tenu de la hiérarchie des besoins, la démocratie relèverait d’un besoin métaphysique. Est-ce à tort ou à raison ? Les démocrates le diront.
      (17) Riche et pauvre logent à la même enseigne : celle de la besogne.

  • 30 juillet 2014 à 15:36 | Rahasimbery (#8396)

    Tandis que La crise suscite l’effroi et l’inquiétude en Europe, parce qu’elle amorce au nom du sacrifice et de la survie nationale une profonde remise en cause du confort et de la sécurité(18) , en Malagasy, « Krizy mafy e(19) » est une boutade talismanique, le jargon populaire en regorge : au jour le jour, autant que faire se peut, on chasse le mauvais œil. Les décennies d’errance politique ont permis à cette réalité d’imposer son rythme. Ceux qui souhaitent y faire carrière, à juste titre et qui leur donnera tort, y voient un moyen sûr d’atteindre le « fiadanana(20) » et par un effet miroir, tout le monde s’y identifie. Ce mouvement promotionnel, perceptible caractérise l’idée de la réussite sociale(21) , à tel point que la séparation politique-population civile(22), pour une fois, s’atténue. Contre toute attente, et ce malgré la brutalité du dit mouvement, un régime égalitaire régit le rapport Malagasy-Malagasy : les fantasmes économiques sont sensiblement les mêmes ; les signes apparents du progrès, les beaux immeubles, les belles voitures, les téléphones à la mode et cætera les nourrissent. La tension nécessaire entre le bon sens politique voulant qu’en premier lieu, l’impulsion à tout changement collectif, à toute organisation sociétale émane de l’intérieur et l’illusion générale d’une issue extérieure, d’un monde autre et salvateur, est inexistante. Seules les conditions d’accès à une modernité localisée extérieurement marquent la césure. Quelques individus réalisent l’idéal commun au prix d’une lutte sans merci. Tous les moyens pour y parvenir sont licites. Le droit ne reflète aucunement la justice, il est une infraction, une saignée pratiquée à l’endroit de la société toute entière. Les diplomates expérimentés par exemple ont du souci à se faire à chaque fois que l’appareil du pouvoir change de main(23) . A ce jeu, le plus moderne(24) est celui qui a réussi à substituer la véritable question politique-comment allons-nous vivre ensemble ?-à celle du négoce, combien je te dois ? De ce fait, Il n’y a pas de différence de nature entre les désirs des dirigeants et ceux des indigents. Si les urnes garantissent la reconnaissance internationale du statut de la République malgache, au niveau national, elles sont investies par tous les désirs. La grande Promotion.
    S’en réjouiront les républicains : Plus de princes, plus de sujets, plus de politiques, plus de citoyens, que des pauvres et des riches. D’un côté comme de l’autre, rien n’est décidé(25) pour construire une passerelle. C’est la petite histoire d’une traversée singulière : Chaque rive mesure la distance nécessaire pour l’effectuer tout comme pour entamer le retour, mais le résultat donne le vertige : nul et non avenu. D’autant que parcourir tout le temps la même distance est mortellement ennuyeux. Quand les deux partis jettent leur regard au milieu, il en sort une commune conviction : le fleuve reste indéfectiblement le même. Ce fleuve, c’est l’apathie du peuple Malagasy. Son imaginaire s’en est accommodé et dans ses heures les plus fécondes, ne produit-il que des songes exotiques : les possibilités ne peuvent que prendre leur source ailleurs, ici, plus rien ne germe. L’Histoire contemporaine (ces 100 dernières années) et les recherches désespérées des amoureux de Madagascar pour une solution viable achoppent sur cet ailleurs et tentent de donner sens à ce rien(26) . Urfer en fait partie.
    Il prône en tout bien tout honneur, la « bonne gouvernance », locution tiers-mondiste, en invitant les Malagasy à servir et gérer le « bien commun(27) » et à apprécier la « compétence et l’éthique ». Ignore-t-il que malgré le taux galopant de l’analphabétisme en milieu rural, les siens sont parmi les meilleurs élèves de la planète ? Si à chaque coin de rue les écoles de commerce pullulent, c’est bien parce que la demande en sollicite d’avantage. Mais voilà, les têtes pleines ne font pas des poches heureuses et rehefa noana ny kibo dia mivezivezy ny fanahy(28) . Les rescapés, ceux qui arrivent à se sauver de la cyclothymie des squales locaux, s’ils ne se réfugient dans l’informel, le système D en mettant de côté tout scrupule scolaire, prennent l’avion : ailleurs, leur compétence est indiscutable ; ailleurs, les gentils comptables malgaches ont la cote.
    Les propos politiques empâtés de « mondialisation, démocratie, lutte contre la pauvreté, financement etc. », frisent le psittacisme absolu, la ressemblance avec ceux des italiens est telle que j’en perds mon malagasy ; où gouvernent-ils, ailleurs ou à Madagascar ? Plus grave, la virulence des débats parlementaires concernant leur propre budget de fonctionnement, à savoir leur privilège, témoigne de l’enjeu réel : l’enrichissement personnel ou clanique. Mon propre ailleurs prend sens d’un coup, j’ai presque honte de l’écrire.

    (18) fiadanana veut dire « état de confort et de sécurité », un bonheur idéal ou réalisé selon les cas.
    (19) Il fait calembour avec le mot, krismasy – Noël, krizy mafy e-c’est la dure crise ! Noël de disette donc.
    (20) Voir la note 18. Au lieu d’être un bonheur abstrait pour le grand nombre, la carrière publique l’exemplifie en le rendant possible. Les petits fonctionnaires, certes mal payés, se satisfont de la sécurité relative du travail et l’infime minorité au-dessus, ont le privilège du confort en plus. Cet idéal réunit tous les Malagasy sous la même bannière qu’est le peuple.
    (21) Ce fait atteste la réelle prédominance de l’individu. La réussite sociale s’éloigne de son destin collectif pour être arraisonnée par l’individuel.
    (22) Un libéralisme anarchique nous dit Urfer. Il ne manque pas d’inspiration.
    (23) La chaise musicale est une pratique courante. A défaut de ligne politique majeure, chacun privilégie son clan.
    (24) Olomandroso, l’homme évolué, l’homme moderne.
    (25) Outre le fait que toute décision, même judiciaire, est potentiellement révocable par un arbitraire de type marchand « combien le juge demande-t-il ? 300 euros, c’est son prix habituel », l’absence d’éducation (politique) allant dans ce sens la ronge de l’intérieur. Je suis parfois ébahi par la connaissance scientifique de certains, mais quand je leur propose de l’appliquer quitte à ce que j’oublie mon cerveau en prenant un marteau, ils disent qu’il faut de l’argent.
    (26) Les entreprises menées par Solofo Randrianja et Françoise Raison-Jourde l’illustrent assez bien.
    (27) Il n’est plus besoin de rappeler ici la bizarrerie de la République malgache : Elle n’a jamais fait l’objet d’une lutte de principes. Lui manque ses conditions sine qua non : son ancien régime, ses penseurs et ses citoyens. Qui parmi les intellectuels osent s’y atteler ? Son caractère hérité de la colonisation par exemple mérite amplement d’être examiné à la loupe pour peut-être, une bonne fois pour toute, botter toute attitude paternaliste et rancunière.
    (28) Quand on a le ventre creux, on a l’esprit erratique.

    • 30 juillet 2014 à 15:39 | tsimahafotsy (#6734) répond à Rahasimbery

      FORUM : lieu où se discutent les affaires publiques, tribune. Exemple : Madagascar Tribune.
      Si monsieur Rahasimbery qui, je n’en doute, est un bon citoyen qui voudrait bien apporter sa part de briques pour la reconstruction du pays, je voudrais lui faire remarquer qu’un forum est un lieu de discussion et d’échange et non un endroit pour faire un cours magistral.
      - Texte hyper-long et rébarbatif,
      - Introduction sans fin, et au bout de 4 ou 5 lignes, on arrête de lire car on ne sait pas où le sieur Rahasimbery veut nous mener et ce qu’il veut dire dans son cours.
      De grâce, abandonnez cette posture de l’intello qui sait tout, et qui veut en mettre plein la vue à nous pauvres incultes ! Tout le monde n’a pas fait l’ENA, ou sort de MIT . Ce n’est pas de cette façon que nous pourrons avancer ensemble pour sortir notre pays de la mouise !

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    • 31 juillet 2014 à 10:03 | FAHJUNZI (#424) répond à tsimahafotsy

      Qu’ils sont pénibles ces gens qui passent toute leur journée en société, se bornant à faire des jeux d’esprit, sans que leur conversation lève jamais une seule vérité !
      Ity mihitsy no tonga amin’ilay teny manao hoe : "Ny tany no notifirina, ka ny orona no voa !

  • 30 juillet 2014 à 17:28 | Rahasimbery (#8396)

    Sur le plan éthique, Les Césarillons Malagasy, ces chrétiens du dimanche comme dit si bien Urfer, décidément son humour détonne, prêtent serment sur la bible et la constitution à la fois mais leur parjure reste inégalé : lundi matin, ils sont déjà au taquet du clientélisme.
    Le brave Père continue, « un pays ne se développe pas avec l’argent des autres mais avec le travail organisé et l’épargne de ses citoyens ». Soit ! Mais sur terre, plus personne ne croit que l’argent a une odeur. Cela fait des lustres déjà que ce bon vieux capitalisme moral, féru de travail est enterré et la lourde tâche de l’exhumer, si volonté il y a, n’incombe pas aux seuls Malagasy. Je dirais que Madagascar a une bonne longueur d’avance sur les autres pays. Les Malagasy ont un sens profond des changes et leur a toujours fait défaut le sens de l’Etat. Un gamin de rue, sans qu’il ait mis les pieds aux Etats-Unis, saura faire la différence entre un billet de dollars et un billet d’ariary . Pour lui, le premier restera toujours le coefficient magique qui lui donne une possibilité concrète d’acheter plus. Le second, fripé, malmené, donnant parfois l’impression qu’il a vécu des siècles, n’a qu’une valeur d’usage : son pouvoir lui vient de l’extérieur, si bien que l’idée d’un potentiel lui étant endogène ne traversera jamais son esprit. Quant à l’Etat, c’est lui-même, son identité, son véritable état : tous les deux sont embarqués par cet ailleurs magique ; tous les deux baignent dans une insécurité chronique ; tous les deux ont le même terrain de jeu, la rue ; parfois leurs humeurs s’accordent ; comme le marmot veut son dû pour faire sa révolution, le petit état le lui rend bien ; mais le plus souvent, il subit sa brutalité et la conjure en lui rendant la pareille.
    Enfin, situer la problématique au domaine culturel me paraît inopérant compte tenu du marasme politique ambiant et participer au jugement de valeur puisant ses éléments discursifs au 19ème siècle. Discours qui soit dit en passant, fut messianique et contradictoire : les conquérants génétiquement plus évolués, au nom de la liberté, affranchissaient les esclaves culturels par un acte militaire. Les contraintes, l’inadaptation culturelles, la tradition barbare, archaïque etc. furent le prétexte historique du pouvoir dominant de jadis. Trouvent-ils encore des relais ?
    En tous cas, j’ose espérer que tout cela maintenant relève de l’Histoire, de ce passé dont souffrent encore les Malagasy : leurs langages en sont imprégnés sans qu’ils s’en rendent forcément compte ; ils s’automutilent, ils se haïssent... ils ont abandonné cet espace particulier,vital à bien des égards, du discernement, de la créativité, de la confiance, de l’estime de soi, de la bienveillance. Passés maître dans l’art du mimétisme, ils ne pourront plus reconnaître ce qui est singulier, ce qui est radicalement nouveau dans leur propre production.

    • 31 juillet 2014 à 16:09 | faralahy (#7249) répond à Rahasimbery

      Mr Rahasimbery,
      Votre conclusion nécessitait peut être ce long développement pour que l’on comprenne que vous n’êtes ni dans le mépris ni dans une posture cynique ou arrogante.
      Ce travail philosophique que vous entreprenez est très intéressant et enrichit les recherches ouvertes par Franz FANON sur le psychisme des peuples colonisés.

      La question de l’aliénation reste à résoudre pour tous et chacun..et se remettre en question est bien l’acte le plus ardu et courageux dans la vie..

      Comme vous l’écrivez si bien à la fin de votre conclusion , « En tous cas,j’ose espérer que tout cela relève de l’Histoire »...,je veux aussi rester optimiste ,sincèrement, (même si certains propos sur ce forum sont désolants)..

      Continuez votre travail ...car cela participe aussi du respect que nous devons accorder à la pensée comme expression de la VIE... A AIMER.
      Merci.

    • 1er août 2014 à 00:40 | Rahasimbery (#8396) répond à faralahy

      Faralahy,
      . Je vous remercie pour votre encouragement et pour votre éloge de la Vie. Ces temps-ci, tout ce qui touche de près ou de loin les nôtres, les Malagasy me désespère. Plus que le mépris, la haine nous sape profondément.
      Dans de telles conditions, comment apprécier, estimer, aimer nos propres productions artistiques, intellectuelles ? Parfois, je me dis que nous avons peut-être atteint un point de non-retour, la fin du « Nous ».
      Cordialement.

  • 1er août 2014 à 04:20 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059)

    ’faut aussi penser au régime matrimonial légal à M/car qui mérite une réflexion ...

    Le contexte a tellement changé que nos institutions (mariage, famille, ...) et valeurs dont le « FIhavanana » s’adaptent et s’écartent des us et coutumes ancestraux.

  • 3 août 2014 à 15:12 | Jipo (#4988)

    En panne d’ OS , depuis une semaine ?

  • 7 août 2014 à 13:00 | Doumé (#7704)

    Je vous en prie,cessez de me téléphoner je n’ai pas de nouvelles de l’état de santé de Basile.Merci.

  • 15 août 2014 à 04:18 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059)

    On peut écrire, échanger des idées et expériences sur ce fait de société mais est-ce que çà interpelle au moins nos députés ?

    Tant que ce sujet sur les droits de la Femme (et de la Famille) n’est pas à l’ordre du jour au bureau de l’Assemblée nationale, on peut toujours causer pendant des semaines et des mois.

    C’est un sujet important et primordial qui peut changer toute notre organisation familiale et notre mentalité.
    « La femme est l’avenir de l’homme ! ».
    Qui ose dire le contraire ?

    Pour le moment nos députés sont obnubilés par leurs avantages en nature et les catalogues de 4 x 4. La loi sur la décentralisation accessoirement ...
    ’ faut surtout pas déranger nos députés ! Ils sont déjà dépassés par les catalogues des concessionnaires de 4 x 4 ... qu’ils s’endorment avec ...

    ’faut les voir ! Pas nos députés mais la faune au jardin zoologique de Tsimbazaza ... côtoyant l’Assemblée nationale. C’est pas loin et c’est plus détendant et marrant !

    Autrement, à quand la défense des droits des animaux comme les poulets en batterie (je ne parle pas des flics et gendarmes !) ?

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