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Economie

Meilleure redistribution des richesses

Le fisc de nouveau sur les devants de la scène ?

lundi 24 mars 2014

Le président compte sur la population malgache, en particulier sur les contribuables pour la relance et le décollage économique. Il a déclaré à la presse internationale que la pauvreté est certainement le résultat d’une répartition inégale des richesses et qu’il ne suffit pas de s’attaquer aux malfaisants, aux trafiquants et àu secteur informel pour réduire cette pauvreté.

À propos des trafiquants antérieurs au 25 janvier 2014, ils ne seront pas poursuivis. Il va passer l’éponge dessus ; il va les amnistier.

Mais il faut une politique de développement dit-il. Sa politique de développement sera fondée sur l’agriculture à laquelle il va donner une dimension plus grande et plus profonde.

Après une phase durant laquelle il va s’attaquer à ce qui est urgent en créant des emplois par le système HIMO (haute intensité de main d’œuvre), Hery Rajaonarimampianina se donne un an pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. En parallèle si nous avons bien compris, il va s’attacher à une meilleure redistribution des richesses en faveur des populations. Dans cette perspective, il pense améliorer les recettes fiscales et élargir l’assiette fiscale. Le taux de pression fiscale à Madagascar est un des plus faibles -10 à 11%-, et il doit être amélioré.
Qu’en diront les entrepreneurs qui ont demandé la suspension des contrôles fiscaux et l’adoption de l’amnistie fiscale ? Quid des revendications des commerçants grossistes et des transporteurs qui sont récemment montés au créneau ?

Recueilli par Bill

11 commentaires

Vos commentaires

  • 24 mars 2014 à 10:00 | Paulo Il leone (#6618)

    S’il a vraiment l’intention de « passer l’éponge sur [les méfaits des] trafiquants antérieurs au 25 janvier 2014, ils ne seront pas poursuivis, etc... » c’est à mon avis une TRèS MAUVAISE IDéE ! Récompenser les bandits hatistes par la promesse de l’impunité, puisqu’il s’agit de cela, n’augure rien de bon ! Et cela pourrait susciter de la rancoeur chez les contribuables qui paient leurs impôts, surtout en cette période de « campagne de rentrées fiscales » !
    D’ailleurs, on peut se demander s’il ne serait pas lui même un des principaux bénéficiaire de cette « mansuétude » présidentielle ??

    • 24 mars 2014 à 10:10 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à Paulo Il leone

      =« Réconciliation Nationale =Grand Pardon =Amnistie Générale »=
      - « Nous ferons MIEUX ou PLUS que Mandela et Mugabe »=

      Basile RAMAHEFARISOA-1943
      b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 24 mars 2014 à 10:37 | Bardadas (#5458)

    En parlant de l’agriculture, les potentialités climatiques, édaphiques et humaines de Madagascar permettent d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en un an. Par contre, la corruption et les lenteurs administratives risquent de ruiner le secteur.

    Les Services Topographiques et Domaniaux ne font que favoriser les dossiers corrompus tout en « raquettant » au travers des rares demandes d’acquisition de titre foncier formulées par les pauvres paysans miséreux.

    Les terrains agricoles sont accaparés par les riches corrupteurs et les malignes personnalités bien placées sur les instances politiques, sans considérer les nombreuses décennies d’aménagement sacrifiées par les paysans sur les terrains domaniaux. La Justice ne fait que favoriser les injustes, les corrupteurs !

    Tant que la sécurisation foncière n’est assurée, les paysans ont du mal à pratiquer leur activité naturelle, l’agriculture.

    Comme conséquence immédiate, Madagascar voit l’abandon progressif de l’agriculture par les paysans. Ces derniers préfèrent œuvrer dans le secteur tertiaire, de façons informelle et non formelle. Dans les zones rurales, les jours du marché ne permettent de trouver que des produits importés et des légumes venus de plusieurs centaines de kilomètres. A titre d’exemple, les « forêts » de girofliers d’Analanjirofo ne sont actuellement que des savanes arborées, les caféiers, les pieds de letchis, les bananiers disparaissent à grande vitesse.

    Concernant la « meilleure redistribution des richesses », nous sommes encore loin : en 2014, officiellement, les fonctionnaires malgaches vivent les rares années avec 00% d’augmentation de salaire. Pourtant, dans la pratique, les employés du Ministère de Finance et du Budget ont récolté 20% d’augmentation de salaire.

    Je ne m’étonne plus si les réactions envers mon poste ne parleraient que de mon Français ou de mon identité politique sans parler de l’agriculture ni du partage des richesses. En effet, rares sont les personnes cherchant vraiment l’amélioration des conditions de vie du peuple. Lucky Dube m’a déjà consolé en chantant, « If you stand for the truth, You will always stand alone »

    bardadas@yahoo.fr

  • 24 mars 2014 à 12:40 | bbernard (#6880)

    Passer l’éponge sur les fraudes passées, notamment celles effectuées pendant la transition, est à mon avis une erreur et un permis de continuer. Je pense qu’il faut au contraire multiplier les contrôles fiscaux et ensuite négocier des redressements fiscaux afin que les contrevenants comprennent que l’Etat n’a pas l’intention de se laisser flouer et qu’il n’a pas l’intention de laisser perdurer ce type de comportement.
    Concernant l’autosuffisance alimentaire, il est vrai que Madagascar dispose de terres suffisamment fertiles pour permettre une autosuffisance alimentaire en un an. Mais pour atteindre cet objectif, il faut commencer par délivrer aux agriculteurs des titres de propriétés concernant les terres qu’ils cultivent (et sous-cultivent ou laissent en friches). En effet, tant que ces agriculteurs (ou riziculteurs) n’auront pas un titre leur assurant que ces terres sont bien à eux et que personne n’aura le droit de les exproprier du jour au lendemain sans aucune indemnisation correcte, ils n’auront pas la volonté de les cultiver. C’est ce qui se passe pour l’instant. Des quantités de terres sont en friches parce que leurs « propriétaires » savent qu’on peut les leur retirer du jour au lendemain pour les donner à un membre influant du monde politique malgache ou à des industriels étrangers. Mais il faut surtout que la délivrance de ces titres de propriétés se fasse dans un délai rapide et à très peu de frais. Les agriculteurs n’ont pas les moyens de payer des frais de régularisation des titres de propriété à des prix exorbitants. Par contre, ces titres donneront la faculté à l’Etat de savoir qui possède quoi et donc de percevoir des impôts fonciers. Les exploitants, pouvant ainsi cultiver de façon rentable leurs terres, disposeront de revenus qui leur permettront de vivre correctement et de payer leur impôt. Tout le monde sera gagnant.

    • 24 mars 2014 à 13:31 | Paulo Il leone (#6618) répond à bbernard

      je suis entièrement d’accotd avec vous : surtout pas d’impunité ! et priorité à tout ce qui peut contribuer au développement du secteur agricole !

    • 24 mars 2014 à 13:45 | Rakotomenatra (#6912) répond à bbernard

      Je suis à 100 % de votre avis ! Un des plus grands problèmes à Madagascar est l’impunité - tant qu’on ne punit pas sévèrement TOUS qui se sont servis,
      il n’y aura jamais une paix sociale.

      Concernant la sécurisation des terrains pour les paysans, un projet allemand - le PLAE - a déjà installé cette sécurisation en coopération avec les guichets fonciers dans certaines régions, p.ex. à Marovoay et Ambanja.

      C’est très bon marché et très rapide - combiné avec l’agriculture de conservation, c’est très promettant.

      Par contre, pour avoir des revenus rapides - même hors saison - beaucoup de paysans se sont convertis en producteurs et vendeurs de charbon de bois ce qui est fatal pour l’environnement.

      On revient toujours au même problème : pas de vision, pas de stratégie - ni pour l’économie, ni pour l’environnement. Rien que la politique politicienne.

    • 25 mars 2014 à 11:46 | bbernard (#6880) répond à Rakotomenatra

      Le problème du charbon de bois est un problème environnementale de taille et demande des solutions alternatives à bas coût pour pouvoir le faire régresser. Dans de nombreux secteurs du pays, il est possible d’utiliser l’énergie solaire et l’énergie éolienne à titre individuel, aussi bien pour la fourniture de courant domestique (électro-ménager quand les habitants en ont, pompes électriques de puisage d’eau, cuisson, éclairage,etc). Cela fonctionne bien et les malgaches, rois de la débrouille, font des merveilles pour fabriquer ces équipements avec des matériaux de récupération. Malheureusement, peu de gens se penchent sur la question et leur fournissent l’aide technique dont ils ont besoin. Pour les installations au niveau d’un groupe d’habitations ou d’un village, là aussi, ces techniques sont efficaces à peu de frais. Dans les villes, c’est à la JIRAMA de fournir le courant, et si elle n’en est pas capable, il ne faut pas hésiter à la mettre sur la touche et faire entrer un opérateur compétent. Les centrales au fuel existent, l’énergie hydraulique existe aussi et est sous-exploitée. Il manque juste des gens compétents habités par la volonté de réussir.

  • 24 mars 2014 à 16:44 | RAININGORY (#7238)

    Et bonjour la prime à l’impunité , si d’aventure un tel Projet de Loi se fait jour . Songez que si on évalue les moins-values fiscales et autres delits et crimes à caractère économique commis avant le 25/01/14 , le manque à gagner pour le Pays est immense . Personnellement , je suis pour une régularisation au cas par cas et au prorata du préjudice subi par l’Etat

  • 24 mars 2014 à 18:37 | Turping (#1235)

    D’accord dans l’ensemble des avis émis .
    Si le nouveau président ne monte pas au créneau ,les mapariens qui ne lâchent prise vont continuer à faire leur méfait.
    Un simple avertissement malheureusement ne va pas balayer du jour au lendemain les mauvaises habitudes ,les coutumes et us si les vraies reformes sont envisagées....

    La corruption ,les pratiques mafieuses ....ne vont jamais renflouer les caisses vides de l’état malgré la relance et le décollage économique annoncés si on ne s’attaque pas aux racines du mal sociétal.

  • 25 mars 2014 à 02:10 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059)

    Entendre et lire :
    « À propos des trafiquants antérieurs au 25 janvier 2014, ils ne seront pas poursuivis. Il va passer l’éponge dessus ; il va les amnistier ».
    Alors qu’on cherche à mettre en place une politique de développement.

    C’est une option politique fiscale grave, une erreur lourde de conséquences sur le plan des obligations contributives des contribuables, personnes physiques ou morales.

    D’accord sur l’amnistie politique qui appartient aux juges d’apprécier. Ni plus, ni moins.

    Concernant le volet fiscal, utilisons tout simplement le Code Général des Impôts et la Livre des Procédures fiscales où tous les moyens de recours sont prévus : contentieux, gracieux, transactions, ... A tout contribuable, défaillant ou non, de conserver, de réclamer et d’apporter les moyens et preuves jusqu’à la prescription fiscale.
    Tout contribuable est sujet à contrôle fiscal. Ce n’est ni une sanction, ni intentionnel. C’est comme le flic qui contrôle sur les routes ... Mais nous n’avons pas l’habitude (autre sujet !).

    Amnistier ces « trafiquants antérieurs au 25 janvier 2014 » et toutes affaires douteuses et en-cours, mises en demeure, notifiées par le Fisc et autres, ... dépassent tout entendement. DU LAXISME.
    Ces affaires doivent suivre leurs cours normal, selon la législation fiscale en vigueur. Il y a des droits indus, des majorations et des intérêts de retard qui peuvent se chiffrer à des millions d’Ariary nécessaires au DEVELOPPEMENT et à LA SECURITE de tous.
    C’est loin d’une chasse aux sorcières. C’est l’application pure et simple de l’égalité de toutes et tous devant la loi.

    Pendant qu’on y est, pourquoi ne pas amnistier les trafiquants de bois de rose, d’os humains, d’or, etc ... qui est loin d’une conception et d’une motivation politique ?

    Cette affaire d’amnistier des « trafiquants antérieurs au 25 janvier 2014 » risque d’écorcher l’administration fiscale malagasy et décrédibiliser la volonté de Hery Rajaonarimampianina sur la lutte contre la gabegie, contre la pauvreté, contre l’égalité de tous devant la loi.
    Ratsiraka, Zafy, Ravalomanana, Rajoelina, etc ..., de simples citoyens, doivent rendre des comptes à l’initiative des autorités et même des particuliers.

    Qu’on arrête cette gestion calamiteuse et irresponsable, source de tous nos maux. L’exemple qui saute à nos yeux est AIR M/CAR et « sa flotte », sans parler des problèmes fonciers ...

    Toutes ces affaires ne sont pas étrangères à Hery Rajaonarimampianina en tant qu’expert comptable, ancien Ministre des Finances ... C’est pas à lui de montrer où sont les défaillances de base, les lacunes de gestion, d’organisation.

    Ce qu’il lui faut : un 1° Ministre politique organisateur et écouté capable de coordonner cette inflation de partis politiques et mouvances. Et surtout pas un haut plateau (Merina, Betsileo, ...). Il y va de l’équilibre politique des régions et de la stabilité du pouvoir.

  • 25 mars 2014 à 13:15 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    Certes cela prete à confusion

    Mais les partisans du il n’y a qu à , il faut que feraient bien de réfléchir à ce qui suit

    Vous vous rappelez tous ici du temps de Sarkozy , cette volonté farouche d’un grand argentier de vouloir frapper aux portefeuilles les contribuables qui avaient un compte en Suisse
    Les plus grands d’entre eux se sont réfugiés ... en Belgique

    Vous vous rappelez , aussi , le je t’aime moi non plus , valse hésitation d’un
    certain Hollande-Ayrault à propos dés déclarations tonitruantes comme quoi il faudrait imposer ’CEUX’ qui gagnent plus de un million d’euros par an
    à 75°/°... résultat : vote sanction terrible aux municipales

    Tout cela pour dire que lorsque on arrive aux pouvoirs LES REALITES n’ont rien à voir avec les lubies

    A Madagasikara les possédants , donc ceux qui créent la CROISSANCE ont une difficulté ENORME face à la concurrence sauvage des produits importés

    Cela suppose

    Une refonte en profondeur de LA GESTION -MADAGASIKARA

    La mise en place d’un cadre clair net et précis

    Et dans ce cadre , donner l’assurance aux investisseurs nationaux et étrangers de la non immixtion de l’état

    Nous le voyons bien que la restauration de la confiance , la sécurité est un
    défi que l’Etat doit assumer

    Et ce n’est pas une hypothétique chasse aux sorcières , qui va contribuer à
    améliorer les choses

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