Nous reproduisons ici cet article de LOI à titre d’information pour le public.
« L’encombrant fils du premier ministre, titre la « Lettre de l’Océan Indien » (LOI) n° 1235 du 29/03/2008.
« Dans les batailles politiques feutrées au sommet du pouvoir, le comportement de son fils risque de faire du tort au premier ministre Charles Rabemananjara. Heriniaina Rabemananjara s’est beaucoup agité ces derniers temps pour venir en aide à des entrepreneurs français impliqués dans des conflits commerciaux avec des Malgaches. C’est grâce à son entregent que Maminiaina Rasolondraibe, patron de Funreco, a été brièvement placé en détention, le mois dernier, à cause d’un différend sur les comptes de la société Batimat qu’il a rachetée 700 000 € au Français Alain Moyon, lequel est par ailleurs cogérant de la firme Assist Développement (LOI nº1234). Depuis lors, le fils du premier ministre malgache se heurte au clan des partisans de Rasolondraibe, lequel a ses entrées auprès du secrétaire général du ministère de la Justice.
Heriniaina Rabemananjara est également intervenu en faveur du Français Daniel Mathat, un ancien conseiller général du Puy-de-Dôme installé à Madagascar, dans un conflit encore plus controversé qui l’oppose à un propriétaire malgache à propos du prix d’achat d’un terrain de cinq hectares à Mahajanga. Manque de chance, ledit propriétaire du terrain, qui s’estime lésé, est un officier de l’armée malgache.
Toutes ces démarches du fils du premier ministre ont fini par attirer sur lui la curiosité des agents du « Central Intelligence Services » (CIS) dépendant de la présidence.
Agé d’environ 35 ans, diplômé de St-Cyr et de l’ENA (promotion Cyrano de Bergerac, 1997-1999), le fils du premier ministre malgache est un brillant commandant de gendarmerie.
Néanmoins, son attitude lorsqu’il était en poste à Mahajanga lui avait déjà valu le qualificatif de « receveur des impôts » de la part de ses détracteurs. Il a ensuite été envoyé en mission au Darfour dans le cadre de l’opération de l’Union africaine (UA) pendant un an et demi. A son retour à Antananarivo, l’an dernier, il s’est mis en disponibilité de la gendarmerie pour développer une activité de consultant d’affaires. Il travaille actuellement pour le groupe Fraise ».
Recueilli par Raw
