Les membres du Syndicat des enseignants-chercheurs de la section Antananarivo se sont réunis ce jeudi 5 janvier à Ankatso pour évaluer la situation de leurs revendications ; ainsi, ils ont décidé de camper sur leur position adoptée à la fin de l’année dernière, donc de suspendre toutes les activités pédagogiques à l’université jusqu’à ce que leurs indemnités de recherche et de risque soient intégrées dans leur salaire. D’après les explications de Fidèle Raharimalala, la présidente de la section SECES Antananarivo, l’État n’a pas tenu parole par rapport à ses engagements envers les enseignants ; tous les enseignants-chercheurs comme tous les autres fonctionnaires devraient avoir le droit de percevoir les deux indemnités forfaitaires tous les mois. La première indemnité s’élève à 800 000 ariary, tandis que le deuxième est de 300 000 ariary, soit au total, 1,2 millions d’ariary par mois.
Le SECES est en grève depuis trois semaines et aucune discussion n’a été engagée avec le ministère de tutelle. Le syndicat prévoit pour mardi prochain de tenir un conseil national pour consulter tous les enseignants chercheurs des six universités de Madagascar. Le bras de fer avec l’administration risque de perdurer au détriment des étudiants car certaines facultés ont déjà terminé leurs examens mais la publication des résultats est bloquée par cette grève du SECES, alors que d’autres n’ont même pas entamé les leurs.
Recueilli par Valis
Vos commentaires
6 janvier 2012 à 13:48 | mpitily (#1212)
C’est contre le gouvernement que vous avez un grief et ce sont vos étudiants qui en pâtissent ! Quelle intelligence messieurs les chercheurs ! N’y a-t-il pas pire comme solution ? Et si vous faisiez un peu la grève de la faim pour voir ?
J’espère que vous ne serez pas payés pendant que vous faites votre grève ! sinon c de la pure hypocrisie doublée d’un pur égoïsme.
6 janvier 2012 à 14:49 | Jipo (#4988)
Le ministère de « tutelle »... pourquoi ? le ministère de l ’enseignement est-il comme celui de la communication : invalide , pour ne pas dire handicapé ?
Les enseignants doivent avoir droit à tous les égards, étant les moins corrompus que les autres corporations leurs revendications ne devraient pas exister , c ’est tout simplement scandaleux : de privilégier l ’équipement matériel pour des bidasses et flics corrompus et inutiles à part celui de servir de chiens de gardes , au détriment de ceux qui forment les futures élites de la Nation , devant une telle aberration , heureusement qu ’ils ne sont pas armés , car contre la bêtise , même le QI le plus développé ne peux rien ...
Preuve édifiante que les prétendants ne sont pas à leurs places et méritent le châtiment le plus exemplaire , il faudrait pour de tels « ☠ ☢ ✝ » réouvrir les bagnes, et analalava, qu’ils ne soient pas nourris à rien faire et apprennent , ce qu’ est servir son Pays à la pelle et la pioche .
6 janvier 2012 à 16:15 | Rivohanitra (#142) répond à Jipo
Jipo !
Madagascar aux malgaches !
Déguerpissez !
Fin de message
6 janvier 2012 à 20:03 | Jipo (#4988) répond à Rivohanitra
H S ...☠ ☁ ☝ ☁ ☻ !
6 janvier 2012 à 20:36 | ravel (#4625)
Chronologie du coup d’Etat de mars 2009 par…. le colonel
Charles Andrianasoavina
Blog Reflexiums – 22/01/11
La lettre manuscrite du colonel Charles Andrianasoavina, incarcéré à Tsiafahy pour la mutinerie de la
BANI circule sur le Web. Le blog en propose une retranscription plus lisible.
L’orthographe des noms propres reste imprécise.
Tsiafahy, le 14 janvier 2011
Chronologie des faits relatifs au coup d’état du 17 mars 2009
Janvier 2009
Une réunion préparatoire de l’exécution du lundi noir a été organisée le 19 janvier 2009 à 22 heures à
Ambatomainty par monsieur Ranjivason Jean Théodore en vue de créer un climat d’insécurité et de foyers
de tensions sur tout le territoire national pour déstabiliser et renverser le régime légal.
Etaient présents cette réunion :
Général en retraite Rasolosoa Dolin
Monsieur Alain Ramaroson
Monsieur Sareraka
Monsieur Ny Hasina Andriamanjato
Monsieur Reboza Julien
Monsieur Lahiniriko Jean
Monsieur Patrick Mounibou
Monsieur Rolland Ratsiraka
Monsieur le Philippe dit Ralipobe de Manjakaray et R. Marcellin dit Ramarcellin d’Anosipatrana (chef des
gros bras) ainsi que 20 gros bras.
Il a été décidé au cours de cette réunion de :
Recruter des gros bas au niveau des bas quartiers pour constituer 20 groupes de 30 gros bras. Ralipobe
et Ramarcellin sont les chefs. Chaque groupe est payé 1000 000 Ar (500 dollars) et le financement est
assuré par Andry Rajoelina en vue de :
Casser les grands magasins tels que Jumbo Score et autres
Saccager et incendier les MAGROS dans toute l’île
Détruire et incendier la RNM, la TVM ainsi que la station MBS
Laisser ensuite entrer les voyous et la population des bas quartiers entrer librement et piller les centres
commerciaux, grands magasins et ces stations de radio et télévision.
Répartir les secteurs entre les personnalités suivantes :
Ankorondrano et environ = Alain Ramaroson
Behoririka – Antanimena – Analakely = Ranjivason Jean Theodore
Tanjombato et environ = Sareraka
Antsiranana = Patrick Mounibou
Toliara – Fianarantsoa = Reboza Julien, Lahiniriko Jean, Sareraka
Toamasina = Rolland Ratsiraka
Il est à souligner qu’après le coup dans la capitale, les quelques éléments des gros bras ont étés envoyés
dans les provinces pour accomplir leur mission.
Le lundi 26 janvier, exécution du plan appelé Lundi Noir
2/5
Février 2009
Réunion préparation du 07 février 2009 au domicile d’Andry Rajoelina le 06 février 2009 au début de la
soirée. Ont étés présents :
Général en retraite Rasolosoa Dolin
Alain Ramaroson
Monja Roindefo
Cyrille Rasamizafy
Patrick Mounibou
Général en retraite Ramakavelo Désiré Philippe
Ny Hasina Andriamanjato
Lahiniriko Jean
Reboza Julien
Sareraka
Lieutenant Fidinalala
Lieutenant Sonarotalala
Selon monsieur Cyrille Rasamizafy, président actuel de l’ESCOPOL » Il faut verser du sang humain à titre
de sacrifice pour la réussite du coup, « proposition adoptée par toute le monde, et une décision a été prise la
nuit même par Andry Rajoelina de monnayer les manifestants et les éventuels victimes.
Exécution du 07 février selon la décision prise dans la nuit du 06 février 2009. Mouvement et manifestation
populaire conduite par Monja Roindefo, Général en retraite Rasolosoa Dolin, Sareraka, Alain Ramaroson
grâce à la bénédiction d’Andry Rajoelina sur la place du 13 mai.
La nuit du 07 février 2009, une réunion de la mise sur pied du collectif de jeunes officiers supérieurs a été
présidée par le col ….. (commandant dans le temps). Elle avait eu lieu à la Direction des opérations et de
renseignement à l’EMGAM Andohalo, et avait pour but de préparer un coup d’état. Avait participé à cette
réunion :
Commandant Léon Claire
Lieutenant Colonel Katsiha Roger
Lieutenant Colonel Maroma René
Le 18 février 2009, une réunion sur l’étude du coup d’état avait eu lieu à l’école d’Etat-major de Fiadanana.
Elle consiste à la prise du régime d’appui et de soutien d’Ampahibe, de faire bouger les véhicules blindés
(BRAM) et renverser le régime.
Avaient élaboré l’étude :
Le général Voahangy Randriamalinarivo (colonel dans le temps)
Le lieutenant colonel Fidinalala
Le lieutenant colonel Sondrotra lala
Le lieutenant colonel Ravoangy Théodule
Le colonel Randrianmatoandro
Le lieutenant colonel Andrianasoavina Charles.
Au cours de la réunion, le lieutenant Rafaliarisoa Fidilala a fait savoir qu’à l’issue de la réunion, il se rendra
chez Andry Rajoelina pour lui demander le financement du coup d’état.
Les contacts physiques auprès du personnel du RAS se poursuivirent et le lieutenant colonel
Ravelomananjafa, chef du service des matériels techniques du RAS permettra l’envahissement (sic) de ce
régiment. Les actions visant à déstabilisant le haut commandement de l’armée et basculant ce dernier à
prendre le pouvoir ont aussi étés menées.
Mars 2009
Dès le début du mois de mars 2009, le collectif des jeunes officiers supérieurs ne cessaient d’exercer la
pression à l’endroit du haut commandement pour que ce dernier prenne le pouvoir.
3/5
Le 08 mars 2009
Une mutinerie des sous-officiers et de la troupe du CAPSAT s’est produite à Soanierana. Appuyés par des
officiers et des hommes de troupe, les officiers supérieurs et les subalternes se rendirent à l’état-major
général de l’armée à Andohalo pour un ralliement et perception non autorisée des armes et munitions au
magasin d’armes de l’état major général de l’armée.
Par l’intermédiaire du journaliste de la station VIVA qui s’appelle Herinkaja, Andry Rajoelina entra en
communication avec le colonel Charles Andrianasoavina en l’incitant et l’encourageant à intensifier les
actions en vue de renverser le président (sic) Marc Ravalomanana. Il offrit aussi au lieutenant Colonel
Charles Andrianasoavina 20 millions d’ariary (10 000 dollars), de la nourriture, du carburant, recharges
téléphoniques, groupes électrogènes, téléphones portables, des véhicules, des armes et munitions étaient
sorties de la Direction des matériels techniques de l’armée.
09 Mars 2009
En présence des journalistes, un deuxième appel au ralliement des officiers, sous-officiers et hommes de
troupes a été lancé par le colonel Rakotonandrasana Noël. Une décision pour le transfert du poste de
commandement de l’armée au CAPSAT et le renversement du régime de Marc Ravalomanana a été
adoptée à l’unanimité.
10 mars 2009
Pendant que les officiels et les quelques sous-officiers se rendirent à Ampahibe pour forcer le ministre de la
défense nationale à donner sa démission sous la menace d’une arme à signer sa lettre de démission,
d’autres proclamèrent la nomination du colonel Ndriarijaona André au poste du CEMGAM. Pendant ce
temps, Andry Rajoelina, conseilla, proposa et finança la réparation des blindés en vue des attaques contre
Iavoloha (Palais d’état).
11 mars 2009
Limogeage par la force du CEMGAM du régime légal et son staff, des commandants des forces ainsi que les
commandants des régions militaires du régime légal suivi de la mise en place du nouveau CEMGAM.
Récupération d’Andry Rajoelina à la résidence de France à Ambodivoanjo (???).
12 mars 2009
Prise du palais de Mahazoarivo et mise en place du nouveau premier ministre Monja Rondefo.
14 mars 2009
Réunion de préparation et de prise de décision. Avaient participés à cette réunion :
Andry Rajoelina
Ny Hasina Andriamanjato
Colonel Andrianasoavina Charles
La modalité d’action et la répartition des missions ont été décidées lors cette réunion :
Ny Hasina Andriamanjato était chargé d’isoler Iavoloha en provoquant la coupure d’eau et d’électricité
ainsi que la mise en place des barrages.
Le commandant Andrianasoavina Charles conduisait l’opération militaire pour la conquête du palais.
A l’issue de la réunion, les généraux en retraite Rasolosoa Dolin et Ramakavelo Desiré Philippe
interceptaient au domicile d’Andry Rajoelina, le commandant Andrianasoavina Charles et disaient : ‘ io prise
d’Iavoloha io charles tsy lasa raha tsy coup de force « , traduction littérale » Charles, la prise d’Iavoloha
n’est possible qu’avec un coup de force « .
15 mars 2009
4/5
La nuit du 15 mars 2009, un tir de 4 roquettes RPG (???) a été tiré en direction du palais d’Iavoloha à partir
du Bypass pour intimider les civils, les militaires, le gardiennage et la sécurité d’Iavoloha. Ce tir a été
effectué par l’équipe du commandant Charles
16 mars 2009
Appuyés par les BRAM de la gendarmerie et du RAS ainsi que par les mutins du CAPSAT, une opération
militaire pour la conquête du palais d’Ambohitsorohitra a été conduite par le colonel Raharijaona Sedera
Nirina, chef de corps du 1er RFI
Entre temps, un appel télévisé demandant à la population environnante du palais d’état d’Iavoloha d’évacuer
les lieux, car l’attaque était imminente.
17 mars 2009
Obligé de quitter le palais d’Iavoloha, le président Marc Ravalomanana, dans sa déclaration remise par voie
d’ordonnance, transféra le pouvoir à un directoire militaire, document confié à monsieur Trebelé Dramé,
représentant des Nations Unis à Madagascar
Contactés, les membres du FFKM organisaient une réunion à l’EPISCOPAL d’Antanimena en vue de la
proclamation du directoire militaire. Etaient présents à cette réunion :
Les chefs d’église membres du FFKM
Le vice amiral Ramaroson Raharison Hyppolite
Le général de division de la gendarmerie Ramananarivo Claude
Soa Ranto Anjoamina
Le général de division Razafindramlambo Rivo Hanitra
L’ambassadeur des Etats-Unis
Monsieur Trebelé Dramé
Monsieur Ouedraogo
Andry Rajoelina
Monja Roindefo
Ny Hasina Andriamanjato
Le colonel Rakotonandrasana Noel
Le colonel Raharijaona André accompagnés de quelques officiers
Monsieur Norbert Lala Ratsirahonana
Bien avant la réunion proprement dite, le vice amiral Hyppolite essaya de convaincre les colonels
Rakotonandrasana Noël et Raharijaona André à accepter la décision du président Marc Ravalomanana et
confier la conduite des affaires de l’état à un directoire militaire. Un désir refusé catégoriquement par les 2
officiers supérieurs.
Entre temps, Andry Rajoelina, avant de rejoindre l’EPISCOPAT, demandant au commandant Charles
Andrianasoavina de refuser la naissance du directoire militaire et d’utiliser tous les moyens pour transférer le
pouvoir à Andry Rajoelina.
Proclamation du directoire militaire effectuée par Trebélé Dramé, représentant des Nations Unis à
Madagascar devant l’auditoire refusé catégoriquement par Andry Rajoelina et Monja Roindefo. Menacés
verbalement par le commandant Charles Andrianasoavina, » on va régler ça par la force et les armes « et
sous la menace des armes, les 3 généraux ont ………. Andry Rajoelina appela une nouvelle fois le
commandant Charles Andrianasoavina et lui demanda de faire en sorte que les généraux abandonnent la
partie.
Au cours de cette même conversation, Andry Rajoelina communiqua au commandant Charles
Andrianasoavina que Norbert Lala Ratsirahonana est actuellement en train de rédiger un texte juridique
afférent au transfert du pouvoir et dicta par la suite le contenu dudit texte.
Ledit texte a été remis par la suite aux trois généraux et rédigé au propre par le général Rabarisoa Ranto
pour être lu devant la presse.
Monsieur Norbert Lala Ratsirahonana arriva enfin au CAPSAT avec une ordonnance de transfert de pouvoir
différente de celle écrite celle par le général.
5/5
Pour terminer, Norbert Lala Ratsirahonana et les 3 généraux s’isolèrent dans le Cercle Messe Soanierana
pour procéder à la signature de l’ordonnance et tant qu’officier le plus ancien et le plus gradé parmi les 3
généraux, le vice-amiral Raharison Hyppolite lut à contrecoeur l’ordonnance de transfert du pouvoir.
Sans les financements des personnes ci-dessous, le financement du coup d’état par Andry Rajoelina
n’aurait pu être réalisé :
Monsieur Saïd (Quincaillerie Sambatra Andravoahangy) = 2 milliards d’ariary (1 millions de dollars)
Monsieur Galib (Quincaillerie 2000 Andravoahangy) = 1,6 milliards d’ariary (800 000 dollars)
Groupe Rajabaly (SIDEF, SCB, CIMELTA, Hôtel Soanambo Sainte Marie) = 15 milliards d’ariary (1,5
millions de dollars)
Monsieur Elias (Groupe Sipromad ) = 4 milliards d’ariary (2 millions de dollars)
Groupe Sylvain Rabetsaroana = 200 millions d’ariary (100 000 dollars)
Monsieur Alain et Nadine Ramaroson = 200 millions d’ariary (100 000 dollars)
Un particulier français = 200 millions d’ariary (100 000 dollars)
Monsieur Edgar Razafindravaha = Mise à la disposition d’Andry Rajoelina de la station Radio Antsiva
(incitation à la haine contre les responsables du régime légal).
Source : http://reflexiums.wordpress.com/2011/01/22/madagascar-chronologie-du-coup-detat-de-mars-2009-
par-le-colonel-andrianasoavina-charles/