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Société

JIRAMA

Le Premier ministre prend l’affaire des délestages en main

lundi 5 décembre 2011 |  1515 visites 

Ce lundi 5 décembre, le ministère des Finances et le ministère de l’Énergie d’une part, et la JIRAMA d’autre part vont procéder à la signature d’une convention pour mettre fin aux difficultés de la compagnie nationale d’eau et d’électricité ; c’est le résultat des réunions des plus hauts responsables de ces entités depuis quelques jours, et ce sous la direction du Premier ministre Omer Beriziky. Ce samedi 3 décembre, en présence de Razafindroriaka, ministre de l’Énergie et de Désiré Rasidy, directeur général de la JIRAMA, Omer Beriziky a tenu à rassurer les clients de la société publique que l’État est en train de résoudre le problème qui a non seulement touché de plein fouet l’économie mais aussi le social et notamment la sécurité.

Le délestage et les longues coupures de ces derniers jours ont été au centre de toutes les discussions et commentaires à tous les niveaux de la société. L’objectif de ces réunions a été de chercher et de trouver les solutions à court terme mais également à long terme et qui assurent la pérennité de la fourniture ; c’est apparemment la première réunion à ce niveau qui s’est penché sur la politique énergétique du pays. Aussi, selon le ministre de l’Énergie, Razafindroriaka, ce problème de délestage devrait être réglé d’ici janvier 2012 puisque le ministère va prioriser la résolution de ce problème.

Tout d’abord, l’État règlera ses arriérés de paiement auprès de la JIRAMA pour que celle-ci puisse assurer son rôle de service public fiable. Ainsi les 75 milliards d’ariary de dettes seront payés suivant des échéances à préciser ce jour lors de la signature de la convention. Par ailleurs, le ministère des Finances prendra en main avec la JIRAMA les dossiers des fournisseurs dont les factures n’ont pas été réglées correctement (carburant, transports, prestataires de service et autres fournisseurs d’énergie). Aussi une partie de la dette de l’État sera remboursée en payant directement les fournisseurs.

Recueilli par Valis

6 commentaires

Vos commentaires

  • 5 décembre 2011 à 11:02 | herbert leon (#5976)

    Il est maintenant temps de rentrer dans le vif du sujet « JIRAMA » qui se situe à deux niveaux à mon analyse :

    - Le court terme d’abord, c’est à dire, la resolution des problèmes de délestage dans toute l’ile.
    C’est essentiellement une question de tresorerie courante surtout dans les provinces car la Jirama n’est pas en mesure de payer régulièrement ses fournisseurs (d’électricité ou/et de fuel/gas oil pour les centrales thermiques).
    Mais c’est aussi un gros problème de recouvrement (auprès des administrations publiques nationales ou territoriales) qui met en péril l’équilibre financier et comptable de la Jirama.
    A ma connaissance, les universités, les hopitaux, l’armée, les communes urbaines, sont les gros consommateurs mauvais payeurs. Mais il ne faut pas non oublier que « l’Etat » ou les autorités politiques, en toute discrétion, puisent allègrement dans les caisses de la Jirama. Souvenons nous du ministre Ratsiraka en charge de l’énergie, qui ne s’est pas gêné pour en faire son coffre fort personnel.
    Il en est de même des dépenses occultes de l’Etat (dépenses présidentielles en général mais aussi dépenses pour question d’apaisement politique) qui n’hésite pas à faire appel la Jirama.
    Toutes ces opérations sur les caisses de la Jirama sont inconnues du représentant réel de l’Etat au sein du CA c’est à dire le trésor public. De même, il est rare de les voir inscrites sur les états financiers en tant que tel. C’est un manque de transparence flagrant et malhonnête.
    Mais l’Etat est autrement représenté aussi au sein du CA. De même que le secteur privé (GEM, SIM). Mais ce ne sont que des administrateurs (copains/coquins) qui sont là pour les jetons, les indemnités et les avantages divers que leur accorde la Jirama. En d’autres termes, des administrateurs INUTILES.
    Pour régler ces problèmes, JOB doit prendre le « gros zebu » par les cornes.
    Il doit reunir le Trésor, le ministre et le DG et les assurer de son impartialité car beaucoup de révélations seront probablement faites.
    Concernant particulièrement les communes urbaines, il y a la possibilité de régler partiellement mais substanciellement les problèmes de délestages/recouvrement par un système de dettes croisées (factures jirama vs restitution des taxes sur les travaux et taxes sur l’assainissement et l’eau que la Jirama ne ristourne pas aux communes).
    Concernant le CA, il faut dégager les administrateurs inutiles comme il s’agit d’une société anonyme à capitaux d’Etat uniquement.

    - Le moyen et long terme : faire ou actualiser un audit complet (technique, financier, institutionnel, organisationnel de la société.
    Ne plus hésiter à restructurer « scientifiquement » et sans état d’ame politique la Jirama.
    On peut éviter la privatisation mais on doit admettre des apports nouveaux de capitaux (privés ou non) qui ne dépasseront pas au total la majorité absolue.
    L’Etat peut aussi recapitaliser à condition que le Trésor soit clairement en possession des vrais comptes de la Jirama.
    Il faut penser à de nouveaux investissements de remplacement ou de réparation du matériel défectueux, mais aussi aux énergies renouvelables.

    • 5 décembre 2011 à 15:46 | da fily (#2745) répond à herbert leon

      Herbert bien le bonjour,

      c’est avec intérêt qu’on lit vos contributions depuis que vous « infestez » ce forum ! (l’expression me vient en pensant à quelques zélateurs de la paroisse dijeisque qui se prennent pour des profilers)

      Je voudrais ajouter ceci ; la JIRAMA est un authentique fossile de l’ère du tout-est-permi du temps des vaches grasses de la révolution sosialista. Toutes les sociétés étatisées furent de grandes pourvoyeuses de sonnantes réserves et trébuchantes contributions aux tenants du pouvoir qui furent Radidy et sa cour. Je crois que vous les aviez énumérées ainsi que de d’autres forumistes ayant encore la mémoire vivace de ces temps jadis, et le souvenir de toutes ces boîtes ayant finalement perdues de leur moelle suite aux ponctions sans ménagements, ont achevé de nous convaincre que la crasse était bien collée depuis lurette, que les mains étaient déja bien sales et les panses replettes. Que dire de plus de la Jiro sy Rano ? Qu’elle ne doit son salut d’être encore là que par la grâce de l’argent que la clientèle verse comme un impôt, sans le paiement de factures de millions de clients, il y aurait longtemps que l’existence même de la Jirama se saurait évanouie jusqu’au souvenir.

      Rappel : la gestion cédée à un opérateur étranger pendant le mandat Ravalomanana est révélateur du malaise déja observé au sein des sociétés d’état, il fallait un remède de cheval (today il faut un Rasidy) et mettre une personne étrangère au sérail fut le gage d’écraser toute velléités de complaisance comme vous le dites si bien Herbert, il fallait au moins ça et continuer dans la même démarche. Nous savons le client publique le plus mauvais payeur, comme bien des administrations engoncées dans leur pesanteur et procédures de fait, elles régularisent les ardoises au gré des budgets alloués, avec au pasage un ponctionnement par quelques « inkontournables » personnalités s’engraissant, se gavant de cette manne publique intarrissable tant que la lumière et l’eau sont indispensables aux malagasys. Aujourd’hui, non seulement l’argent publique va à veau-l’eau, mais en plus, on n’a même pas le service minimum qui vaille, on est rationné comme en tant de guerre.

    • 5 décembre 2011 à 17:09 | da fily (#2745) répond à da fily

      ouigre ! « en temps de guerre » il faut corriger, même si on sait « qu’un tant vaut mieux que deux tu pourras ! »

      scusis.

    • 5 décembre 2011 à 22:35 | herbert leon (#5976) répond à da fily

      Mr da fily,
      Relisez bien mon post.
      Quand je parle du ministre Ratsiraka qui puisait dans les caisses de la Jirama, il s’agit bien de Mr Elysé Ratsiraka avant dernier ministre de l’énergie de Madagascar (gouvernement Vital).
      Quand je parle des factures (des administrationbs) impayées de la Jirama, il s’agit d’un vieux problèmes qui a traversé plusieurs républiques sans avoir pu trouver de solutions durables. Tout le monde est concerné.
      Malheureusement, l’actuel pouvoir de transition ne fait que pereniser les malheureuses habitudes des pouvoirs précédents.

    • 6 décembre 2011 à 07:44 | da fily (#2745) répond à herbert leon

      Je l’ai bien relu, mais c’est moi qui me suis fait mal comprendre.

      Je n’ai pas oublier les agissements du grand frère Didier à son époque non plus : une huile bien placée de l’époque dévoilait en cercle privé les trucs bizarroides qui se passaient déja dans les caisses de la Jirama.

      Je crois que mon paragraphe concernant les factures révise aussi un certain mode opératoire du côté des clients privés : vous, moi, sociétés diverses...etc. Je décris là, la manne essentielle qui fait tourner cette boutique, et bien entendu le manque à gagner mirifique du fait des impayées de l’administration. Oui, hélas tout le monde est concerné.

      Bonne journée.

  • 5 décembre 2011 à 18:03 | Jipo (#4988)

    Voilà donc une initiative lumineuse , quant aux mauvais payeurs ...
    le coup de balai palier s ’ impose .

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