Dans la journée de ce lundi 15 Mars, le Premier ministre Camille Vital rencontrera les fonctionnaires des divers services déconcentrés de la Région Boeny au bloc administratif d’Ampisikina. Il procédera ensuite à la mise en place du 2egroupe électrogène de 6,5 mégawatts de ENELEC, société partenaire de la JIRAMA. Cette dernière contribue à l’approvisionnement de Mahajanga en électricité dont les besoins quotidiens sont de 10 mégawatts.
Dans l’après midi, le Premier ministre dirigera une réunion sur la lutte contre l’insécurité dans la Région du Boeny. En effet, on rencontre une recrudescence de l’insécurité urbaine et des actes de banditisme en milieu rural.
Comité de lutte contre l’insécurité
Un comité tripartite regroupant les forces de l’ordre, les opérateurs économiques et la Police Municipale de Mahajanga a été créé tout récemment. Des operateurs économiques notamment étrangers (français et indiens) ont manifesté une réelle volonté de coopérer avec les Autorités de la Région Boeny. Ils sont alors prêts à contribuer financièrement à la pérennisation de cette lutte.
Le Chef de Région Boeny Rasoloniaina Jean Christophe Noël explique que ce comité renforcera le système déjà mis en place. « Il appuiera les patrouilles de nuit pour le contrôle de carte d’identité, les descentes dans les bars, hôtels et boites de nuit. Des barrages seront en outre mis en place dans les diverses issues de la ville. Les vitres fumées ne sont admises que pour les voitures des autorités. Les andrimasom- pokonolona travaillent déjà dans chaque fokontany de 22h à 6h du matin et ils ont parfaitement le droit de demander les papiers de véhicules ainsi que les cartes d’identité » souligne-t-il.
Par ailleurs, le colonel Rafeliva Marc, commandant de la Gendarmerie de la circonscription de Mahajanga a soulevé le fait que des éléments de la FIS ou des gardes de corps d’autorités se promènent avec des kalachnikovs en tenue civile pendant le séjour à Mahajanga des personnes auxquelles ils assurent la sécurité : ce qui est très fréquent car la ville des fleurs accueille souvent des autorités. « Ces éléments se fondent alors dans la masse et si des patrouilleurs leur demandent leurs papiers ; ils répondent souvent avec des injures. Un cas de figure qui doit être réglé au niveau central » ajoute encore cet officier supérieur.
Les opérateurs demandent à leur tour de ne pas favoriser la corruption et l’impunité et espèrent que la Région Boeny sera un bon exemple dans toute l’île.
Recueilli par Valis
