Invité de l’émission d’Onitiana Realy sur TV Plus vendredi dernier, le Premier ministre Omer Beriziky a expliqué ses positions par rapport à un certain nombre de questions qui sont d’actualité. Il ne veut pas procéder à un remaniement ne serait-ce que partiel de son gouvernement parce que cela peut provoquer une instabilité politique susceptible d’être fatale à l’équilibre déjà précaire de la transition. Il a répondu point par point aux questions relatives à Ruffine Tsiranana, à Daniela Randriafeno et à Joseph Randriamiarisoa.
À propos de Ruffine Tsiranana, il a admis qu’il a bien reçu la lettre de la mouvance Ravalomanana lui demandant de remercier la ministre de la Décentralisation mais il s’est entretenu par la suite avec le chef de délégation de la mouvance Ravalomanana à qui il a expliqué qu’il n’est pas convaincu que les autres entités composant la mouvance aient été consultées avant la demande de remplacement de la ministre de la Décentralisation. Selon le Premier ministre, l’initiative de remplacement a été plutôt non concertée et donc n’a pas lieu d’être prise en compte ; et puis, ajoute-t-il, il ne revient pas à la mouvance de limoger mais au gouvernement en cas de faute grave avérée. Ce qui n’est donc pas le cas de Ruffine Tsiranana selon Omer Beriziky, c’est la raison pour laquelle il n’a donné aucune suite à la requête de la mouvance Ravalomanana qui ne serait donc qu’un souhait d’une partie de cette mouvance.
Quant à Daniela Randriafeno, le Premier ministre déclare qu’il n’a reçu aucune lettre qui demande son remplacement. De plus poursuit-il, il ne perçoit aucun motif susceptible d’expliquer une révocation de la ministre des Mines. En fait, insinue-t-il, ce ne sont que des rumeurs malveillantes que certains véhiculent.
Enfin Beriziky s’exprime sur le cas de l’ancien ministre de l’Environnement, son ami de toujours, Dr. Joseph Randriamiarisoa. Le Premier ministre avoue que son limogeage a été décidé avec une certaine précipitation. Par ailleurs, si le poste est aujourd’hui encore sans titulaire c’est parce que la mouvance Zafy Albert n’a pas daigné fournir le nom de son remplaçant.
Omer Beriziky n’a pas laissé entrevoir dans ses propos aucune velléité de procéder à un changement de son gouvernement. Il n’a pas non plus voulu admettre une quelconque opposition entre le président de la transition et lui ; ils sont tous deux en communication permanente sur des sujets qui sont d’importance admet-il mais s’il y a des divergences de vue, il y a dialogue - et tolérance dans certaine mesure même si le Premier ministre n’a pas ouvertement accepté le mot.
Recueilli par Valis
