Ce mercredi matin du 27 mai, les membres du Groupe international de contact (GIC) ont accueilli en leur désormais siège au Carlton à Anosy, les membres du corps diplomatique accrédités à Madagascar et dans l’après midi, ils ont eu rendez-vous avec les quatre mouvances politiques de l’heure dans le pays.
Aucune déclaration officielle à propos des échanges de vue entre le GIC et les ambassadeurs installés dans le pays n’a été faite. Toutefois, on peut dire que ce fut l’occasion pour le GIC de leur faire le point de la situation et de partager les soucis et les espoirs, s’il y en a, même si les membres du GIC affirment toujours de l’optimisme. Il faut du reste reconnaître que les positions des deux principaux protagonistes dans la crise sont diamétralement opposées sur deux grands sujets, à savoir, Marc Ravalomanana et le retour à l’ordre constitutionnel.
Mais pour en revenir à cette communauté internationale, on notera qu’à beaucoup d’égards, elle se trouvait fréquemment curieusement et publiquement réduite à quelques pays et groupes de pays seulement ; à la France, aux Etats-Unis, à l’Allemagne, à l’Union européenne, à l’Union africaine. Et pourtant pour le seul continent africain, il y a outre l’Afrique du Sud, le Sénégal, l’Algérie, la Lybie, le Maroc et les Comores, qui entretiennent des ambassades dans la capitale. Parmi les pays de la SADC, il y a aussi l’île Maurice. Et les pays asiatiques qu’en disent-ils ? N’ont-ils pas de voix au chapitre dans la recherche de solution dans la crise que subissent les Malgaches ? Ou bien n’étant que minimes dans la balance des aides et financements, leur point de vue ne peut influer sur quoi que ce soit ? Ou bien se laissent-ils représenter par les institutions financières comme la BAD ? Mais que ferait dans ce cas le Vatican dans tout ceci ?
En tout cas, ce mercredi matin, la BAD, le Sénégal, l’île Maurice, la Chine, la Grande Bretagne ont été au Carlton. Que se sont-ils dits et comment voient-ils l’évolution de la situation dans leur pays d’accueil ? La perception du Sénégal est sans doute la plus intéressante aujourd’hui, sachant que le président de la Haute Autorité de Transition (HAT) aurait été invité par le président du Sénégal. Au début de la crise, il était en effet question d’une médiation sénégalaise à Dakar. Puis, voici encore quelques semaines, l’ambassade du Sénégal à Antananarivo a initié un dialogue élargi entre les mouvances politiques malgaches. Et aujourd’hui, le président Abdoulaye Wade du Sénégal, le « copain » à Manandafy Rakotonirina et à Marc Ravalomanana invite le tombeur du premier et le geôlier du second. Qu’est-ce à dire ? L’amitié n’a certainement pas sa place dans la diplomatie mais l’idéologie et les intérêts des pays respectifs peuvent toujours conduire à des comportements pas évidents. Au fait, pourquoi la Commission de l’Océan indien (COI) n’a-t-elle pas de représentant dans le GIC ? Faute de budget affecté à ce genre de situation ?
Vos commentaires
ISIKA MALAGASY DIA TOKONY TSY HIDITRA MEMBRE AO @ COI SATRIA IREO NOSY KELY IREO AFAKA 20 NA 30 ANS DIA TSY HAVELON-TENA NA INONA NA INONA HARENANY DIA @ IZAY FOTOANA IZAY ISIKA NO MAMETRAKA NY CONDITIONS REHETRA @ AVANTAGE-TSIKA - FA @ IZAO FOTOANA IZAO DIA FITAOVANA POLITIKA ANY FRANTSAY NY NOSY ATY @ OCEAN INDIEN
Marina ny voalazanao amin’ny ankapobeany.
Indro kely fotsiny : nanangana isika fa tsy niditra tao @ C.O.I.
Marina ny voalazanao amin’ny ankapobeany.
Indro kely fotsiny : mpikambana nanangana isika fa tsy mpikambana niditra tao @ C.O.I.
Ces institutions internationales sont elles indépendantes et donc tout à fait libres de leurs actions ou ne sont elles qu’une manifestation des puissances des pays riches ???Toutes ces grandes puissances se vantent d’être des exemples de démoraties et veulent aider le tier monde à suivre leur exemple mais quand un pays comme Madagascar souhaite , à travers les manifestations légalistes à Madagascar et à l’étranger , souhaite donc revenir à un ordre constitutionnel, l’aide reste au stade des belles paroles : le putshiste condamné par la communauté internationale est toujours là et aidé par un pays ami très intéressé , il oeuvre toujours en coulisse pour être reconnu.La démocratie même au sein ces grandes puissances est un vain mot !
Ces institutions internationales sont elles vraiment indépendantes , donc libres dans leurs actions ou ne sont elles qu’une manifestations de la puissance des pays riches ???Ces grandes puissances se vantent d’être des exemples de démocratie et incitent les pays du tiers monde à les imiter ; mais quand un pays comme Madagascar réclame un retour à l’ordre constitutionnel , à travers les manifestations légalistes à Madagascar et ailleurs, ces puissances étrangères n’offrent comme aide que des contradictions : elle condamne le putshiste Rajoelina mais en coulisse l’aide à se faire reconnaître ; comment voulez vous que les négociations avancent ???
Valis,
Je trouve qu’en dépit de quelques questions et observations pertinentes, votre article est trop léger et brouillon pour un sujet d’actualité politique aussi important.
Vous auriez pu être plus précis, car dans la situation de« négociations » actuelle, c’est crucial :
1.Qui sont ces « membres du corps diplomatique accrédités à Madagascar » qui ont participé à cette réunion ? Important de préciser leur nom et fonction.
2. Qui sont précisément « les ambassadeurs installés dans le pays » ? Sujet hyper sensible, notamment quant au rôle ambigu de la France dans ce coup d’état et de son envoyé dans la résolution de la situation !
JM. Châtaigner est certes installé dans le pays mais n’est qu’un « chargé d’affaires français » selon le Président Ravalomanana (voir interview RFI du 14/05/09).
JM Châtaigner n’a pas présenté ses lettres de créances et n’a pas respecté le protocole d’accréditation par la République de Madagascar. De ce fait, il n’est pas « réputé avoir assumé ses fonctions » et ne peut légitimement se prévaloir des titre, rang, statut et fonctions d’ambassadeur, avec ses immunités et privilèges (observez sa plaque véhicule !).
Pour plus d’infos sur la Convention de Vienne traitant des relations diplomatiques et des règles du protocole, voir ici. Très simple et très instructif pour comprendre les gesticulations obligées de cet agent autoproclamé « ambassadeur de France », « président local de l’Union Européenne » selon RFI le 04/05/09 « représentant local de l’ambassadeur tchèque » (titre inexistant) dans Les Nouvelles du 24/04/09...
3.Vous auriez du poser au GIC et participants la question des l’objectifs de cette réunion qui devait être plus sérieux que « partager les soucis et les espoirs » !...
C’est tout ... pour le moment !
Cordialement
Pour plus d’infos sur la Convention de Vienne traitant des relations diplomatiques et des règles du protocole :
http://www.admin.ch/ch/f/rs/i1/0.191.01.fr.pdf