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Economie

Affaire BNI-Madagascar

Le Crédit Agricole finalise la cession de sa part

mercredi 11 juin 2014

Le groupe bancaire français Crédit Agricole a finalisé vendredi 6 juin la cession de sa participation de 51% dans BNI Madagascar au consortium mauricien et malgache Indian Ocean Financial Holdings Limited (IOFHL). L’accord relatif à cette transaction a été signé par Jean Pierre Dalais et Hassanein Hiridjee, représentants du consortium IOFHL, ainsi que par Marc Oppenheim et Régis Bezard-Falgas, représentants du groupe Crédit Agricole, apprend-on de source informée ce mardi 10 juin 2014.
Le consortium IOFHL devient ainsi l’actionnaire majoritaire de l’une des plus grandes banques malgaches avec une part de marché de 25 %. L’État malgache continue à détenir 32% du capital de la banque. Les autorités malgaches avaient donné fin mars leur feu vert final à la vente de 51 % des actions de la BNI Madagascar, après des mois de tergiversations.
Cette vente, qui répond à une stratégie de recentrage sur l’Europe et la Méditerranée lancée par Crédit Agricole, a connu de nombreux rebondissements, car certains actionnaires réclamaient plus de garanties de la part du consortium repreneur. Plusieurs actionnaires minoritaires de la banque avaient affirmé que l’acheteur n’était pas fiable. Suzette Razafindrakoto, porte-parole de ces actionnaires, avait déclaré que « le grand problème, c’est qu’il y a eu dans l’historique de ce consortium une société qui était dans un paradis fiscal », ce qui « risque de nuire à l’image de la banque ».

Bien que les requêtes déposées par les petits actionnaires aient été rejetées par le Conseil d’État au cours du mois de mai, il semble que leurs desiderata aient été pour partie pris en compte, entre autres parce que le consortium a été recomposé et que l’entreprise basée dans un paradis fiscal a été écartée. Le consortium IOFHL a été recomposé et aucune entreprise basée dans un paradis fiscal n’en fait plus partie. Les autorités malgaches, elles, considèrent que les garanties apportées sont suffisantes et que toutes les conditions sont remplies. Pendant deux ans, le groupe Crédit Agricole continuera à fournir l’équipe de direction, une assistance technique et des garanties financières.

Recueilli par Valis

2 commentaires

Vos commentaires

  • 11 juin 2014 à 10:39 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    BBJT,

    Selon Marx, « La société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société féodale, n’a pas aboli les antagonismes de classes. Elle n’a fait que substituer de nouvelles classes, de nouvelles conditions d’oppression, de nouvelles formes de lutte à celles d’autrefois ». Mais la lutte des classes moderne est spécifique en ce sens qu’elle se résume à un antagonisme simplifié : bourgeois contre prolétaires.
    Le texte constate ensuite la formation d’un marché mondial : « Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s’implanter partout, exploiter partout, établir partout des relations. Par l’exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au grand désespoir des réactionnaires, elle a enlevé à l’industrie sa base nationale. » L’existence du capitalisme est un progrès par rapport à la période précédente, mais elle doit s’achever lorsque le prolétariat mettra fin au règne de la bourgeoisie. « Tous les mouvements historiques ont été, jusqu’ici, accomplis par des minorités ou au profit des minorités. Le mouvement prolétarien est le mouvement spontané de l’immense majorité au profit de l’immense majorité ».
    Marx écrit que « L’existence et la domination de la classe bourgeoise ont pour condition essentielle l’accumulation de la richesse aux mains des particuliers, la formation et l’accroissement du Capital ; la condition d’existence du capital, c’est le salariat. » Estimant que « Les travailleurs n’ont pas de patrie », il s’agit de mettre fin au règne du capital partout dans le monde.

    Contrairement à ELENA qui affirme urbi orbi NI JESUS NI MARX, les élites doivent comprendre les œuvres de KARL MARX et de JESUS dans les contextes de leur époques d’abord et ensuite procéder à l’analyse de nos situations actuelles par leurs méthodologies : On verra après qu’ils sont dans la vérité.
    L’œuvre des grands hommes ne meurt jamais car c’est la société qui a évolué depuis ADAM à nos jours mais l’homme est égal à lui-même depuis la nuit des temps (il agit d’abord et réfléchi après).

    • 12 juin 2014 à 19:45 | Rahasimbery (#8396) répond à plus qu'hier et moins que demain

      Faut-il rappeler que Marx est un penseur matérialiste. Sa base idéologique ne peut se soustraire au primat de la matière. Il s’inscrivait directement dans l’opposition entre matérialisme (historique et dialectique) et idéalisme (christianisme), cela dans le contexte du 19ème européen. J’ai bien peur qu’ici, nul n’est besoin de le citer. Participer à plus de 50% du capital d’une banque porte un nom bien précis : le contrôle. Et on a beau le crier sur tous les toits ; Les Malagasy, dans leur grande majorité, n’ont aucune idée de ce que cela peut vouloir dire. Quant à la minorité, celle qui est informée, celle qui est responsable, celle qui est censée œuvrer dans le sens du « bien » pour tous, elle est impuissante parce qu’elle acquiesce et complice parce qu’elle signe. Quel est donc ce « bien » ? Chacun y met du sien pour le comprendre, le créer s’il n’existe pas encore mais hélas, il est insaisissable. Pour l’instant, nous ne sommes pas à la hauteur de ce qui nous arrive...La preuve en est ce verbiage incessant sur le net...Où sont les Malagasy qui proposent une éthique et l’appliquent réellement au quotidien ?...

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