- Intervention musclée des agents du fokontany.
Près d’une cinquantaine de marchands ambulants ont été chargés par pas moins d’une vingtaine d’agents de sécurité engagés par le fokontany Behoririka. Cet assaut est survenu samedi dernier vers 11h. Ces véritables maîtres des lieux depuis maintenant plus d’un mois sont particulièrement rigoureux sur les endroits interdits aux marchands. Conscients de l’impétuosité des agents, quelques marchands intraitables se sont retranchés le long de la rue de Tsiazotafo, en face de l’accès vers les labyrinthes des boutiques chinoises pour vendre leurs articles. Toutefois, ils ont été pris en chasse par les dits agents qui ont surgi de Tsiazotafo pour confisquer de force les marchandises étalées sur le trottoir. Certains marchands ont essayé de riposter, occasionnant un bon quart d’heure d’échauffourée. D’autre part, deux policiers présents sur les lieux ont préféré jouer la carte de la neutralité en ne s’occupant que de la circulation.
Conflit de compétence
Les agents expliquent qu’il est formellement interdit de vendre sur les trottoirs. D’ailleurs, ils affirment être las de rappeler cette règle aux marchands entêtés. En cas d’obstination, ils sont obligés de saisir les marchandises. Néanmoins, leurs propriétaires peuvent les récupérer auprès du bureau du Fokontany, après s’être acquittés des amendes conséquentes. Le montant varie suivant la quantité des articles confisqués. Tojo affirme avoir payé Ar 2000 afin que ses trois paquets de sandales lui soient restitués.
Par ailleurs, les marchands dénoncent un conflit de compétence. A les entendre, les agents de Behoririka marchent sur la plate-bande de la commune. Ils martèlent que l’autre côté du trottoir étant frontière de la zone d’intervention des premiers, les forfaits n’étaient pas perpétrés dans leur secteur si bien qu’ils ont tout… sauf la voix au chapitre !