« Ne pas tuer les rats pour éviter la propagation des puces qui pourraient être porteuses de la peste chez l’homme ». Le Dr Raoël Yollande, adjoint technique de la direction des Urgences et de la lutte contre les maladies invite les habitants à avoir cette réflexion dès qu’ils voient des rongeurs dans leurs zones d’habitation. Souvent, les villageois ont une mauvaise habitude en tuant les rats sans penser aux dangers que leur mort entraîne. La meilleure façon pour lutter contre la peste est de prévenir.
A Manjakandriana qui se trouve à 45 km à l’est de la capitale, la situation est alarmante. Cette maladie transmissible a fait 3 mort sur les 7 cas déclarés.
Face à cette situation, le Dr Raoël Yollande a apporté plus de précision lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier à Analakely. « La peste est surtout émergente en cette période chaude et pluvieuse. Pour les régions de hautes terres centrales, la saison pesteuse commence du mois de septembre jusqu’au mois d’avril. Pour Mahajanga, du mois de juillet au mois de novembre. Je tiens également à signaler que la maladie est quasi-permanente dans certains districts ». Elle a ainsi souligné que les cas de peste à Manjakandriana n’est pas un fait innovant. En 2007, 30 services de santé de district (SSD) et 41 districts ont été déclarés zone pesteuse. 557 cas et 67 décès y ont été enregistrés. Les plus touchés sont les districts d’Ambalavao, de Tsaratanàna et d’Andilamena, pour ne citer que ces exemples. Le ministère de la Santé, du Planning familial et de la Protection sociale a déjà pris des mesures face à l’apparition de la peste. On peut citer entre autres, la distribution gratuite des médicaments, la distribution des kits de prélèvement pour le diagnostic pour toutes les formations sanitaires ainsi que le contrôle de l’extension de l’épidémie.
Selon le Dr Raoël Yollande, la peste est mortelle. Toutefois, elle est guérissable si elle est détectée à temps. L’infection se manifeste tout d’abord par de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et une altération de l’état général. En cas de décès, l’enterrement se fait hors du caveau familial et est assisté par des responsables de la santé et des autorités locales.