Des coups de feu en plein jour. Deux opérations policières, respectivement à Betongolo et Ankorondrano ont abouti, hier, à l’élimination physique de deux individus qui, selon la police, « sont des récidivistes en matière d’attaque à main armée ». La première opération à Betongolo s’est déroulée vers 12h30. La version policière fait état d’un « policier victime d’une attaque perpétrée par trois individus armés d’un pistolet en plastique et de sabres, alors qu’il venait de descendre du taxi près de la Chapelle Militaire d’Ampahibe pour joindre son domicile après avoir accompagné son père hospitalisé à Vatomandry ». « Après avoir menacé ce policier en tenue civile, les trois malfrats ont arraché son portefeuille contenant une somme d’Ar 160.000 ainsi que son téléphone portable », se défend la police. Et de continue, « n’étant pas satisfait de ce butin, les bandits ont forcé le policier à abandonner tout ce qu’il avait dans sa poche ». « Celui- ci s’est défendu et s’est débarrassé des bandits en usant son arme. L’un des bandits a été tué tandis que les deux autres ont pu s’enfuir », argumentent les policiers.
- Exécution sommaire
Dans l’après-midi vers 15 h, une autre opération policière s’est déroulée du côté d’Ankorondrano, non loin de la société Henri Fraise. Un autre individu a été abattu froidement par les éléments du GIR (Groupe d’Intervention Rapide). Selon la version officielle donnée par la police, « trois assaillants armés de pistolet automatique auraient préparé une attaque chez une société à Ankorondrano, mais les éléments de la police ont été avisés à temps par les riverains. Ils se sont dépêchés sur les lieux pour mettre la main sur les malfrats ». Selon toujours la police, « les bandits ont ouvert le feu en premier lieu, ce qui a obligé la police à faire de même ». Un individu a été tué sur le coup tandis que les deux ont pu prendre la fuite. « Cette victime était, selon la police, en possession d’un pistolet Mac 50 avec 9 cartouches ». Par ailleurs, une fausse carte d’identité au nom de Razanakoto Hery Léon Abel, né le 13 mars 1977 et domicilié à Ambohimandroso aurait été trouvé dans sa poche. Des témoins de cette exécution sommaire donnent une autre version tout à fait différente de la version policière. « Il n’y avait pas eu un échange de tir entre la police et les individus, soi-disant, malfaiteurs. Les tireurs n’ont fait aucune sommation, mais ils ont fait sortir un individu d’une voiture 4x4 blanche et lui ont tiré deux fois au niveau de sa bouche, alors que cet individu était déjà menotté. On ignore si ce sont des policiers ou des bandits qui ont tiré sur cet individu », racontent des témoins de scène.
