Après la hausse de près de 200 ariary de ce mardi 16 février 2010, les prix du carburant à la pompe ont à nouveau baissé de 100 ariary. C’est ce qui a été décidé par les sociétés de distribution et l’Office malgache des hydrocarbures (OMH) à l’issue d’une réunion jeudi 18 février et rendu public le lendemain. La quatrième société de distribution (Shell) qui n’avait pas suivi la hausse de 200 ariary a cette fois-ci, selon le premier responsable de l’OMH, augmenté de l’ordre de 100 ariary elle aussi.
Comme elle nous l’a toujours démontré, cette quatrième société se distingue par une certaine attitude qui se veut à l’écart des autres mais cela n’empêche pas les questionnements sur cette nouvelle décision de réduire la hausse de 50%.
Est-ce à dire que la hausse de 200 ariary était justifiée ? Le Directeur général de l’OMH a déclaré qu’elle l’est et elle est authentiquement fondée sur le renchérissement du Dollar qui s’achetait à 1900 Ariary voici trois mois, et qui vaut aujourd’hui 2150 Ariary. Par ailleurs, il a laissé entendre que la poire a été divisée par deux entre l’État d’un côté et les sociétés de distribution de l’autre.
En d’autres termes, l’État se serait privé de 50% de ses ressources, réduisant ainsi les fonds destinés au Fonds d’entretien routier et ceux affectés à la protection de l’environnement et autres. Les sociétés de distribution, elles aussi, se seraient privées donc de ces superbénéfices. Car on ne peut pas comprendre pourquoi la quatrième société n’a pas été solidaire des autres dans la hausse de 200 ariary ? On ne peut non plus concevoir une entreprise qui vendrait à perte pour les beaux yeux des consommateurs fussent-ils en difficulté. À moins peut-être que l’État, son partenaire à travers l’OMH, ne lui accorde des compensations quelque part ou ne subventionne les prix. Dans ce cas, on est en droit de s’interroger comment l’État va-t-il procéder pour ce faire car il faut bien retirer ces subventions quelque part ; ou plus précisément auprès des contribuables et des consommateurs d’autres biens bien sûr.
En tout cas, cette division de la poire en deux remet sur le tapis la question du libéralisme mais surtout celle de la vérité des prix. L’essence 95 à 3140 ariary le litre était-elle au prix réel ? Réduit de 100 ariary, est-ce encore le prix réel ? La réunion des sociétés de distribution et de l’OMH de ce lundi 22 février nous instruira davantage car à l’ordre du jour figure la recherche de la stabilisation des prix du carburant. À noter que le gaz domestique a déjà augmenté voici quelques semaines.
Vos commentaires
Mr Valis a posé les questions suivantes : « En tout cas, cette division de la poire en deux remet sur le tapis la question du libéralisme mais surtout celle de la vérité des prix. L’essence 95 à 3140 ariary le litre était-elle au prix réel ? Réduit de 100 ariary, est-ce encore le prix réel ? »
Je pense que les questions qu’on peut se poser sont plus profondes que çà : "Est ce que les malgaches sont condamnées à être ligotées des mains et des pieds par ses sociétés pétrolières pour ne pas POUVOIR valoriser les matières premières qui sont autour d’eux et par conséquent, leur faculté naturelle d’être DEBROUILLARD ( voir les très nombreux garagistes de quartier TRES COMPETENTS) ?? »
Pour 30 à 35 € le SMIC et à 1,05-1,10 € le litre d’essence, il faut trouver d’autres solutions MES CHERS COMPATRIOTES.
1) substituts d’essence comme carburant :
* huile végétale ( via arachide, jatropha, tournesol, .... qui poussent tous bien chez nous ) à incorporer progressivement avec le gas-oil et même à 100% dans certains cas
* éthanol via la canne à sucre (voir l’expérience du Brésil à ce niveau). Nous produisons bien de l’alcool fort de façon artisanale ( toaka gasy )chez nous non ???
2) substituts de gaz comme combustible et économie de bois
* biogaz par fermentation méthanique de la biomasse
* économie substantielle de bois en utilisant la technique de cuiseur à bois hermétique et la flamme à l’intérieur peut atteindre 800°C ( avec le cuiseur classique, à ciel ouvert, il fallait 1 kg de bois pour bouillir 1 litre d’eau, avec ce système, il faut seulement 100 g de bois ). On peut utiliser aussi de la bagasse de canne à sucre qui est aussi un très bon combustible.
Et le charbon de bois doit être à proscrire à jamais avec la perte considérable d’énergie dans le bois d’origine
Nous avons tout ce qu’il faut à Mada et je ne me lasse pas de le répéter. Il faut juste que les malgaches possèdent les CONNAISSANCES techniques, scientifiques et économiques,...et par conséquent LES COMPETENCES, .... pour pouvoir VALORISER FACILEMENT les matières premières qui sont autour d’eux.
Si cela n’a pas été fait jusqu’à maintenant, c’est que la société CAPITALISTE a fortement contaminé notre société originelle dont la devise est classique : « On dévie leur éducation sur autre chose pour pouvoir les vendre nos produits facilement !!! »
J’ai toutes les références sur ce que j’ai proposées ci-dessus car Rabri a l’habitude de ne pas parler dans le vide mais je fais exprès de ne pas les donner car je sais que ce sont les OPPORTUNISTES et les AFFAIRISTES de tout genre qui vont se jeter en 1° dessus.
Rabri réserve la primeur de ses réflexions et de ses recherches au BAS PEUPLE. POINT BARRE
Rabri, ministre des eaux et forêts, et de l’agriculture mais dans un gouvernement de consensus !
Il est quand même curieux que ce soit 1) Total qui ait donné le ton en augmentant unilatéralement ses prix à la pompe (bien sur, suivi par les autres qui ont calculé leur manque à gagner potentiel). et 2) Shell qui freine les hausses des prix en refusant d’augmenter les siens...
Dans ce bas monde dicté par la domination des exploitants pétroliers, vive l’absence de monopole par Total !!
PS : apparemment, ils sont en grêve maintenant en France..les actionnaires devront nous oublier pour renflouer la caisse..
Niry,
Il faut savoir tirer des leçons du passé
1) un seul homme ne peut rien faire pour le pays. Favorisons donc l’intelligence collective à l’aide des assises et conférences régionales et nationales
2) Un Ministre ne doit pas être un élaborateur de projets mais un dynamiseur de cet esprit collectif pour faire s’exprimer en chacun des idées à mettre en commun. Les projets en question sont ceux issus de ces assises et conférences et doivent être validés officiellement par les députés et sénateurs. Comme çà, d’un Ministre à l’autre, il n’y aura plus du tout de chamboulement des actions déjà en place : ce n’est pas la rupture qu’on cherche mais la continuité.
Ce sont, en effet, des paroles sages et censées, garantes d’un réel développement durable. Partir de la base, du fokonolona et non pas de la personnalité d’un seul homme. Tout à fait d’accord (dès la chute de Ra8)
Mais pas avec TGV, la girouette qui renie sa propre signature.