Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
jeudi 25 avril 2024
Antananarivo | 14h06
 

Société

Toliara

La peur est sur la ville

mercredi 19 septembre 2007 | Eugène R.

Toliara n’est plus « Tsy miroro », comme on dit. Dans la cité du Soleil, les habitants ne prennent plus le risque de sortir de chez eux à partir de 20h. La peur s’installe dans la ville.

La descente à Toliara du directeur général de la Police Nationale Rahaingo Jacky a permis de renforcer la sécurisation de la ville dans l’objectif de traquer les bandits dangereux qui ont fomenté des troubles ces derniers temps. Depuis hier, des mesures draconniennes ont été appliquées. Des barrages de police sont érigés pour contrôler l’entrée et la sortie de la ville. La fouille n’est pas encore appliquée dans la Cité du Soleil. Mais, force est de constater que les policiers qui assurent le contrôle aux barrages sont prêts à intervenir en cas de menaces sérieuses. Toujours du côté des policiers, on a appris que trois élements du GIR (Groupe d’Intervention Rapide) du commissariat central de Toliara ont fait récemment l’objet d’une mesure d’affectation. Le commissaire Rakotomavo Roger, adjoint du commissaire central, n’a pas précisé les motifs exacts de ces trois affectations. Il s’est contenté d’expliquer qu’il s’agit d’une mesure de sanction prise à l’encontre de ces trois élements du GIR qui n’auraient pas assumé leur mission comme il le fallait.

Des civils armés

A Toliara, le port d’armes à feu dans les places publiques est actuellement devenu monnaie courante. Chose curieuse, des civils se permettent de se ballader dans les rues, en plein jour et la nuit, sans en être inquiétés. Devant cette réalité, on a l’impression que la Cité du Soleil semble être en état d’alerte permanente en matière d’insécurité. A partir de 20h, les habitants ne prennent plus le risque de sortir de chez eux. Les magasins, les boutiques et les épiceries ferment leurs portes à partir de cette heure. A partir du 21h, les taxis et les pousses-pousses se font rares en ville. Les hôteliers conseillent, à partir de cette heure, à leurs clients de ne pas prendre les grandes artères de la ville illuminées par les poteaux de la JIRAMA. Devant ces réalités, la fameuse expression « Toliara Tsy Miroro » n’est plus fondée. Le phènomène de délestage favorise par ailleurs cette image d’une ville plongée dans le chaos, d’une ville qui a perdu son charme d’antan. Les prostituées y perdent gros.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS