- Pierre Houlder de l’AREMA sera présent.
Ils sont plus de 150 partis politiques de toute taille à être concernés par l’appel présidentiel pour demain à Iavoloha. Mais ils sont moins d’une trentaine de toute taille aussi à signifier publiquement leur refus de participer à ce forum sur la loi sur les partis politiques. Les raisons de ce refus ont d’abord été la méfiance à l’égard de la personne qui invite. Toutefois, l’appel s’est fait insistant et de plus en plus persuasif car l’hôte a pris à témoin le public sur sa volonté à aller de l’avant et sa disponibilité à discuter, bref de sa ferme décision d’instaurer un espace sain pour la politique. Dès lors, les arguments contre cette invitation du président Ravalomanana ont fusé. Les uns multiplient les préalables tels la libération des chefs de parti condamnés dans les prisons, la réconciliation nationale, ou encore de refaire les élections. L’application des accords de Dakar a même été invoquée comme préalable.
Manœuvres
Pour certains observateurs, à travers ces manœuvres, l’opposition fait montre d’une certaine faiblesse et d’un manque d’arguments. Pour appuyer leur appréciation, ces observateurs notent que « finalement, les vingt-sept ou vingt-neuf formations ont refusé pour la simple raison que le délai imparti était trop court et le projet improvisé de toutes pièces. » Personne n’est sans savoir, soutiennent ces observateurs, qu’au moins le Tambatra et le Leader Fanilo ont leur projet de société, leur statut, leur structure et leur projet sur la vie des partis politiques dans le pays, à l’instar des autres formations qui ont eu leur candidat à la présidence de la République, comme le MFM ou le Madagasikarantsika, ou la formation de Marc Ramiarinjatovo, ou celle de Jean Lahiniriko. Donc, dire que le délai est trop court ressemble à un manque de confiance sinon à une peur de se contredire lors des débats.