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Antananarivo | 19h41
 

Société

Ampanihy, Ejeda et ses environs

La dure réalité quotidienne, loin des centres de décisions

lundi 31 janvier 2011 |  1503 visites 

Ampanihy, Ejeda et Betioky sont dans une situation critique sinon plus ces dernières semaines. Ce vendredi 28 janvier, un appel a été lancé par les communicateurs du ministère de la Population en faveur de la commune d’Ejeda. Depuis lors, la pluie et les eaux ont fait leur travail et hier dimanche 30 janvier, la radio nationale annonce la catastrophe. Au lieu de menace, c’est la réalité que le reporter de la radio nationale sur place raconte. Une partie de la commune d’Ejeda est sous les eaux, des bâtiments publics sont endommagés et il n’y a plus d’électricité ; les eaux de pluies et celles du Linta ont détruit les rizières et les champs de cultures. Les membres du Comité régional en charge de la gestion des risques et catastrophes sont sur les lieux ; ils conduisent au mieux les secours car d’après les descriptions faites par le représentant de la radio nationale, c’est un paysage de ruine et désolation dans une partie de la commune d’Ejeda et d’Ampanihy.

En temps « normal » les prix sont déjà exorbitants ; le « kapoaka » (contenance d’une boîte de lait concentré Nestlé) de riz varie entre 450 et 550 ariary, soit entre 1575 et 1925 Ar/kg. Quant au sucre, il vaut de l’or car le kapoaka de sucre s’acquiert à 1500 ariary. Ce sont les prix pratiqués dans une partie du district d’Ampanihy (Fotadrevo, Sakamasy, Ankilizato, précisément dans la localité appelée Reambogna) où les habitants s’adonnent davantage à l’orpaillage. Dans ce village, les collecteurs arrivent à récolter 10 gr/jour auprès d’une équipe qui vend l’or de 24 carats à 30 000 Ar/gr.

Avec cette catastrophe, on s’interroge aujourd’hui, comment ces populations de cette partie de l’île font pour survivre. En effet, les dernières données avant ces inondations faisaient état d’un tableau des prix pratiqués dans la ville d’Ampanihy comme abusifs. Le riz à 450 Ar/kapoaka ; la viande de zébu qui est la richesse et la banque de l’éleveur à 3000 Ar/kg ; la même braderie est constatée pour la chèvre qui est vendue sur pied au marché d’Ampanihy à 17 000 ariary, soit quatre à cinq fois moins son véritable prix. Par contre la pièce d’un fruit de cactus (raketa) s’achète à 10 ariary.

Ceci dit, le domaine social n’est pas lui non plus très reluisant. Le CEG d’Ampanihy constitue un cas. L’effectif d’une classe est de 80 élèves, dont 15 sont assis par terre faute de tables-bancs. Le CEG compte 6 salles de classe qui nécessitent des rénovations car elles sont vieilles et délabrées. Des demandes à ce sujet sont encore restées lettres mortes.

Par ailleurs, la télévision nationale, ce 28 janvier 2011 ne fonctionne pas ; et cela depuis un mois déjà. Les jeunes n’ont aucun loisir ni aucune occupation.

Lors de sa mission dans cette partie de l’île, la ministre de la Population a procédé à la remise d’un certain nombre d’outils ou petits équipements agricoles, et surtout des semences aux paysans des districts de Betioky, Ampanihy et Ambovombe.

Recueilli par Bill

9 commentaires

Vos commentaires

  • 31 janvier 2011 à 07:23 | niry (#210)

    On s’en fiche...tant que ça ne nuit pas à notre trafic de bois de rose..

    • 31 janvier 2011 à 08:23 | betoko (#413) répond à niry

      lamentable comme réaction

    • 1er février 2011 à 09:56 | goba001 (#1662) répond à niry

      Niry, tu n`es pas la seule a savoir mepriser sur cette terre ; a lieu de mepriser ces gens et de te feliciter pour ton bois de rose de leche-HAT, je pourrais bien te repondre « si tu aimes tant le bois de rose, je pourrais te recommander mon oncle...c`est une ebeniste et il pourra te bricoler un beau cercueil pour toi et tes amis »...mais Niry, envoies moi tes references ...j`attends

  • 31 janvier 2011 à 12:45 | Jipo (#4988)

    C’est un désastre écologique, qui n’est pas dans la priorité de la transition et ses « responsables »,
    Les démarches de la ministre sont à la hauteur des « ’moyens financers »mis à sa disposition, donner des semances à la population ...
    C’est surtout de l’eau ( de quoi la purifier) qu’il faut leur donner, de l’électricité, qu’ils aient un minimum d’informations , sur ce que le gouvernement préconise pour les sortir de cette situation, ce sont des vivres, qu’il faut leur DONNER ! en attendant que la prochaine recolte pousse, car avec ces plans apportés par la ministre, que vont-ils manger en attendant ?
    Sans parler de leur provenance !ne sont-ils pas transgeniques ?
    Et pendant ce temps là on inaugure, des salles de classes dans des établissements privés à tulear.
    Il faut avouer que lorsqu’on voit les priorités gouvernementales ,il y a vraiment de quoi se poser des questions,et ou en :se grattant la tete .
    Quant à sa crédibilité ...Bien crédules ceux qui veulent bien : y croire, ou atteint de cecité qui devrait inviter à consulter , plus que rapidement meme au pays du moramora, on n’ a plus le temps.

  • 31 janvier 2011 à 15:00 | Rabe (#3378)

    Est ce que le dj/putchiste/sanguinaire/menteur/voleur lit MT ?

    S’il lit MT, tant mieux, il va apporter :

    *vary mora

    *menaka mora

    *lasantsy mora

    *siramamy mora

    ...

    C’est le travail d’un « appeler moi president » non ?

    *andraso moramora...

  • 31 janvier 2011 à 18:29 | ikoto (#4912)

    C’est bien triste ce qui arrive à nos compatriotes du Sud ! Mais chose bizarre et étonnante : pourquoi le Pouvoir de fait de la H.A.T. ne bouge-il pas ?

    Il est évident que ces pauvres gens sont loin d’intéresser les gros bonnets et la clique de M. Andry Rajoelina !

    ikoto

  • 31 janvier 2011 à 20:09 | Albatros (#234)

    Voila la triste vérité du niveau de vie d’une grande partie du Vahoaka Malgache !!!. Loin des 4x4, des Hummer, et des soucis de « sièges électoraux », des politiciens de la « haute ».

    « On » utilise ce peuple pour justifier ses ambitions personnelles et après « on » évoque les intempéries pour le laisser dans sa misère (je pourrai utiliser un autre terme). « On » critique les ONG mais « on » est bien content de les voir (les ONG) palier aux carences des politiques.

    Les ONG ont, malheureusement, encore de « beaux jours » devant-elles. Si j’ose dire.

    Je ne peux que continuer à souhaiter bon courage au Peuple Malgache et à participer, malheureusement bien modestement (je ne suis pas Bernard Tapie), à l’aide apporter par 2 ONG qui travaillent SUR le terrain.

    Et je continuerai aussi à critiquer TOUS les « costard-cravates » affairistes.

  • 31 janvier 2011 à 23:02 | Albatros (#234)

    Il est tard et je vois que la « dure réalité quotidienne » n’inspire pas certains forumistes d’habitude très prolixe. Par délicatesse je ne donnerai pas de noms mais des Bobo... des Baba... se reconnaitrons peut être.

  • 6 février 2011 à 18:15 | boanasidy boana (#4831)

    M. Andry Rajoelina se fiche complétement du Sud malgache ! Il va laisser les Antandroy, les Mahafaly, les Masikoro, les Vezo, les Antanosy à leur triste sort ! Ces pauvres gens ne constituent pour lui qu’un électorat potentiel pour ses futures campagnes !

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