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Dossier

La diaspora malgache a-t-elle une identité… ?

mercredi 2 septembre 2009 | Lalatiana Pitchboule

Une communauté transparente difficile à caractériser …

La diaspora malgache s’est construite en plusieurs flux de ce qui s’est avéré plus une émigration de savoir qu’une émigration de travail. Contrairement aux migrants de l’Afrique et du Maghreb qui, à l’origine, se sont expatriés en masse pour répondre à des besoins de main-d’œuvre des industries et des services des pays développés du nord, le migrant gasy partait en Europe pour y acquérir une formation supérieure propre à satisfaire ses aspirations sociales dans une société malgache qui a traditionnellement toujours considéré le savoir comme valeur essentielle.

La parfaite intégration de ce migrant - reconnu « sans problèmes » (excellent niveau de formation, culture parfaitement adaptée aux valeurs européennes) en termes d’immigration et d’intégration - le rend inintéressant pour le sociologue ou l’anthropologue européen dont la logique d’études bâtie sur des logiques assimilationnistes, n’accorde prioritairement d’intérêt qu’aux relations interethniques à problème. Cela rend, de fait, le sujet d’étude difficile et hasardeux quand il s’agira de caractériser ce groupe social et ses potentialités. D’autant qu’il s’agit de rattacher à cet ensemble non pas les seuls ressortissants malgaches issus des mouvements migratoires de la période post-coloniaux, mais aussi tous ceux qui, de leur origine parfois lointaine ou métissée, nationaux ou binationaux, gardent un attachement profond au pays de leurs ancêtres.

Majoritairement installée en France (métropole et DOM-TOM, à la Réunion en particulier) , mais aussi en Allemagne, Suisse, Belgique, Italie, Norvège, désormais au Canada et aux USA nouveaux espaces symboliques de succès ou sur le continent Africain, la diaspora malgache, par ailleurs, n’a fait l’objet que d’un faible nombre d’études sociologiques ou anthropologiques. En corollaire, l’inexistence de statistiques ou d’enquêtes probantes constitue en soi une caractéristique de cette diaspora « transparente » aux yeux des pays d’accueil : les chiffres donnent ainsi de 25 000 ou 50 000… à 150 000 (!!!) malgaches en France -.

Cette transparence relative est aussi symptomatique de la relation ambiguë et du désintérêt des gouvernements malgaches successifs envers ces représentants de Madagascar à l’étranger. La longue histoire de cette émigration qui s’est partiellement fondue dans ses sociétés d’accueil, n’a pas suffisamment établi les liens formels qui auraient dû se tisser avec son pays d’origine.

Des flux migratoires successifs fruits d’une soif de savoir traditionnelle…

La volonté farouche du malgache d’acquérir du savoir à l’extérieur pour se construire une reconnaissance sociale se rattache peut être à des réminiscences anciennes gravées dans notre inconscient collectif : les premiers malgaches partent en Angleterre, envoyés par Radama Ier pour y étudier au début du XIXème. De la même manière, reflet de la valeur très ancienne accordée à l’enseignement et à la connaissance et grâce à la floraison, sous Radama II et Rainilaiarivony, d’écoles et de temples sur tout le territoire, en 1894, les écoles du royaume comptent plus de 200 000 élèves, ce qui faisait de Madagascar proportionnellement l’un des pays les plus scolarisés au monde.

Ceci étant, le premier mouvement de migration ne relevait pas de cette logique : 40 000 « poilus » malgaches enrôlés pendant la 1ere guerre mondiale constitueront en effet la première vague migratoire. L’exposition coloniale de 1931 permettra par la suite à quelques enfants de grandes familles de venir en Europe y suivre des études de médecine ou de théologie.

La seconde guerre mondiale verra une nouvelle vague migratoire de tirailleurs et de gradés vers la France. De ces premiers mouvements, qui avaient vu ces malgaches gagner le droit d’être français, certains se sont installés en métropole, les autres retournant au pays porteurs d’une identité malgache aiguisée par un sentiment d’ingratitude de la France vis-à-vis d’eux.

A l’issue des évènements de 47, certains étudiants nationalistes, issus de grandes familles, furent contraints à l’exil en France et y ont poursuivi leurs études, éparpillés dans toute la France par un gouvernement français soucieux de ne pas laisser se développer à Paris un regroupement de nationalistes potentiellement dangereux.

Ils seront rejoints par des lycéens venus suivre des études supérieures répondant à une injonction des familles fascinées par le savoir, et qui devaient trouver dans leur formation supérieure le moyen de se mettre au niveau des cadres de l’administration coloniale.

« Si cette rencontre apparaît anecdotique au regard de l’histoire globale de la migration malgache, elle révèle néanmoins le sens que ces étudiants de la première génération donnèrent à leur passage vers la France : traverser l’épreuve sans se renier comme malgaches et réintégrer leur société pour y occuper la place (par le biais des diplômes français) qui devrait être la leur, c’est-à-dire devenir les égaux effectifs des Français ». Chantal Crenn.

A l’indépendance, l’acquisition d’un savoir universitaire de qualité en France et en Europe du Nord reste le passage symbolique obligé pour pouvoir occuper les postes à plus haute responsabilité.

Jusqu’en 1975, la très grande majorité de ces étudiants revient cependant au pays, globalement assurée d’une promotion sociale satisfaisant ses ambitions.

Les années 75 voient une nouvelle vague de migration intense, face à la paupérisation, l’instabilité politique et une malgachisation de l’enseignement qui, bien que revendiquée identitairement plus tôt, est vue comme un enfermement. L’émigration jusque là temporaire est désormais envisagée définitive, pour satisfaire les ambitions intellectuelles, mais aussi les ambitions de réussite sociale et matérielle des migrants malgaches qui voient parfois leur parentèle les suivre dans le cadre de regroupements familiaux. Ceux là qui ont fait le choix de s’installer en Europe - réussir à l’étranger est désormais le signe de reconnaissance sociale - et de satisfaire ainsi l’idéal familial de la réussite universitaire et professionnelle, pensent impératif de « se fondre » dans la société d’accueil.

Un dernier mouvement massif d’immigrés malgaches, plus composite et marqué par la réhabilitation identitaire à Madagascar. est caractérisé depuis les années 90, provoqué par les échecs économiques et politiques du pays,

Pour cette dernière génération, les sentiments de fascination propres à leurs aînés, à l’égard de la France, semble s’annihiler pour laisser la place à une vision plus nette et plus réelle de la vie d’immigré. Cyrielle Orenes

Cette génération « de travailleurs - étudiants », très fortement attachée à sa culture qu’elle valorise et entretient farouchement, ne voit plus l’Occident en idéal intellectuel mais bien comme une zone d’immigration de travail. Ces migrants, qui rencontrent désormais la précarité, peuvent envisager de suivre des études professionnelles courtes plus à même de leur permettre une intégration rapide sur le marché du travail.

De fait, ces récentes années, les flux migratoires semblent baisser : le rêve occidental a perdu de son attrait, à l’image des difficultés que les derniers migrants ont connues (restriction des droits de séjour, chômage, précarité … ). Par ailleurs, les infrastructures d’enseignement supérieur de l’Ile peuvent désormais satisfaire localement la traditionnelle soif de savoir des malgaches dans un revendication identitaire plus forte que jamais.

La diaspora malgache, établie sur des générations et des migrations successives, répondant à des logiques différentes dans leurs genèses respectives, ne peut donc être ni définie ni caractérisée de manière stricte.

L’attachement viscéral du malgache expatrié - et du métis - à ses origines, à sa terre, à sa culture et à son ancestralité reste l’élément invariant. Mais les amalgames sont imbéciles, qui ne prennent pas en compte les différences mais aussi l’enchevêtrement profond de ces groupes qui ont bâti une identité particulière.

Identité et intégration…

Le rapport à la culture européenne et française en particulier, le rapport aux études, l’importance de la famille, l’attachement au pays, posent le socle de cette identité. Sur ce socle, la capacité d’adaptation du malgache, sa relative dissémination, son niveau élevé d’éducation, son professionnalisme, sa faculté à s’approprier une attitude d’ouverture qui fait une synthèse cohérente de sa culture d’origine et de celle de son pays d’accueil, et de fait sa civilité, lui ont permis de bénéficier au sein des sociétés européennes d’une image de « bon étranger » qui échappe aux stigmatisations classiques et jouit d’un réel capital de sympathie.

Elément de son intégration, l’attachement profond du malgache à la religion définit une fonction particulièrement forte en termes de construction identitaire, quand sa pratique religieuse fervente le distingue profondément de l’ensemble des français, opérant en cela un subtil mélange de cartésianisme et de spiritualité.

Par ailleurs, l’identité ethnique et l’identité de caste sociale, à laquelle se rattache toutefois le migrant malgache, déterminent un attachement au groupe de souche et sa valorisation. La multiplicité et l’émiettement d’associations éparses bâties pour conforter cette identité reflètent probablement cette caractéristique.

Sur le plan de l’identité culturelle, une très forte revendication culturelle, menée de manière éclectique à travers des manifestations sportives ou artistiques sélectives, voit le malgache mener une promotion de son pays et tenter de conserver le lien avec sa culture d’origine.

Enfin, l’identité politique du migrant malgache est elle-même polyforme. Issu d’une émigration, on l’a vu, souvent d’origine politique - de la période coloniale aux périodes post-coloniales - le malgache migrant vit donc souvent un profond désaccord avec le régime politique en place à un instant donné. Les différents changements de régime politiques ont ainsi construit des sensibilités politiques différentes, et souvent violemment opposées, toutefois empreintes d’une expérience effective de la démocratie.

Ces éléments identitaires définissent un groupe social éparpillé, curieusement peu structuré où, à quelques exceptions près, l’informel et l’initiative de l’individu ou de petits groupes constitués fait règle en terme d’action collective.

L’associatif et le religieux, éléments structurants de la diaspora malgache… ?

Les attributs identitaires évalués précédemment marquent les structures, essentiellement associatives, qui se sont bâties au fil du temps, d’abord pour faciliter l’adaptation et l’intégration du migrant étudiant puis pour lui permettre d’entretenir un lien communautaire. Une multitude d’associations éparses à vocation indifféremment culturelle, sportive, sociale, artistique, politique ou humanitaire fixe ainsi l’enracinement de ces malgaches à leur culture et à leur pays.

Mais l’émiettement et l’éparpillement de ces associations ne fait l’objet d’aucune fédération qui soit. A Paris, les foyers Cachan et Arago, qui fondent le cordon identitaire de la diaspora malgache, constituent un des seuls noyaux communautaire effectifs (il n’est pas anodin que l’une des premières initiatives de la HAT ait été une tentative de main mise sur la direction du foyer Arago). Toujours en France, le CEN (Comité Exécutif National) qui prend en charge l’organisation annuelle du RNS (Rencontre Nationale Sportive) manifestation sportive qui rassemble plusieurs milliers de participants, athlètes et familles, illustre toutefois les capacités de mobilisation de cette communauté. La manifestation du GTT de mai 2009 à Bastille est une autre illustration de l’aptitude de la diaspora à se rallier de manière étendue par delà les frontières.

Sur le plan religieux, enfin, la FPMA (Fiangonana Protestanta Malagasy aty Andafy) qui fédère à travers ses 31 paroisses quelques 5000 fidèles, présente une tentative aboutie d’organisation de groupes à l’identité spirituelle et à l’activité communautaire marquée.

Internet et ses journaux gasy en ligne, Sobika.com - portail de référence de la diaspora - mais aussi les réseaux sociaux (FaceBook, Twitter) sont les vecteurs d’information et d’échange de cette communauté largement ouverte aux nouvelles technologies : la gasy blaogy s’est ainsi révélée d’un impressionnant dynamisme en termes d’expression des opinions lors des évènements. Mais hors ces supports, point d’émergence d’un journalisme et d’une presse véritablement dédiés à l’information de la diaspora où l’informel et le bouche à oreille ouvrent un boulevard à la rumeur.

En première conclusion…

Cette diaspora a son identité… Cette diaspora agit pour son pays… à travers son tissu associatif qui intervient en social, en humanitaire ou en développement… A travers ses attaches familiales… à travers ses investissements.

Si on a affaire ici à une communauté globalement virtuelle, il reste que le niveau de formation de ses membres, leur technicité, leur culture politique et démocratique et souvent leur réussite professionnelle traduit un énorme potentiel en termes de contribution au développement économique, politique, social et culturel de la Grande Ile. Ce potentiel ne demande qu’à être mobilisé, organisé et développé bien au-delà des initiatives et des actions déjà menées et des structures en place. Par ailleurs, il est patent que la nouvelle génération aspire véritablement, à l’identique des revendications identitaires actuelles des jeunes malgaches restés là bas, à un retour vers le sol de leurs origines. Ces jeunes brûlent d’un nouvel idéal qui est non plus « paraître » mais « agir » et restituer au pays ce qu’ils pensent lui devoir.

Dans ce sens, il est choquant que ces malgaches ne puissent encore jouir du droit de vote dans leur propre république, décision qui serait pourtant le premier pas symbolique significatif d’une volonté politique de mieux les intégrer à la vie et au développement de leur patrie ….

Mais tout cela n’est toujours affaire que de vision prospective, de volonté et de courage politique…

… Suite au prochain numéro…. Développement et diaspora malgache : initiatives, limites, et perspectives

30 commentaires

Vos commentaires

  • 2 septembre 2009 à 08:11 | rota rakotomalala (#2628)

    Superbe travail lalatiana !

    Je retiens surtout « Ce potentiel ne demande qu’à être mobilisé... »

    En supplément, si tu me permets, voici un article que je trouve intéressant sur la position de la diaspora africaine :

    La diaspora ne se considère plus comme un élément d’ajustement

    Entretien avec le directeur du groupe de réflexion Afrology Yves Ekoué Amaïzo

    La diaspora africaine en France s’organise et souhaite prendre part, aussi bien au développement de son continent d’origine qu’à la croissance de sa nouvelle patrie, la France. L’économiste Yves Ekoué Amaïzo décrypte cette nouvelle tendance.

    http://www.afrik.com/article13604.html

    • 2 septembre 2009 à 21:11 | vahiny (#2240) répond à rota rakotomalala

      d’accord avec vous sur l’essentiel des différences entre l’émigration en provenance de Madagascar et bien d’autres

      toutefois , n’ omettez- vous pas un detail ?

      aprés quelques années de séjour dans un des ces pays d’émigration , chacun des membres de la diaspora a normalement obtenu la nationalité du pays d’accueil

      il en résulte que la « diaspora » est constituée de Français , Canadiens , etc d’origine malgache , qui travaillent , paient leurs impots , eduquent leurs enfants et votent ... ailleurs qu’à Madagascar

      permettez moi également de constater que certains, passant leur vacances « au pays » avec quelques euros en poche , sont parfois bien loin des préoccupations de leurs compatriotes.....

      alors, se sentir affectivement proche des ex-compatriotes restés au pays , manifester son intéret , aider autant que faire se peut , bien sur , mais voter ??

  • 2 septembre 2009 à 09:48 | Fanoro (#1962)

    On a beaucoup décrié, surtout ces derniers temps, ces malgaches vivant ailleurs. Merci pour cet article. N’en déplaise aux détracteurs, toujours rapide à dénigrer, depuis toujours, cette communauté d’ailleurs n’a pas cessé d’œuvrer pour Madagascar à travers les associations et les ONG. D’ailleurs, Rajoelina n’est-il pas venu en fin d’année 2008 rencontrer la diaspora à Paris et avant lui, bien d’autres sont venus. C’est que cette diaspora compte, qu’on le veuille ou non. Il est donc normal qu’elle puisse voter et participer aux grandes décisions de Madagascar.

  • 2 septembre 2009 à 10:05 | observatrice (#2065)

    merci pour cet excellent article.

    Cette diversité fait la force de cette diaspora ; il est temps qu’on lui laisse occuper la place qu’elle mérite dans la vie malgache : économique, sociale et surtout politique, et cela commence par le droit de vote ;

    j’attends la suite avec impatience

  • 2 septembre 2009 à 11:16 | rakoto09 (#1735)

    Très bel article qui reflète très bien l’historique de toutes les vagues d’immigration successives. Cette observation est à intégégrer dans un ouvrage d’histoire. J’attend la suite.

  • 2 septembre 2009 à 12:34 | nelson (#2979)

    Quelle belle envolée lirique( creuse comme un tambour)je pense que seuls les malgaches cultivent le mot Diaspora,les magrebiens « non » ils sont fiers d’etre français et comme réussite on ne peut demande mieux:Secretaire d’Etat,Ministre,hauts fonctionnaires(prefet) ,notables,conseillers municipaux,secretaire national de partis politiques etc...jamais il n’ont revendiqué leur origine,comme ils disent ils sont FRANCAIS à part entière ils honnorent le pays qui les a eduqué ,nourri,et les a rendu fiers d’ETRE...Je n’aime pas la polèmique,mais STOP au monde virtuel.

    • 2 septembre 2009 à 14:23 | observatrice (#2065) répond à nelson

      C’est justement cette facilité du malgache d’intégrer la société où il se trouve qui en fait sa force ;

      la revendication des origines du malgache n’est pas comparable à celle des maghrébins, qui est beaucoup plus agressive et qui est surtout faite de frustrations diverses et de démonstration de force par rapport à la France (surtout les Algériens)

      nous revendiquons notre malgachitude par rapport à Madagascr et non par rapport à la France

    • 2 septembre 2009 à 14:38 | alokamamono (#3075) répond à nelson

      Vous avez raison il existe ceux qui sont devenus français ou européens (on appelle cela assimilation) jusqu’à renier totalement leur origine (si ça existe vraiment). Je ne reproche rien à ces « bounty » et c’est le libre choix de chacun. Peut-être que vous n’avez jamais été en France pour voir ces Maghrébins « fiers d’être français » : allez à Barbès, Aubervilliers, etc... et regardez combien de petits cafés sont remplis de Maghrébins entre eux, avec les mêmes traditions qu’au pays (boire le thé entre hommes, jouer aux dominos, cartes, bavarder, femmes au foyer, Mouloud, Ramadan, Aid). Combien d’entre eux sont déjà 40 ans en France et déchirés entre rentrer au pays qu’ils ne connaissent même plus ou rester dans une société qu’ils n’ont jamais compris ou accepté car ils sont venus pour travailler en tant que temporaires « éternalisés ». Ce n’est pas parceque des Maghrébins proéminents sont fortement médiatisés qu’ils font la règle. Apprenez d’abord à bien lire et écrire le français avant de qualifier un texte « de creux comme un tambour » et informez vous avant de spéculer sur des choses que vous ne voyez que superficiellement sur votre écran télé. A propos beaucoup de pays africains comme le Cameroun, le Gabon utlisent le terme diaspora. Ce n’est pas propre aux malgaches.

    • 2 septembre 2009 à 15:08 | observatrice (#2065) répond à observatrice

      suite,

      autrement dit : les malgaches à l’étranger veulent exister pour Madagascar, ils n’ont aucun problème avec leurs pays d’accueil ; d’ailleurs les Algériens votent à leur ambassade pour les élections de leur pays

    • 2 septembre 2009 à 23:10 | niry (#210) répond à alokamamono

      Excellente réponse de Alokamamono ! Effectivement c’est le cas d’énormément de maghrébins ! Ils s’efforcent de se sentir français, mais c’est la France qui les rejettent ! Echecs et frustrations entrainent inévitablement un repli identitaire donc davantage de rejet de la part de la France. L’analyse de Nelson est absolument fausse.

  • 2 septembre 2009 à 14:43 | da fily (#2745)

    Lalatiana, bravo pour nous avoir pondu ce papier. Excellente initiative, très bonne conclusion analytique, ça me plaît et ça nous change un peu.

    Il y aurait d’autres paramètres à ajouter sûrement sur l’implication de la dispora, mais c’est déja beaucoup ce que vous présentez là.

    Je voudrais que l’on aborde le problème inverse la prochaine fois, les « étrangers » vivant à Mada et qui participent économiquement !

    • 2 septembre 2009 à 15:25 | lalatiana (#1016) répond à da fily

      Merci de l’idée da fily ... C’est effectivement indispensable

      Ca vous dit qu’on travaille ensemble sur le sujet ?

    • 3 septembre 2009 à 11:08 | da fily (#2745) répond à lalatiana

      Merci pour votre intérêt, et je vois que nous ne serons pas seul. A la lecture des avis ici, on peut être sûr de l’intérêt du sujet traité, et à part quelques réactions (absconses ?), je crois que tout le monde peut y apporter quelque chose. Je pariciperai volontiers, tant l’aspect sociétal est le talon d’achille de nos civilisations mutantes.

      Je veux juste apporter un petit quelque chose :

      à la différence de nombreuses autres communautés, la notre est plus encline à s’intégrer volontiers dans le paysage qui nous adopte. Le malagasy veut avant tout mettre en avant ses compétences, il en découle qu’ il intéresse tout de suite son entourage, les considérations d’identité ou d’appartenance religieuse viennent en second plan. Ce n’est pas la priorité.
      En celà, nous nous différencions des autres communautés de migrants. Notre métissage aussi bien culturel que cultuel doit y être pour beaucoup, l’ouverture est plus naturelle.
      Aux mieux armés d’en tirer le meilleur profit, mais ce n’est souvent qu’une question de temps, au final celà se passe souvent très bien.

      Je voudrais dire à Nelson et d’autres, que nous sommes très différents des maghrébins et autres africains dans cet aspect. Le phénomène de regroupement et d’atavisme est beaucoup plus important chez eux. Le malagasy, en général, résonne différemment. Il lui importe plus de s’intégrer rapidement dans l’environnement ambiant, il ne mettra pas forcément son origine ethnique en avant, étant donné que celà ne sert à rien professionnellement. Nous pouvons prétendre être devenus des citoyens du monde avant la lettre.

      Au sujet « d’être fier » d’appartenir à la France, on peut en débattre dans tous les sens. Je ne me bornerai pas à clamer une quelconque fierté « d’appartenir » à un pays qui n’est celui de mes origines. Celà ne veut pas dire « cracher dans la soupe », en ce sens que celui qui est complètement assimilé, participe pleinement à la vie de la société qui l’a intégré (fiscalité, vie associative, culturelle, sportive...). On ne peut exiger plus, mais celà n’empêche en rien, pour d’autres, d’ entonner la marseillaise à tout va, c’est complètement acceptable !

      Il faut voir tout ces aspects dans le phénomène inverse, les « vahinys » ayant choisi ou non Mada m’ont paru complètement désireux de faire partie du « paysage » malagasy. Certains sont là depuis longtemps, se demande comment acquérir pleinement la citoyenneté. Il faut voir là, une passerelle interressante pour notre société de demain. Malgré nos déboires, nos vahinys aiment bien notre pays et ses habitants.

      A suivre...?

  • 2 septembre 2009 à 15:26 | georges Rabehevitra (#3099)

    Bjr,

    Excellente analyse de la siutation.

    La Corée et Taiwan, dans les années 80, puis le Vietnam plus tard dans les années 90, ont établis un véritable politique (accueil, installation, dispositions ficales et sociales particulières,...) pour inciter leurs ressortissants établis à l’étranger à revenir participer à la vie du pays. Certains d’entre eux (qui sont revenus) ont été dans l’aventure de la Silicon Valley. Dans ces 3 pays, vous avez maintenant bcp de ces gens de retour au pays, qui ont participés largement au boom technologique, industriel, économique et financier de ces 3 pays.

    J’ai fait un rapport (à titre personnel) à certains dirigeants de l’ancien pouvoir pour essayer de commencer à établir une politique similaire. J’en ai parlé à mon ami, l’ancien CEO de l’EDBM (Prega Ramsamy) qui voulait lancer une étude complète sur ce sujet.

    Malheureusement, nous nous sommes heurtés à des remarques des dirirgeants de l’époque. Ces remarques étaient surtout le fruit d’une jalousie du genre les malgaches d’Andafy ne sont plus des vrais malgaches avec leur mentalités, ils vont gagner bcp plus que ceux qui sont restés,....et j’en passe et des meilleurs !!!

    C’est juste une contribution à la réflexion et aux débats nécessaires

    bien à vous

    • 2 septembre 2009 à 15:54 | nelson (#2979) répond à georges Rabehevitra

      Pour Alako....Je ne pense pas que vous puissiez m’apprendre la langue de Molière,tout d’abord « r... comme un tambour » je rectifie le sens « raisonner comme un tambour » pour ne pas etre désagréable.On s’en balance des autres pays que vous citez sans y avoir mis les pieds...Moi je parle de la FRANCE ou tous ses enfants sont fiers d’etre Français.de leur réussite sociale et vivre convenablement sans l’aide aléatoire d’autres Pays
      Comme jai ecrit je n’aime pas la polèmique, faite vos preuves et nous en parlerons. Essayez d’étre subtile ,c’est l’avantage d’etre FRANCAIS car nous avons beaucoup d’équivalence en expession. COMPRIS !

    • 2 septembre 2009 à 16:38 | lalatiana (#1016) répond à nelson

      Basile a un nouveau cousin ??? même stylistique approximative ... même capacité à répondre à coté de la plaque. Ce doit être génétique... ah ... une évolution quand même : le « POINT BARRE ! » s’est transformé en « COMPRIS ! » ...

    • 2 septembre 2009 à 16:53 | lalatiana (#1016) répond à georges Rabehevitra

      Merci Georges ...

      Une partie du dernier volet exposera les expériences asiatiques (Corée, Taïwan, Chine) à titre d’exemple ... et l’expérience chinoise en particulier ... parce que c’est celle sur laquelle j’ai compilé le plus d’infos :-) ... J’ai peu de choses sur le Vietnam

    • 2 septembre 2009 à 19:24 | observatrice (#2065) répond à lalatiana

      mieux vaut en rire !!!

    • 2 septembre 2009 à 19:55 | alokamamono (#3075) répond à lalatiana

      Exactement Lalatiana ! Mr. Nelson est le même genre têtu, hors-sujet, toujours les mêmes arguments limités dans 2 grandes lignes : la France et la HAT, quelque soit le thème. Discuter avec des bornés de ce genre ne sert à rien. Merci Georges, vous avez bien cerné la problématique et merci à Lalatiana pour l’article.

  • 2 septembre 2009 à 20:21 | Vaonala (#1688)

    Merci Lalatiana pour avoir mis ce sujet sur la table de la discussion du forum.
    Je suis tout à fait d’accord avec vos arguments surtout en ce qui concerne les différentes étapes de la constitution de cette diaspora. D’ailleurs, je trouve que ce terme de diaspora est utilisé à bon escient, n’en déplaise à certains.
    Il est vrai que le « migrant » ou « immigré » malgache est fondamentalement attaché à une identité ethnique quelle que soit cette identité. J’aurais voulu que vous souligniez bcp plus la diversité progressive de cette diaspora. En effet, toutes les régions malgaches sont de plus en plus représentées dans cette diaspora. J’espère que vous l’accepterez.
    Vous avez également raison de signaler l’attachement à la caste sociale ou au groupe de souche des membres de la diaspora, à mon avis, quelle soit leur région ou ethnie d’origine. Eh oui ! il n’y a pas que sur les Hautes terres que cette appartenance est importante ! Ne pensez surtout pas que je vous critique, au contraire ce n’est juste qu’un complément d’information.
    Ce que je regrette un peu, malgré cette « revendication » à une appartenance à un groupe de souche ou à la culture malgache tout court et oui, je parle de « revendication » en connaissance de cause, ce qui nous différencie des autres communautés étrangères, c’est que parfois ou même fréquemment, il me semble que les malgaches ne transmettent pas tellement la pratique de la langue nationale à leur progéniture même si les autres valeurs culturelles sont transmises dont l’appartenance à une communauté religieuse. J’aurais également voulu que vous citiez aussi d’autres communautés religieuses de rattachement comme la communauté catholique qui me semble également importante, ainsi que celle des anglicans, des luthériens ou même des adventistes. Ne le prenez pas surtout à mal SVP mais je voudrais tout simplement étayer votre analyse que je trouve fondée.
    Comme l’a proposé un forumiste, il s’agit de « da fily » je crois, je pense qu’il serait opportun de faire une analyse sur la contribution des étrangers (qui contribuent réellement au développement de notre pays) qui sont chez nous.
    A ce sujet, j’ai le souvenir du temps où je fréquentais l’un des lycées malgaches assez réputés, et cela m’a même impressionnée . En effet, les étrangers chez nous en particulier l’une de leurs langues nationales ou leurs dialectes, le malgache ( dialecte ou national ) et le français, langue d’enseignement. Pourquoi, les malgaches sont-ils un peu rétifs à parler leur langue nationale d’autant plus que c’est une chance pour les malgaches d’avoir une langue nationale.
    En tout cas voilà ce que j’avais à dire à ce sujet et vous salue cordialement,

    Vaonala

    • 2 septembre 2009 à 22:36 | lalatiana (#1016) répond à Vaonala

      Vaonala,

      Ne croyez pas que tous les rédacteurs soient paranos au point de ne pas supporter qu’on les critique ou qu’on amende leurs écrits ... :-)

      Les critiques font grandir ... sauf celles produites par les Nelson camouflés qui, à tirer des boulets, étaient plus brillant à Trafalgar... et qui me hérissent de manière épidermique.

      Rien de vos arguments et apports, dont je vous remercie, n’est à jeter ...

      Quant à la diversification progressive et la représentativité des régions, il est bien évident que je l’assume et l’accepte ... Partant du principe que nous sommes avant tout, TOUS malgaches ...

      Cdt

    • 3 septembre 2009 à 06:04 | Rivohanitra (#142) répond à lalatiana

      Salama !

      Nelson vous pose tout de même une question pertinente : quels sont les critères pris en compte pour mesurer l’intégration d’une communauté ou d’un individu ?
      Ces critères doivent peut- être être multiples et croisés : maîtrise de la langue, emploi, logement, participation à la vie de la nation...

      Exprimez vous là dessus Lalatiana !

      Quelle base de données vous a permis de faire cette analyse ? Il me semble avoir lu dans Alternatives Économiques qu’il n’en existe pas de fiable en France pour faire ce type d’études. D’autant que vous séparez les malgaches des africains donc vous procédez à une stratification plus fine encore.

      « le flatteur qui vous perd est mieux venu souvent que l’ami qui vous sauve en vous désapprouvant ! » NELSON II.

    • 3 septembre 2009 à 09:03 | lalatiana (#1016) répond à Rivohanitra

      Bonjour Rivohanitra, ... Pardon Nelson II

      « Ces critères doivent peut- être être multiples et croisés : maîtrise de la langue, emploi, logement, participation à la vie de la nation... »

       :-) On croirait lire du Sarkozy ... copier/coller très Basilien

      mes sources :
      - La reconstruction identitaire d’une population malgache immigrée – Cyrielle Orenes (1999)
      - De Tananarive à Bordeaux : L’identité malgache en négociation dans la société française - Chantal Crenn (1997)
      - Place et rôles des temples protestants malgaches dans la construction d’une communauté à Paris - Hery Andry Rakotonanahary ...(200 ?)
      - Trois générations de malgaches en France : trois formes d’adaptation - Auber Rabenoro (1975)

      Elles répondent très précisément à votre question ... mais le problème
      est il vraiment là ?

      et sur
      « Quelle base de données vous a permis de faire cette analyse ? Il me semble avoir lu dans Alternatives Économiques qu’il n’en existe pas de fiable en France pour faire ce type d’études. D’autant que vous séparez les malgaches des africains donc vous procédez à une stratification plus fine encore. »

      je disais
      « la diaspora malgache, par ailleurs, n’a fait l’objet que d’un faible nombre d’études sociologiques ou anthropologiques. En corollaire, l’inexistence de statistiques ou d’enquêtes probantes constitue en soi une caractéristique de cette diaspora « transparente » aux yeux des pays d’accueil »

      Nous sommes bien d’accord sur l’inexistence de chiffres fiables .

      ... mais le problème est il vraiment là ?

      La question que je veux poser est : La diaspora peut elle apporter qque chose au pays ? Et comment le faire en coopération serrée avec les gasy au pays ?

      cdt

    • 3 septembre 2009 à 14:42 | alokamamono (#3075) répond à lalatiana

      Comme vous êtes journaliste, ça m’aurait étonné que vous n’ayez pas de sources. Bravo Lalatiana. Continuez. J’ai parfaitement reçu le message : « La diaspora peut elle apporter qque chose au pays ? Et comment le faire en coopération serrée avec les gasy au pays ? » Toutefois en relisant le texte je n’ai en effet pas vu explicitement cette thématique. Mais étant de la diaspora je sais où vous voulez en venir, ce qui n’est pas clair pour tout le monde. Vous voulez d’abord décrire ce qu’est la disapora malgache et par la suite tout le contexte l’entourant avant d’arriver à la question, si nous sommes une plusvalue ou plutôt un déchet toxique pour la société malgache. Peut-être serait il meilleur pour les prochains textes de commencer par une petite introduction et bien-sûr de ne pas manquer d’y inclure un court résumé de l’article précédent s’il s’agit d’une série. Juste pour formuler clairement le but de vos articles et de minimiser les hors -sujets, les incompréhensions et éviter les petites échauffourées inutiles avec les Basile, Nelson et consorts. Merci et bonne continuation.

    • 3 septembre 2009 à 16:58 | Rivohanitra (#142) répond à lalatiana

      Merci pour les sources Lalataina.

      La question de l’intégration des malgaches fait partie de votre dissertation (hi !). Il suffit de lire les différentes réactions portant sur ce thème.

      Ity fampitoviana amin’ny Sarko ity dia fandosirana débat.
      Quand on prétend que les malgaches sont mieux intégrés que les autres africains, il faut des critères clairs et identifiables. Nelson vous interroge sur votre méthode.
      Si la méthode est erronée, la conclusion n’est pas fiable.

      Par ailleurs vous avez tout de même une vision un peu idyllique des malgaches de France.

      Beaucoup de malgaches occupent des postes qui ne correspondent pas à leur diplôme (livreur de pizza pour un dentiste, madame pipi pour un docteur en philosophie) ou sont au chômage.

      La question de la discrimination positive évoquée par mon maître penseur Sarko ne se pose pas uniquement pour Mamadou et Bachir. Elle peut intéresser nos co-régionnaires.

      Merci à vous.

      Nelson III.

  • 2 septembre 2009 à 22:49 | Vaonala (#1688)

    Merci, cela me rassure et me conforte ! Vivement la suite !

    Cdt

  • 3 septembre 2009 à 10:27 | hafatra (#1895)

    Valiny :
    Raha adika amin’ny teny malagasy tsotra tsy misy filirony dia olona mitsaoka ady tsy te-handray ravin-dena no antsoina hoe diaspora.
    Ny zanaky ny firenena mandroso dia nanovo fahaizana teo amin’ny tany nahaterahany ny ankamaroany.
    Ohatra iray : Tsy nila nandeha tany Chine ingahy Isaac newton raha nahita ny lalánan’ny fizika ...marina koa izany ho an’i Flemming....

    • 3 septembre 2009 à 14:39 | da fily (#2745) répond à hafatra

      Izany no antsoina hoe : missile « patriot » !

      Ny ohatra dia betsaka ry mpamela« hafatra » : ao i Pasteur tany Frantsa, ao i Freud tao Autriche, dia ao koa i Pavlov tany Urss, tsy midika akory fa tsy nandalina ny tany @ hafa izy ireo, ary tsy maintsy nivelatra malalaka ny nanondidina raha nilaina ny mapitombo fahaizana.

      Tsarovy fa raha tsy nahita ny fomba fanao ny sinoa ny « ombres chinoises » ny mpitety tany, dia tsy nahita cinéma isika. Raha tsy nivelatra lavitra ny sainy sy fijery ny Galilée, dia mbola fisaka ihany ny fiheritreretana ny tany hatramin’izao.

      Tsara ny tia tanindrazana, ary tsara ny mivelatra saina, tsy mpomba an’izany ve ianao ?

    • 3 septembre 2009 à 15:56 | alokamamono (#3075) répond à hafatra

      Ry « hafatra », ahoana koa momban’ny Einstein izay nitsaoka tany Amerika ary tany voa tena hafaka nivelatra kokoa ? Ohatra iray fotsiny fa tsy hitanisan’ny rehetra aho manjary feno ity pejy ity. Fa ho fintiniko eto dia izao : tsy voatery ao antoerana ny olona voa mahita vaha-olana, satria ny fikarohana vaha-olona miankina amin’ny fahalalantsaina fa tsy ny fahaizana ao amin’ny taratasy velively. Raha misy toerana tsara « conditions » (io indray ilay teny vary amin’ anana ny Diaspory ndoza) kokoa hikarohana na aiza na aiza eto antany dia any no tsy maintsy mandeha voa miverina ao antoerana.

      Ny any Madagasikara dia mety raha momban’ny zava maniry, sy ny biby « endémiques ». Fa ohatra raha hikaroka momban’ny physique des matériaux ianao satria te hanao karazan-tsavony vaovao mora, tsy mandany nefa manadio tsara dia tsy maintsy manana « microscope électronique », dia tsy maintsy manana « solontsaina » hanaovana simulations de structures atomiques, calcul de matrices des tensides, tsy maintsy miara-miasa amin’ny mathématiciens, chimistes, biologues, sns. Ka rehefa tsy misy izany any Madagasikara dia tsy maintsy any ivelany.
      Nefa mampahalahelo : raha nody ilay malagasy ka nanolotra hevitra tany amin’ny savonnerie tropicale, na tany amin’ny Ministère des industries et des mines, dia notenenina izy hoe : aleo ny savony gasy maimbo sady tsy manadio tsara ihany, dia maafatra savony « Lux » isika ho any ny olona antonontonony.

      Nijanona tany amin’ny tanindrazana izy aloha ka nanao « affaires »(ohatra hoe vatosoa), sy nitondra taxi dia nitady làlana hiverenana satria tsy hafaka hiasa madio sy mazava ao anatin’ny « domaine » nianarany izy. Na afaka niasa tao amin’ny ministère sady mandray karama vary masaka dia rehefa tafakatra « direktera » dia mahazo « indemnités » isan karazana (volam-bahoaka io an !). Dia mbola mandray tsolotra kely avy amin’ny karana izay te hahazo marché. Raha tsy izany dia niasa ao amin’ny zone franche (« Aie !marary izany ny lamosiko... »). Na niditra tao amin’ny orinasa frantsay orange dia miasa amin’ny domaine tsy nianarana mihintsy (manaonao foana izany) ? Tena efa lo mihintsy ilay ravin-dena izany !

      Rehefa niverina tany andafy kosa izy dia voaray tao amin’ny groupe « Henkel » izay anisan’ny mpanao savony ngeza indrindra eto antany. Dia rehefa voarain’io orinasa io ny heviny hanaovana savony mora nefa matanjaka, dia nahazo karama tsara izy, sady nahazo prime. Ary lasan’i Henkel ny brevet. Ny Malagasy kosa dia mbola mikosoka amin’ny savony Nosy sy Lux ihany. Dia hoy ny filohampirenena Malagasy : mirehareha izahay fa betsaka ny Malagasy mahay miasa any ivelany. Izay sisa no tenenina.

      Ka ny ravin-dena ry « hafatra » misy azy daholo na aiza na aiza eto antany fa aza mihevitra ianao hoe any Madagasikara irery no misy azy. Tsy rehefa hoe aty ivelany aty akory dia mialoka sy manao « la belle vie » oatrany sasany izay manao tourisme fotsisny mandalo aty Europe. Ny fomba handraisana ravin-dena no samy hafa. Na aty ampita aza izahay no mandray ravin-dena dia ao amperitreretan’ny tanindrazana foana fa tadidio.

      Misy koa anefa ilay diaspora midedaka fotsiny hoe aty andafy, dia mitatatata be rehefa manao « vacances » any Madagasikara sady manalika Malagasy (mahantra sy voretra hono). Tsy io no resahan’i Lalatiana. Ireny tokoa dia tsy misy mila ary mihombona aminao indray aho amin’izay lafiny izay. Na dia samy atody aza, aza afangaro ny atodimbohay sy ny atodimborona.

  • 3 septembre 2009 à 16:38 | hafatra (#1895)

    Izay filazanareo azy mety daholo fa ny zavatra misongadina dia toa variana miandry mana latsaka avy any an-danitra daholo isika mianakavy : ianareo miandry tolorana toerana vao hanao zavatra ary izahay kosa miandry ny « fahaizanareo », ka dia mifampiandry eto isika e.
    Tsetsatsetsa tsy aritra : ny diaspora aloha dia fiteny jiosy nampiarina tamin’ny jiosy nifindra monina any ivelany. Ary mba diniho kely manao ahoana ny fifanampiana sy fifampitsinjovana jiosy .....

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