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Culturel

La bande dessinée africaine subsiste dans l’inconnu

samedi 22 juin 2013 | Andrianjohary Noroelisoa

Mal exploitée ; même à cinquante ans, la bande dessinée africaine poursuit son combat pour décrocher sa notoriété. « Gasy bulle » l’étale ainsi sur les murs de l’Institut français de Madagascar. « Gasy bulle » est en train de s’affirmer en tant qu’événement didactique au sein des centres culturels de la capitale ; trois semaines durant depuis le 3 juin, « Gasy bulle » affiche les diversités de la bande dessinée.

L’histoire de la bande dessinée africaine a connu des embûches. L’espoir de la venue de jours meilleurs ravive pourtant les auteurs actuels.

Cette histoire a commencé dans les années coloniales. La bande dessinée servait à montrer l’importance de la liberté d’expression. Ce qui a abouti à sa censure par les colons. L’avènement de l’indépendance n’a pas effacé cette dernière. Les premiers moments d’autonomie des pays africains, en effet, ont connu un régime autoritaire. C’est seulement au début des années 80 que les auteurs ont eu le droit de s’exprimer librement en dessin.

Dénommée « le neuvième art », la bande dessinée est plus connue généralement aujourd’hui sous forme de dessin de presse. La plupart des auteurs de bandes dessinées africaines, sont ainsi quasiment inconnus. Cette majorité dessine, mais non dans la presse écrite. Selon les explications obtenues au cours de l’exposition « Gasy bulle », le problème vient d’un manque d’offre, et non de demande. Les auteurs n’ont pas les moyens de dupliquer leurs œuvres. Ce frein à la production entrave la commercialisation, et ainsi la consommation par le public. Et là commence le cercle vicieux. Le peu de consommation n’apporte que peu de revenus aux auteurs. Cette rémunération ne leur suffit donc pas à investir de nouveau.

L’exposition « Gasy bulle » reconnaît le besoin immédiat de mettre la bande dessinée en valeur. Elle sensibilise ainsi tous les citoyens à admirer ce neuvième art. Et admirer rime avec contribuer à faire évoluer.

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