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Economie

Infrastructures et services primordiaux

La Banque mondiale approuve deux projets d’urgence

samedi 1er décembre 2012

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé ce Jeudi deux projets d’urgence pour lutter contre la considérable détérioration des conditions socio-économiques à Madagascar, en raison des effets combinés de la longue crise politique et de la fréquence élevée des catastrophes naturelles.

Selon un communiqué parvenu à la rédaction, ces financements d’urgence sont attribués à titre exceptionnel, et ne doivent pas être interprétés comme un signe d’une normalisation des relations, lesquelles demeurent régies par la politique qui est entrée en vigueur en Mars 2009 relative aux relations avec les gouvernements de facto. Le communiqué relève que Madagascar était déjà parmi les pays les plus pauvres du monde avant le début de la crise politique, et celle-ci n’a fait qu’empirer les choses. Les effets conjugués de la crise politique et des catastrophes naturelles qui se sont succédé mettent en danger le bien-être des générations actuelles et futures.

Environ 77 pour cent des ménages vivent actuellement en dessous du seuil de pauvreté, un des taux de pauvreté les plus élevés en Afrique. Le nombre d’enfants en dehors du secteur éducatif a augmenté de façon spectaculaire, passant d’une estimation de 590.000 en 2005 à plus de 800.000 enfants en 2010. Dans certaines régions, la malnutrition infantile aiguë a augmenté de plus de 50 pour cent. La mortalité infantile a augmenté de 30 pour cent dans la région de l’Androy. Certaines infrastructures critiques peuvent s’effondrer, et doivent être réparées ou reconstruites. Le dernier cyclone à lui seul aurait endommagé plus de 2.000 salles de classe.

Routes, agriculture, santé et éducation

Pour un montant de 102 millions de dollars, le premier projet se consacrera à la préservation d’infrastructures et à la prévention de la vulnérabilité ; et ce à travers la restauration de l’accès en saison des pluies des principales routes nationales ; la réhabilitation d’écoles primaires et de centres de santé ; la distribution de semences améliorées et d’engrais, ainsi que la reconstruction de systèmes de micro-irrigation pour l’agriculture ainsi que l’offre de possibilités d’emploi de courte durée aux personnes très pauvres. Le financement servira aussi à apporter des améliorations aux systèmes d’alerte précoce face aux inondations et cyclones et à la capacité de réponse face aux autres catastrophes dans les régions exposées.

Pour un montant de 65 millions de dollars, le second projet apportera un appui d’urgence à des services primordiaux en matière d’éducation, de santé et de nutrition. Il permettra de subventionner les enseignants communautaires, de fournir des dons pour les écoles, et de renforcer la prestation de services de santé de base dans les écoles. Deux autres composantes permettront de financer un programme global de santé de base pour les femmes enceintes et les enfants au niveau des établissements, et de soutenir des sites communautaires de nutrition.

Le financement sera assuré par l’IDA, institution du groupe de la Banque mondiale oeuvrant en faveur des pays les plus pauvres.

Recueilli par Yann

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