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Coopération

Assainissement post-Chedza

La Banque mondiale a débloqué 400 000 dollars pour des chantiers HIMO

mardi 10 février 2015
« Le fokonolona essaie de sauver les récoles de riz à Amboatavo (Antananarivo-Atsimondrano) ». (Photo : Haja Faniry Razafimahenina)

Le bilan officiel du passage de la tempête tropicale Chedza (16-17 janvier 2015) tel que publié par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (UNOCHA) le 9 février 2015 faisait état de 74 décès et 19.829 personnes déplacées. La très grande majorité des personnes ayant dû trouver refuge dans un centre d’hébergement se trouvent dans la commune urbaine d’Antananarivo.

« La situation dans la Capitale est extrêmement préoccupante, car beaucoup de quartiers se trouvent dans des zones qui sont facilement inondées, et qui concentrent les couches les plus défavorisés de la population » explique Coralie Gevers, représentante résidente de la Banque mondiale à Madagascar. « Les inondations risquent de favoriser la contamination des points d’eau, et donc la propagation des épidémies ». Au total, 119 points d’eau ont été inondés dans le pays, et cinq ont été contaminés.

Afin de soutenir les efforts des autorités malgaches pour faire face aux défis d’assainissement post-Chedza, la Banque mondiale a immédiatement débloqué dans le cadre du Projet d’urgence de préservation des infrastructures et la réduction de la vulnérabilité (PUPIRV) un montant de 400 000 dollars des États-Unis. Cette somme permettra au Fonds d’intervention pour le développement (FID) d’effectuer des actions d’urgence dans quatre zones sévèrement impactées : principalement Antananarivo, mais également Mahajanga (nord-est), Morondava (ouest), ainsi que plusieurs localités du sud-est du pays telles que Manakara, Farafangana, Vangaindrano et Vohipeno.

Des chantiers communautaires à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) ont commencé à être organisés immédiatement suivant la méthode Argent contre travail (ACT), afin d’assainir et nettoyer les zones sinistrées. « L’objectif est de favoriser le plus rapidement possible le retour à la vie normale de la population qui a été affectée » indique Ratsima Rasendra, directeur général du FID. Au total, 27 sites de chantiers communautaires seront mis en place, et permettront à 4 050 personnes (dont 50% de femmes) de travailler pendant 20 jours pour un salaire quotidien de 3 000 ariary, à raison de 5 heures par jour. Cela leur permet de vaquer à leurs occupations quotidiennes le reste du temps.

Outre l’intérêt de ce revenu complémentaire pour les aider individuellement à faire face à ce contexte difficile, les bénéficiaires contribuent également à une action collective au bénéfice de leur communauté. C’est un chantier de ce genre qui a été mis en place pour nettoyer un canal obstrué par les ordures et les jacinthes d’eau, et permis à l’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (APIPA) de procéder plus efficacement au pompage de l’eau restée stagnante dans certaines zones de la Capitale.

La tempête tropicale Chedza a également laissé une trace sur les infrastructures dans de nombreuses régions du pays. Les chiffres d’OCHA indiquent que 969 salles de classe ont été endommagées. En outre, 8 centres de santé ont été totalement endommagés, et 44 l’ont été partiellement. Ces détériorations ont eu un impact sur la scolarité de 48 000 élèves, mais également sur la capacité des services de santé de proximité à fournir des soins.

Si les besoins immédiats sont préoccupants, les impacts à moyen terme du cyclone le sont également. Six routes nationales ont également subi des coupures à cause du cyclone, ce qui nuit à la circulation des personnes et des marchandises. Enfin, selon le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC), 24 600 hectares de rizières ont été inondées, ce qui met en péril un volume important de récoltes.

Sources : Erick Rabemananoro, Communication Officer, World Bank

1 commentaire

Vos commentaires

  • 10 février 2015 à 10:06 | jansi (#6474)

    La banque mondiale et la plupart sinon la totalité des bailleurs de fonds habituels maintiennent Madagascar sous serum mais ne resolvent pas du tout les vrais problemes de fonds avec cette demarche tip top genre HIMO, lutte contre la pauvreté en donnant de temps en temps une obole aux pauvres, lalan-kely de l’AFD, sacs de riz par-ci par-là et que sais je encore.

    Certes tous les financements aussi petits soient ils, sont toujours utiles encore faut il qu’ils soient utilisés à bon escient faute de resoudre totalement les problèmes.

    La faute revient en premier lieu à l’état qui est incapable d’avoir une démarche claire en présentant les problèmes à regler à court (urgences), moyen (problèmes structurels de gouvernance) et long terme (manque de moyens humains spécialisés et d’infrastructures physiques)..

    Ainsi quand tout va dans le desordre, on se retrouve avec des hopitaux tout neufs sans personnel, sans matériel et sans budgets).
    Le cas de la ville de Tana et de toutes les autres villes démontre cette incapacité à prévoir et gerer.

    Le nouveau PM, certes plein de bonne volonté , est déjà parti dans cette gestion en désordre : telethon, lutte contre les trafics en tous genres, mise en place de système de controle aux entréées et sorties des ministères (et dans les provinces ?????), discours de bonnes intentions etc....
    Mais ce nouveau PM ne reussira pas son passage à Mahazoarivo ainsi. Il croit tout savoir et tout pouvoir. Mais c’est un militaire qui n’a jamais dirirgé des troupes, meme s’il n’est plus sur non plus que meme les troupes acceptent les ordres.
    S’est il donné les vrais moyens pour cela, pour assurer le role de chef du gouvernement et de chef de toute l’administration ? J’ai des doutes tres forts. La Seimad qu’il a dirigée n’est pas un modèle de reussite. Il s’y est surtout évertué à réaliser (vendre) l’ensemble du patrimoine foncier et immobilier.

    Mais je lui souhaite quand meme de reussir quelque chose. Au moins, il a l’air sympa, ce qui est tres loin cependant d’etre suffisant pour commencer à tirer Mada de la gadoue des villes et des campagnes.

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