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Editorial

L’opinion ne se fait pas par des griots

mercredi 1er avril 2009 |  3029 visites  | Patrick A.

On dit que la presse constitue le quatrième pouvoir. Double malentendu à Madagascar.

Malentendu car placer les journalistes au même rang que les ministres, parlementaires et magistrats n’est évidemment qu’une figure de style. La signature d’un éditorial n’engage que le média qui le signe, contrairement à la signature qui figure au bas d’un décret, d’une nomination, d’une loi ou d’un arrêt.

Et comme chacun préfère lire ce qui lui plaît, la presse ne prêche souvent que pour un public déjà convaincu. Dépenser 400 ou 600 Ariary pour acheter un journal qui exprime des opinions qui nous sont désagréables n’est pas un acte naturel. Et même pour les médias d’accès gratuit, l’auditeur de Radio Viva n’est pas celui de Radio Mada.

Malentendu encore, car la formule fait référence à la séparation des pouvoirs théorisée au 18ème siècle par Montesquieu : exécutif, législatif et judiciaire. Mais pour qu’il y ait un quatrième pouvoir, il faudrait d’abord qu’il y en ait trois autres.

Certes, il y a un pouvoir exécutif dans ce pays. Mais les pouvoirs législatifs et judiciaires ressemblent plus à des organes d’acquièsement, qui vivent des aumônes de l’exécutif et l’accompagnent, qu’à des pouvoirs pouvant veiller à ce que cet exécutif n’étende point ses compétences.

Mais la formule pourrait avoir un sens si au lieu de parler du type de partage de pouvoirs envisagé par Montesquieu, on imagine le partage de pouvoir comme suit :

- pouvoir politique,
- pouvoir économique,
- pouvoir associatif (lobbies).

Oui, il y a une petite possibilité d’avoir des médias relativement indépendants par rapport à ces pouvoirs là. Nous disons bien « relativement » puisque pour exercer ce métier, il faut des autorisations administratives, un minimum de sécurité, des portes au minimum entrouvertes et de quoi équilibrer un compte d’exploitation.

C’est surtout avec le premier de ces trois pouvoirs, le politique, qu’une presse indépendante a le plus de difficultés. Toute presse indépendante se fait rapidement qualifier de « presse d’opposition ». Malgré sa volonté de neutralité, Madagascar-Tribune.com n’y échappera sans doute pas. Car l’objectivité oblige a analyser à partir de faits.

Les faits d’une opposition politique sont essentiellement des paroles. Qu’on pourra juger belles ou pas, mais qui restent des paroles. Les faits de la partie au pouvoir sont beaucoup plus souvent des actes concrets. Les opposants sont jugés sur leurs paroles, les dirigeants sont jugés sur leurs actes. Rien de plus naturel à ce que l’opinion et la presse indépendante s’attachent en priorité à analyser les actes, et que les critiques portent plus souvent sur ceux-ci.

On peut ajouter que plus les pouvoirs seront concentrés, plus les critiques aussi se concentreront sur un petit pôle. Comme l’opinion et les journalistes sont sensibles à la liberté d’expression, ils ne peuvent pour la plupart qu’être dubitatifs vis à vis d’une Haute Autorité de la Transition qui de par sa composition risque de devenir une assemblée de complaisance.

Si demain les Assises nationales n’expriment, comme on le craint, que des opinions monocolores, toute la presse sérieuse s’empressera de le souligner : les dialogues présidentiels n’ont fait qu’attirer l’attention des critiques sur Marc Ravalomanana ; les Assises ont le potentiel pour avoir le même effet vis à vis d’Andry Rajoelina. Et les agissements pour perturber l’expression des opposants, que ce soit par les jets de pierre précédant les gaz lacrymogènes et les tirs, ou la mise en avant des prisonniers politiques, ne font que faire dire in petto à l’opinion que la liberté d’expression est un tout qui ne se négocie pas par petits appartements.

En accédant au pouvoir, les hommes politiques sont bien prompts à rappeler à la presse qu’elle est « tenue à respecter la Loi », qu’elle doit être « responsable » et « respecter la déontologie ». Le nouveau ministre des Postes et des Communications, Augustin Andriamananoro a été particulièrement rapide dans ce registre, reprenant presque note pour note le répertoire de son prédecesseur Bruno Andriatavison. Le tout enveloppé d’un verbiage sur les nouvelles technologies glissé là pour faire moderne et tenter de faire diversion. On connaissait déjà l’astuce.

De tels propos ne font que contredire ceux de Andry Rajoelina sur sa volonté de promouvoir et de garantir la liberté d’expression et la liberté de la presse. En ce domaine, le meilleur conseil que l’on pourrait donner à un dirigeant, ce serait de ne pas confondre les journalistes avec les griots, ces orateurs et musiciens chargés de chanter les louanges du roi et de sa famille dans les cours africaines et de porter la bonne parole dans les villages.

Un premier geste concret en ce sens serait de ne pas utiliser de journalistes comme attachés de presse. Il y a là un mélange de genres insupportable et de toute façon peu efficace. On est soit l’un, soit l’autre, pas les deux, en tout cas pas les deux en même temps. Il ne s’agit pas des mêmes métiers, et le copinage autour d’un cocktail montrera vite ses limites.

Un deuxième geste concret serait de traiter de manière équitable tous les médias, nationaux et internationaux. Il n’y a pas que le Figaro, Le Monde, la BBC ou le Financial Times qui ont des sujets intéressants à aborder. Et des exclusivités accordées à Viva ne permettront pas de construire une crédibilité. N’oubliez pas les médias neutres ou critiques, ils existent et c’est leur audience qu’il faudra bien convaincre pour prétendre durer. Cela ne sert à rien de prêcher les convertis.

Ne demandez surtout pas à la presse d’aller contre sa nature et de « vous laisser travailler ». Son travail à elle est peut-être plus modeste que le votre, mais il inclut celui d’éclairer, de relayer l’opinion et de questionner. Et une presse aux ordres n’empêcherait pas la population de ne pas moins en penser.

You say you got a real solution
Well you know
We’d all love to see the plan
You ask me for a contribution
Well you know
We’re doing what we can
(Revolution - John Lennon/Paul McCartney)

24 commentaires

Vos commentaires

  • 1er avril 2009 à 08:17 | Olon-tsotra (#1821)

    Ny ankamaroan’ny vaovao izay miely na eny anaty taksibe na an-dalambe na anelakelantrano dia miainga avy @ireo mpanao gazety na an-tsoratra na haino aman-jery ka iangaviana ianareo mpanao gazety mba hanamarina izany vao2 izany alohan’ny fanaparitahana, aoka re ianareo tsy handrangitra na @fomba ahoana na @fomba ahoana ka hipetraka ho tena loharanom-baovao (ny loharano manko dia rano madio mangatsakatsaka no mivoaka avy ao fa tsy sanatria hamparary kibo « ny firenena » izay misotro izany)no miboiboika avy @nareo.
    Amen

    • 1er avril 2009 à 08:36 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Olon-tsotra

      J’ai déjà posé cette question:POURQUOI ???les journalistes malgaches ne signent-ils (elles)pas leurs textes ?Ils se contentent de mettre leur prénom...suivi de la première lettre du patronyme.

    • 1er avril 2009 à 08:57 | Rasoa (#1122) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      A M. Basile Ramahefarisoa,

      Je crois avoir donné mon opinion concernant votre question : « POURQUOI » hier.

      D’ailleurs, si vous avez bien lu du fond en comble l’edito et entièrement, vous pourriez en déduire vous même la réponse à cette question qui vous préoccupe tant.

      Et laissez moi continuer quand même ...

      A M. Patrick A, je dédie la chanson :

      Ebony and Ivory, live together in perfect harmony...

      Illusion, illusion !!!

    • 1er avril 2009 à 10:14 | olontsotra (#1789) répond à Olon-tsotra

      Je ne suis pas journaliste mais à ma connaissance, un journaliste a le devoir de rapporter les FAITS, rien que les faits, ni plus ni moins. Sinon, ce serait plutôt un démagogue ou un agent de publicité ou tout simplement un menteur.

  • 1er avril 2009 à 08:30 | lalatiana (#1016)

    Bonjour Patrick,

    ahh ... J’attendais impatiemment votre éditorial, inquiet de ne pas le voir ce matin... On a effectivement vite fait de virer à la paranoïa dans la situation actuelle ... Merci donc d’être là au RDV ...

    Un commentaire/apport sur votre analyse ...

    La presse peut « être ou ne pas être » un quatrième pouvoir selon son allégeance ou non à un régime plus ou moins répressif.
    La vocation de la presse est l’INFORMATION.
    Mais celle ci n’est plus désormais la prérogative des seuls médias « journalistiques ».

    La puissance d’internet avec la montée du Web dit 2.0, le développement des réseaux sociaux et du phénomène blog (*) met à la disposition du TRES GRAND public un outil d’information (ou de désinformation !!!) bien plus puissant que les medias traditionnels.

    La richesse des contributions (même si elles ne sont pas, toutes loin de là, informatives) que l’on voit ici ne demande qu’à être canalisée, fédérée pour constituer un véritable CONTRE-POUVOIR.

    La collecte de l’information, filtrée, analysée, modérée, vérifiée fournie par une armée de contributeurs peut véritablement forcer les dirigeants à surveiller leurs agissements, dire et engagements ...

    l’Information est on le sait vecteur de démocratie et de gouvernance ...

    On m’a interrogé il y a peu sur « que devrait faire la majorité silencieuse » ... J’ai répondu : qu’elle s’exprime, qu’elle partage l’information (ne pas confondre information et réaction), que cette information s’enrichisse et se propage au plus large ... quitte à ce qu’elle puisse ensuite se diffuser sur un support papier pour la diffuser auprès de ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir disposer de ce fabuleux média.

    Dernier exemple de la puissance des communautés contributives :
    MICROSOFT vient d’annoncer ce matin qu’ils abandonnaient leur encyclopédie ENCARTA en ligne parce que leur modèle est démonté par le succès et l’audience de Wikipedia !!!

    Bien cordialement

  • 1er avril 2009 à 08:42 | titi (#219)

    excellent plaidoirie de Patrick A je dirais que seul une presse objective, non partisane, et qui arrive à remonter les vrais informations pourrait bâtir son avenir économique en ayant un auditoire fidèle car la vérité ne peut qu’intéresser le plus grand nombre.
    Même le canard enchainé essaie de rester dans la vérité tout en restant satirique.
    Je vous encourage à rester le gardien de cette presse juste garant et garde fou des dérives dans la nation de quel coté qu’il soient

  • 1er avril 2009 à 08:46 | ragasy (#416)

    « tenue à respecter la Loi », qu’elle doit être « responsable » et « respecter la déontologie ».

    Comme Madagate.com ? Le champion de la désinformation, des mensonges en tout genre et des inepties sans concurrence ?

    Ce n’est pas ce minus qui va apprendre leur métiers aux journalistes, les vrais je veux dire !

    Au fait, l’équipe est au complet maintenant avec rolly mercia, gilbert ramarozatovo, l’autre minus de telonohorefy (tel père, tel fils) et maintenant ce ministre de m... Ce sera la foire perpetuelle !

    Ah j’ai oublié les trangan-javatra de Antsiva et bien sûr notre pote maurice tsiavonana...

    • 1er avril 2009 à 11:00 | monpays (#896) répond à ragasy

      Le pire c’est que madagate appartient au ministre en charge de la communication Augustin Andriamananoro.
      En effet, on obtient aussi le site madagate en tapant : http://www.andriamananoro.org
      On peut aussi vérifier ce point et trouver tous les renseignements sur le propriétaire de madagate en allant sur le site : http://www.raynette.fr/services/whois/

  • 1er avril 2009 à 08:49 | Rasoa (#1122)

    A M. Patrick A, je dédie la chanson :

    Ebony and Ivory,
    live together in perfect harmony...

    Illusion, illusion !!!

  • 1er avril 2009 à 08:50 | ragasy (#416)

    Dernière chose : on s’approprie bien vite ce « 4ème pouvoir » !

    Pourtant, un pouvoir ne se décrète pas, elle se mérite !

  • 1er avril 2009 à 09:59 | DAGO (#166)

    PAUL VERGES RACHETE L’AVION DE RAVALOMANANA
    Sur proposition de Paul Vergès, le conseil de surveillance d’Air Austral a approuvé la semaine dernière l’acquisition du Boeing 737 présidentiel malgache. L’appareil est destiné d’une part à renforcer la flotte moyen-courriers de la compagnie réunionnaise mais servira aussi aux déplacements du président du conseil régional dans la zone et au-delà.
    Les participants au dernier conseil de surveillance d’Air Austral la semaine dernière n’ont pas eu qu’à se prononcer sur la prolongation jusqu’à 99 ans de l’âge limite du président du directoire et directeur général de la compagnie réunionnaise mais aussi sur une acquisition qui ne manquera pas de faire du bruit. Paul Vergès, a en effet indiqué qu’à son initiative Air Austral avait entamé des négociations avec Andry Rajoelina, le nouvel homme fort de Madagascar, pour concrétiser l’achat de l’ancien avion présidentiel de Marc Ravalomanana, ironiquement baptisé par les Malgaches Air Force One. Le ministre des Finances et du Budget, Benja Razafimahaleo, avait confirmé début mars qu’un appel d’offres était lancé pour la vente du Boeing 737 présidentiel conformément à l’engagement pris sur la place du 13 mai par Andry Rajoelina. Air Austral à la demande de la Région y a répondu. Le montage financier est un peu complexe. Air Austral se porterait acquéreur à hauteur de 50 % de la valeur du biréacteur estimé à 60 millions de dollars. La compagnie réunionnaise renforcerait ainsi sa flotte de moyen-courriers qui compte déjà deux Boeing 737. La Région financerait la différence. Paul Vergès a fait la proposition à Nassimah Dindar, présidente du Département, de cofinancer l’achat de l’appareil afin de pouvoir elle aussi l’utiliser. Celle-ci a accepté avec enthousiasme. On connaît l’attachement de Paul Vergès aux relations avec les pays de la zone. Pour emporter l’adhésion du conseil de surveillance d’Air Austral il a fait miroiter le rôle d’ambassadeur de notre île que pourrait jouer un tel avion qui porterait en partie les couleurs de la Région. Il a souligné également les économies en matière de billets d’avion lui qui a l’habitude de se déplacer avec une nombreuse suite. L’ancien Boeing 737 de Marc Ravalomanana recevra un aménagement VIP avec les sièges de première classe et de classe affaires tout cuir actuellement en cours d’installation à bord de la flotte long-courrier d’Air Austral. Paul Vergès a déjà proposé un nom de baptême Léon de Lepervanche “afin de rendre hommage à l’un des pères de la départementalisation”, selon les propres termes du président de la Région. Paul Vergès avait pensé un moment à Raymond Vergès, mais après le tollé autour de la maison des civilisations il a préféré s’abstenir. Il reste maintenant à convaincre l’assemblée des actionnaires d’Air Austral et les élus de la Région ce qui ne devrait être qu’une formalité. L’appareil devrait être livré courant avril. La compagnie réunionnaise fait une excellente affaire. Le Boeing 737 700 BBJ de Marc Ravalomanana est l’appareil le plus moderne en service dans le sud de l’océan Indien. Des réservoirs supplémentaires lui donnent une autonomie de plus de 11 000 km avec 25 passagers, ce qui permettrait à Paul Vergés de s’affranchir des lignes régulières pour se rendre à Paris. Espérons qu’Air Force One portera davantage chance à ses nouveaux acquéreurs qu’à l’ancien président malgache déchu
    Le FMI salue le geste d’Andry Rajoelina Andry Rajoelina n’est donc plus tout à fait seul au monde. Condamné par les États-Unis, rabroué par l’Union européenne, stigmatisé par l’Union africaine qui considèrent qu’il a commis un “coup d’État”, le président de la Haute autorité de transition ne doit pas être mécontent d’apprendre via un communiqué que le FMI se félicitait de la vente par l’État malgache d’Air Force One à la Région Réunion. “Le FMI prend note de la décision de l’État malgache de renouer avec des principes de bonne gouvernance”, a fait savoir l’institution présidée par Dominique Strauss-Kahn qui avait décidé en décembre de bloquer une aide de 35 millions à l’État malgache pour montrer sa désapprobation après l’achat du somptueux Boeing 737. À n’en pas douter ces quelques mots envoyés de Washington doivent mettre du baume au cœur d’Andry TGV. Lui qui est devenu le vilain petit canard de la communauté internationale et qui n’a même plus d’avion présidentiel pour se consoler.

    • 1er avril 2009 à 15:13 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à DAGO

      Merci de votre poisson d’avril dago.Paul vergès ?????

    • 1er avril 2009 à 20:53 | titi (#219) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      c’est pas un poisson d’avril c’est la vérité

  • 1er avril 2009 à 11:23 | kamis (#221)

    Le problème de la presse à Madagascar c’est l’héritage laissé par ma 2è république avec la censure déplacée. Ainsi, chaque politicien, pour être entendu se devait d’avoir un support média. Jusqu’à maintenant, on assimile un patron de presse à un politicien. Et comme preuve, TGV au moment de l’ inauguration de Viva (qui est parmi les derniers-nés de chaine)a bien dit que la dite chaine ne sera pas un plateau politique. Tout le monde connait l’orientation de VIVA depuis qu’il était candidat à la mairie de Tana.
    Ainsi la plupart les journalistes recrutés (pour tous la presse malgache)ont comme devoir de protéger le patron de presse ou du moins ses idéologies (souvent malgré eux) que les « consommateurs » en souffrent. Y en a d’autres, par excès de zèle (mila 19 ou lèche-bottes), diffusent de fausses nouvelles.
    On encourage les journalistes au recoupement et à ne pas afficher la partialité, qui déforme toujours les infos.

  • 1er avril 2009 à 11:29 | bema (#625)

    Ce vilain petit canard n’en reste pas moins vilain, à force de ne pas savoir attendre son tour.
    Mais revenons à notre sujet : comment ajouter du « bois » à la colonne vertébrale de nos chers journaleux de TVM et RNM qui reviennent à leur principe de base : « la voix de son maître ».
    Où sont donc parties ces larmes qui coulaient devant les ruines fumantes de chez vous ? A croire que ce n’étaient pas vous quand on vous voit porter aux nues les incendiaires !
    C’est vrai que c’est le « kapoaka » mais attention à ne pas faire tomber le « a » car ce sera « kapoka » pour vous.

  • 1er avril 2009 à 12:37 | poiuyt (#584)

    Bonjour. En fait ce site, surtout l’éditorial est destiné à un cercle restreint de gens cultivés et penseurs. Les articles et commentaires sont quasi inopérants sur les mouvements de foules, vu qu’ ils ne les atteignent pas. Ainsi les journalistes d’ici sont innofensifs, dès lors ils ne sont pas en danger, ils sont juste fichés, un régime comme celui-là n’y manquera pas.

    Par contre, pour s’éloigner du sujet, on peut remarquer que les fièvres sont tombées, des signes montrent que les choses se stabilisent malheureusement. Même l’appel de 8 pour un remplacement de l’armée malgache devenue défectueuse et défective, par une autre armée semble passer inaperçu ; Les gens sont las, et les méchants plus déterminés comme d’hab, semblent être en passe de s’installer. Les malgaches sont en train d’accepter à être imposés d’une manière qui ne leur plait pas, et ils s’y accommodent.

    Ainsi, le départ est donné au prochain putsch, le peuple ayant montré que ça passe. Ainsi Mada sera toujours pôvre. Il vaut mieux partir !

    • 1er avril 2009 à 14:17 | lalatiana (#1016) répond à poiuyt

      cher tyuiop,

      On a la chance de disposer ici d’un forum d’une très bonne tenue. Nous le devons à l’exigence de N’dimby et Patrick qui ont su en imposer le ton.

      Quant à croire que les articles et commentaires sont inoffensifs et inopérants pour cause d’intellectualisme ou d’élitisme, pour avoir vécu quelques modérations sur des INFORMATIONS jugées critiques, je suis convaincu au contraire du pouvoir que le net peut offrir en donnant la plus grande visibilité des faits ...

      Tout n’est que question de masse ...

    • 1er avril 2009 à 14:20 | lalatiana (#1016) répond à poiuyt

      Pardon ...

      Je voulais dire aussi,

      Si les fièvres retombent , c’est parce que NOUS MEME décidons de nous résigner et de laisser tomber ...

      Les possibilités d’initiatives et d’actions sont immenses ... ou au moins bien plus grandes qu’on ne le croit

    • 1er avril 2009 à 15:01 | poiuyt (#584) répond à poiuyt

      A Lalatiana : On peut avoir des idées, et ne pouvoir les publier ; c’est presque le même fait de penser, mais à une plus grande échelle, l’échelle d’un cerveau(x) démultiplié(s). Penser ne suffit pas, pour faire appliquer, il faut publier un minimum ; D’aucuns parlaient (avec excés sûrement) de masturbation intellectuelle. Cest ainsi que Non, personne n’est en danger ici, pourvu qu’on reste à … « Ambohijatovo ». C’est … permis, autorisé, toléré, ... . Encore heureux quoi.

    • 1er avril 2009 à 22:45 | lalatiana (#1016) répond à poiuyt

      Hello poiuyt,

      Quand on baisse les bras, il ne nous reste plus que le cynisme teinté de pseudo réalisme ??? ;-)

      Vous n’avez pas le monopole de la lucidité quant à la portée de nos masturbations ... Même si elles nous font du bien ... euuuhhhh ...

      Je ne crois pas que sur du court terme on puisse avoir vraiment de
      l’influence, ni ne rêve que l’on puisse inverser le cours des choses...
      Quoique ...

      Mais si les leçons du présent ne nous permettent pas de bâtir de quoi (essayer d’)éviter les mêmes erreurs demain autant se tirer une balle.

      Publier un minimum ... c’est bien de cela qu’il s’agit ... Mais publier un MAXIMUM a du sens. Il s’agit de dépasser la dérisoire thérapie que l’on s’applique tous (« je planche donc je suis ») pour véritablement construire quelque chose qui ait du sens en fédérant de vrais acteurs, de vraies énergies, de vraies envies, sur un vrai projet ...qui n’a pas d’autre ambition que de produire de l’information et de l’analyse de qualité en masse .

      Les moyens dont le parlais, ils sont au moins là.

      Si ça vous intéresse, débrouillez vous pour me faire signe ...

    • 2 avril 2009 à 09:12 | poiuyt (#584) répond à poiuyt

      A Lalatiana :

      Vous disiez : « Vous n’avez pas le monopole de la lucidité quant à la portée de nos masturbations ... Même si elles nous font du bien ... euuuhhhh ... »

      Il est profondément déplacé de « se croire », qui est-on ? sauf d’être un être ; poiuyt est un lecteur anonyme, c’est déjà çà. Par notre expression, on vérifie aussi notre normalité par les réactions, on s’équilibre, on enrichit, on s’enrichit sans s’appauvrir, normalement sans s’avilir, souhaitant la tolérance d’en face car l’erreur est humaine.

  • 1er avril 2009 à 12:41 | CLERAK (#1830)

    Pourquoi devenir le 4° pouvoir, ce sont les lecteurs et la population en générale qui donnent le pouvoir à qui le mérite, et suivant la situation du moment. Ne demander pas au pouvoir politique ce privilège, si les médias dans les pays dits avancés ont réussi chez eux, ils ont bataillé dure avant d’en arriver à ce stade, on ne leur a pas donné ce pouvoir sur un plateau.
    Ne croyez pas que si le pouvoir politique autorise les journalistes à être indépendants et libres que les médias vont gagner de la valeur et de la place.
    N’oubliez pas que dans ce pauvre pays, même les militaires, qui ont un statut bien précis, qui étaient toujours convoités, qui auraient pu se positionner en tant que pouvoir suprême sont confrontés à des problèmes d’identité et d’unité. Alors ils n’ont plus cette force silencieuse qui jadis fait que les militaires étaient craints et respectés.
    Alors c’est aux journalistes de trouver les moyens et la volonté d’arriver à ce qu’ils cherchent exactement. C’est bien joli le 4° pouvoir, mais pour en faire quoi après, auprès d’une population à majorité pauvre et analphabète ?
    Ne condamner pas les autres, faites votre autocritique et essayer d’en trouver une solution comme tous ce que les autres corps et entité à Madagascar devront le faire. Le pouvoir politique c’est le pouvoir politique, pour le reste, les médias, les sociétés civiles, les forces de l’ordre, les églises, les partis politiques, ... qu’ils se débrouillent, ils seront toujours considérés, et positionnés comme ils le méritent par l’opinion publique.

    • 1er avril 2009 à 13:20 | poiuyt (#584) répond à CLERAK

      Le fait est d’actualité, si j’ose dire. Le pouvoir est à qui veut le prendre en se donnant les moyens ; le peuple y est pour très peu de chose, il est ce qu’on en fait, mattable par capsat. A Mada, il ne faut pas parler de peuple. Le peuple de Tana est annulé, le peuple de Mada étant représenté par Tana, alors le peuple de Mada est annulé, mis à la masse.

      Il en est ainsi à cause de malgaches, pour longtemps. Pour enlever cela, il faut laver coûteusement.

  • 1er avril 2009 à 12:42 | meloky (#637)

    A Madagascar, au lieu d’encourager les journalistes on les traite comme un marginaliste. S’ils veulent le rang d’honneur, je crois ils doivent faire un peu plus sur leur propre transparence et professionalisme. Donc, ils ont encore la chance d’y arriver à cette étape, Hourrah !!!

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